ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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PIC
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PIC, s. m. (Hist. nat. Ornitholog.) nom générique
que l'on a donné à plusieurs oiseaux; les caracteres
de ce genre sont rapportés à l'article Oiseau. Voyez
Oiseau.
Pic d'Auvergne
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Pic d'Auvergne. Voyez Pic de muraille.
Pic cendré
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Pic cendré. Voyez Torchepot.
Pic de muraille, Echelette, Ternier,
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Pic de muraille, Echelette, Ternier,
Pitschat, Pic d'Auvergne, picus murarius Aldrovandi. Wil. oiseau qui est un peu plus gros que le
moineau domestique; il a le bec long, mince & noir;
la tête, le cou & le dos sont cendrés; la poitrine a une
couleur blanchâtre; les aîles sont en partie cendrées
& en partie rouges, sur - tout près du corps; les plus
longues plumes des aîles, la partie inférieure du
dos, le ventre & les jambes sont noires, la queue
est courte & a la même couleur que le dos; les jam
bes sont courtes comme dans toutes les especes de
pic. Cet oiseau a les doigts très - longs; il y en a trois
dirigés en avant & un en arriere; les ongles sont
crochus & pointus. Aldrovande dit que le pic de muraille a le vol semblable à celui de la huppe, parce
qu'il remue presque continuellement les aîles; on a
donné à cet oiseau le nom de pic de muraille, parce
qu'il se soutient & grimpe le long des murs pour
chercher des vers entre les joints des pierres comme
le pic verd en cherche sur le tronc des arbres: il a
une voix très - agréable; il vole ordinairement seul,
quelquefois ou en voit deux ensemble, il niche dans
des creux d'arbres. Willughby, Ornit. Voyez Oiseau.
Grand Pic noir
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Grand Pic noir. Voyez Pimar.
Pic rouge
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Pic rouge. Voyez Epeiche.
Pic verd, Pivert, Pic mars
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Pic verd, Pivert, Pic mars, picus viridis. Wil.
oiseau qui a environ onze pouces de longueur depuis
la pointe du bec jusqu'au bout des doigts, &
plus d'un pié jusqu'à l'extrémité de la queue: l'envergure
est d'un pié sept pouces & plus; le bec a près
de deux pouces de longueur depuis sa pointe jusqu'aux coins de la bouche, il est noir, dur, épais,
triangulaire & obtus par le bout. Cet oiseau a la langue
très - longue & terminée par une sorte de pointe
osseuse dont il perce les insectes en lançant sa langue
sur eux comme un dard: sa tête est d'une belle couleur
rouge parsemée de taches noires; les yeux sont
entourés de noir, & il y a de chaque côté sous la
piece inférieure du bec un trait rouge de même couleur
que la tête; la gorge, la poitrine & le ventre
sont d'un verd pâle; le dos, le cou, & les petites
plumes des aîles ont une couleur verte; le croupion
est d'un jaune couleur de paille; les plumes du dessous
de la queue ont de petites bandes brunes transversales.
Il y a dix - neuf grandes plumes dans chaque
aîle, sans compter la premiere qui est très - courte;
celles qui sont le plus près du corps ont les barbes
extérieures vertes & les intérieures de couleur brune,
parsemées de taches blanches en demi - cercle;
les autres ont les barbes intérieures de la même couleur
que les premieres plumes, & les barbes extérieures
sont brunes & ont des taches blanches; la
queue a quatre pouces & demi de longueur, elle est
composée de dix plumes recourbées en - dessous, qui
paroissent fourchues, parce que le tuyau ne s'étend
pas jusqu'aux dernieres barbes de chaque plume;
les deux du milieu & les deux qui suivent de chaque
côté ont sur la face supérieure des taches transversales
d'un verd obscur, & sur la face inférieure des
taches blanchâtres; les deux extérieures de chaque
côté ont la pointe plus obtuse que les autres; la plus
grande a sur toute sa surface des taches noires & des
taches d'un verd obscur, la plus petite est verdâtre
à la pointe, & noirâtre à la racine; les piés sont
d'un blanc verdâtre. Cet oiseau a deux doigts en
avant & deux en arriere; Il se nourrit d'insectes, &
principalement de fourmis. La femelle pond cinq ou
six oeufs à chaque couvée. Le pic verd sur lequel on
a fait cette description étoit mâle, il pesoit presque
sept onces; dans toutes les especes de pics, la pointe
du tuyau des plumes de la queue paroît usée & rompue,
parce que ces oiseaux se soutiennent, comme
je l'ai déjà dit, sur ces plumes, en grimpant sur les
arbres. Willughby, Ornit. Voyez Oiseau.
