Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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m'aurait davantage plu. = Suivant le Père Bouhours, quand davantage est éloigné de la conjonction que, il a bone grâce au milieu du discours: "Il n'y a rien qu'il faille davantage éviter, en écrivant, que les équivoques: mais quand il ne suit point de que, on met davantage au milieu, ou à la fin. — Cette remarque n'est aplicable qu'à l'infinitif, où il peut être indiférent que davantage suive ou précède, en quelques ocasions; comme, il n'est rien qu'on doive davantage recomander, ou recomander davantage aux jeunes gens, que de prendre garde aux liaisons qu'ils forment. Hors de là, sa place naturelle est après le verbe.
   3°. DAVANTAGE, au comencement d'une période, pour signifier de plus, est vieux et hors d'usage. — * On le disait aûtrefois pour outre cela, même dans le cours de la phrâse. "Il s'engagea même en des cabales avec des personnes qui, non-seulement haïssoient le Cardinal, mais davantage, qui avoient de mauvais desseins contre l'État. Hist. du Card. de Richelieu.
   * 4°. Comme on dit bien plus, à la tête de la phrâse, le P. Buffier a cru pouvoir dire, bien davantage: "La simple nature en fait plus en un moment, par son instinct, pour nous apprendre à raisonner, que toutes les Logiques du monde par leurs règles. Bien davantage, ceux qui dans le monde passent pour les plus importuns raisonneurs, pourroient bien être justement ceux qui ont le plus étudié ces règles.
   On dit, de quelqu'un qui fait une sotise, en aparence pour l'excuser, mais dans le fond pour le blâmer, qu'il n'en sait pas davantage. "Par respect pour la confidence qu'on devoit lui faire, elle débuta par avertir toute la maison, qu'on devoit lui en faire une. Son zèle et sa bonté n'en savoient pas davantage. Mariv.

DAûBE


DAûBE, s. f. DAUBER, v. a. DAUBEUR, s. m. [L'au est dout. devant la syll. masc.; il est long devant l'e muet: Une daûbe, il daûbe, il daûbera: pron. dôbe, dobé, do-beur; il dôbe, il dôbera.] Daûbe, se dit, 1°. d'une manière d'aprêter certaines viandes: Faire une daûbe; gigot à la daûbe. 2°. De la viande ainsi aprêtée: Manger une daûbe. = Dauber, c'est batre à coups de poings; et figurément, râiller quelqu'un, ou parler mal de lui. Au propre, il est populaire; au figuré, il est familier. — Daubeur, ne s'emploie qu' au figuré

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