Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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lon. 2e è moy. 3e e muet; an-ciè-neman, neté.] Autrefois; dans les siècles passés. "Anciennement on vivait autrement qu'aujourd'hui. On le met ordinairement à la tête de la phrâse: il peut pourtant être au milieu ou à la fin, mais il ne se met jamais entre l'auxil. et le partic. "Ce qu'on faisait anciènement, ce qu'on avait fait anciènement, et non pas ce qu'on avait anciènement fait; ni même ce qu'anciènement on avait fait.
   ANCIèNETÉ. 1°. Antiquité: des chôses vénérables par leur ancièneté. Acad. là antiquité vaux mieux. — De toute ancièneté; toujours et depuis très-long-temps: cela s'est fait de toute ancièneté. On dit aussi, et souvent mieux: de toute antiquité. = 2°. Priorité de réception. "Ils ont rang selon leur ancièneté.

ANCRAGE


ANCRAGE, s. m. [On écrivait autrefois Anchrage.] Lieu propre et commode pour ancrer.

ANCRE


ANCRE, s. f. [Autrefois anchre, par respect pour l'étymologie. Anchora.] Grosse pièce de fer, divisée aux extrémités en deux branches tournées en arc, et dont on se sert pour arrêter et fixer les vaisseaux, en la jetant dans la mer. Jeter l'ancre, mouiller l'ancre, ou simplement mouiller.
   * Rem. Quand on parle du mouillage indéfiniment, on dit: jeter l'ancre, lever l'ancre, et non pas les ancres, quand même on en jète plusieurs. "Le bâtiment Chinois y eut à peine jeté les ancres. Charlevoix. Il falait dire: jeté l'ancre.

ANCRER


ANCRER, v. a. Autrefois anchrer. [An--cré, 1re lon. 2e é fer.] 1°. Au prop. jeter l'ancre. Il est peu d'usage en ce sens. Rich. Port. On dit plutôt mouiller. L'Acad. le met sans remarque. "Le mouillage étoit bon: ils y ancrèrent. — 2°. Au figuré, mais au réciproque et au passif seulement; et dans le style familier. "Il cherche à s'ancrer, il s'est ancré, il est ancré, bien ancré auprès du Prince, dans cette maison. — * On dit, dans le Dict. Gramm. que s'ancrer se dit sans régime: on voit le contraire par ces exemples, qui sont de l'Académie.

ANDOUILLE


ANDOUILLE, ANDOUILLETTE, s. f. [An-dou-glie, gliè-te, mouillez les ll, 3e e muet au 1er, è moy. au 2d, 1re lon. le reste bref.] Le 1er se dit d'un boyau de porc, farci d'autres boyaux, ou de la chair même de l' animal. — Le 2d, de la chair de veau hâchée et pressée en forme de petite andouille. Acad. ordinairement en ovale Rich. Port.

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