ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"114"> ou les bestiaux qui séjournent sur sa seigneurie, un droit qu'elles appellent levage, voyez Levage; les espaves immobiliaires, voyez Espave; le droit de banalité, & autres, voyez Banalité. (H)

BAS - MÉTIER (Page 2:114)

BAS - MÉTIER, s. m. (Rubanier - Passementier.) c'est celui sur lequel on fait quantité de petits ouvrages; il peut se poser sur les genoux. Voyez Agrément.

BAS - OFFICIERS (Page 2:114)

BAS - OFFICIERS, s. m. pl. (Art milit.) ce sont dans les compagnies de cavalerie & de dragons, les maréchaux des logis, & dans l'infanterie, les sergens. Ils n'ont point de lettres du roi pour avoir leur emploi, qu'ils ne tiennent que de l'autorité du colonel & de leur capitaine. (Q)

BAS - RELIEF (Page 2:114)

BAS - RELIEF, s. m. (en Architecture.) ouvrage de sculpture qui a peu de saillie, & qui est attaché sur un fonds; on y représente des histoires, des ornemens, des rinceaux de feuillages, comme on en voit dans les frises, & lorsque dans les bas - reliefs il y a des parties saillantes & détachées, on les nomme demibosses. Voyez Sculpture. (P)

BAS - VENTRE (Page 2:114)

BAS - VENTRE, s. m. tout ce qui est au - dessous du diaphragme dans la cavité du ventre. Voyez Abdomen. (L)

BASAAL (Page 2:114)

* BASAAL, s. m. (Hist. nat. bot.) nom d'un arbre des Indes, qui croît dans les lieux sabloneux, particulierement aux environs de Cochin; il porte des fleurs & des fruits une fois l'an, depuis la premiere fois qu'il a commencé à produire, jusqu'à sa quinzieme année.

La decoction de ses feuilles dans l'eau, avec un peu de gingembre, soulage dans les maux de gorge: on frotte le front & les tempes des phrénetiques, avec ses baies frites dans le beurre. Ses amandes tuent les vers.

BASAN (Page 2:114)

* BASAN, (Géog. sainte.) ancien pays de la Judée, en Asie, entre le Jourdain, la mer de Galilée, le royaume de Galaad, & les montagnes d'Hermon, ou de Seïr ou du Liban. Moyse le conquit sur Og, & le donna à la tribu de Manassé; il s'appella dans la suite Trachonite.

BASANNE (Page 2:114)

BASANNE, s. f. (Tannerie ou Megie.) c'est une peau de bélier, mouton ou brebis, passée avec le tan ou avec le redon. La basanne a différens usages suivant les différens apprêts qu'elle a reçûs: on en fait des couvertures de livres, des porte - feuilles; on en couvre des chaises, fauteuils, banquettes, &c. on l'employe aussi à faire des tapisseries de cuir doré. Voyez Cuirs.

Il y a plusieurs sortes de basannes; savoir les basannes tannées ou de couche, les basannes coudrées, les basannes chipées, les basannes passées en mesquis, & les basannes aludes.

Les basannes tannées ou de couche, sont celles qui ont été étendues de plat dans la fosse, pour y être tanrées comme les peaux de veaux, mais qu'on n'y a pas laissées si long - tems. On en fait des tapisseries de cuir doré.

Les basannes coudrées, celles qui après avoir été dépouillées de leur laine dans le plein, par le moyen de la chaux, ont été rougies dans l'eau chauvec le tan. On en fait le même usage que des basannes tannées.

Les basannes chipées, celles auxquelles on a donné un apprêt particulier appellé chipage. Voyez Chipage.

Les basannes passées en mesquis, celles qui ont été apprêtées avec le redon, au lieu de tan. V. Redon.

Les basannes appellées aludes, celles qu'on teint ordinairement en jaune, verd ou violet, & qui sont fort velues d'un côté. On les appelle aludes, parce qu'on se sert d'eau d'alun dans les différens apprêts qu'on leur donne. Cette espece de basanne est tout - à - fait différente des autres: on ne l'employe d'ordi<cb-> naire qu'à couvrir des livres & des porte - feuilles d'écoliers. Voyez Tannerie & Megie.

