RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"148">
Batte lessive (Page 2:148)
BATTÉE (Page 2:148)
BATTÉE, s. f. c'est le nom que les Relieurs donnent à une portion d'un livre qu'ils battent sur la pierre: on met les différentes battées dans une presse, avec un ais entre chaque battée pour les façonner.
BATTEL (Page 2:148)
* BATTEL, (Géog.) ville d'Angleterre dans la province de Sussex.
BATTELLEMENT (Page 2:148)
BATTELLEMENT, s. m. en Architecture, est le dernier rang des tuiles doubles par où un toît s'égoutte dans un chêneau ou une gouttiere. C'est le stillicidium des Latins. (P)
Battemens (Page 2:148)
Quelques medecins distinguent quatre - vingts - un
différentes sortes de battemens simples, & quinze de
battemens composés: ils disent que le pouls en a soixante
par minute, dans un homme d'une constitution
bien tempérée: mais ils ne sont point d'accord à
ce sujet avec l'expérience générale. Voyez
Battement (Page 2:148)
Battemens (Page 2:148)
Il ne doit point y avoir de battemens dans une montre, ou s'il y en a, ils doivent être fort légers, & seulement lorsqu'elle est nouvellement nettoyée; sans cela on aura beaucoup de peine à la régler.
Battement est aussi synonyme à vibration: mais il ne se dit que de celles du balancier des montres: dans les pendules on se sert toûjours du mot de vibration.
Le nombre des battemens qu'une montre doit donner
par heure a été long - tems incertain chez les Horlogers; tantôt ils fixoient ce nombre à quelque chose
de moins que 16000; tantôt ils le portoient jusqu'à
18000: enfin l'expérience a paru montrer que 17000
& quelque chose étoit le nombre le plus convenable.
Dans le premier cas les montres étoient sujettes à
varier par les secousses & par la chaleur; dans le second,
le balancier devenant trop léger, & les inégalités
du roüage étant augmentées à cause de l'augmentation
des frottemens, ces deux causes produisoient
d'autres variations. Voyez
Battement d'épée (Page 2:148)
Battemens (Page 2:148)
Battement (Page 2:148)
Nota que dans l'instant que vous srappez sur l'épée de l'ennemi, il peut dégager ou la forcer: s'il dégageoit, alors vous ne rencontreriez pas son épée; c'est pourquoi en pareil cas, au lieu de pousser l'estocade de tierce ou de seconde, vous allongerez une estocade de quarte ou de quarte bassc; & s'il force l'épée, vous
Battement (Page 2:148)
Nota que dans l'instant que vous frappez sur l'épée
de l'ennemi, il peut dégager ou la forcer, & alors
vous ne rencontreriez pas son épée; c'est pourquoi
en pareil cas, au lieu de pousser l'estocade de quarte
ou de quarte basse, vous allongerez votre estocade
de tierce droite ou de seconde; & s'il force l'épée,
vous porterez l'estocade de tierce ou de seconde.
Voyez
Battemens (Page 2:148)
La hanche & le genou forment & disposent ces mouvemens: la hanche conduit la cuisse pour s'écarter ou s'approcher; & le genou par sa flexion forme le battement, en se croisant soit devant soit derriere l'autre jambe qui porte.
Supposé donc que vous soyez sur le pié gauche, la jambe droite en l'air & bien étendue, il faut la croiser devant la gauche, en approchant la cuisse & en pliant le genou, & l'étendre en l'ouvrant à côté; plier du même tems le genou en croisant derriere, puis l'étendre à côté, & continuer d'en faire plusieurs de suite, tant d'une jambe que de l'autre. On mêle les battemens avec d'autres pas; ils en rendent la danse beaucoup plus gaie.
Battemens simples. On fait, par exemple un coupé
en avant du pié gauche, & la jambe droite qui est
derriere vient faire un battement en frappant la jambe
gauche, & se reporte du même tems en arriere
à la quatrieme position. Ce battement se fait les jambes
étendues, parce qu'aux demi - coupés que l'on fait
en avant, on doit être élevé sur la pointe, & les
jambes tendues; c'est dans ce même tems que vous
faites ce battement: alors la jambe droite se portant
en arriere, le talon gauche se pose à terre, & donne
la liberté au pié droit de se porter à la quatrieme
position, comme on le voit à l'article des coupés. V.
