Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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à la fin de la phrâse. "Elle moralise un peu ton Angélique, et c'est domage. Id.
   DOMMAGEABLE, qui cause, qui aporte du dommage. Il régit la prép. à (le datif) domageable au Public. "Cette entreprise lui a été domageable.

DOMPTABLE


DOMPTABLE, adj. DOMPTER, v. act. DOMPTEUR, s. m. [On prononce le p dans la prononciation soutenûe. Il faut donc l'écrire. Plusieurs écrivent domter, etc. c'est ainsi qu'on le troûve dans le Dict. de Trév. et dans le Gramatical. On y a suivi, dans l'ortographe, la prononciation du discours familier.] — Dompter, c'est subjuguer, vaincre, se rendre maître. Trév. Réduire sous son obéissance, surmonter. Acad. "Dompter une nation, les peuples, etc. Hercule dompta les monstres. = En parlant des animaux, les assujétir, leur faire perdre leur férocité. "Dompter un taureau, un cheval. = Figurément, dompter ses passions, sa colère, sa haine, etc.
   DOMPTABLE, qui peut être dompté, assujéti. Ce cheval est domptable; il n'est pas domptable. "Ce jeune homme n'est plus domptable. — Il se dit sur tout avec la négative. Acad.
   DOMPTEUR, qui dompte. Il est tout au plus usité en vers et dans la prôse poétique, et il ne se dit qu'avec le régime. "Ce fier dompteur de tant de monstres. Th. des Grecs. "Le dompteur des Gaules. Voit.
   * Rollin dit dompteuse au fém. On lit même domptueûse: mais c'est sans doute une faûte d'impression. "Simonide apeloit Sparte la domptueûse d'hommes. H. Anc. En éfet on y domptait les hommes, comme nous domptons les chevaux. Mais en leur faisant perdre quelques mauvaises qualités, on leur en donait d'aûtres, qui étaient pires.

DON


DON, s. m. Présent, gratification, libéralité. Faire un don à... de... Il s'emploie quelquefois avec le 1er régime seulement, quelquefois avec tous les deux. "Il m'a fait un don fort agréable. "Il lui a fait un vilain don. "Il leur a fait un don à chacun d'une montre. — Voy. PRÉSENT. Voy. DOM.
   REM. Don n'est pas l'action de doner, mais l'éfet de cette action. Ainsi le don de la communion pour l'action de doner la communion est une expression peu juste.
   2°. Don, avantage, grâce, faveur. "Les dons du ciel, de la natûre; les dons de la grâce, de Dieu, du St. Esprit.

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