ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"116"> Pl. VII. Serrur. fig. A B C D E: A B, battant du loquet; E, bascule; D, bouton; C C, crampon: au lieu de bouton on a quelquefois un anneau ou une boucle, comme on voit dans la fig. F G.

BASE (Page 2:116)

BASE: la base d'une figure, en Géométrie, est proprement, & en général, la plus basse partie de son circuit. Voyez Figure.

La base dans ce sens est opposée au sommet, comme à la partie la plus élevée.

On appelle base d'un triang, un côté quelconque de cette figure, quoiqu'à proprement parler, le mot base convienne au côté le plus bas, sur lequel le triangle est comme appuyé: ainsi la ligne A B est la base du triangle A B C (Planch. Géom. fig. 68.); quoiqu'en d'autres occasions les lignes A C ou B C, en puissent être la base. Dans un triangle rectangle, la base est proprement le côté opposé à l'angle droit, c'est - à - dire, l'hypothénuse. Voyez Hypothénuse. La base d'un triangle isoscele est proprement le côté inégal aux deux autres. La base d'un solide est la surface inférieure ou celle sur laquelle toute la figure est appuyée, ou peut être censée appuyée. Voyez Solide.

Ainsi le plan D F E est la base du cylindre A B D E, (Pl. Géom. fig. 56.)

La base d'une section conique est une ligne droite qui se forme dans l'hyperbole & la parabole par la commune section du plan coupant, & de la base du cone. Voyez Cone & Conique.

Base (Page 2:116)

Base distincte, en Optique, voyez Distinct. (E)

Base (Page 2:116)

Base, s. f. en terme de Fortifications, se dit de la largeur des différens ouvrages de fortification par le bas: ainsi l'on dit la base du rempart, celle du parapet, du revêtement, &c. Voyez Rempart, Parapet, &c. (Q)

Base du Coeur (Page 2:116)

Base du Coeur, en Anatomie, la partie supérieure & large de ce viscere, d'où partent quatre gros vaisseaux, deux arteres, l'aorte, & l'artere pulmonaire; & deux veines, la veine cave & la veine pulmonaire. Voyez les Planch. d'Anatom. & à l'art. Anat. leurs explications. V. aussi Coeur, Aorte, &c.

On donne aussi ce nom à la partie principale de l'os hyoïde, & au grand côté de l'omoplate. Voyez os Hyoïde & Omoplate. (L)

Base des sabords (Page 2:116)

Base des sabords, c'est en Marine le bordage qui est entre la préceinte & le bas des sabords. (Z)

BASENTELLE (Page 2:116)

* BASENTELLE, (Géog. anc.) ville d'Italie dans la Calabre, où l'empereur Othon II. fut vaincu & fait prisonnier.

BASIEGES (Page 2:116)

* BASIEGES, (Géog.) petite ville de France, au Lauguedoc, dans le diocèse de Toulouse, entre cette ville & Carcassonne.

BASIENTO (Page 2:116)

* BASIENTO, (Géog.) riviere du royaume de Naples qui a sa source près de Potenza, dans la Basilicate, traverse cette province, & se jette dans le golte de Tarente.

BASILAIRE (Page 2:116)

BASILAIRE, adj. pris s. en Anatomie, épithetes de différentes parties qui sont considérées comme servant de bases: c'est dans ce sens que l'os sacrum & l'os sphénoïde ont été appellés os basilaires. Voy. Os Sacrum & Sphénoïde. (L)

Basilaire (Page 2:116)

Basilaire, ou Cunéiforme, apophyse de l'os occipital, qui s'articule avec l'os sphénoide. Voyez Occipital & Sphénoïde.

L'artere basilaire s'avance sous la protubérance annulaire, où elle distribue plusieurs branches; & lorsqu'elle est parvenue à l'extrémité de cette apophyse, elle se divise en deux, & s'anastomose avec les branches postérieures de la carotide. Voyez Protubérance, Carotide, &c. (L)

BASILE (Page 2:116)

BASILE (Ordre de S.) ordre religieux, & le plus ancien de tous. Il a tiré son nom, selon l'opinion la plus commune, de S. Basile, évêque de Césarée en Cappadoce, qui vivoit dans le ive siecle, & qui donna des regles aux cénobites d'orient, quoiqu'il ne fût pas l'instituteur de la vie monastique, dont long - tems avant lui l'histoire de l'Eglise fournit des exemples fameux, sur - tout en Egypte.