La langue de cet oiseau a arrêté les regards de
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plusieurs physiciens, & entr'autres de M> Borelli,
Perr>, Derham, & Mery.
Elle est faite d'un petit os sort court, revêtu d'un
cornet d'une substance écailleuse; sa figure est pyramidale;
elle est articulée par sa base avec l'extrémité
amerieure de l'os hyoide, & l'oiseau peut tirer
sa langue hors du bec, à l'étendue de trois à quatre
pouces.
Cet os, & le filet anterieur des branches qui le
composent, sont renfermes dans une gaîne formée
de la membrane qui tapisse le dedans du bec inférieur: l'extremite de cette gaîne s'unit à l'embouchure
du cornet écailleux de la langue. Cette gaîne
s'alonge quand la langue sort du bec, & >
quand elle y rentre.
Le cornet écailleux qui revét le petit os de la langue,
est convexe en - dessus, plat en - dessous, &
cave en - dedans. Il est arme de chaque côte de six
pointes très - fines, transparen'es, & inflexibles;
leur extrémite est un peu tournée vers le gosier.
Il y a bien de l'apparence que ce cornet armé de
petites pointes, est l'instrument dont le pic verd se
sert pour enlever sa proie, ce qu'il fait avec d'autant
plus de facilité, que cet instrument est toujours empâte
d'une matiere gluante, qui est versée dans l'extremite
du bec inférieur par deux canaux excrétoires,
qui partent de deux glandes pyramidales, situees
aux côtes internes de cette partie.
l'our se servir de cet instrument, la nature a donne
au pic verd plusieurs museles, dont les uns appartiennent
aux branches de l'os hyoïde; ceux - ci tirent
la langue hors du bec; d'autres appartiennent à la
gaîne qui renferme le corps de l'os hyoïde avec les
silets antérieurs de ses branches, ceux - là retirent la
langue dans le bec; enfin la langue a ses museles
propres qui la tirent en haut, en bas, de l'un & de
l'autre côté.
La langue de cet oiseau, l'os hyoïde, & ses branches
jointes ensemble, ont environ huit pouces de
longueur, & de cette longueur il en sort pres de quatre
pouces quand elle est tirée, d'où il resulte que la
langue parcourant le même chemin en rentrant qu'elle
fait en sortant, les muscles qui la lient & retirent
doivent avoir en longueur plus de quatre pouces,
parce qu'ils ne peuvent pas s'acco>rcir de leur
longueur entiere. Voyez les deitails avec figures dans les
Mém. de l'acad. des Sciences, ann. 1709. (D. J.)
Pic - verd
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Pic - verd, petit, pieus varius minor, oiseau qui
ressemble beaucoup à l'épeiche par sa forme & par
sa couleur, & qui n'en differe presque qu'en ce qu'il
est beaucoup plus petit. Il pese à peine une once; il
a environ six pouces de longueur depuis la pointe du
bec jusqu'à l'extrémité de la queue, & dix pouces
d'envergure. La queue a deux pouces de longueur;
elle est composée de dix plumes; les deux du milieu
sont les plus longues; les autres diminuent successivement
de longaeur jusqu'à l'extérieure qui est la
plus courte; les quatre du milieu sont entierement
noires & courbées en - dessous: l'oiseau se sert de ces
plumes pour se soutenir en grimpant contre les arbres;
les trois extérieures de chaque côté sont moins
pointues; l'externe est noire à son origine, & blanche
vers la pointe. Cette couleur blanche est interrompue
par deux taches noires & transversales. Le
noir de la seconde plume extérieure s'étend jusqu'à
la seconde tache noire transversale seulement sur le
côté intérieur du tuyau; le blanc descend plus bas
sur le côté extérieur, & il n'y a qu'une seule tache
noire transversale près de la pointe. La troisieme plume
est noire, à l'exception de la pointe qui a une
couleur blanche. La gorge, la poitrine, & le ventre,
sont d'un blanc pâle; le dessus des narines est brun,
& il se trouve une tache blanche plus haut sur le sommet
de la tête; le derriere de la tête est noir, & il
y a deux lignes larges & blanches qui s'étendent de
puis les yeux jusqu'au milieu du cou; le devant du
dos & une partie des petites plumes des aîles sont
noires en entier; les autres & les grandes ont des
taches blanches en demi - cercle; le milieu du dos est
blanc & a des lignes transversales noires; les jambes
sont couvertes de plumes presque jusqu'aux
doigts: cet oiseau se nourrit d'insectes; le mâle differe
de la femelle, en ce qu'il a une tache rouge fur
la tête au lieu d'une tache blanche. Willughby, Ornith. Voyez Oiseau.