Il y a encore des battemens qui se font différemment des autres; ce n'est que des hanches qu'ils se forment, comme les entrechats, les caprioles, & autres pas de ballet.
BATTERIE (Page 2:148)
BATTERIE (Art milit.) on appelle ainsi dans l'Art militaire tous les endroits où l'on place du canon & des mortiers, soit pour tirer sur l'ennemi, soit pour la destruction ou l'attaque des places de guerre: ainsi une batterie de canon est une batterie qui ne contient que des canons, & une batterie de mortiers est celle qui est destinée au service des mortiers.
Dans un combat, on tire le canon à découvert sans qu'il y ait aucune élévation de terre qui couvre ceux qui le chargent, & qui le font maneuvrer. Comme il n'a pas ordinairement alors de position fixe, & qu'il en change, suivant que le général le croit nécessaire, on ne peut lui pratiquer d'épaulement. Il n'en est pas de même dans l'attaque des places; le canon s'établit fixement dans les lieux où on le juge utile; & il est absolument nécessaire, pour qu'on puisse le servir sûrement, qu'il soit derriere un parapet assez épais pour résister à l'essort du canon de la place.
La construction de ce parapet, qu'on appelle ordinairement épaulemens, est proprement celle de la [p. 149]
Il faut, autant que l'on peut, que le lit du canon, c'est - à - dire, l'endroit ou le terrein sur lequel il est placé, soit élevé de quelques piés au - dessus du niveau de la campagne.
Il faut donner au parapet trois toises d'épaisseur, & sept piés & demi de hauteur.
On construit ces parapets de terre & de fascines, ou saucissons.
On les trace avec un cordeau, ou avec de la meche, parallelement aux parties de la fortification qu'on veut détruire. Cela fait, on prend de la terre sur le devant de la batterie, en y pratiquant pour cet esset, un petit fossé. On fait alternativement un lit de terre bien foulé, & un lit de fascines mises en boutisses, c'est - à - dire couchées, selon leur longueur, dans la largeur du parapet; on les attache bien solidement ensemble par des piquets qui les lient de maniere que tous ces différens lits ne font qu'un seul & même corps. On pose des fascines en parement, c'est - à - dire, couchées, selon leur longueur, le long de tous les côtés du parapet; elles sont attachées sortement avec des piquets à l'intérieur du parapet.
On éleve d'abord ce parapet jusqu'à la hauteur de deux piés & demi ou trois piés, & l'on commence ensuite les embrasures du côté intérieur de la batterie. Elles se font de dix - huit piés en dix - huit piés, asin que le merion, ou la partie de l'épaulement qui est entre les embrasures, ait assez de solidité pour résister à l'effort du canon. Ces embrasures ont trois piés d'ouverture du côté intérieur de la batterie, & neuf du côté extérieur.
Les embrasures étant ainsi tracées, on acheve d'élever le reste de l'épaulement, & l'on donne à la partie du parapet plus élevée que les embrasures, la pente ou le talud convenable pour que les merlons ne s'éboulent pas dedans.
On appelle genouilliere de la batterie, la partie du parapet depuis le niveau de la campagne, jusqu'à l'ouverture des embrasures, dont les joues sont les deux côtés de l'épaisseur de l'épaulement qui terminent l'embrasure de part & d'autre.
Le parapet, ou l'épaulement, étant achevé, on
prépare les plattes - formes vis - à - vis les embrasures.
(Voyez
La
Elle représente le plan d'une batterie avec les plattes - formes, & le canon posé dessus vis - à - vis les embrasures;
& la fig. premiere de la
On ajoûtera ici, pour plus de détail, la maniere suivante de construire une batterie de canon devant une place assiégée; elle est tirée des Mémoires d'Artillerie de M. de Saint - Remy.
Le commissaire qui doit commander la batterie, commence par reconnoître le terrein avec quelques officiers de ceux qui doivent y servir, & ensuite il fait provision de toutes les choses nécessaires, comme des outils à pionniers de toutes sortes, le double de ce qu'il y aura de travailleurs; il doit en prendre des qualités qu'il jugera à propos, selon le terrein, c'est - à - dire, pour une terre grasse & de gason, beaucoup de bêches.