Cet ordre a toûjours fleuri en orient; & presque tous les religieux qui y sont aujourd'hui en suivent la regle. Il passa en occident environ l'an 1057. Le pape Grégoire XIII. le réforma en 1579, & mit les religieux d'Italie, d'Espagne, & de Sicile, sous une même congrégation.

On dit que S. Basile s'étant retiré dans la province de Pont vers l'an 357, y resta jusqu'en 362 avec des solitaires, auxquels il prescrivit la maniere de vivre qu'ils devoient observer en faisant profession de la vie religieuse. Ensuite Rufin traduisit ces regles en Latin; ce qui les fit connoître en occident, quoiqu'elles n'y ayent été suivies qu'au xie siecle. Dans le xve le cardinal Bessarion, Grec de nation, & religieux de l'ordre de S. Basile, les réduisit en abregé, & les distribua en 23 articles. Le monastere de S. Sauveur de Messine en Sicile est chef d'ordre de S. Basile en occident; & l'on assûre qu'on y récite l'office en Grec. Le Mire, de Orig. Ordin. relig. (G)

BASILE (Page 2:116)

BASILE, s. m. (Menuiserie.) est la pente ou inclinaison du fer d'un rabot, d'une varlope, & généralement de tous les outils de Menuisier qui sont montés dans des fûts, & qui servent tant à dresser le bois qu'à pousser des moulures. La pente que l'on donne à ces fers dépend de la dureté des bois; pour les bois tendres elle forme avec le dessous du fût un angle de douze degrés, & pour les bois durs elle forme un angle de dix - huit degrés. On remarque que plus l'angle est aigu, plus il a de force; à moins que le bois ne soit si dur, qu'il ne puisse être coupé. Dans ce cas, le fer se place perpendiculairement au fût; & au lieu de couper, il gratte.

BASILIC (Page 2:116)

BASILIC, basiliscus, s. m. (Hist. nat.) animal fabuleux que les anciens mettoient au rang des serpens ou des dragons: on le croyoit de médiocre grosseur, & on prétendoit qu'il avoit sur la tête des éminences en forme de couronne. On a distingué trois especes de basilics; les uns brûloient & enflammoient tout ce qu'ils regardoient; les autres causoient par le même moyen la terreur & la mort; les basilics de la troisieme espece avoient la funeste propriété de faire tomber la chair de tous les animaux qu'ils touchoient: enfin il y avoit une autre espece de basilie qui étoit produit par les oeufs des vieux cocqs, &c. Toutes ces absurdités n'ont été que trop répétées par les Naturalistes: on peut juger par ce que nous en avons dit ici, que de pareils contes ne méritoiens pas d'être rapportés plus au long. (I)

Basilic (Page 2:116)

Basilic, ocimum, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur monopétale labiée, dont la levre supérieure est relevée, arrondie, crenelée, & plus grande que l'inférieure, qui est ordinairement frisée ou légerement échancrée. Il sort du calice un pistil, qui est attaché comme un clou à la partie postérieure de la fleur, & environné de quatre embryons qui deviennent dans la suite autant de semences oblongues, enfermées dans une capsule qui a servi de calice à la fleur. Cette capsule se divise en deux levres, dont la supérieure est relevée & échancrée; l'inférieure est dentelée. Tournefort, Inst. rei herb. V. Plante. (I)

On distingue, en Jardinage, quatre sortes de basilics: trois domestiques, dont l'un est appellé le grand basilic; l'autre, le petit; le troisieme, le panaché; & le quatrieme est le sauvage, qui se divise encore en deux especes: tous fleurissent l'été, & viennent de graine.

