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Les trois actions combinées de ce mouvement tendent donc à produire deux effets contraires; l'un d'abaisser les platines à plomb, l'autre de relever les platines à ondes.
Le second mouvement de cette opération consiste
à ménager doucement ces deux effets contraires, à
les combiner finement, & à faire ensorte que les platines à ondes remontent d'entre les aiguilles, à peu
près de la même quantité que les platines à plomb y
descendent; en sorte que les becs des unes & des autres
se trouvent tous de niveau sous les aiguilles,
comme on voit
Il s'est donc fait dans cette seconde opération une
nouvelle distribution de la soie, comme on voit
C'étoit pour donner lieu à cette distribution de la
soie entre toutes les aiguilles, au retrécissement des
boucles formées par les platines à ondes, & à la formation
des boucles faites par les platines à plomb aux
dépens des premieres, que l'on a fait un peu relever
les platines à plomb; car si on n'eût point fait relever
les platines à plomb, que seroit - il arrivé? c'est que
ces platines eussent tenu tendues sur les aiguilles les
portions de soie 1, 2; 3, 4,
Cette opération s'exécute d'un seul mouvement, composé de deux actions; l'une de laisser remonter les abattans, & l'autre de tirer la barre à poignée endevant.
Il est évident que pour baisser les abattans, & mettre
les platines à plomb de niveau avec les platines à
ondes, il a fallu vaincre l'action du grand ressort;
car,
Ainsi pour laisser remonter les abattans, il n'est
question que de lâcher des mains, ne point retenir
la poignée A B, & que de laisser agir le grand ressort;
observant, tandis que le grand ressort fait remonter
les abattans, de tenir les pouces B B fortement
appliqués contre les contrepouces C C,
L'autre action dont le mouvement de cette troisieme opération est composé, consiste à tirer la barre à poignée A A en devant.
Cette action se fait horisontalement: mais on ne
peut tirer la barre à poignée A B,
Par le mouvement composé de ces deux actions,
les becs des platines a b s'élevent au - des>us des aiguilles,
les dessous des becs sont amenés un peu au - delà
de leurs têtes c d, & la soie se trouve disposée comme
on la voit
Le premier mouvement de cette opération consiste
à laisser remonter l'extrémité des crochets z de
dessous des abattans, aux petits coups x, Plan. VII.
Le second mouvement consiste à empêcher cette
séparation par de petites secousses, qui font un peu
glisser le talus de l'extrémité du crochet z sur le talus
intérieur de l'éminence du petit coup x. Ces secousses
ont pour but de corrompre & corroyer la soie
sous les becs d'aiguilles, & de la tenir tendue en devant,
& presque de niveau avec les becs, comme on
voit
Il faut toûjours tenir les pouces de la main fortement appuyés contre les pouces de la machine, afin que les têtes des ondes demeurant toûjours appliquées à la barre à platines; les platines à ondes & les platines à plomb demeurent toûjours de niveau; car cela est essentiel, comme il est facile de s'en appercevoir. Fin de la quatrieme opération.
V.
Le premier mouvement de cette opération consiste
à abaudonner les abattans à eux - mêmes, tenant
toûjours les pouces des mains fortement contre les
pouces B B de la machine, & les platines à ondes bien
paralleles en tout sens aux platines à plomb. L'action
du grand ressort 16, 16, fera remonter les abattans,
jusqu'à ce que les épaulieres o o soient appliquées aux
arrêtans de l'extrémité des jumelles p p, comme on
voit
Mais lorsque les abattans seront remontés à cette hauteur, alors le ventre n des platines correspondra [p. 108]
Le second mouvement consiste à appuyer fortement
le pié sur la marche du milieu; & voici le résultat
de cemouvement. La marche baisse, tire à elle
le crochet de la petite anse, ce crochet tire la petite anse, la petite anse tire la grande anse, la grande anse
fait descendre les bras de la presse, & la presse se trouve
appliquée sur les becs des aiguilles, dont elle
force les pointes à se cacher dans les chasses, comme
on voit
Le troisieme mouvement, c'est tandis que la presse
est sur les becs des aiguilles, de faire passer l'ouvrage
qui est contre les ventres des platines, comme on
voit
Le quatrieme mouvement, d'ôter le pié de dessus la marche du milieu; d'où il s'ensuit que rien n'empêchera plus la grande anse qui est tirée en - haut par la lisiere de cuir ou la courroie, qui passe sur la roulette du porte - faix d'en - bas, & qui se rend à la branche du contre - poids, de remonter & d'entraîner avec elle & faire relever les bras de presse; ce qui séparera la presse de - dessus les becs des aiguilles, & permettra à la pointe de ces becs de sortir de leurs chasses. Fin de la cinquieme opération.
