Jean-François FÉRAUD:
Dictionaire critique de la langue française.
Marseille, Mossy, 1787-1788, 3 vol. Fol.
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A.
A
A, subst. masc., est la première lettre
de l'alphabet, et la première des voyelles. — Il est masc.
Un a, un grand A, un petit a.
Il ne se décline point, et ne prend point d's au pluriel:
on dit deux a, et non pas deux as.
On dit, proverbialement, d'un ignorant qu'il
ne
sait ni a ni b, et de celui qui a entrepris un ouvrage et n'y a pas
encore travaillé, ou qui donne pour sien et sous son nom
l'ouvrage d'autrui, qu'il n'y a pas fait une panse d'a.
I. Pron. et Prosodie. A
garde presque toujours sa même prononciation. Les Allemands ont un
exemple de ce son dans fragen; les Anglais dans water, les
Italiens dans amare, les Espagnols dans amar, etc.
Devant un i il forme quelquefois une diphtongue,
qui a le son d'un e tantôt fermé, tantôt moyen,
tantôt ouvert: aimable, raison, jamais. Pron.
émable,
rèzon, jamê. — Il a le même son d'e,
mais toujours fermé dans les mots où il est suivi d'un y;
pays, paysan, payer,
essayer. Pron.
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