Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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   DATE, en matière bénéficiale, se dit du jour de l'enregistrement d'une suplique, pour obtenir un Bénéfice en Cour de Rome. "Prendre date; retenir plusieurs dates. — Retenir une date chez un Notaire, retenir le jour où l' on veut qu'un contrat soit passé. — On dit figurément, prendre date, retenir date, prendre un certain temps pour faire ou exiger quelque chôse. = Évènement d'anciène date, qui s'est passé il y a long-temps. — Notre amitié est d'anciène date, il y a long-temps que nous sommes amis.

DATIF


DATIF, s. m. [On pron. l'f finale.] Le 3e câs, dans les Langues où les mots se déclinent. Il est désigné en français par la particule au pour le masculin, dans les mots qui comencent par une consone ou par une h aspirée; et à l'pour ceux qui comencent par une voyelle ou par une h muette; au féminin par l'article à la; au pluriel, par aux: Au Temple, au Héros; à l'homme, à l'Ambassadeur; à la femme, aux Temples, aux Héros, aux Ambassadeurs, aux hommes, aux femmes. — Pour les noms propres, c'est la prép. à qui le représente; à Alexandre, à César, etc.
   Rem. 1°. Le datif, est celui de tous les câs, qui peut être régi par plus de diférentes parties d'oraison; car il est régi par des verbes; doner aux paûvres; par des participes ou actifs: assistant à l'Ofice, ou passifs: ocupé à l'étude; par des adjectifs: contraire à la santé; enfin, par des substantifs: soumission à la volonté de Dieu. REGN. On peut ajouter, par des adverbes: ami jusqu'à l'Autel, par raport à lui, etc.
   2°. Il se place ordinairement après le verbe ou le nom, qui le régit; mais quelquefois il le précède élégamment, et il marche même à la tête de la phrâse. "À~ qui afirme sans raison, il sufit de nier de même. Bossuet: "À~ un jour brûlant succède une nuit plus cruelle, que remplace un jour plus affreux. Jér. Dél. À~ tout ce qu'on pouvoit lui dire de plus touchant, il ne répondoit que par des gémissemens et des sanglots. Télém. "À~ des vérités anciennes et consolantes, les Incrédules n'opposent que des doutes, des soupçons, des hypothèses imaginaires, qui ne laissent à l'homme que le sentiment de ses maux, sans espérance ni consolation. Le P. Berthier. "Au Grand, rien ne suffit, parce qu'il peut prétendre à tout. Massil.
   3°. Le datif se met quelquefois en vers et

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