Les basilics ne craignent point d'être arrosés en plein soleil: on les éleve sur couche & sous des cloches au mois de Mai. Quand ils sont en état d'être [p. 117] transplantés, on les porte en motte dans les parterres, & on en garnit les pot Il faut en excepter le petit basilic, qui est trop délicat & qui veut une terre plus légere, composée de deux tiers de terreau, & l'autre de terre de potager bien criblée. On l'arrose fréquemment; on coupe avec des ciseaux sa tête pour l'arrondir, & on le fait sécher pour les courbouillons de poisson: d'autres le mettent en poudre pour servir à plusieurs sauces. (K)

Basilic (Page 2:117)

Basilic, (Artillerie.) étoit autrefois une piece de canon de quarante - huit livres de balle, qui pesoit environ sept mille deux cens livres. Il ne s'en fond plus de ce calibre en France: mais il y a encore plusieurs arsenaux dans lesquels il se trouve de ces anciennes pieces. (Q)

BASILICATE (Page 2:117)

* BASILICATE, (la) Géog. province d'Italie au royaume de Naples, bornée par la Capitanate, la Calabre citérieure, les terres de Bari, d'Otrante, le golfe de Tarente, & les principautés. Cirenza en est la capitale.

BASILICON (Page 2:117)

BASILICON, (Pharmacie.) nom que les Apothicaires donnent à un onguent suppuratif. Voici comment il se prépare. Prenez résine de pin, poix navale, cire jaune, de chaque une demi - livre; huile d'olive, une livre & demie: faites les fondre au bainmarie; passez ensuite le tout. Cet onguent est nommé aussi tetrapharmacon: c'est un des meilleurs suppuratifs que nous possédions. Lemery ajoûte à cette formule la térébenthine de Venise.

Basilicon veut dire royal, à cause des grandes vertus de cet onguent. (N)

BASILICUM (Page 2:117)

* BASILICUM, (Hist. anc.) espece d'ajustement ou de vêtement des anciens, dont la nature nous est encore inconnue.

BASILIDIENS (Page 2:117)

BASILIDIENS, s. m. pl. (Hist. ecclés.) nom d'anciens hérétiques, sectateurs de Basilide, qui vivoit vers le commencement du 11. siecle.

Ce Basilide étoit sorti de l'école des Gnostiques, dont le chef étoit Simon le Magicien. Il croyoit avec lui que J. C. n'avoit été homme qu'en apparence, & que son corps n'étoit qu'un fantôme; qu'il avoit donné sa figure à Simon le Cyrénéen, qui avoit été crucifié en sa place.

Nous apprenons d'Eusebe que cet imposteur avoit écrit vingt - quatre livres sur les Evangiles, & qu'il avoit feint je ne sai quels prophetes, à deux desquels il avoit donné les noms de Barcaba & de Barcoph. Nous avons encore les fragmens d'un évangile de Basilide.

Ses disciples prétendoient qu'il y avoit des vertus particulieres dans les noms, & enseignoient avec Pythagore & avec Platon, qu'ils n'avoient pas été inventés au hasard, mais qu'ils signifioient tous quelque chose de leur naturel. Basilide pour imiter Pythagore, vouloit que ses disciples gardassent le silence pendant cinq ans. Voyez Nom, Pythagoricien, &c.

Suivant la doctrine de leur maître, ils croyoient que l'ame étoit punie en cette vie des péchés qu'elle avoit commis auparavant: ils enseignoient la métempsycose, & nioient la résurrection de la chair; parce que, disoient - ils, le salut n'avoit pas été promis au corps. Ils ajoûtoient, que dans chaque homme il y avoit autour de l'ame raisonnable plusieurs esprits qui excitoient les différentes passions; que loin de les combattre il falloit leur obéir, & se livrer aux desirs les plus déreglés. Clément Alexandrin, Strom. liv. II. & IV. (G)

BASILIGOROD (Page 2:117)

* BASILIGOROD, (Géog.) ville de l'empire Russien dans la Tartarie Moscovite, sur la rive droite du Volga au confluent de la Sura.

BASILIMPHA (Page 2:117)

* BASILIMPHA, (Géog.) riviere de Diarbeck dans la Turquie en Asie; elle se jette dans le Tigre, entre Mosul & Turit.

