ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"774"> ter que ce ne soit un amphithéâtre. Outre cela de vieux titres latins de l'église de S. Severin qui en est voisine, & qui ont plus de 500 ans d'antiquité, lui donnent le nom d'arènes, que la tradition lui avoit sans doute conservé. Voyez le recueil de littérat. tome XII. in - 4°. (D. J.)

Palais (Page 11:774)

Palais, comte du, (Hist. de France.) charge éminente sous la seconde race des rois de France: sous la premiere race, le comte du Palais étoit fort inférieur au maire, quoiqu'il fût cependant le juge de tous les officiers de la maison du roi, & qu'il confondît dans sa personne tous les autres offices que l'on a vû depuis, tels que le bouteiller, le chambrier, &c. Cette charge s'éleva sous la deuxieme race, tandis que celle de maire fut anéantie; & sous les rois de la troisieme, celle de sénéchal anéantit celle de comte du palais, dont l'idée nous est restée dans le grand - prevôt de l'hôtel. Le connétable, qui ne marchoit qu'après le comte du palais sous la deuxieme race, devint le premier homme de l'état sous la troisieme, & la charge de sénéchal finit en 1191. P. Hainault. (D. J.)

Palais (Page 11:774)

Palais, (Jurisprud.) est une maison dans laquelle un roi ou autre prince souverain fait sa demeure ordinaire.

Le palais qui est à Paris dans la cité & dans lequel le parlement & plusieurs autres cours & tribunaux tiennent leurs séances est ainsi appellé, parce que c'étoit la demeure de plusieurs de nos rois jusqu'au tems de Louis Hutin, qui l'abandonna entierement pour y faire rendre la justice.

A l'imitation de ce palais de Paris, on a aussi dans plusieurs grandes villes donné le titre de palais à l'édifice dans lequel se rend la principale justice royale, parce que ces sortes d'édifices où l'on rend la justice au nom du roi sont censés sa demeure.

Les maisons des cardinaux sont aussi qualifiées de palais, témoin le palais cardinal à Paris, appellé vulgairement le palais royal.

Les maisons des archevêques & évêques n'étoient autrefois qualifiées que d'hôtel, aussi - bien que la demeure du roi, présentement on dit palais archiépiscopal, palais épiscopal.

Du reste aucune personne quelque qualifiée qu'elle soit, ne peut faire mettre sur la porte de sa maison le titre de palais, mais seulement celui d'hôtel. (A)

Palais (Page 11:774)

Palais, terme de Pêche, usité dans le ressort de l'amirauté de Marennes. La description en est faite à l'article Salicots.

Palais (Page 11:774)

Palais, Saint, (Géog. mod.) petite ville de France dans la basse Navarre, au diocese de Bayonne, sur la Bidouse, à 5 lieues de S. Jean Pié - de - Port, à qui elle dispute l'honneur d'être la capitale de la Navarre. Long. 16. 35. latit. 43. 20.

PALALACA (Page 11:774)

PALALACA, s. m. (Ornithol.) oiseau des îles Philippines, qui tient de la huppe, & qui est de la grosseur de nos poules. Le P. Camelli l'a décrit ainsi: Son cri est rude & desagréable: sa tête est brune & hupée; son bec est assez fort pour percer les arbres, les creuser & y faire son nid. Sa couleur est d'un beau verd, quelquefois nuancé d'autres couleurs. Cet oiseau est, selon les apparences, une espece de grimpereau.

PALAMOS (Page 11:774)

PALAMOS, (Géog. mod.) petite, mais forte ville d'Espagne, dans la Catalogne, avec un port. Les François la prirent en 1694, & la rendirent en 1697 par la paix de Riswick; elle est sur la méditerranée à 5 lieues S. E. de Girone, 19 N. E. de Barcelone. Long. 20. 46. latit. 41. 48. (D. J.)