BASARUCO (Page 2:114)

* BASARUCO, s. m. (Commerce.) petite monnoie d'étain, d'usage aux Indes: il y en a de deux sortes; les bons sont d'un sixieme plus forts que les mauvais; trois basarucos valent deux reys de Portugal. Voyez Rey.

BASCAMAN (Page 2:114)

* BASCAMAN, (Géog. sainte.) ville de la Palestine, de la tribu de Gad.

BASCARA (Page 2:114)

* BASCARA, (Géog.) ville de la partie de l'Afrique, que les Arabes appellent Ausath ou moyenne, ou le Biledulgerid.

BASCATH (Page 2:114)

* BASCATH, (Géog. sainte.) ville de la Palestine, dans la tribu de Juda, entre Lachis & Eglon.

BASCHI ou BACHI (Page 2:114)

BASCHI ou BACHI, s. m. (Hist. mod.) chez les Turcs, joint à un mot qui le précede, signifie le chef ou le premier d'un corps d'officiers du sérail. Ainsi bogangi bachi signifie le chef des fauconiers, & bostangi bachi, le chef des jardiniers, ou sur - intendant des jardins du grand - seigneur.

Baschi - capou - oglani, nom qu'on donne à l'eunuque qui commande aux portiers de l'appartement des sultanes; baschi signifiant chef, capou, porte, & oglan, officier ou valet. Ricaut, de l'empire Ottoman. (G)

BASCULE (Page 2:114)

BASCULE, s. f. (Méchanique.) est une piece de bois qui monte, descend, se hausse, & se baisse par le moyen d'un essieu qui la traverse dans sa longueur, pour être plus ou moins en équilibre. Ce peut être encore le contre - poids d'un pont - levis, ou d'un moulin à - vent, pour en abattre le frein: elle a son axe ou oeil par où passe un boulon qui la soûtient sur un bâti de charpente. En général, bascule est proprement un levier de la premiere espece, où le point d'appui se trouve entre la puissance & la résistance. (K)

Bascule (Page 2:114)

Bascule, s. f. terme de Fortification, sont deux poutres ou solives, dont une partie s'avance en - dehors de la porte, & soûtient des chaînes attachées au pont - levis; & l'autre est en - dedans de la porte, & soûtient des contre poids qui mettent la bascule en équilibre, ensorte qu'en appuyant sur l'un des bouts, l'autre hausse. Voyez Pont - levis. (Q)

Bascule (Page 2:114)

Bascule, c'est dans une grosse horloge, un levier, dont un bout donne sur la roue de cheville d'une sonnerie, & l'autre tire un fil de fer ou de cuivre, pour faire lever le marteau. Voyez l'article Horloge de clocher: voyez aussi la fig. 5. Pl. II. de l'Horlogerie. (T)

Bascule (Page 2:114)

Bascule, partie du bas - au - métier; voyez Bas - aumétier.

Bascule (Page 2:114)

Bascule, terme de riviere, voyez Banneton.

Bascules du positif (Page 2:114)

Bascules du positif, ou Petit Orgue, représentées dans les Planches n°. 22. sont des regles A B de bois de chêne, de cinq ou six piés de long, plus larges dans leur milieu qu'à leurs extrémités; ces regles sont posées de champ & par le milieu sur un dos d'âne F, qui est garni de pointes G. Ces pointes entrent dans un trou percé au milieu de la bascule. Ce trou doit être un peu plus ouvert par le haut que par le bas qui porte sur le dos d'âne; & cela seulement dans le sens de la longueur de la bascule. A l'extrémité B de la bascule est un petit trou percé verticalement, destiné à recevoir une pointe ou épingle, qui est emmanchée à l'extrémité inférieure de la pilote E C; les pilotes sont des baguettes de bois de chêne, de quatre ou cinq lignes de diametre; leur partie supérieure traverse une planche D, D, D, fig. 20. percée d'autant de trous qu'il y a de pilotes, dont le nombre est égal à celui des touches du clavier, au - dessous desquelles elles doivent répondre; ensorte que lorsque les pilotes sont passées dans les trous du guide, leurs extrémités supérieures portent contre le dessous des touches à un demi - pié près ou environ de l'extrémité antérieure des touches. L'extrémité A des bascules répond sous le sommier du positif, qui est [p. 115] garni en - dessous de pointes de fer, entre - deux desquelles les bascules se meuvent. Ces pointes s'appellent le guide des bascules. Elles servent en effet à les guider dans leurs mouvemens.