BASILINDE (Page 2:117)

* BASILINDE, s. f. (Myth.) nom d'une espece de fête que les Tarentins célébroient en l'honneur de Venus. Pollux prétend, liv. IX. que c'étoit un jeu des Grecs, dans lequel celui que le sort avoit fait roi, commandoit quelque chose aux autres. Lex. Jurid. Calv.

BASILIPOTAMO (Page 2:117)

* BASILIPOTAMO, (Géog. anc. & mod.) riviere de Grece en Morée, dans la province de Sacanie; elle reçoit d'autres rivieres, & se jette dans la mer au golfe de Castel - Rampani. Les anciens l'ont appellée, ou Hemerus, ou Marathon, ou Eurotas.

BASILIQUE (Page 2:117)

BASILIQUE, s. f. (Hist. anc. & mod.) mot tiré du Grec BASILEU\S2, roi; c'est - à - dire, maison royale. C'étoit à Rome un bâtiment public & magnifique, où l'on rendoit la justice à couvert; ce qui le distinguoit du forum, place publique, où les magistrats tenoient leurs séances en plein air. Il y avoit dans ces basiliques de vastes salles voûtées, & des galeries élevées sur de riches colonnes: des deux côtés étoient des boutiques de marchands, & au milieu une grande place pour la commodité des gens d'affaires. Les tribuns & les centumvirs y rendoient la - justice; & les jurisconsultes ou légistes gagés par la république, y répondoient aux consultations. C'est ce qu'a voulu dire Cicéron dans une épitre à Atticus, basilicam habeo, non villam, frequentiâ formianorum; parce qu'on venoit le consulter de toutes parts à sa maison de campagne, comme s'il eût été dans une basilique. Les principales basiliques de Rome étoient Julia, Porcia Sisimini Sempronü, Caü, Lucü, ainsi nommées de leurs fondateurs, & la banque, basilica argentariorum. On en construisit d'autres moindres pour les marchands, & où les écoliers alloient faire leurs déclamations. Le nom de basilique a passé aux édifices dédiés au culte du vrai Dieu, & aux chapelles bâties sur les tombeaux des martyrs: ce nom paroît surtout leur avoir été affecté en Grece. Ainsi l'on nommoit à Constantinople la basilique des saints Apôtres, l'église où les empereurs avoient fait transporter les reliques de quelques Apôtres. Il étoit défendu d'y enterrer les morts, & les empereurs même n'avoient leur sépulture que sous les portiques extérieurs, ou le parvis de la basilique.

Le nom de Basilique signifiant maison royale, il est visible que c'est à cause de la souveraine majesté de Dieu, qui est le roi des rois, que les anciens auteurs ecclésiastiques ont donné ce nom à l'Eglise, c'est - à - dire au lieu où s'assemblent les Fideles pour célébrer l'office divin.

Ce mot est souvent employé dans ce sens par saint Ambroise, S. Augustin, S. Jérôme, Sidoine, Apollinaire, & d'autres écrivains du iv. & du v. siecle.

M. Perrault dit, que les basiliques différoient des temples en ce que les colonnes des temples étoient en - dehors, & celles des basiliques en - dedans. Voyez Temple.

Selon Bellarmin, tom. II. de ses controverses, voici la différence que les Chrétiens mettoient entre les basiliques & les temples. On appelloit basiliques les édifices dédiés au culte de Dieu & en l'honneur des saints, spécialement des martyrs. Le nom de temples étoit propre aux édifices bâtis pour y célébrer les mysteres divins, comme nous l'apprennent S. Basile, S. Grégoire de Nazianze, &c. Quelques anciens, comme Minutius Felix, dans son ouvrage intitulé Octavius, ont soûtenu que le Christianisme n'avoit point de temples, que cela n'étoit propre qu'au Judaïsme & au Paganisme: mais ils parlent des temples destinés à offrir des sacrifices sanglans, & à immoler des animaux. Il est certain que les lieux destinés à conserver & honorer les reliques des martyrs étoient proprement appellés basiliques, & non pas temples. Les Grecs font quelquefois mention des temples des martyrs; mais ils parlent des lieux qui étoient con<pb->

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