PALAN (Page 11:774)

PALAN, (Marine & Méchan.) assemblage de poulies jointes ensemble de maniere qu'elles soient les unes à côté des autres, ou les unes au - dessus des autres dans la même boîte ou moufle: cet assemblage de poulies avec leur cordage est ce qu'on appelle palan ou caliorne. Pour savoir combien la force est multipliée dans le palan, il n'y a qu'à compter le nombre de branches de la corde qui soutient le fardeau; car il est aisé de voir que si cette corde a par exemple quatre branches, chacune soutiendra le quart du poids, & que par conséquent la puissance appliquée à l'extrémité d'une de ces branches soutiendra ce même quart. Voyez la manoeuvre des vaisseaux de M. Bouguer, p. 7; voyez aussi p. 78 du même ouvrage l'évaluation de l'effet d'un palan lorsque le frottement & la roideur des cordes sont fort considérables. (O)

On se sert du palan pour embarquer & pour débarquer des marchandises & autres pesans fardeaux. Une de ces cordes s'appelle étague, mantel; & l'autre garant. Le palan, dit un autre auteur, est la corde qu'on attache à l'étai, ou à la grande vergue, ou à la vergue de misene pour tirer quelque fardeau, ou pour bander les étais. Il est composé de trois cordes; savoir, celle du palan, l'étague & la drisse. Il a des pattes de fer au bout qui descendent en bas. Il a trois poulies, l'une desquelles est double. Celui du mât de misene ne s'en détache jamais, comme étant du service ordinaire.

Grands palans. Ce sont ceux qui tiennent au grand mât.

Palan simple, palan de misene; ce sont ceux qui sont attachés au mât de misene, & qui servent à haler à bord les ancres & la chaloupe, à rider les haubans, &c.

Palan à caliorne; c'est la caliorne entiere. Voyez Caliorne.

Palan à candelette. Voyez Candelette.

Palan d'étai. On entend ceux qui sont amarrés à l'étai.

Palan de surpente.

Palan d'amure; c'est un petit palan dont l'usage est d'amurrer la grande voile par un gros vent.

Palans de bout; ce sont des petits palans frappés à la tête du mât de beaupré par - dessus, dont l'usage est de tenir la vergue de sivadiere en son lieu, & d'aider à la hisser lorsqu'on la met à la place.

Palans pour rider les haubans.

Palans de retraite; ce sont aussi de petits palans dont les canonniers se servent pour remettre le canon dedans, quand il a tiré, lorsque le vaisseau est à la bande.

Palans de canon. Voyez Drosse ou Trisse. (Z)

PALANCHE (Page 11:774)

PALANCHE, s. f. termes de Porteurs d'eau; c'est un instrument de bois, long d'environ trois piés, un peu concave dans le milieu, au bout duquel il y a deux entaillures pour y acrocher deux sceaux d'eau, qu'on porte ainsi sur l'épaule. En d'autres endroits on appelle cet instrument chamblon, mot qui, selon les apparences, dérive de celui de chambriere, instrument à porter l'eau. (D. J.)

PALANÇONS (Page 11:774)

PALANÇONS, s. m. pl. (Archit.) morceaux de bois qui retiennent le torchis. Voyez Torchis.

PALANDEAUX (Page 11:774)

PALANDEAUX, s. m. (Marine.) bouts de planches que l'on couvre de bourre & de goudron pour boucher les écubiers & les trous du bordage.

PALANGRES (Page 11:774)

PALANGRES, s. f. terme de Pêche, usité dans le ressort de l'amirauté de Brest; ce sont les moyennes & petites lignes garnies de moyens hameçons entraînées ou cordées à la mer avec lesquelles les pêcheurs prennent diverses especes de poissons saxatiles.

PALANKA (Page 11:774)

PALANKA, (Géog. mod.) petite ville de la haute Hongrie, au comté de Novigrad, sur la riviere d'Ibola, à 7 N. de Novigrad, 15 N. de Bude. Long. 36. 58. lat. 48. 3.

PALANQUE (Page 11:774)

PALANQUE, (Marine.) c'est un commandement pour faire servir ou tirer sur le palan.

