Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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ouv. et long. 3e é fer.] Traîner avec soi. "Les torrens entraînent tout ce qu'ils trouvent sur leur passage. = Au figuré, il se dit de tout ce qui nous porte à quelque chôse avec force, et comme malgré nous. "Le penchant nous entraîne, la passion l'a entraîné. "Entraîner les sufrages, les coeurs, les esprits, etc. = Entraîner avec soi, avoir des suites, des conséquences. "Cette fausse démarche entraîna avec soi les suites les plus funestes.
   Rem. Boileau fait régir au participe la prép. de. "Ode pleine de mouvemens, où l'esprit parut plutôt entraîné du démon de la Poésie, que guidé par la raison. — En vers, ce régime peut être bon, et les Poètes sont dans l'anciène possession de l' employer avec les verbes passifs. En prôse, on doit se servir de la prép. par. "Entrainé par le démon de la Poésie; par les charmes de la passion, etc.

ENTRANT


*ENTRANT, ANTE, adj. [Antran, trante: 1re et 2e lon.] Aisé à s'introduire, à se présenter. "Cet homme est entrant, cette femme est fort entrante. Je doute que cette locution soit française. Richelet le met en ce sens. "C'est un homme entrant. — Quelques-uns disent, bassement et burlesquement, entrant comme une canule — L' Acad. ne le dit pas des persones mêmes, et avertit qu'il est de peu d' usage. "Homme dont le caractère a je ne sais quoi d'entrant, (d'insinuant, d'engageant). = Dans sa signification ordinaire. M. Linguet en fait un substantif. "Les entrans et les sortans.

ENTR'APELER


ENTR'APELER (s') v. réc. [Antrapelé: 1re lon. 3e e muet, 4e é fer.] S'apeler l'un l'autre. "Dans l'obscurité, ils s'entr' apeloient.

ENTR'APROCHER


*ENTR'APROCHER, (s') v. réc. S'aprocher l'un de l'aûtre. Ce mot est singulièrement dur. Il est digne de Brébeuf, ou de Chapelain.
   Enfin, on s'entr'aproche, et les rames contraires,
   D'un air impétueux font choquer les galères.
       Bréb.

ENTRAVER


ENTRAVER, v. act. ENTRâVES, s. f. pl. [Antravé, antrâve: 1re long. 2e longue aussi au 2d; 3e é fer. au 1er, e muet au 2d.] Entrâves, sont des liens qu'on met aux pieds des chevaux, pour empêcher qu'ils ne s'enfuyent. Entraver, c'est mettre des entrâves. "Entraver un cheval; lui mettre des entrâves. = Le substantif a été de

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