Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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pour un établissement. = Fonder, Établir, Instituer, Ériger, (Synon.) Fonder, c'est doner le nécessaire pour la subsistance: il exprime proprement des libéralités temporelles. "St. Louis a fondé les Quinze-vingt. Établir, c'est acorder une place et un lieu de résidence. Il a un raport particulier à l'autorité et au gouvernement civil. "Louis XIV a établi les filles de St. Cyr. Instituer, c'est créer et former les chôses. Il en désigne l'Auteur, ou celui, qui les a le premier imaginées. "St. Ignace de Loyola a institué les Jésuites. Ériger, c'est changer en mieux l'état des chôses: il ne s'emploie bien que pour les fiefs et les dignités. "Paris a été érigé en Archevêché sous Louis XIII. GIR. Synon. = 3°. Se fonder, régit sur ou en. "Il se fonde sur de bons ou de mauvais titres. "Toute son espérance se fonde en vous. "Se fonder en autorité, en exemple. = 4°. Être fondé régit à et l'infinitif. "Je suis fondé à demander des dédomagemens.
   On dit, proverbialement, et en plaisantant. "Avant tout, il faut fonder la cuisine, établir de quoi vivre.

FONDERIE


FONDERIE, s. f. FONDEUR, s. m. [2e et dern. e muet au 1er, 3e lon.] Lieu où l'on fond du métal. — Ouvrier en l'art de fondre les métaux. "Il y a là une fonderie. "Un Maître fondeur. Voy. CLOCHE.

FONDRE


FONDRE, v. act. et n. [1re lon. 2ee muet.] 1°. Liquéfier, rendre fluide. "Fondre du plomb, de la cire, de la neige, de la glace, une cloche, etc. Voy. CLOCHE. = Fig. Fondre un ouvrage dans un aûtre, renfermer, = V. n. ou sans régime. "La neige fond au soleil; l'étain au feu. — Diminuer de force, maigrir. "Cet homme fond à vûe d'oeil; ou avec la prép. en: fondre en pleurs, en larmes, répandre beaucoup de larmes. = 2°. Fondre, aussi neutre; s'abimer. "La terre a fondu sous ses piés. "La maison fondit tout-à-coup. — Fig. "Tout fond entre ses mains; tout se perd, tout s' égare; tout est bientôt dissipé. = 3°. Tomber impétueusement. "L'orage fondit tout à coup. "L'oiseau fondit sur la perdrix. "La colère de Dieu va fondre sur vous. "Tous les malheurs sont venus fondre sur moi. = Suivant le P. Bouhours, ce verbe, dans ce sens, ne se dit que des choses visibles et animées; fondre sur l'énemi, sur la proie. On ne dit pas bien: "Les vents sont venus fondre sur cette maison. "Un tourbillon de vent vint tout

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