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Préface est aussi une partie de la messe que le prêtre
chante sur un ton particulier & noble avant que de
réciter le canon. Voyez
L'usage des préfaces est très - ancien dans l'Eglise, & on conjecture qu'il est du tems des Apôtres, par quelques passages de S. Cyprien, de S. Chrysostome & de S. Augustin.
La préface de la messe a eu autrefois & en différentes églises, différens noms. Dans le rit gothique ou gallican on l'appelloit immolation; dans le rit mozarabique, illation; chez les Francs anciennement, contestation; dans l'église romaine seule, préface.
PRÉFECT (Page 13:281)
PRÉFECT, s. m. (Ant. rom.) les préfects étoient des officiers au - dessus des lieutenans que les gouverneurs des provinces employoient comme ils le jugeoient à propos. Plusieurs personnes prenoient cette qualitécomme un simple titre d'honneur, & sans exercer aucune fonction. Atticus lui - même avoit été nommé préfect par plusieurs gouverneurs, sans être jamais allé avec eux dans leurs provinces. (D. J.)
Préfect de Rome (Page 13:281)
Dente Romulius fut choisi par Romulus pour être prefect de la ville de Rome. Ce prince lui attribua le droit d'assembler le sénat, & de tenir les comices. Ses fonctions tomberent lorsqu'on eut créé la charge de préteur, & l'on ne fit alors de préfect à Rome que pour y célébrer sur le mont Alban les fêtes latines instituées par Tarquin le Superbe en l'honneur de Jupiter. Mais Auguste fit revivre la charge de préfect de la ville, & lui attribua de si grandes prérogatives, que dans la suite cette charge absorba dans Rome l'autorité de toutes les autres magistratures. (D. J.)
Préfect (Page 13:281)
Préfect de l'Egypte (Page 13:281)
Préfect des cohortes nocturnes (Page 13:281)
Dispositis proedives hamis vigilare cohortem Servorum noctu Licinus jubet. Ce fut aussi par cette raison qu'on donna aux soldats le titre de sparteoli, parce qu'ils portoient des souliers faits de joncs appellés sparti, selon la remarque de Baudouin, de calceo antiquo, cap. iij. & de Casaubon sur Suétone dans la vie d'Auguste, cap. xxx. où il dit que les pauvres faisoient des souliers avec des cordes appellées spartoe.
Baudouin remarque que le préfect marchoit toute la nuit, calceatus cum hamis & dolabris. Sa chaussure étoit selon les apparences, d'un cuir capable de résister à la pluie & à la neige; il saisoit porter des vaisseaux propres à y mettre de l'eau, & semblables à nos seaux de cuir dont on se sert dans les incendies, qu'on appelloit hamoe. Il est vrai que quelques interpretes croient que hama veut dire harpago, un croc, qui n'est pas inutile dans ces occasions; & quant à dolabra, il signifie une doloire, une hache, dont on se sert aussi fort utilement.
Préfect de soldats (Page 13:281)
Préfect du trésor public (Page 13:281)
Prefect du prétoire (Page 13:281)
La dignité de préfect sous les empereurs, étoit la plus haute & la plus éminente de l'empire, en sorte qu'elle ne se rapporte pas mal à celle du grand - visir de l'empire ottoman, ou si l'on veut, à nos anciens maires du palais; avec cette différence qu'ordinairement il y en avoit deux: car Auguste qui en fut le premier auteur, en créa deux dès le commencement de leur institution, afin qu'ils s'aidassent mutuellement, & que leur puissance étant divisée, il ne leur fût pas si facile de conspirer contre le prince ou contre l'état. Tibere qui aimoit Séjan, le constitua seul en cette dignité.
L'empereur Commode fit trois préfects du prétoire. Ses prédécesseurs, depuis Tibere, en avoient toujours fait deux. Les successeurs de Commode continuerent à en créer trois jusqu'au regne de l'empereur Constantin, qui en créa quatre qu'il appella proefectos proetorio Orientis, Illiricis, Italioe & Gallioe, ayant fait sous ce nom un département de toutes les provinces de son empire. Il en agit ainsi pour énerver la puissance extraordinaire de cette sorte de magistrats, en divisant leur autorité, & en leur ôtant une partie des pouvoirs qu'ils avoient sur les gens de guerre, & c'est encore ce qui l'engagea à créer de nouveaux officiers sous le nom de magister equitum & magister peditum, qui résidoient quelquefois en deux personnes & quelquefois en une, transportant à ces offices tout le pouvoir de commander aux armées, & de faire les punitions des crimes commis par les soldats.
