Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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pour soufrir, pour fournir de leurs peines et de leurs sueurs à vos plaisirs. Massill. = 3°. Suffire. "Il ne saurait fournir à tout. "Ce cheval fournit à tout le travail.
   FOURNITûRE, provision. "Fournitûre de blé, de vin, de bois, etc. = Ce que les Tâilleurs, Tapissiers fournissent, outre leur travail. "Tant pour la façon, et tant pour les fournitûres. = On apèle aussi fournitûres, les petites herbes, dont on acompagne la salade.
   FOURNISSEUR, celui qui entreprend de faire la fournitûre de quelque marchandise. "Les fournisseurs des troupes. = Au figuré, on l'emploie dans le style badin ou critique. "Ne somme-nous pas les vrais faiseurs et fournisseurs de l'Europe. Coyer, parlant des modes. "Les bévûes sans nombre dont cet écrit (la Philosophie de l'Histoire) fourmille de toutes parts, doivent être moins attribuées à M. de Voltaire qu'à ses fournisseurs. L'Ab. Guenée c. à. d. à ceux qui lui ont fourni des matériaux.

FOURRAGE


FOURRAGE, s. m. FOURRAGER, v. n. et act. FOURRAGEUR, s. m. [Foûrage, , geur: r forte: 2e e muet au 1er, é fer. au second.] Fourrage est 1°. La pâille et l'herbe sèche qu'on done aux chevaux, etc. = 2°. Toute l'herbe qu' on coupe et qu'on amasse pour la nourritûre des chevaux. "L'armée manquait de fourrage. = 3°. Action de couper le fourrage. On fit un grand fourrage en présence de l'Énemi. = 4°. Troupes comandées pour soutenir ceux qui vont au fourrage. "Ce jour là il comandoit le fourrage. "Le Regiment de Champagne étoit du fourrage.
   FOURRAGER, neutre, couper et amasser du fourrage: "L'armée a fourragé dans ce pays là: il y paroît. = V. act. Ravager. L'armée a fourragé tout le pays. "Ce troupeau a fourragé toute cette prairie.
   FOURRAGEUR, Soldat qui va au fourrage. "Les énemis tombèrent sur les fourrageurs.

FOURRÉ


FOURRÉ, ÉE, adj. Voy. FOURRER à la fin.

FOURREAU


FOURREAU, s. m. [Fou-ro: r forte; 2e dout. au singul. lon. au plur. fourreaux.] Gaine, étui, envelope. Fourreau d'épée, de pistolet, de chaise, etc. On dit proverbialement, coucher dans son fourreau, tout habillé. = L'épée use le fourreau: un esprit trop vif nuit à la santé, et souvent

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