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POLAQUE, ou POLACRE (Page 12:901)
POLAQUE, ou POLACRE, s. f. (Marine.) vaisseau levantin, dont on se sert sur la Méditerranée; sa voile d'avant est latine, mais la maistre & le hunier sont quarrés. Il porte couverte, & va à voiles & à rames. Il est armé de cinq ou six canons, & de pierriers, & monté de vingt - cinq à trente matelots. Il est employé à faire des découvertes quand il est au service des grands navires.
POLARD (Page 12:901)
POLARD, s. m. (Monnoie.) nom donné par quelques historiens à une petite monnoie courante de cuivre mêié d'un peu d'argent, & qu'on nommoit plus communément croquart. Cette petite monnoie de France passa en Irlande soas le regne d'Edouard I. On la nommoit aussi rosaire, mitre lionine, suivant ses marques; mais comme elle ressembloit aux sous du pays où il y avoit beaucoup plus d'argent, elle servit à contrefaire la monnoie courante du royaume. Pour y porter remede, le prince ordonna que dans chaque livre d'argent pesant 12 onces, il entreroit I I onces & plus d'argent, & proserivit tout argent au moindre titre. La monnoie d'Irlande fut réglée de la même maniere, elle se trouva la même que celle d'Angleterre; & l'an 1300 les croquarts, polards & autres monnoies de bas aloi, furent décriées, avec peine de mort & confiscation de biens pour quiconque en transporteroit dans le royaume. Tel fut le commencement du bon argent qu'on vit en Irlande, & l'an 1304. l'Angleterre y envoya tous les
POLARITE (Page 12:901)
POLARITE, s. f. (Physiq.) c'est la propriété qu'a l'aimant ou une aiguille aimantée dese diriger vers les poles du monde.
POLASTRE (Page 12:901)
POLASTRE, s. m. terme de Plombier, c'est une espece
de poele de cuivre fort mince, longue de deux à trois
piés, large & haute de quatre à cinq pouces, quarrée
par son ouverture & arrondie par le bas, & garnie
d'un long manche de bois. Cet instrument sert aux
plombiers pour chauffer en - dedans les grands tuyaux
de plomb qu'ils veulent souder. Voyez
POLATI (Page 12:901)
POLATI, ou PULATI, (Géog. mod.) peuples des états du Ture en Europe dans la haute Albanie. Ils habitent à l'orient du lac de Scutari, & au nord du Drin - noir. Ils ne possedent que cinq méchans bourgs & villages ou se trouvent des chrétiens, mais tous sous la puissance des Tures.
POLDRACK (Page 12:901)
POLDRACK, (Commerce.) petite monnoie de Pologne: Cinq poldracks font un gros d'Allemagne; 60 poldracks font un écu d'Allemagne, c'est - à - dire, environ 3 livres 5 sous argent de France; ainsi le poldrack vaut environ cinq liards de notre monnoie.
POLE (Page 12:901)
POLE, s. m. en terme d'Astronomie, se dit de chacune
des extrémités de l'axe sur lequel la sphere du
monde est censée faire sa révolution. Voyez
Ces deux points éloignés de l'équateur de 90 degrés
chacun, sont aussi appellés les poles du monde.
Tels sontles points P & Q, Pl. astronom.
Pole (Page 12:901)
Tels sont les points P, Q,
M. Halley prétend que le jour du solstice, sous le
pole, est aussi chaud que sous la ligne, quand le soleil
est au zénith. A toutes les heures de ce jour, sous le
pole, les rayons du soleil sont inclinés à l'horison,
avec lequel ils font un angle de 23 degrés & demi;
au lieu que sous la ligne, quoiqu'il soit vertical, il
n'éclaire pas plus de 12 heures, & il est absent autant;
outre que pendant 3 heures 8 minutes de ces 12
heures qu'il est sur l'horison de la ligne, il n'est pas
autant élevé que sous le pole. Voyez
La hauteur ou l'élévation du pole est un arc du méridien
intercepté entre le pole & l'horison. Voyez
La maniere de trouver cette élévation est un problème
très - commun dans l'Astronomie, la Géographie & la Navigation, la hauteur du pole & la latitude
d'un lieu étant la même chose, c'est - à - dire, l'un
donnant l'autre. Voyez
Pour observer la hauteur du pole, on se sert d'un
quart de cercle, avec lequel on observe la plus grande
& la plus petite hauteur méridienne de l'étoile polaire.
Voyez
On ôte ensuite la plus petite hauteur de la plus grande, & on divise cette différence par 2; le quotient est la distance de l'étoile au pole; cette distance [p. 902]
Ainsi M. Couplet étant à Lisbonne en 1697 sur la
fin de Septembre, observa que la plus grande hauteur
méridienne étoit de 41°. 8'. 40". & la plus petite de
36°. 28'. 0". dont la différence est 4°. 37'. 40". & la
moitié de cette différence 2°. 18'. 59". ajoutée à la
plus petite hauteur, donne 38°. 46'. 50". pour la hauteur
du poie à Lisbonne. Voyez
La hauteur du pole & la ligne meridienne étant
ensemble la base de toutes les observations astronomiques,
pour les déterminer le plus exactement qu'il
est possible, on doit corriger les haufeurs méridiennes
par la doctrine des réfractions. Voyez
Moyennant quoi, M. Couplet soustrayant 1'. 25".