Lorsque l'Organiste baisse une touche du clavier, elle comprime la pilote E C, qui fait baisser l'extrémité B de la bascule, & par conséquent hausser l'extrémité A, qui foule en - haut le petit bâton qui traverse la boursette; ce qui fait ouvrir la soupape, la soupape étant ouverte, laisse aller le vent dans la gravure du sommier. V. Sommier, Positif, Boursette , &c.

Ces bascules qui, du côté des pilotes, n'occupent que la même étendue que le clavier, sont divergentes du côté du sommier du positif, où elles occupent la même étendue que les soupapes de ce sommier. La place de ces bascules dans l'orgue, est sous le pont qui est entre le grand orgue & le positif, sur lequel le siége de l'Organiste est placé. L'extrémité qui portè les pilotes, entre dans le pié du grand orgue, & l'autre extrémité dans le positif au - dessous du sommier.

Bascules brisées (Page 2:115)

Bascules brisées de l'orgue, représentées fig. 26. Pl. d'Orgue, sont composées des deux bascules C H, H D, articulées ensemble par des entailles à moitié bois, comme on voit en H; elles sont montées sur un chassis A B, dans lequel sont assemblées à queues d'aronde deux barres de bois E, garnies de pointes, qui entrent dans le milieu des bascules, & qui leur servent avec le dos d'âne des barres E E, de point d'appui. Au milieu du chassis, qui est l'endroit où les deux bascules se réunissent, sont deux regles ou barres H G; l'inférieure H est garnie de chevilles de fer, entre deux desquelles les bascules peuvent se mouvoir. Cette barre avec les pointes s'appelle le guide: vis - à - vis du guide & au - dessus, est une autre barre G, dont l'usage est d'empêcher les bascules de sortir d'entre les chevilles du guide. Le contre - dos d'âne K fait la même fonction; il sert à empêcher les bascules H D de sortir des pointes de la barre E, vis - à - vis de laquelle il est placé. Aux deux extrémités C D des bascules, on met des anneaux de fil de fer: ceux de la partie C doivent être en - dessous, pour recevoir la targette C L, qui descend de la bascule au clavier, & ceux de la partie D doivent être en - dessus, pour recevoir la targette D M, qui monte de la bascule au sommier

Les bascules brisées sont une maniere d'abregé (V. Abregé); car elles sont convergentes du côté des targettes du clavier, où elles n'occupent pas plus d'étendue que les touches du clavier auxquelles elles répondent perpendiculairement; & du côté de celles du sommier elles sont divergentes, & occupent la même étendue que les soûpapes auxquelles elles communiquent par le moyen des targettes D M, & des boursettes. Voyez Boursettes & Sommier.

Lorsqu'on abaisse une touche du clavier, la targette C L qui y est attachée tire en en - bas l'extrémité C de la bascule C H, qui a son point d'appui au point E. L'extrémité C ne sauroit baisser que l'autre extrémité H ne leve: mais cette partie reçoit l'extrémité de l'autre bascule D H; par conséquent elle doit l'élever avec elle vers la barre G; ce qui ne se peut faire sans que la bascule H D ne descende, & n'entraîne avec elle la targette D M, qui communique par le moyen d'une boursette à la soupape correspondante du sommier qui sera ainsi ouverte. Lorsqu'on lâchera le doigt, le ressort qui renvoye la soupape contre la gravure, tirera en haut la targette M D, qui relevera l'extrémité D de la bascule, & fera par conséquent baisser l'autre extrémité H, qui parce qu'elle appuie sur l'extrémité de l'autre bascule, la fera baisser avec elle, & par conséquent lever par l'autre extrémité C, qui tirera en en - haut la targette C L, & la touche du clavier qui y esttachée.