Les préfects du prétoire n'étoient pris d'abord que dans l'ordre des chevaliers, & c'étoit une loi fondamentale qu'on ne pouvoit enfreindre. Marc Antonin, au rapport de Julius Gapitolinus, marqua le plus grand déplaisir de ne pouvoir nommer à la dignité de préfect du prétoire, Pertinax qui fut depuis son successeur, parce que pour lors Pertinax étoit sénateur. L'empereur Commode craignant de donner cette charge à Paternus, l'en priva adroitement en lui accordant l'honneur du laticlave, & en le faisant sénateur.
Héliogabale conféra cette charge à des bateleurs, selon Lampridius, & Alexandre Severe à des sénateurs; ce qui ne s'étoit jamais pratiqué auparavant, ou du moins très - rarement; car excepté Tite, fils de Vespasien, qui étant sénateur & consulaire, fut préfect du prétoire sous son pere, on ne trouve point dans l'histoire qu'aucun sénateur l'ait été jusque à cet empereur.
Quand la place de préfect du prétoire fut unique, celui qui la possédoit fut appellé au jugement de presque toutes les affaires, & devint le chef de la justice. On appelloit de tous les autres tribunaux au sien; & de ses jugemens il n'y avoit d'appel qu'à l'empereur.
Son pouvoir s'étendoit sur tous les présidens ou gouverneurs de province, & même sur les finances; il pouvoit aussi faire des lois: enfin dans sa plus haute élévation, il réunissoit en sa personne l'autorité & les fonctions qu'ont eu en France le connétable, le chancelier & le surintendant des finances. C'est dans ce tems - là que cet officier avoit sous lui des vicaires, dont l'inspection s'étendoit sur une certaine étendue de pays appellée diocèse, qui contenoit plusieurs métropoles.
Il étoit nommé par l'empereur, qui lui ceignoit l'épée & le baudrier; c'étoient les marques d'honneur de sa charge. Hérodien, liv. III. rapporte que Pleu<cb->
Il faut cependant observer que la charge de préfect du prétoire ne subsista avec toutes ses prérogatives, que jusqu'au regne de Constantin qui cassa la garde prétorienne, parce qu'elle avoit pris le parti de Maxence; car les quatre préfects du prétoire qu'il créa, chacun pour leurs départemens, n'avoient que l'administration de la justice & des finances, sans aucun commandement dans les armées. Avant ce tems - là les armes & la magistrature avoient été unies; ceux qui rendoient la justice étoient de robe & d'épée tout ensemble, & la plupart des magistrats qui faiso>ent les fonctions de juge à la ville, avoient part en vertu de leur magistrature, au commandement des armées: de même ceux que l'on envoyoit dans les provinces rendoient la justice & commandoient les troupes.
Ces nouveaux préfects du prétoire établis par Constantin, ne laisserent pas de jouir de plusieurs avantages, comme entr'autres d'être dispensés de prendre des lettres de poste chaque année, pour courir sur les grands chemins; au lieu que les autres officiers & magistrats y étoient obligés.
Les préfects du prétoire avoient soin que les cités & les mansions fussent fournies des choses nécessaires au passage des troupes, lorsque l'empereur alloit à la guerre, faire dresser son pavillon, & préparer les grands chemins. Les empereurs entretenoient exprès sous les préfects du prétoire, certain nombre d'hommes, tant pour préparer les grands chemins, que pour meubler les domiciles où ils devoient loger.
Enfin c'étoit aux préfects du prétoire qu'étoit confié
le soin de faire charrier tous les deniers provenans
des tributs, péages, salines, ports, ponts & passages
de l'Empire En conséquence ils avoient toute autorité,
tant sur les animaux & chariots que l'on tenoit
aux mutations, mansions & cités pour les postes,
que sur ceux destinés pour le charroi des différentes
especes que l'on transportoit d'un lieu à un autre. (Le
Chevalier de
Préfet de la signature de grace (Page 13:282)
Préfect de la signature de justice (Page 13:282)
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