ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"214"> fait distinguer le mauvis de la grive, qui a du jaune au lieu d'orangé sur les plumes: le ventre & la poitrine sont blancs comme dans la litorne; la gorge est jaunâtre avec des taches brunes qui sont au milieu de chaque plume. Il y a de pareilles taches sur les côtés du corps, mais toutes ces taches sont plus petites & en moindre nombre que dans la grive ordinaire, on voit au - dessus des yeux une longue tache ou bande d'un blanc jaunâtre, qui s'étend depuis les yeux jusque derriere la tête; chaque aile a dix - huit grandes plumes, comme dans toutes les autres especes de grives & dans presque tous les autres petits oiseaux; elles sont d'une couleur châtain ou rousse plus foncée que le reste du plumage, mais les couleurs de ces plumes varient. Il y a des oiseaux de cette espece, dont le bord extérieur des grandes plumes est blanchâtre, d'autres ont ces mêmes plumes entierement brunes. La pointe de la seconde plume & des huit dernieres est blanche; l'avantderniere & la derniere des grandes plumes de l'aile a la pointe blanchâtre, de même que celle des dernieres plumes du premier rang qui recouvre les grandes, à commencer d'après la dixieme: la queue a trois pouces & demi de longueur, & elle est composée de douze plumes. On trouve dans l'estomac de cet oiseau des insectes, des limaçons, &c. Il est passager, comme la litorne; ces deux especes d'oiseaux arrivent & partent dans les mêmes tems. Willughby, Ornith. Voyez Oiseau.

MAWARALNAHAR, le (Page 10:214)

MAWARALNAHAR, le, (Géogr.) ce nom est arabe, & signifie au - delà du fleuve ou plutôt au - delà du lac d'Arall, que nous nommons la mer bleue, mais il se prend en Géographie pour la Transoxane des anciens, c'est - à - dire pour le pays situé au - delà, ou, pour mieux parler, au nord & nord - est de l'Oxus, & à l'orient de la mer Caspienne. Nous appellons cette vaste contrée le pays des Usbecks, nation qui la possede aujourd'hui, & dont les princes prétendent tirer leur origine de Ginghiskan.

La partie de cette province la plus célebre dans les histoires orientales est la vaste campagne, appellée Sogd, de laquelle la Sogdiane des anciens a pris son nom. Elle a environ 40 de nos lieues en longueur, & 20 en largeur. Samarcande en est la capitale, mais on y compte plusieurs autres villes considérables: on y trouve aussi des mines d'or & d'argent.

La province de Mawaralnahar fut conquise par les Arabes dans les années de l'Hégire 87, 88 & 89. Ensuite elle tomba sous la puissance des Khowaresmiens, qui en jouirent jusqu'à Ginghiskan. Tamerlan en chassa les successeurs de ce conquérant; & la postérité de Tamerlan en fut dépouillée par Schalbek, sultan des Usbecks, l'an 904 de l'Hégire.

Il faut lire ici d'Herbelot, ou la description de cette province, par Abulféda. (D. J.)

MAX (Page 10:214)

MAX D'OR, (Comm.) monnoie d'or, qui a cours dans l'électorat de Baviere, & qui vaut 4 thalers ou écus d'empire, & 8 gros, c'est - à - dire environ 16 liv. 6 sols argent de France.

MAXILLAIRE (Page 10:214)

MAXILLAIRE, adj. (Anatomie.) se dit de quelques parties relatives aux mâchoires. Voyez Machoire.

Les glandes maxillaires sont au nombre de deux, situées chacune à côté de la face interne de l'angle de la mâchoire inférieure. Il part de la partie postérieure interne de ces glandes un conduit, qu'on appelle conduit salivaire de Warthon, & conduit salivaire inférieur.

Ces conduits viennent gagner le frein de la langue, où ils se terminent par deux orifices séparés, & quelquefois par un seul commun. Voyez Langue & Frein, &c.

L'artere maxillaire inférieure est cette branche de la carotide externe, qui se distribue aux glandes maxillaires, sublinguales, &c. Voyez Carotide.

L'artere maxillaire externe est cette branche de la carotide externe qui passe antérieurement sur le milieu de la mâchoire inférieure à côté du menton, ce qui lui fait donner le nom d'artere mentonniere, elle monte sous la pointe du muscle triangulaire vers l'angle des levres où elle produit deux rameaux, dont l'un se distribue à la levre supérieure, & l'autre à la levre inférieure: ces rameaux vont après plusieurs contours s'anastomoser avec de semblables rameaux du côté opposé; l'artere maxillaire va ensuite à côté des narines où elle jette quelques rameaux, & vient enfin gagner le grand angle où elle produit plusieurs rameaux qui se distribuent au muscle orbiculaire des paupieres, &c. l'un de ces rameaux se porte le long de la partie latérale interne de l'oeil, & va s'anastomoser avec une branche de la carotide interne; on l'appelle dans ce trajet artere angulaire.