Pic varié
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Pic varié, voyez Epeiche.
Pic verd
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Pic verd, petit, Petit pic varié, Cul rouge, voyez Epeiche.
Pic d'Adam
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Pic d'Adam, (Hist. mod. Géographie.) montagne
tres - elevée de l'île de Ceylan, que les Indiens
nomment Hamalel, & qui est pour eux un objet de
vénération, parce que, suivant quelques traditions
orientales, Adam fut créé sur le sommet de cette
montagne. Le dieu Buddon en montant au ciel,
laissa sur le roc l'empreinte de son pié, qui est, diton,
d'une grandeur double de celui d'un homme ordinaire.
La superstition y attire tous les ans au mois
de Mars des troupes innombrables de pélerins, qui
vont y faire leurs devotions.
Pic le
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Pic le, (Geog. mod.) autrement le Pie d'Adam,
en hollandois Adams - Pic, montagne de l'île de Ceylan. M. de l'ssle dans son Atlas, donne à cette montagne
98 degres, 25 à 30 minutes de longitude, sur
5 degres 55 minutes de latitude nord. Elle est fort
haute, fort roide, fort escarpée, & à 20 lieues de la
mer; mais les mateiots la voyent encore de 10 à 15
lieues en mer. Ribero en a fait une description fort
étendue, & mélée de recits fabuleux, qui ne méritent
aucune creance.
Les Géographes ont donné le nom de pic à quelques
montagnes fort elevées, & qui se terminent en
une seule pointe. Tel est le pic d'Adam, le pic de
Saint Georges, le pic de Teneriffe, &c. Ce nom vient
de la ressemblance de ces montagnes à l'outil de fer
nommé pic, dont on se sert pour souir la terre, &
qui n'a qu'une pointe.
Pic de Derby
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Pic de Derby, (Géog. mod.) en anglois Peak
of Derby - Shire, c'est - à - dire, la pointe ou le sommet
du comté de Derby. C'est un endroit situé entre les
montagnes dans le nord - ouest de ce comte. Il est remarquable
1°. par ses carrieres; 2°. par son plomb;
3°. par ses trois cavernes. On les connoît en Angleterre sous les noms de Devils - Arse, le cul du diable,
E>devis - Hole, & Pools'- Hole. Elles sont toutes trois
larges & profondes. On dit qu'il sort de la premiere
de l'eau qui a son flux & reflux quatre fois dans une
heure. Elle se distingue par l'irregularite des rochers
qu'on trouve en - dedans. Celle qu'on appelle Eldens - Hole, a son entrée basie & etroite; les eaux qui en
découlent, se congelent en tombant, & forment des
glaçons pendans à la caverne. On peut joindre ici
les puits du Boxton, d'où dans l'espace de huit à dixneuf
verges d'Angleterre, il sort quelques sources
d'eaux un peu minérales & chaudes, excepté une
seule qui est froide.
Pic de Saint - George
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Pic de Saint - George, (Géog. mod.) on trouve
dans une des îles de l'ouest ou des Açores, auprès de
l'île Fal, une montagne appellée le Pic de Saint - George, d'où l'île elle - même a pris le nom de Pieo. On
prétend qu'elle est aussi haute, ou peu s'en faut, que
le pic de Téneriffe. Long. du Pic de Saint - George, selon
Cassini, 349. 21 30. latit. 38. 35.
Pic de Ténériffe
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Pic de Ténériffe, (Géog. mod.) le pic de Ténériffe, que les habitans appellent pico de Terraira,
est regardé comme la plus haute montagne du monde,
& on en voit en mer le sommet à 50 milles de
distance.
On ne peut y monter que dans les mois de Juillet
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& d'Août; car dans les autres mois il est couvert de
neige, quoiqu'on n'en voye jamais dans cette île,
ni dans les îles Canaries qui en sont voisines. Son
sommet paroît distinctement au - dessus des nues; mais
comme il est ordinairement couvert de neige, il n'est
certainement pas au - dessus de la moyenne région de
l'air. Il faut deux à trois jours pour arriver au haut
de cette montagne; son extrémité n'est pas faite en
pointe, mais unie & plate: de - là on peut appercevoir
distinctement par un tems serein le reste des îles
Canaries, quoique quelques - unes en soient éloignées de plus de 16 lieues.
