Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page B333b

issus de germains, qui sont sortis de deux cousins germains. = Il a le germain sur moi, sur vous; il est le cousin germain de mon ou de votre père, ou de ma ou votre mère. C'est ce qu'on apèle autrement, oncle à la mode de Bretagne.
   Germain, germanie, germanique, noms de peuple, ne se disent que des anciens peuples de l'Allemagne, ou en vers, de l'Allemagne moderne. "Les fiers Germains. ROUSS. Dans la Germanie. ID. "Le fer germanique. ID. — Un sujet emprunté d'une Mûse Germaine. ANON. Le P. Fontenai dit dans le 12e siècle: "En Italie, en Germanie. Hist. de l'Égl. Gall. Il me semble que dès-lors et depuis du temps, on disait, en Allemagne.
   Germanisme, façon de parler propre de la langue allemande. "Les ouvrages de M. Formey sont pleins de germanismes.

GERME


GERME, s. masc. GERMER, v. neutre. GERMINATION, s. fém. [1re ê ouv. Dans le dernier, tion a le son de cion, en vers, ci-on.] Germe est, au propre, cette partie du grain ou de la semence qui pousse la première. "Le germe du blé, du gland, de l'amande. Le germe d'un oeuf. = Au fig. semence, caûse. "Un germe de procês, de querelle, etc. = Germer, pousser le germe au dehors. "Le blé commence à Germer. = Germination, terme de Botanique; premier dévelopement des parties contenûes dans le germe d' une semence. = * Formey dit, germement, mot barbâre.
   REM. Germe et germer sont fort à la mode au figuré. On ne voit dans les écrits modernes, que le germe des talens, et des talens qui germent; et "un génie qui nourrit, échaufe et fait germer les talens. THOMAS. Et ce qu'il y a d'admirable, c'est qu'ils sont nourris avant que de germer. = On a dit depuis plus long-tems, que la parole de Dieu a germé dans un coeur, pour dire, qu'elle y a fructifié.

GÉRONDIF


GÉRONDIF, s. masc. [1re é fermé. On prononce l'f finale.] C'est une inflexion du verbe, par laquelle on marque une signification subordonée à celle d'un aûtre verbe. "Qui empêche de dire la vérité en riant. — Dans cette phrâse, dire la vérité est le verbe principal, auquel en riant est subordoné, comme exprimant un moyen de dire la vérité. = 1°. Le gérondif est indéclinable de sa natûre; c. à. d. qu'il n'admet jamais

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.