ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"776"> lantium, dans le Péloponnèse, & qui vinrent s'habituer en cet endroit avec Evander.

La maison des rois, qu'on a appellée de - là palatium, c'est - à - dire palais, étoit sur cette montagne. Pausanias, l. VIII. p. 525. dit que les lettres L & N. ayant été ôtées du mot pallantium, on forma le nom de cette maison.

L'empereur Héliogabale fit faire une galerie soutenue de piliers de marbre, qui joignoient le mont Palatin, avec le mont Capitolin. On y a vu dix temples magnifiques, seize autres petits, & quantité de superbes bâtimens, dont on admiroit l'architecture, entr'autres celle du palais d'Auguste; mais ce quartier de la ville n'a plus aujourd'hui que quelques jardins, qui sont assez beaux. (D. J.)

Palatin, temple (Page 11:776)

Palatin, temple, (Antiq. rom.) Voyez Temple d'Apollon.

Palatin, electeur, Palatinat (Page 11:776)

Palatin, electeur, Palatinat, s. m. (Gram. Hist. mod. Droit public.) on appelle en Allemagne électeur palatin, ou comte palatin du Rhin, un prince feudataire de l'empire, dont le domaine s'appelle Palatinat. Voyez Palatinat. Ce prince jouit de très - grandes prérogatives, dont la plus éminente est celle de faire les fonctions de vicaire de l'empire pendant la vacance du trône impérial dans les contrées du Rhin, de la Souabe & de la Franconie. Ce droit lui a été quelquefois disputé par l'électeur de Baviere; mais enfin l'électeur palatin d'aujourd'hui a consenti à le partager avec lui. Dans la bulle d'or l'électeur palatin est appellé le juge de l'empereur. Il porte aussi le titre de grand - trésorier de l'empire, il a le droit d'annoblir, & il jouit d'un droit singulier, oppellé wildfangiat. Voyez cet article.

Les comtes palatins étoient autrefois des officiers attachés aux palais des empereurs; ils avoient un chef à qui ils étoient subordonnés; & les empereurs lui avoient accordé de très - grandes prérogatives, afin de rendre sa dignité plus éminente. On comptoit plusieurs comtes palatins; il y avoit celui du Rhin, celui de Baviere, celui de Franconie, celui de Saxe & celui de Souabe. Aujourd'hui le titre de comte palatin, en allemand pfalzgraff, ne se prend que par les princes de Sultzbach, de Deuxponts, & de Birkenfeld, qui sont de trois différentes branches d'une même maison. C'est un prince de la premiere de ces branches, qui est actuellement électeur palatin. ( - )

Palatin de Hongrie (Page 11:776)

Palatin de Hongrie, (Hist. mod.) c'est le titre qu'on donne en Hongrie à un seigneur qui possede la plus éminente dignité de l'état. Les états du pays élisent le palatin; c'est lui qui a droit de les convoquer; il est le tuteur des rois mineurs; il commande les troupes en tems de guerre. En un mot, il est l'administrateur du royaume. Cette dignité n'est point héréditaire, & elle se perd par mort.

En Pologne le gouverneurs des provinces nommés par le roi, prennent aussi le titre de palatin. ( - )

Palatins, jeux (Page 11:776)

Palatins, jeux, (Antiq. rom.) ces jeux furent institués par l'impératrice Livie, pour être célebrés sur le mont palatin, en l'honneur d'Auguste. Les douze prêtres de Mars, ou saliens, furent aussi surnommés palatins. (D. J.)

PALATINAT (Page 11:776)

PALATINAT. Voyez Palatin.

Palatinat (Page 11:776)

Palatinat, (Géog. mod.) province considérable d'Allemagne, divisée en haut & en bas Palatinat.

Le haut - Palatinat, appellé aussi le Palatinat de Baviere, est entre la Baviere, la Franconie & la Bohème, & appartient au duc de Baviere; Amberg en est la capitale.

