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Masterton, en Angleterre, de gueules à une licorne passante d'argent, accornée & onglée d'or. (V)
Villeprouvée, en Anjou & en Champagne, de gueule à la bande d'argent accostée de deux cottices d'or. (V)
Il s'agit de trouver une cause qui, au bout de neuf mois, nous délivre de la prison où la nature nous a fait naître: mais malheureusement en Physiologie, comme dans toute autre science, lorsqu'il s'agit des causes premieres, l'imagination a toûjours beaucoup plus de part dans leur recherche que la vérité; de - là cette diversité si grande dans l'explication de toutes les actions principales des corps animés. C'est ainsi que les uns ont prétendu que c'étoit le défaut d'aliment qui faisoit que le foetus cherchoit à sortir: d'autres, que l'enfant se détachoit de la matrice par la même raison que le fruit se détache de l'arbre; ceux - ci ont avancé que l'acreté des eaux renfermees dans l'amnios obligeoit l'enfant à se mouvoir & à chercher la sortie; & ceuxlà ont pensé que l'urine & les excrémens formoient une certaine masse, que leur acreté qui incommodoit le foetus, de concert avec cette pesanteur, le contraignoit à se mouvoir; que par ses mouvemens la tête se tournoit du côté de la matrice, & que le visage regardoit ordinairement le coccyx; que dans
Pechelin & Bohn n'ont pas été satisfaits de cette opinion: ils ont crû mieux expliquer le phénomene dont il s'agit, en disant qu'il résultoit d'un effort du foetus pour respirer, qui le faisoit tourner vers l'orifice de la matrice. Bergerus est plus porté à croire que la situation gênante où se trouve le foetus, est la cause par laquelle il se tourne, & qu'il change de place. Marinus attribue, contre toute vérité anatomique, l'accouchement au changement de l'uterus, qui perd de son diametre & devient un sphéroide plus allongé & moins étendu.
Toutes ces idées ne sont que des dépenses d'esprit qu'ont fait divers Philosophes, pour éclairer le premier passage qui nous a conduit à la lumiere. La premiere cause irritante est sans doute, comme l'observe le Docteur Haller (Comment. Boerhaav) dans le foetus. En effet, dans les animaux, il rompt l'oeuf par son propre effort, & il éclot: cela se voit quelquefois dans les quadrupedes, toûjours dans les oiseaux, dans les viperes & dans les insectes. Ce foetus se trouve de plus en plus incommodé, tant par son méchonium, que par l'angustie même du lieu & par la diminution des eaux, ce qui produit de plus fréquens froissemens contre la matrice, qui naissent du mal - aise que le foetus sent, d'autant plus que le cerveau s'accroît davantage, & que ses organes se perfectionnent: de - là tous ces foetus venus vivans après la mort de la mere ou sortis par une chûte de la matrice, qui étoit sans action. Ensuite, il est indubitable que l'irritation se communique à la matrice proportionnellement aux plus grandes inquiétudes du foetus, à sa pesanteur, à sa force, à la petite quantité d'eaux qui l'enveloppent; d'ailleurs il paroit que la matrice ne peut s'étendre que jusqu'à un certain point fixe, & il est raisonnable de penser que la mere ne peut manquer de beaucoup souffrir d'une dilatation forcée par le foetus; cette irritation engage d'abord la matrice à se resserrer: mais la cause prochaine efficiente, est l'inspiration de la mere qui est énormément augmentée, & qui la délivre d'un fardeau qu'elle ne peut plus supporter: c'est cette inspiration qui a ici le plus d'efficacité, puisque nous voyons tous les jours des accouchemens de foetus morts, & qu'il est à croire que le foetus vivant a encore trop peu d'instinct pour pouvoir s'aider, & que l'accouchement naturel ne se fait jamais sans des efforts violens: ces trois causes sont jointes par Verheyen. Harvey montre de la sagacité lorsqu'il dit, que si la couche est attendue de l'action du foetus, il le faut tirer par la tête; & par les piés, quand on l'attend de l'uterus.
Ces enfans remuent les piés, & en donnent des coups assez forts. Depuis trois ou quatre mois jusqu'à neuf, les mouvemens augmentent sans cesse, desorte qu'enfin ils excitent efficacement la mere à faire ses efforts pour accoucher, parce qu'alors ces mouvemens & le poids du foetus ne peuvent plus être enduies par la matrice: c'est une rêverie d'imaginer que dans un tems plùtôt que dans un autre, le foetus ne puisse plus supporter le défaut d'air qui manque à son sang, & qu'il veuille qu'on le rende à la lumiere qu'il ignore, & que par conséquent il ne peut desirer.
Les sentimens qui précedent ne sont pas les seuls qu'on ait eus sur les causes de l'accouchement, & l'opinion d'Haller n'est pas la seule vraissemblable. Nous exposerons plus bas celles de M. de Buffon.
La matrice s'eloigne dans la grossesse, de l'orisice
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