Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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par où entamer la conversation. Mariv.
   Converser avec les livres, avec les morts; s'apliquer à la lectûre. = Cet homme vit fort retiré, il ne converse avec persone.
   * Un pieux Biographe fait converser actif. "Ste Thérese appuye son témoignage sur la parfaite connoissance qu'elle avoit de ce vénérable Pere, l'ayant conversé si souvent. Vie de St. Jean de la Croix. Dites, ayant conversé si souvent avec lui.

CONVERSIBLE


CONVERSIBLE. Voy. CONVERTIBLE.

CONVERSION


CONVERSION, s. f. [Konvêr-cion, en vers, ci-on; 1re lon. 2e ê ouv.] 1°. Changement, transmutation. La conversion des métaux. = 2°. Simple changement de forme: Conversion d'une rente du cinq au quatre pour cent. Voy. CONVERTISSEMENT. = 3°. Mouvement que l'on fait faire aux troupes. Conversion à droite, à gauche: quart de conversion. 4°. Changement de croyance, de moeurs, de mal en bien. = Dans tous les sens, et sur-tout dans celui-ci, conversion a un sens passif; il se dit de celui qui est converti, et non pas de celui qui convertit: la conversion des infidèles, des hérétiques, des pécheurs. * Un Panégyriste de St. Dominique, après avoir dit qu'il édifia dans sa vie privée, et qu' il convertit dans sa vie publique, l'apèle un prodige d' édification, et un prodige de conversion. Il veut dire, que les conversions qu'il fit tinrent du prodige: mais l'expression dont il s'est servi ferait croire que c'est St. Dominique qui se convertit, et que sa conversion eut quelque chôse de miraculeux.
   CONVERSION, ne se prend qu'en bone part, dans ce dernier sens. Rollin dit (Hist. Anc.): "Les Soldats de Syrie furent les principaux ministres, par le moyen desquels se fit la conversion des Juifs, à la religion du Prince (Antiochus.) Cette conversion était une véritable perversion: la première est du mal au bien, la seconde, du bien au mal.

CONVERTIBLE


CONVERTIBLE, ou *CONVERSIBLE, adj. Le 2d ne se dit plus. Le 1er se dit, en Philosophie, de deux termes qui renferment réciproquement la même idée, comme vivant et animal. — Il se dit plus ordinairement dans le Commerce, d'un éfet qui peut être changé contre un aûtre. "Un billet convertible en argent.

CONVERTIR


CONVERTIR, v. a. [1re lon. 2eê ouv.] Changer une chôse en une aûtre. "Son estomac

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