Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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consolation, dans un temps, etc. Et dans la 2de, ne recevoir nulle consolation, ou de consolation d'aucune créature, etc. — L'Acad. dit, aporter, doner de la consolation, recevoir de la consolation: c'est ainsi qu'il faut dire.
   Avoir cette consolation que régit l'indicatif, si la phrâse est afirmative, et le subjonctif, si elle est négative, ou interrogative. "J'ai cette consolation que l'on rend, ou je n'ai pas cette consolation que l'on rende justice à mes intentions. "Aurai-je cette consolation qu'on me plaigne dans mes malheurs?
   * Mascaron atribue du sentiment aux êtres insensibles, en leur atribuant de la consolation. "La fécondité sert de consolation aux êtres corporels, dans la nécessité qu'ils ont de mourir. La métaphôre est un peu forte.
   III. Consolatoire vieillit, dit l'Acad. Je crois que ce n'est pas assez dire, et qu'il est tellement surané, qu'on ne s'en sert plus.

CONSOLE


CONSOLE, s. f. Pièce d'architecture saillante et ornée, qui sert d'apui à une corniche, à un fronton de croisée. — Pour l'ornement des chambres, on se sert de consoles de bois doré, sur lesquelles on pôse des tables de marbre, des bronzes, des pendules, des porcelaines, etc.

CONSOLER


CONSOLER, v. a. Adoucir, diminuer l'afliction, la douleur. "Je tâche de le consoler sur la mort de sa femme: il ne peut se consoler de la perte qu'il a faite. "Il vaut mieux se consoler avec Dieu qu'avec les hommes.
   Rem. 1°. Consoler ne régit que les persones: on ne dit point consoler, mais calmer la douleur. Cela doit s'entendre de la prôse; car les Poètes sont en possession d'employer cette expression, et de faire régir les chôses à consoler.
   De peur d'aigrir les maux qu'elle veut consoler.
   Comencez, consolez de funestes amours.
       Gresset.
  Pour consoler l'espoir du Laboureur avide.
      L. Racine.
"Ni les discours des sages, ni les douceurs de l'amitié, ne peuvent consoler ses douleurs. Jér. Déliv. "Je ne voudrois pas jurer qu'au lieu d'aler à la nôce, elle n' alât à Malicorne consoler la douleur de Mde. de Lavardin. Sév.
   2°. Il est des Écrivains qui font régir à consoler la prép. de et l'infinitif: "Je fais

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