RECHERCHE | Accueil | Aide-Mémoire | GEHLF | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page B268b
pour un établissement.
= Fonder, Établir, Instituer, Ériger,
(Synon.) Fonder, c'est doner le nécessaire pour la subsistance:
il exprime proprement des libéralités temporelles. "St. Louis
a
fondé les Quinze-vingt. Établir, c'est acorder
une place et un lieu de résidence. Il a un raport particulier à
l'autorité et au gouvernement civil. "Louis XIV a établi
les filles de St. Cyr. Instituer, c'est créer et former
les chôses. Il en désigne l'Auteur, ou celui, qui les a le
premier imaginées. "St. Ignace de Loyola a institué les
Jésuites. Ériger, c'est changer en mieux l'état
des chôses: il ne s'emploie bien que pour les fiefs et les dignités.
"Paris a été érigé en Archevêché
sous Louis XIII. GIR. Synon. = 3°. Se fonder, régit
sur
ou en. "Il se fonde sur de bons ou de mauvais titres.
"Toute son espérance se fonde en vous. "Se fonder en
autorité, en exemple. = 4°. Être fondé
régit à et l'infinitif. "Je suis fondé
à demander des dédomagemens.
On dit, proverbialement, et en plaisantant. "Avant
tout, il faut fonder la cuisine, établir de quoi vivre.
FONDERIE
FONDERIE, s. f. FONDEUR,
s. m. [2e et dern. e muet au 1er, 3e
lon.] Lieu où l'on fond du métal. — Ouvrier en l'art de
fondre les métaux. "Il y a là une fonderie. "Un Maître
fondeur.
Voy. CLOCHE.
Next page
FONDRE
FONDRE, v. act. et n. [1re lon. 2ee
muet.] 1°. Liquéfier, rendre fluide. "Fondre du plomb,
de
la cire, de la neige, de la glace, une cloche,
etc. Voy. CLOCHE. = Fig. Fondre un ouvrage
dans
un aûtre, renfermer, = V. n. ou sans régime. "La neige fond
au soleil; l'étain au feu. — Diminuer de force, maigrir. "Cet homme
fond à vûe d'oeil; ou avec la prép. en:
fondre en pleurs, en larmes, répandre beaucoup de
larmes. = 2°. Fondre, aussi neutre; s'abimer. "La terre
a fondu sous ses piés. "La maison fondit tout-à-coup.
— Fig. "Tout fond entre ses mains; tout se perd, tout s'
égare; tout est bientôt dissipé. = 3°. Tomber impétueusement.
"L'orage fondit tout à coup. "L'oiseau fondit sur
la perdrix. "La colère de Dieu va fondre sur vous. "Tous
les malheurs sont venus fondre sur moi. = Suivant le P. Bouhours,
ce verbe, dans ce sens, ne se dit que des choses visibles et animées;
fondre sur l'énemi,
sur la proie. On ne dit pas bien:
"Les vents sont venus fondre sur cette maison. "Un tourbillon de
vent vint tout
Copyright © 2003 GEHLF, École normale
supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université
de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.