Le bas Palatinat, ou Palatinat du Rhin, ou l'électorat, est borné par l'archevêché de Mayence, le haut - comté de Catzenellebogen, le comté d'Erpach, le duché de Wurtemberg, l'Alsace, le Marquisat de Bade & l'archevêché de Trèves. L'électeur palatin fait tantôt sa résidence à Manheim, tantôt à Heidelberg, & tantôt à Dusseldorp. Il possede encore les duchés de Neubourg, de Berg & de Juliers, la principauté de Sultzbach, & la seigneurie de Ravestein. Le terroir du bas - Palatinat est fertile, arrosé par le Rhin & le Necker. Il y a plusieurs petits états renfermés dans le Palatinat, qui ont leurs souverains particuliers, & indépendans de l'électeur palatin.

Scioppius (Gaspard), l'un des plus redoutables critiques du xvij. siecle, naquit dans le Palatinat, en 1576, & mourut à Padoue en 1649, à 74 ans. Il ne se contenta pas d'écrire avec passion contre des particuliers, il attaqua même le roi Jacques I. & la personne d'Henri IV. Il fit d'autres ouvrages où regne beaucoup d'esprit, de critique & de littérature, mais la bile avec laquelle il déchira tout le monde, rendit sa mémoire odieuse. (D. J.)

PALATINE (Page 11:776)

PALATINE, s. f. terme de Marchand de mode; c'est un ornement qui sert aux femmes pour couvrir leur poitrine, & qu'elle mettent sur leur col. L'on en fait de blonde, de ruban & de dentelle, de chenille, de souci d'hanneton, de nompareil & de fil.

Cet ornement différe selon les modes; aujourd'hui ce sont plusieurs blondes qui sont montées sur un ruban large d'un doigt, & qui forment plusieurs plis, cela peut avoir trois quarts de long sur quatre doigts de large.

PALATITES ou PALATINS (Page 11:776)

PALATITES ou PALATINS, (Hist. nat.) nom donné par quelques auteurs à l'espece de rubis que l'on appelle rubis balais. Voyez Rubis.

PALATO - PHARYNGIEN (Page 11:776)

PALATO - PHARYNGIEN, en Anatomie, nom de deux muscles du pharynx. Voyez Peristaphilopharyngien.

PALATO - STAPHYLIN (Page 11:776)

PALATO - STAPHYLIN, en Anatomie; nom d'une paire de muscles qui viennent de part & d'autre du bord postérieur du plan inférieur des os du palais, & qui vont en formant un angle s'insérer à la luette.

PALATRE (Page 11:776)

PALATRE, s. f. (Serrur.) c'est la piece de fer qui couvre toutes les garnitures d'une serrure, & contre laquelle sont montés & attachés tous les ressorts nécessaires pour une férmeture. (D. J.)

PALATUA (Page 11:776)

PALATUA, (Mytol.) déesse qui présidoit au mont Palatin, & qui gardoit sous sa tutelle le palais des empereurs. Elle avoit un prêtre particulier nommé Palatinalis, & les sacrifices qu'on lui offroit s'appelloient palatualia.

PALAZZUOLO ou PALAZOLO (Page 11:776)

PALAZZUOLO ou PALAZOLO, (Géog. mod.) petite ville de Sicile, dans le val de Noto, sur le bord de la riviere Bufaro, à 20 O. de Syracuse. Long. 32. 40. lat. 37. 3. (D. J.)

PALE (Page 11:776)

PALE. Voyez Palette.

Pale (Page 11:776)

Pale, s. f. (Hydr.) est une petite vanne qui sert à ouvrir & fermer la chaussée d'un moulin ou d'un étang pour le mettre en cours. Quand on veut donner l'eau à la roue d'un moulin, on leve une pale qui est différente du déversoir d'un moulin. (K)

Pale d'aviron (Page 11:776)

Pale d'aviron; c'est le bout plat de l'aviron qui entre dans l'eau.

Pale (Page 11:776)

Pale, s. f. carton quarré couvert d'un côté ordinairement d'une toile de lin, de l'autre de la même étoffe que le reste des ornemens, & qui est alors chargé d'une croix. Il sert à couvrir le calice. On l'appelle aussi volet. On leve la pale ou le volet pour découvrir le calice à la consécration.