Il n'y a qu'un mouvement assez léger à cette opération,
il consiste à tirer la barre à poignée, & à faire
avancer les ventres des platines jusqu'entre les têtes des
aiguilles; il est évident que ces ventres placés, comme
on les voit,
Voilà la formation de la maille: la septieme opération n'y ajoûte rien; elle restitue seulement & le métier & l'ouvrage déja fait, dans une position à pouvoir ajoûter de nouvelles mailles aux mailles qu'on voit, ou dans l'état où il étoit quand on a commencé à travailler.
Cette opération n'a qu'un mouvement: mais c'est le plus considérable & le plus grand de tous.
Quand on est sur le point de crocher, le métier se
trouve dans l'état suivant: les ventres des platines
sont au niveau des têtes des aiguilles, & par conséquent
le dessous des becs fort au - dessus des aiguilles;
les crochets de - dessous des abattans sont au - dessus des
petits coups, comme on les voit
Pour crocher, on applique la branche du crochet z de - dessous des abattans, contre les arrétans y; on tire perpendiculairement en - bas les abattans par la barre à poignée A A; tenant toûjours les branches des crochets appliquées à l'éminence t des arrêtans qui dirigent dans ce mouvement: on fait descendre de cette maniere les platines à ondes & les platines à plomb, jusqu'à ce que le haut de leurs gorges M, soit à la hauteur de N, ou des têtes des aiguilles: puis du même mouvement continué horisontalement, on repousse en arriere les abattans aussi loin que l'on peut; & l'on laisse remonter le métier qui va de lui - même, s'arrêter au - dessous de la barre à aiguilles, où il rencontre un crochet prêt à recevoir celui qui est placé au derriere des abattans, & qu'on appelle crochet de - dessus des abattans.
Il est évident que dans ce mouvement le haut de la gorge M des platines a emporté avec lui l'ouvrage
C'est maintenant qu'on doit avoir conçû comment se fait la maille, qu'il est à propos de revenir sur les parties du métier & sur leurs configurations, dont on n'étoit pas en état auparavant de bien entendre les propriétés.
Commençons par les marches; elles sont au nombre
de trois,
C'est la même corde qui passe sous la roue du fût,
où elle est cloüée, & qui va se rendre d'un bout sur
une des roulettes de la barre à chevalet, & de l'autre
sur l'autre roulette, & s'attacher aux s qui partent
du corps de ce chevalet, comme on voit
On conçoit actuellement ce que nous avons dit de
l'arrétant, ou de cette partie y t qu'on voit
Au - dessous de l'arrêtant, on voit la piece appellée
le petit coup x, même
Voilà ce qu'il y a de plus remarquable sur le fût & ses parties. Passons au métier, & parcourons ses assemblages.
On s'est ménagé aux gueules de loup 13. la même
commodité qu'aux arrêtans, celle de les hausser &
baisser à discrétion, afin d'ajuster convenablement la
barre fondue.
On sent de quelle importance est le grand ressort
16, 16. c'est par son moyen que les abattans sont relevés
sans que l'ouvrier s'en mêle.
Le balancier 14, 14, 15, 15, n'est pas une piece inutile; il met à portée pié d'aider la main; à vaincre la résistance du grand ressort toutes les fois qu'il faut faire descendre les abattans. Or ce mouvement se faisant souvent, on n'a pû apporter trop d'attention à soulager l'ouvrier.
La patte du bras de presse 17, 18, 19, Next page
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