RECHERCHE | Accueil | Aide-Mémoire | GEHLF | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page B172b
d'y venir. "Les rats et les moineaux ont~ étrangé les pigeons du colombier. "Le gibier s'est étrangé de cette plaine. — On le dit familièrement des personnes. "Etranger les importuns, la mauvaise compagnie. "Cet homme s'est étrangé de cette maison.
ÉTRANGLANT
*ÉTRANGLANT, ANTE
adj. C'est un mot de Mde de Sévigné. Il peut être
bon pour la conversation et pour le style épistolaire. "Si vous
étiez à Paris (où on la pressait de retourner.) Ah!
ce serait une raison étranglante: mais vous n'y êtes
point. "J'admire la gaité de votre style au milieu de tant d'afaires
épineuses, acablantes, étranglantes. La Même.
ÉTRANGLEMENT
ÉTRANGLEMENT, s. m. ÉTRANGLER,
v. act. [1re é fer. 2e lon. 3ee
muet au 1er; étrangleman, é fer.
au 2d, étranglé.] Étranglement ne se
dit qu'en Médecine, du resserrement excessif d'un vaisseau;
et en Histoire Naturelle, en parlant de certains insectes, tels
que l'araignée, la guêpe, etc. dont le corps est composé
de deux parties unies par un fil très-délié, qui se
nomme étranglement.
ÉTRANGLER, au propre, faire
perdre la respiration et la vie, en pressant le gosier ou en le bouchant.
"On l'a étranglé: il s'est étranglé.
"Elle le tenoit à la gorge, et l'aurait étranglé,
si elle en avait eu la force. — V. n. "Secourez-moi, j'étrangle.
"j'étrangle de soif; j'ai grande soif. = Au figuré,
ne doner pas l'étendûe nécessaire. "Vous étranglez
cette chambre en voulant y mettre alcôve et cabinet. "Cet endroit
de votre discours est étranglé: il n'est pas assez
étendu. "Vous en avez étranglé les preuves,
les
raisonemens. "Voilà le seul chapitre, qui ne fût point étranglé.
SÉV. = On emploie le participe adjectivement dans le même
sens. "Habit étranglé; corridor, parterre étranglé.
Croisée étranglée.
ÉTRANGUILLON
ÉTRANGUILLON, s. m. [étran-ghi--glion:
1re é fer. 2e lon. mouillez les ll]
Sorte de maladie, qui est aux chevaux ce que l'esquinancie est aux hommes.
= Poire d'étranguillon: espèce de poire fort âpre.
Son nom lui vient de ce qu'elle étrangle en quelque sorte ceux
qui la mangent.
Next page
ÉTRAPE
ÉTRAPE, s. f. ÉTRAPER,
v. act. [1re é fer. 3e e muet
au 1er, é fer. au 2d.] Etrape est une petite
faucille, qui sert à couper le chaûme. Étraper,
c'est le couper avec une étrape.
Copyright © 2003 GEHLF, École normale
supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université
de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.