Les bascules ont différens noms, suivant l'usage qu'on en fait.

La bascule d'un loquet est une piece de fer d'environ deux pouces de long, percée d'un trou quarré long, & posée au bout de la tige du bouton ou du lasseret de la boucle d'un loquet à bascule: cette tige excede l'épaisseur de la porte du côté où le battant doit être posé, de l'épaisseur de la bascule qui est arrêtée sur la tige par une goupille ou un écrou: on place ensuite le battant du loquet de façon que la bascule ait le plus gros de sa queue du côté o la vis arrête le battant sur la porte; & cela afin que la tête du battant ait plus de poids pour retomber dans le mentonnet. Il faut par cette même raison poser la bascule à deux pouces de la vis qui tient la queue du battant, de sorte qu'en tournant le bouton soit à droite soit à gauche, on fasse lever le battant. Il faut remarquer qu'en tournant le bouton & la boucle dans le même sens que l'on tourne la clé d'une porte pour l'ouvrir, le battant sera plus doux à lever; & qu'au contraire on le trouvera plus rude en tournant de l'autre sens: car la vis qui tient la queue du battant est ici le point d'appui; & le battant pese d'autant plus que l'action de la bascule se fait sur lui dans un point plus proche de cette vis.

Bascule qui sert de fermeture aux vanteaux de porte ou d'armoire. Cette bascule est composée de deux verroux, l'un pour fermer en entrant dans la traverse du haut, & l'autre pour fermer en entrant dans la traverse d'en - bas: ils sont montés sur platines; leurs queues viennent se joindre à la traverse du milieu des vanteaux; elles sont coudées en croissant, l'une d'un sens, & l'autre d'un autre sens, & percées d'un trou à l'extrémité du croissant; ces extrémités viennent se poser sur les étochios qui sont à chaque bout d'un T; ce T est sur un étochio rivé sur une platine quarrée qui s'attache sur le vanteau de la porte ou armoire avec quatre vis; le T est percé d'un trou dans son milieu, entre les deux étochios de l'extrémité de ses bras.

Pour ouvrir ou fermer la bascule, on prend un bouton qui est à l'extrémité de la main du T: si on meut ou leve la bascule verticalement, l'on ouvre; si on la baisse perpendiculairement, on ferme.

Cette bascule est couverte par la gâche encloisonnée de la serrure: lorsque la bascule est posée à une porte où il n'y a point de gâche, la platine est ordinairement à panache & polie; & l'étochio qui porte la bascule, à grand bouton plat, assez large pour couvrir le T, avec les deux bouts des croissans montés sur les étochios du bout des bras du T.

La sorte de bascule dont nous venons de parler peut être composée de deux verroux à ressort, d'un T avec sa rivure, & d'une platine: mais tout s'exécutera comme à la précédente.

Bascule à pignon; elle ne differe de la précédente qu'en ce que les queues des verroux sont droites, & fendues de la quantité de la course des verroux, & que les côtés de ces queues qui se regardent sont à dents ou à cremailleres, & s'engrainent dans un pignon compris entr'eux. Pour ouvrir cette bascule, on prend un bouton rivé sur la queue du verrou d'enbas, & en le levant il fait tourner le pignon, qui fait descendre le verrou d'en - haut, & monter le verrou d'en - bas.

Voyez Serrurerie, Pl. V. fig. 5. une bascule 5, 6, 7, 8, 9; 6 le bouton; 6, 7, 8, le T; 9, 9, les verroux: la fig. 1, 2, 3, 4, représente la même bascule, avec sa platine à panache, la bascule couverte.

Même Pl. fig. 1. est une bascule à pignon: H, H, le pignon; I, K, les verroux à dents; E D, G F, extrémités des verroux.

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