Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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cent ans qu'il a disparu de la prononciation, et il tient bon dans l'ortographe.

AOûTÉ


AOûTÉ, ÉE, adj. [On pron. l'a, a-oû--té, 2e lon.] Mûri par la chaleur du mois d'août; citrouille aoûtée. Cet adjectif est le participe du verbe aoûter, qui n'est pas d'usage.

AOûTERON


AOûTERON, s. m. [Oûteron, 1re lon. 2e e muet.] Moissoneur. Il faut à ce fermier un grand nombre d'aoûterons.

AP


AP. Il est toujours bref à la fin des mots; soit que le p se prononce comme dans cap, soit qu'il ne se prononce pas comme dans drap.

APAISER


APAISER, v. act. [2e lon. è moy. Apèzé. Il est un peu plus ouvert et un peu plus long dans j'apaise, il apaise; apèze.] Trév. écrit appaiser avec 2 p. On doit savoir gré à l'Acad. de n'en avoir mis qu'un. Mais apparence, apparenté, appel, appeler, etc. etc. etc. ne méritaient pas davantage d'en conserver deux. — Adoucir, calmer la colère, l'émotion, l'agitation. Il régit les persones et les chôses; "apaiser Dieu, le Prince, etc. apaiser une querelle, une sédition, etc. apaiser la douleur, les flots, etc. — Il est aussi réciproque; l'orage, le vent, la mer, s'apaise; la douleur commence à s'apaiser. Enfin, après avoir bien crié, il s'apaisa. Voy. une remarque à appaiser.
   * Rem. Ce verbe n'a que le régime absolu (l'accusatif) P. Corneille lui done un régime relatif, le datif.
   Je m'apaiserois Rome avec votre suplice.
c'est un latinisme, mihi placarem. Dict. Gram.

APANAGE


APANAGE, s. m. Ce que les Souverains donent à leurs puinés pour leur partage. Doner en apanage, ou pour apanage. Les apanages se multiplient; mais ils sont reversibles à la Courone, au défaut d'hoirs mâles. — Figurément, ce qui est la suite et la dépendance de... "Les infirmités sont les apanages (ou l'apanage qui vaut mieux) de la vieillesse. "La présomption est l'apanage des petits génies; le foible des génies supérieurs. Millot. Voy. Apanager.

APANAGER


APANAGER, v. act. [4e é fer. tout bref.] Doner un apanage. L'Acad. l'emploie activement; le Roi a apanagé tous ses puinés. — Dans Trév. on dit qu'on ne doit s'en servir qu'au mode passif; qu'apanager un fils ou une fille, se dit abusivement; et que pour parler correctement, il faut dire, ce fils, cette fille a été apanagé par son père d'une

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