PALANQUER (Page 11:774)

PALANQUER, v. a. (Commerce.) se servir des palans pour charger les marchandises dans les navires, ou pour les en décharger. [p. 775]

Il y a des especes de marchandises que les matelots des navires marchands sont tenus de palanquer, c'est - à - dire, de charger & décharger, sans qu'ils en puissent demander de salaire au maître ou au marchand. Tels sont, par exemple, les planches, le merrain, & le poisson verd & sec; ce qui se comprend tout sous le terme de maléage. Ils sont aussi tenus de la décharge des grains, des sels, &c. ce qui s'appelle paléage.

PALANQUINS, ou PALANKINS, ou PALEKIS (Page 11:775)

PALANQUINS, ou PALANKINS, ou PALEKIS, (Hist. mod.) espece de voiture portée par des hommes, fort en usage dans les différentes parties de l'Indostan. Le palankin est une espece de brancard terminé des deux côtés par une petite balustrade de cinq à six pouces de hauteur. Il y a un dossier semblable à celui du berceau d'un enfant. Au - lieu d'être porté par deux brancards, comme nos litieres, ou chaises - à - porteurs, le palankin est suspendu par des cordes à un long morceau de bois de bambou, qui a cinq à six pouces de diametre, & qui est courbé par le milieu, & porté sur les épaules de deux ou d'un plus grand nombre d'hommes. Ces voitures portatives sont plus ou moins ornées, suivant la qualité & les facultés des personnes à qui elles appartiennent. Lorsque le tems est mauvais, le palankin se recouvre de toile cirée. Ceux que l'on porte sont couchés sur des coussins & sur des tapis plus ou moins riches. Quand c'est une femme, elle est cachée par des rideaux de toile, ou de quelque étoffe de soie. Ces voitures sont fort cheres; le bâton de bambou auquel le palankin est attaché, coûte quelquefois jusqu'à 5 ou 600 liv. mais les porteurs se contentent du prix modique de 10 à 12 francs par mois. Les meilleurs palankins se font à Tatta, dans la province d'Azmir, dépendant du grand - mogol.

Palanquin (Page 11:775)

Palanquin, (Marine.) c'est un petit palan qui sert à lever de médiocres fardeaux. Il y en a de doubles & de simples.

Palanquins de ris; ce sont des palanquins que l'on met au bout des vergues des huniers, par le moyen desquels on y amene les bouts des ris, quand on les veut prendre.

Palanquins simples de racage; on s'en sert pour guinder ou amener le racage de la grande vergue, lorsqu'il faut guinder ou amener la vergue.

PALANQUINES (Page 11:775)

PALANQUINES. Voyez Balancines.

PALANTIUM ou PALLANTIUM (Page 11:775)

PALANTIUM ou PALLANTIUM, (Géog. anc.) ville de l'Arcadie, selon Etiene le géographe & Trogue Pompée. Elle avoit été premierement ville, elle fut ensuite réduite en village; mais l'empereur Antonin lui rendit, selon Pausanias, le titre de ville, avec la liberté & la franchise, la regardant comme la mere de Pallanchium; ville d'Italie, qui devint une partie de la ville de Rome. Tite - Live écrit Palanteum, & Virgile dit Pallanteum.

Pallantis proavi de nomine Pallanteum. (D. J.)

PALAPARIJA (Page 11:775)

PALAPARIJA, s. m. (Ophyologie.) espece de serpent de l'île de Ceylan, qui vit sous terre. Il est très gros, marqué de belles couleurs, entre lesquelles le rouge domine. Ray.

PAL - A - PLANCHE (Page 11:775)

PAL - A - PLANCHE, s. (Arch. hydraul.) dosse affutée par un bout pour être pilotée, & entretenir une fondation, un batardeau, &c. Cet affutement est tantôt à moitié de la planche, tantôt en écharpe, & toujours d'un même sens afin qu'il soit plus solide. On coupe ces dosses en onglet, & à chanfrin, pour mieux couler dans la rainure les unes dans les autres.

On appelle vannes les pal - à - planches, quand on les couche en long du bâtardeau. Voyez le traité des ponts & chaussées, p. 184. Daviler.

