Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page A661a

loi (pas d'aûtre loi) que celle qui le favorise. Massil.; pour parmi: "De ces orâcles... il y en avoit auxquels il falloit se préparer par des jeûnes: "De ceux (de ces Temples,) Julien s' appliqua à en rétablir le plus qu'il put. Fonten.; au lieu de pour. "Vous ne le connoissez que de l'avoir rencontré dans la rue. Mariv.
   Rem. * On disait aûtrefois, de moi, à la tête de la phrâse, au lieu de pour moi. "De moi, dit Voiture, je souffrirois volontiers d'être vaincu, puisque ce sera de vous. On dirait aujourd'hui, pour moi; par vous. — * Malherbe se servait volontiers de cette façon de parler, et en prôse, et en vers.
   De moi, que tout le monde à me nuire s'apprête;
   De moi, c'est chose certaine...
   De moi, je suis combattu~.
   Vaugelas estimait que, de moi était plus consacré à la poésie; et que pour moi était plus de la prôse. Malherbe cependant s'est servi du dernier dans ce vers:
   Pour moi, dont la foiblesse à l'orage succombe.
Et Ménage se vante de l'avoir suivi, dans son Églogue intitulée, Christine.
   Pour moi, de qui le chant n'a rien de gracieux.
c'est ainsi qu'il faut dire. Déjà, depuis long-tems, de moi n'est plus en usage, ni en prôse, ni en vers: il est cependant plus doux que pour moi, et l'on aurait dû le conserver. "Il y avoit à gagner, dit La Bruyère, à dire de moi, au lieu de pour moi, quant à moi.
   * Aûtrefois aussi, on employait plus souvent qu' aujourd'hui la prép. de, au lieu d'avec, ou de par. On est plus réservé à présent.
   Des biens de l'étranger, cimentons nos plaisirs.
       Rouss.
"De ma lance, je renversai le Fils du Roi. Télém. "Vénus s'avançoit... d'une démarche légere. Ibid. "Loup affamé, qui, d'une gueule béante, s'élance pour les dévorer. Ibid.
   Allez, belle Junie; et d'un esprit content,
   Hâtez-vous d'embrasser ma Soeur, qui vous attend.       Rac.
  Mais, d'un sort si cruel, la Fortune me joue.
      Id.

  Vaincu du pouvoir de vos charmes. Id.
  Et d'un sceptre de fer, veut être gouverné.   Id.
Il y a des endroits, dit d'Olivet, où cela paraît, aujourd'hui du moins, avoir quelque chose de sauvage.
   Bossuet a dit aussi: "Le Troupeau, racheté d'un si grand prix; et Mde de Sévigné:

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.