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Page B112a
ouv. et long. 3e é
fer.] Traîner avec soi. "Les torrens entraînent tout ce
qu'ils trouvent sur leur passage. = Au figuré, il se
dit de tout ce qui nous porte à quelque chôse avec force,
et comme malgré nous. "Le penchant nous entraîne, la
passion l'a entraîné. "Entraîner les
sufrages, les coeurs, les esprits, etc. = Entraîner
avec soi, avoir des suites, des conséquences. "Cette fausse
démarche entraîna avec soi les suites les plus funestes.
Rem. Boileau fait régir au participe
la prép. de. "Ode pleine de mouvemens, où l'esprit
parut plutôt entraîné du démon de la Poésie,
que guidé par la raison. — En vers, ce régime peut être
bon, et les Poètes sont dans l'anciène possession de l'
employer avec les verbes passifs. En prôse, on doit se servir de
la prép. par. "Entrainé par le démon
de la Poésie; par les charmes de la passion, etc.
ENTRANT
*ENTRANT, ANTE, adj. [Antran,
trante:
1re et 2e lon.] Aisé à s'introduire,
à se présenter. "Cet homme est entrant, cette femme
est fort entrante. Je doute que cette locution soit française.
Richelet
le met en ce sens. "C'est un homme entrant. — Quelques-uns disent,
bassement et burlesquement, entrant comme une canule — L'
Acad.
ne le dit pas des persones mêmes, et avertit qu'il est de peu d'
usage. "Homme dont le caractère a je ne sais quoi d'entrant,
(d'insinuant, d'engageant). = Dans sa signification ordinaire. M. Linguet
en fait un substantif. "Les entrans et les sortans.
ENTR'APELER
ENTR'APELER (s') v. réc. [Antrapelé:
1re lon. 3e e muet, 4e é
fer.] S'apeler l'un l'autre. "Dans l'obscurité, ils s'entr'
apeloient.
ENTR'APROCHER
*ENTR'APROCHER, (s') v. réc. S'aprocher
l'un de l'aûtre. Ce mot est singulièrement dur. Il est digne
de Brébeuf, ou de Chapelain.
Enfin, on s'entr'aproche, et les
rames contraires,
D'un air impétueux font choquer
les galères.
Bréb.
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ENTRAVER
ENTRAVER, v. act. ENTRâVES,
s. f. pl. [Antravé,
antrâve: 1re
long. 2e longue aussi au 2d; 3e é fer.
au 1er, e muet au 2d.] Entrâves, sont des
liens qu'on met aux pieds des chevaux, pour empêcher qu'ils ne
s'enfuyent. Entraver, c'est mettre des entrâves. "Entraver
un cheval; lui mettre des entrâves. = Le substantif a été
de
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