dans l'exemple proposé, réduit la hauteur corrigée à
38°. 45'. 25". La hauteur du pole ôtée de 90 degrés,
fait connoître la hauteur de l'équateur, c'est - à - dire,
l'angle de l'équateur avec l'horison. Voyez
Si la plus grande hauteur méridienne de l'étoile
polaire ou d'une autre étoile quelconque de l'hémisphere
septentrional, excede la hauteur de l'équateur,
en soustrayant cette derniere de la premiere, on aura
la déclinaison septentrionale de l'étoile. Si la hauteur
de l'étoile est plus petite que celle de l'équateur, la
premiere étant soustraite de la derniere, donne la déclinaison
méridionale de l'étoile. Voyez
Si au lieu de quart de cercle, on se veut servir de
gnomon pour avoir la hauteur du pole, en y employant
les observations du soleil, il faudra calculer
sa déclinaison, laquelle suppose qu'on connoisse son
vrai lieu déduit des tables ou éphémérides; & marquant
sur la ligne méridienne le centre de l'image, on
aura par conséquent sa distance au zénith. Cette distance
au zénith étant connue, on y aioutera ou on
en retranchera la déclinalison du soleil, selon que cet
astre est au sud ou au nord de l'équateur; & l'on aura
ainsi la distance de l'équateur au zénith, laquelle est
toujours égale à la hauteur du pole. Au reste, si la déclinaison
du soleil excede la hauteur du pole du lieu,
ce qui peut arriver dans la zone torride, lorsque le
soleil est moins éloigné du pole que le zénith du lieu,
alors la différence entre la déclinaison du soleil & sa
distance au zénith sera la hauteur du pole du lieu.
Voyez
M. Hook & quelques autres croient que la hauteur
du pole, & la position des principaux cei cles
dans le ciel, ont une situation différente de celle
qu'ils avoient anciennement; mais M. Cassini croit
que cette conjecture n'est pas fondée, & que toute la
différence que l'on trouve dans les latitudes des lieux,
&c. par rapport aux anciennes supputations, vient de
l'inexactitude des anciennes observations; sur quoi
voyez au mot
Pole dans les sphériques, est un point également éloigné de toutes les parties de la circonférence d'un grand cercle de la sphere, comme est un centre dans une ligne plane.
Le pole est un point éloigné de 90 degrés du plan d'un cercle, & qui est dans une ligne qui passe perpendiculairement par le centre, appellée axe.
Le zénith & le nadir sont les poles de l'horison. Les
poles de l'équateur sont les mêmes que ceux de la
sphere ou du globe. Voyez
Poles de l'écliptique sont deux points sur la surface
de la sphere, éloignés des poles du monde de 23°.
30'. & de 90 degrés de tous les points de l'écliptique.
Voyez
Dans la géométrie des courbes, on appelle pole un point fixe par lequel passent des lignes tirées à
L'étoile du pole, ou l'étoile polaire, est une étoile
de la seconde grandeur, qui est la derniere de la
queue de la petite ourse. Voyez
Le voisinage de cette étoile au pole, qui fait qu'elle
ne se couche jamais, est d'un grand secours dans
la navigation, &c. pour déterminer le méridien, l'élévation
du pole, & par conséquent la latitude, &c.
Voyez
Poles (Page 12:902)
Si l'on rompt l'aimant en tant de parties que l'on voudra, chaque fragment aura ses deux poles. Si l'on coupe un aimant par uneligne perpendieulaire à l'axe, les deux parties qui se touchoient auparavant, deviendront les deux poles opposés dans chaque segment.
Pour aimanter une aiguille, &c. la partie que l'on
veut diriger vers le nord, doit être touchée avec le
pole méridional de l'aimant, & avec son pole septentrional,
l'extrémité qui doit être tournee au midi.
Voyez
Un morceau de fer acquiert des poles en restant long - tems debout & dans une situation constante; mais ces poles ne sont pas fixes.
Gilbert, dans son traité de l'aimant, dit que si l'on chauffe l'extrémité d'une verge, & qu'on la laisse refroidir dans une direction septentrionale, elle deviendra un pole fixe septentrional; & si on la met dans une direction méridionale, elle sera un pole fixe méridional: néanmoins cela n'arrive pas dans tous les cas.
Si l'on tient en bas ou vers le nadir l'extrémité refroidie, elle acquiert un peu plus de magnétisme que si elle se refroidissoit dirigée horisontalement vers le nord; mais le meilleur est de la laisser un peu inclinée vers le nord. Il n'est pas plus avantageux de la chauffer plusieurs fois qu'une seule.
D'autres ajoutent que si l'on tient une verge dirigée vers le nord, & que dans cette position l'on frappe à coups de marteau l'extrémité septentrionale, elle deviendra un pole fixe septentrional; & que le contraire arrivera si l'on frappe à coups de marteau l'extrémité méridionale. Ce que l'on dit des coups de marteau doit pareillement s'entendre de l'effet de la lime, de la meule, de la scie, &c. & même un frottement doux, pourvu qu'il soit continué longtems, fera naître des poles.
Plus les coups sont forts, le reste égal, plus aussi
le magnétisme a de force. Un petit nombre de coups
bien appliqués, produisent autant d'effet qu'un grand
nombre. Les vieux forets & les poinçons qui ont servi
long - tems ont leur pole fixe septentrional, à cause
qu'on les met presque toujours dans une position verticale,
quand on en fait usage. Les forets nouveaux
ont des poles changeans, ou le pole septentrional fort
léger. Si l'on fore horisontalement avec quelqu'un de
cés instrumens dirigé vers le sud, il est rare que l'on
produise un pole méridional fixe, & encore plus
rare si l'on incline vers le bas l'instrument dirigé au
sud; mais si en le frottant on l'incline en haut, en le
dirigeant toujours vers le sud, on fera un pole méridional
fixe. Voyez à l'article
Poles (Page 12:902)
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