PALAPOLI (Page 11:775)

PALAPOLI, (Géog. mod.) petite ville de la Na<cb-> tolie, dans la Caramanie, sur la côte au nord de l'île de Chypre, presque à l'embouchure d'une petite riviere. Long. 51. 1. lat. 36. 52.

PALARDEAUX (Page 11:775)

PALARDEAUX, s. m. (Marine.) ce sont des bouts de planches que les calfateurs couvrent de goudron & de bourre, pour boucher les trous qui se font dans le bordage. Quelques - uns appellent aussi palardeaux des tampons qui servent à boucher les écubiers. (Z)

PALARIA (Page 11:775)

PALARIA, s. f. (Gymnast. milit.) espece d'exercice militaire en usage chez les Romains; ils plantoient un poteau en terre, & les jeunes soldats, étant à six pas de distance, s'avançoient vers ce poteau avec un bâton au - lieu d'épée, faisant toutes les évolutions d'attaque ou de défense, comme s'ils étoient réellement engagés avec un ennemi. On peut traduire palaria par palaries. Les pieux enfoncés en terre, s'en élevoienr dehors environ de la hauteur de six piés. Chaque soldat muni d'une épée de bois & d'un bouclier tressé d'osier, entreprenant un de ses pieux, l'attaquoit comme un ennemi, lui portoit des coups sur toutes les parties, tantôt avançant, tantôt reculant, tantôt sautant. Ils le perçoient aussi avec le javelot. Il y avoit des femmes qui prenoient quelquefois l'épée de bois & le bouclier d'osier, & qui se battoient contre les pieux. Mais on avoit meilleure opinion de leur courage & de leur vigueur que de leur honnêteté.

PALATIN, NE (Page 11:775)

PALATIN, NE, adj. en Anatomie, qui appartient au palais. On remarque trois trous palatins dans les fosses palatines, un à la partie moyenne & antérieure formé par l'union des deux os maxillaires & nommé trou incisif, à cause de sa situation; deux aux parties latérales externes, formés par l'union des os maxillaires & des os du palais; on les appelle aussi gustatifs. Voyez Maxillaire, Palais, &c.

Portion palatine de l'os du palais. Voyez Palais.

Les fosses palatines, ou la voute du palais est formée par la face inférieure des os maxillaires, & celle de la partie inférieure du plan horisontal, de l'os du palais, au moyen de l'union de ces quatre os. Voyez Maxillaire & Palais.

L'artere palatine est une branche de la carotide externe.

Palatin (Page 11:775)

Palatin, adj. (Hist. anc.) nom donné à Apollon par Auguste, qui ayant fait bâtir sur le mont Palatin un temple consacré à ce dieu, lui donna le surnom d'Apollo Palatinus, parce que les augures lui avoient déclaré, que telle étoit la volonté d'Apollon. Ce temple fut enrichi par le même empereur d'une bibliotheque nombreuse & choisie, qui devint le rendez - vous des savans. Lorsque l'académie françoise fut placée au louvre, elle fit allusion à cet événement, en faisant frapper une médaille où l'on voit Apollon tenant sa lyre, appuyé sur le trépié, d'où sortoient ses oracles; dans le fond paroît la principale façade du louvre, avec cette légende, Apollo Palatinus, Apollon dans le palais d'Auguste.

Palatin, mont (Page 11:775)

Palatin, mont, Palatinus mons, (Géog. anc.) montagnes d'Italie, l'une des sept sur lesquelles la ville de Rome étoit bâtie. C'étoit celle que Romulus environna de murailles pour faire la premiere enceinte de la ville. Il choisit ce lieu, parce qu'il y avoit été apporté avec son frere Remus par le berger Faustulus, qui les avoit trouvés sur les bords du Tibre, & qu'il vit d'ailleurs douze vautours qui voloient sur cette montagné, au lieu que Remus n'en vit que six sur le mont Aventin.

Les uns veulent que ce mont fût appellé Palatin, de Palès, déesse des bergers, qu'on y adoroit: d'autres le dérivent de Palatia, femme de Latinus; & d'autres des Pallantes, originaires de la ville de Pal<pb->

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