Scaliger écrit que cette montagne vomissoit autrefois
des charbons enflammés, sans discontinuer: on
ne sait où cet auteur a pris ce fait. Cependant il est
vraissemblable>que cette montagne a été autrefois brûlante: car il y a au sommet un entonnoir qui produit
une sorte de terre sulphureuse, telle que, si on la roule,
& qu'on en fasse une chandelle, elle brûle comme
du souffre. Il y a plusieurs endroits sur les bords du
Pic qui brûlent ou fument: dans d'autres, si on retourne
les pierres, on y trouve attaché du soufre
pur. Il y a aussi dans le fond des pierres qui sont luisantes
& semblables au machefer; ce qui vient sans
doute de l'extrème chaleur du lieu d'où elles sortent.
C'est ce que confirme M. Edens, qui y a fait un
voyage en 1715. Voyez les Transact. philos. n°. 345.
Long. du Pic de Ténériffe, selon Cassini, 2. 51. 30.
latitude 28. 30. (D. J.)
Pic a pic
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Pic a pic, (Marine.) c'est - à - dire à plomb, ou
perpendiculairement.
A pié sur une ancre, c'est - à - dire, que le vaisseau
est perpendiculairement sur cette ancre, & qu'elle
est dégagée du fond.
Des sauts à pic dans une riviere. C'est quand il se
trouve un rocher escarpé ou sauts dans une riviere,
où toute l'eau tombe de hant en - bas comme dans
une cascade, ainsi qu'il s'en trouve dans de grandes
rivieres de l'Amérique. Voyez Portage, faire portage;
le vent est à pic. Voyez Vent.
Pic
(Page 12:544)
Pic, (Poids.) gros poids de la Chine dont on se
sert particulierement du côté de Canton, pour passer
les marchandises; il se divise en cent catis; quelques - uns disent en cent vingt - cinq; le catis en seize
taels; chaque tael faisant une once deux gros de
France; en sorte que le pic de la Chine, revient à
cent vingt - cinq livres, poids de marc. Savary.
Pic
(Page 12:544)
Pic, (Instrument d'ouvriers.) instrument de fer
un peu courbé, pointu, & acéré, avec un long manche
de bois qui sert aux mâçons & terrassiers à ouvrir
la terre, ou à démolir les vieux bâtimens. Les
Carriers s'en servent aussi pour déraciner & découvrir
les pierres dont ils veulent trouver le blanc. Cet
outil ne differe de la pioche pointue, qu'en ce que
le fer en est plus long, plus fort, & mieux acéré.
(D. J.)
Pic
(Page 12:544)
Pic, en terme de Boutonnier, petit ouvrage en cartisane
qui sert d'ornemens dans différens ouvrages,
soit dans les carrosses, soit dans les harnachemens
des chevaux, dans les ameublemens ou habillemens
d'hommes ou de femmes, &c. C'est un quarreau un
peu arrondi sur ses angles; pour faire une pic, la premiere
chose nécessaire c'est de découper du vélin
de la grandeur convenable avec l'emporte piece;
on le met alors en soie en tournant une bobine autour
de la cannetille ou du milleray qui borde ce
fond. Par - là on arrête le bord, & on couvre le vélin
tout ensemble. Voyez Cannetille. Ensuite on
recommence l'opération en or & en argent s'il le faut.
Le principal usage du pic, c'est dans les graines d'épinards,
ou dans les jasmins. Voyez Jasmins.
Pic
(Page 12:544)
Pic, en terme de Rafineur, est un instrument de
fer en forme de langue de boeuf, monté sur un manche
de trois piés de long: on s'en sert à piquer les
matieres quand elles sont trop mastiquées dans le bac
à sucre. Voyez Bac a sucre.
Pic
(Page 12:544)
Pic, (Jeu.) le pic a lieu dans le jeu de piquet,
lorsqu'ayant compté un certain nombre de points
sans que l'adversaire ait rien compté, l'on va en
jouant jusqu'à trente; auquel cas, au lieu de dire
trente, l'on compte soixante, & l'on continue de
compter les points que l'on fait de surplus. Il faut remarquer
que pour faire pic, il faut être premier; car
si vous êtes dernier, le premier qui jette une carte
qui marque, vous empêche d'aller à soixante, quand
vous auriez compté dans votre jeu 29, & que vous
leveriez la carte jettée.
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