Pale (Page 11:776)

Pale, adj. Paleur, s. f. (Gram.) la pâleur est une nuance de la blancheur. On l'attribue à tout ce qui est blanc, à tout ce qui tient à cette couleur, & qui ne devroit pas l'être, ou qui devroit l'être, ou en tenir moins. Des roses pâles; un rouge pâle; un visage pâle; le soleil est pâle; ce bleu est pâle. La pâleur est donc presque toujours la marque d'un défaut, excepté en amour, s'il en faut croire M. de Montgrif. On lit dans une de ses romances: [p. 777]

En lui toute fleur de jeunesse Apparoissoit; Mais longue barbe, air de tristesse Les ternissoit. Si de jeunesse on doit attendre Beau coloris, Pâleur qui marque une ame tendre A bien son prix.

PALÉ (Page 11:777)

PALÉ, adj. terme de Blason; on dit qu'un écu est pâlé, quand il est chargé également de pals, de métail & de couleur; & qu'il est contre - pâlé lorsqu'il est coupé, & que les deux demi - pals du chef, quoique de couleurs semblables à ceux de la pointe, sont néanmoins différens à l'endroit où ils se rencontrent; ensorte que, si le premier du chef est de métal, celui qui y répond au - dessous est de couleur.

On dit que l'écu est palissé, quand les pals sont aiguisés, & semblables à ceux dont on fait usage dans la défense des places. Briqueville en Normandie, pâlé d'or & de gueules.

PALÉAGE (Page 11:777)

PALÉAGE, s. m. (Marine.) c'est l'action de mettre hors d'un vaisseau les grains, les sels & autres marchandises qui se remuent avec la pelle, & l'obligation où les matelots sont de les décharger. Les matelots n'ont point de salaire pour le paléage & le manéage, mais ils en ont pour le guindage & le remuage. (Z)

PALÉE (Page 11:777)

PALÉE, s. f. (Hydr.) est un rang de pieux espacés assez près les uns des autres, liernés, moisés, boulonnés de chevilles de fer, & enfoncés avec le mouton, suivant le fil de l'eau, pour porter quelque fardeau de maçonnerie, ou les travées d'un pont de bois. (K)

PALU (Page 11:777)

PALU, s. f. (Marine.) c'est l'extrémité plate de la rame ou de l'aviron; celle qui entre dans l'eau lorsqu'on s'en sert.

PALEFRENIER (Page 11:777)

PALEFRENIER, s. m. (Maréchall.) On appelle ainsi un domestique destiné à panser & entretenir les chevaux. Les instrumens propres à son usage sont l'étrille, la brosse, le peigne de corne, l'éponge, l'époussette, le couteau de chaleur, les ciseaux ou le rasoir, le sceau, la pelle, la fourche de bois, le balai de bouleau, le balai de jonc, la fourche de fer, la pince à poil, le bouchon de foin, le cure pié, le couteau à poinçon, &c. Voyez la description & la figure de ces instrumens aux lettres & aux figures qui leur conviennent.

PALEFROI (Page 11:777)

PALEFROI, s. m. (Marechall.) cheval de parade & de pompe sur lequel les princes & les grands seigneurs faisoient autrefois leur entrée. Ce mot n'est plus usité. On distinguoit trois sortes de chevaux; les destruis ou chevaux de bataille, les palèfrois ou chevaux de parade, & les roussins ou chevaux de bagage.

PALEMENTE (Page 11:777)

PALEMENTE, s. f. (Marine.) nom collectif; il se dit des rames d'une galere. Quand on veut armer le caiq, les matelots passent sur la palemente en sautant d'une rame à l'autre.

PALÉMON (Page 11:777)

PALÉMON, s. m. (Mythol.) c'est le Mélicerte des Phéniciens, & le Portumnus des Latins. Les Corinthiens signalant leur zele envers Mélicerte, dit Pausanias, lui changerent son nom en celui de Palémon, & instituerent les jeux isthmiques en son honneur. Il eut une chapelle dans le temple de Neptune, avec une statue; & sous cette chapelle il y en avoit une autre où l'on descendoit par un escalier dérobé. Palémon y étoit couché, disoit - on; & quiconque osoit faire un faux serment dans le temple, soit citoyen ou étranger, étoit aussi - tôt puni de son parjure. (D. J.)

PALEMPUREZ (Page 11:777)

PALEMPUREZ, s. m. (Toile peinte.) tapis de toile peinte qui viennent des Indes; ils portent ordinairement deux aunes & un quart.