Dans du sable, beaucoup de pelles de bois ferrées.
Dans des pierres, ou dans la terre ferme, des hoy aux ou pics - hoyaux.
Des serpes, masses, haches & demoiselles, deux de chaque façon par piece; des fascines & des piquets. Les fascines doivent être de cinq à six piés de
Les piquets doivent être de trois piés & demi de longueur, & un pouce & demi de diametre par le gros bout.
Lorsque le commissaire sera sur le terrein destiné pour la batterie, il la tracera avec de la meche & des fascines, & observera qu'elle soit parallele à ce qu'on lui aura marqué de battre. Il donnera dix - huit ou vingt pouces d'épaisseur à l'épaulement, suivant les bonnes ou méchantes terres; & supposé que la batterie soit de six pieces, il faudra prendre vingt toises de terrein; & pour diligenter la batterie, il faudra du moins quatre - vingts travailleurs, qui seront partagés moitié d'un côté, moitié de l'autre, & environ à trois piés l'un de l'autre.
A l'égard des commissaires & officiers qui seront destinés pour la batterie, il les postera de distance en distance d'un & d'autre côté, afin de faire travailler les soldats avec diligence; après quoi il faudra jetter la terre pour faire l'épaulement: ceux qui seront dans le dedans de la batterie tireront de la terre de loin pour ne pas s'enfoncer; & ceux du dehors & du côté de la place feront un fossé d'environ dix piés de large & six piés de profondeur, afin de trouver beaucoup de terre, tant pour se mettre à couvert du feu de la place, que pour faire l'épaulement.
Il fera laisser entre le fossé & la fascine qui aura servi à tracer la batterie, une berme d'environ trois ou quatre piés, afin d'avoir plus de facilité à jetter la terre sur l'épaulement pour raccommoder la batterie lorsqu'elle sera éboulée par le soufle du canon de la batterie même, & par le canon de la place.
Lorsqu'on aura assez jetté de terre du fossé sur l'épaulement, ou que le jour commencera à faire voir de la place les travailleurs, alors le commissaire les fera retirer de derriere, & les fera passer devant pour toûjours jetter de la terre sur l'épaulement avec les autres, & ensuite fasciner le devant de la batterie, aussi - bien que les deux extrémités qu'il faut faire en petit épaulement; & pour cet effet, il fera faire un petit fossé de côté & d'autre, afin d'avoir de la terre, tant pour se couvrir des pieces de la place, qui peuvent battre en roüage, que pour empêcher la communication & les passages, qui sont incommodes, des tranchées à la batterie; & cette terre servira aussi pour emplir & fortifier les merlons des deux bouts.
Lorsque le parement de la batterie sera fasciné de trois piés de hauteur, qui doit être celle de la genouilliere, il partagera les vingt toises de terrein, qui font cent vingt piés, en treize parties.
La premiere sera de neuf piés, pour le premier merlon.
La seconde, de deux piés, pour une embrasure.
La troisieme, de dix - huit piés, pour le merlon d'entre deux pieces, & tout le reste de même.
Ce sera encore pour le dernier merlon, neuf piés.
Il donnera de l'ouverture à l'embrasure en dehors de neuf piés, après quoi il partagera les embrasures aux commissaires & aux officiers qui seront avec lui, suivant qu'il se pratique ordinairement, afin que les commissaires fassent fasciner & piqueter avec soin leurs embrasures; on observera de mettre toûjours trois bons piquets par chacune fascine contre les liens. Il prerdra garde, de tems à autre, que les commissaires ouvrent & dégorgent les embrasures, de maniere qu'elles puissent battre en ligne directe, ce qui leur aura été marqué; après quoi il fera toûjours fasciner & jetter de la terre à hauteur de six piés; & en cas que la batterie soit battue de quelque cavalier ou bastion élevé, il la fera hausser de sept à huit piés, autant qu'il en sera besoin.
Quand les embrasures seront bien fascinées &
dégorgées, & qu'il ne restera plus de terre que pour
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.