Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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(style famil.) d'un homme rampant et bâs, qu'il fait des courbettes.

COUREUR


COUREUR, s. m. COUREûSE, s. fém. [Kou-reur, reû-ze; 2e dout. au 1er, lon. au 2d.] Richelet veut qu'on prononce coureu. Peut-être le prononçait-on ainsi de son temps; mais l'usage a changé.
   COUREUR est, 1°. Celui qui est léger à la course: "C'est un bon Coureur; jamais bon Coureur ne fut pris. = 2°. Celui qui va et vient, qui est souvent à la Ville, ou en voyage. C'est un Coureur, un grand coureur. = 3°. Domestique qui sert à pied, et dont on se sert pour faire des messages avec grande diligence. = 4°. Coureur de bague, de tête; qui court la bague, les têtes. Voy. BAGUE, n°. 2°. = Coureur de nuit, qui se retire fort tard, et fait de la nuit le jour. = Coureur d'inventaires, de Sermons; qui a l'habitude d'aler aux inventaires, aux encans, aux Sermons. = 5°. Cheval de selle, qui a la tâille légère et déchargée. = 6°. Coureurs, au pluriel, c'est, à la guerre, des Cavaliers détachés du grôs, pour batre la campagne, aler à la découverte, ou à la petite guerre.
   COUREûSE ne s'emploie dans aucun des sens de coureur, excepté peut-être dans celui de coureur de nuit. Il ne se dit que d'une femme ou fille prostituée, et encôre de la plus vile espèce. = Les Étrangers doivent prendre garde à ne se servir de ce mot qu'avec précaution.

COURGE


COURGE, s. f. [2e e muet.] Plante rampante. Celles qui sont longues, et en forme de bouteilles, s'apèlent gourdes, ou calebasses.

COURIER


COURIER, ou COURRIER, s. m. COURIèRE, ou COURRIèRE, s. fém. [Tous les Dict. excepté celui de l'Acad. mettent le 1er de ces deux mots. Il semble que l'analogie n' y demande qu'une r, puisque courir n'en a qu'une: Kou-rié, riè-re; 2e é fer au 1er, è moy. au 2d.] Courrier est celui qui court la poste pour porter les dépêches, ou du Prince, ou des particuliers. — On le dit aussi de tout homme qui court la poste. Acad. Il me semble qu'il faut ajouter, à cheval, ou à franc étrier; car on n'apèle pas Couriers ceux qui courent en chaise de poste. L'Acad. met des exemples qui favorisent le pour et le contre de cette remarque. "Vous n'êtes guère bon Courrier. "Toute la route étoit pleine de Courriers. Ne

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