PALENCIA (Page 11:777)

PALENCIA, (Géog. mod.) ville d'Espagne au royaume de Léon, avec un riche évêché suffragant de Burgos. Elle fut bâtie par le roi Sanche le grand dans un terroir fertile, aux frontieres de la Castille, à 17 lieues S. O. de Burgos, 25 S. E. de Léon, 46 N. de Madrid. Long. 13. 26. lat. 42. 11.

Vela, (Joseph) jurisconsulte espagnol naquit dans cette ville en 1588. Quoique ses ouvrages soient très - médiocres, ils ont été imprimés plusieurs fois, & ont un grand débit en Espagne, parce qu'ils roulent principalement sur des matieres ecclésiastiques qu'il a étayées des décisions de la rote de Rome. Les dernieres éditions ont été faites à Genève en 1726 & 1740. Vela mourut à Grenade en 1643, âgé de 55 ans. (D. J.)

PALÉOCASTRO (Page 11:777)

PALÉOCASTRO, (Géogr. mod.) *PALAI/OKASTRON\, ville ruinée de l'île de Crete dans les terres, à quelques milles au midi du port de Chisamo. Il est vraissemblable que c'étoit la ville d'Aptere, près de laquelle on voyoit ce fameux champ où les sirenes vaincues par les muses dans un défi de musique, perdirent leurs aîles.

Paleocastrodi Sitia est encore le nom italien d'une forteresse de l'île de Candie.

C'est aussi le nom d'une ville ruinée dans l'île de Thermie, une des cyclades, à 40 milles de Serfanto. (D. J.)

PALÉOPOLIS (Page 11:777)

PALÉOPOLIS, (Géog. anc. & mod.) ville ruinée de l'île d'Andros dans l'Archipel, une des cyclades, au S. E. de Negrepont.

Les ruines de Paléopolis sont à deux milles d'Arna vers le S. S. O. au - delà du port Gaurio: cette ville qui portoit le nom de l'île, comme l'assurent Hérodote & Galien, étoit fort grande, & située avantageusement sur le penchant d'une montagne qui domine toute la plage; il en reste encore des quartiers de muraille très - solides, sur - tout dans un endroit remarquable, où, suivant les apparences, étoit la citadelle dont Tite - Live fait mention.

Outre les vieux marbres renversés dans ces ruines, on y trouvoit encore dans le dernier siecle, de belles colomnes, des chapiteaux, des bases, & quelques inscriptions, qui ne sauroient être presque d'aucun usage. Nous tirâmes, dit Tournefort, ce que nous pûmes de celle qui nous parut la moins effacée; il y est parlé du sénat du peuple d'Andros & des prêtres de Bacchus, ce qui fait conjecturer qu'elle avoit été placée sur les murailles, ou dans le fameux temple de ce dieu, & que conséquemment elle pouvoit marquer la situation de ce bâtiment.

En avançant dans ces ruines, le hasard nous fit découvrir, continue - t - il, une figure de marbre sans tête & sans bras, le tronc avoit trois piés dix pouces de haut, & la draperie en étoit fort belle. Le long d'un petit ruisseau qui fournit de l'eau à la ville, nous remarquâmes deux autres troncs de marbre où le grand goût du sculpteur paroissoit encore. Ce ruisseau fait souvenir de la fontaine appellée le présent de Jupiter; mais elle s'est perdue dans ces ruines, ou c'est le ruisseau même à qui on avoit donné ce nom.

Quoi qu'il en soit, cette fontaine, au rapport de Mutianus, avoit le goût du vin dans le mois de Janvier, & ne devoit pas être loin de l'endroit des ruines de nos jours, puisque Pline la place proche le temple de Bacchus, mentionné dans l'inscription dont on vient de parler. Le même auteur dit que ce miracle duroit sept jours de suite, & que ce vin devenoit de l'eau si on l'emportoit hors de la vue du temple. Pausanias ne parle point de ce changement; mais il avance que l'on croyoit que tous les ans pendant les fêtes de Bacchus, il couloit du vin du temple consacré à ce dieu dans l'île d'Andros. Les prêtres sans doute ne manquoient pas d'entretenir cette

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