Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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3e e muet.] La chair qui est autour des dents.

GENDARME


GENDARME, s. m. Se GENDARMER, v. réc. GENDARMERIE, s. f. [Jandarme, , merie, 3e e muet au 1er et au dern. é fer. au 2d.] Gendarme, était autrefois un homme armé de toutes pièces, qui avait sous lui deux aûtres cavaliers. Aujourd'hui, c'est un cavalier de certaines compagnies d'ordonance. "Gendarme du Roi. "Les Gendarmes de la garde, etc. = Gendarmerie, tout le corps des gendarmes et des chevau-légers, aûtres que les gendarmes et les chevau-légers de la garde du Roi.
   SE GENDARMER, se fâcher mal à propôs, et pour une caûse légère. "Il n'y a pas de quoi se tant gendarmer. "Pourquoi vous gendarmez-vous là dessus. = Dabord l'Acad. n'en distinguait point l'usage: dans la dern. Édit. elle ne l'atribûe qu'au style familier. = Suivant l'ancien Trév. on pourrait dire aussi gendarmer quelqu'un contre un aûtre: mais si c'était l'usage aûtrefois, de quoi je doute, ce ne l'est plus aujourd'hui.

GENDRE


GENDRE, s. m. [Jandre: 1re lon. 2e e muet.] Celui qui a épousé la fille de quelqu'un. "C'est mon gendre, votre gendre, son gendre. "Prendre ou choisir quelqu'un pour gendre. = Le Proverbe dit : quand la fille est mariée, on troûve beaucoup, ou il y a assez de gendres, ce qui se dit figurément des autres afaires, pour dire, que quand elles sont faites, on troûve beaucoup de secours et de moyens, qui ne se présentaient pas, quand elles étaient à faire. = Faire d'une fille deux gendres, promettre une même chôse à deux persones.

GêNE


GêNE, s. f. GêNER, v. act. [1re ê ouv. et long: il est plus ouvert au 1er, et devant la syll. fém. qu'au 2d, et devant la syll. masc.] Gêne, est 1°. tortûre, peine qu' on fait soufrir à un criminel pour lui faire avouer la vérité. Acad. = On le disait aussi simplement pour tourment.
   Non, non, l'enfer n'a point de gêne.
   Qui ne soit pour ton crime une trop douce peine.
       Mol.
Il est peu usité en ce sens. — On le dit plus souvent des soldats qui font soufrir, injustement et par violence, ceux dont ils veulent tirer de l'argent. "Ils mirent ce paûvre paysan à la gêne, pour lui faire avouer où était son argent. — 2°. Son usage ordinaire est pour signifier une contrainte fâcheûse; un état

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