L'artere maxillaire interne vient de la carotide externe vis - à - vis le condyle de la mâchoire inférieure. Entre les petits rameaux qu'elle produit, elle se partage en trois rameaux principaux. Le premier va passer dans l'orbite par la fente sphénomaxillaire, & s'appelle artere spheno - maxillaire, qui se distribue aux narines postérieures par le trou spheno - palatin, à la dure - mere par la fente sphénoïdale, où elle communique avec l'artere épineuse, à la mâchoire supérieure par le canal orbitaire, & communique à sa sortie par le trou orbitaire inférieur avec l'artere angulaire.

Le second rameau se glisse dans le canal de la mâchoire inférieure, se distribue aux dents, & vient communiquer à sa sortie par le trou mentonnier antérieur avec l'artere maxillaire externe.

Le troisieme rameau va gagner le trou épineux de la sphénoïde, & se distribuer à la dure - mere; on l'appelle artere spheno - épineuse, ou artere épineuse: elle prend quelquefois son origine au - dessous de la laringée, quelquefois du premier des trois rameaux de la maxillaire interne. Voyez Laringée.

Les nerfs maxillaires sont de six branches de la cinquieme paire auxquels on donne ce nom. Voyez Nerf & Trigémeaux.

Les os maxillaires ou les grands os de la mâchoire supérieure sont au nombre de deux, situés l'un à côté de l'autre à la partie antérieure & moyenne de la face.

On peut distinguer dans chacun de ces os, lorsqu'ils sont en situation cinq faces, une antérieure un peu latérale externe. On remarque 1° dans sa partie moyenne la fosse maxillaire: 2° vers son bord supérieur une portion inférieure & interne de l'arcade orbitaire, qui se termine à la partie latérale externe, à une apophyse appellée orbitaire ou apophyse malaire, à la partie latérale interne, à l'apophyse montante où apophyse nasale au - dessous, & à la partie moyenne de cette arcade du trou orbitaire inférieur ou orifice antérieur du canal orbitaire: 3° son bord inférieur qui cache la face inférieure & qui est percé de plusieurs trous, nommés alvéoles; c'est ce qui lui a fait donner le nom d'apophyse alvéolaire: 4° son bord latéral interne est divisé en deux par l'échancrure nasale à la partie supérieure de laquelle se trouve l'apophyse nasale, & à sa partie inférieure l'épine des narines située au - dessus de la partie latérale interne de l'arcade alvéolaire: 5° son bord latéral externe, c'est un petit arc compris entre la partie inférieure des apophyses malaire & alvéolaire.

La face supérieure est légerement concave, triangulaire, & forme la portion inférieure de l'orbite. [p. 215]

On remarque 1° à sa partie moyenne une fissure ou felure du dessus du canal orbitaire, cette fissure se termine presque à l'angle postérieur de cette face par une gouttiere, à l'extrémité de laquelle on a donné le nom de trou orbitaire postérieur. 2° Entre l'angle postérieur & l'apophyse malaire une échancrure. 3° Entre ce même angle & l'apophyse montante un bord échancré à sa partie antérieure pour recevoir l'os unguis.

La face postérieure est renfermée entre l'angle postérieur de la face supérieure la partie postérieure de l'apophyse malaire, & l'extrémité postérieure de l'arcade alvéolaire.

On y remarque une grosse tuberosité percée de plusieurs trous.

La face inférieure est inégalement concave, & forme une portion de la voûte du palais.

On voit à sa partie latérale interne & antérieure un demi canal, qui, avec un pareil du côté opposé, forme le trou incisif.

La face latérale interne est inégalement concave, & forme une partie des fosses nasales.

On remarque 1° l'ouverture du sinus maxillaire, qui est une cavité creusée sous l'orbite dans l'épaisseur de l'os; il a plus ou moins d'étendue, & il en a tant quelquefois, qu'il communique avec les fosses alvéolaires; il communique avec les fosses nasales par des ouvertures qui sont beaucoup plus élevées que le fond du sinus, & sont situées à la partie postérieure du conduit lacrimal entre le cornet inférieur de l'os éthmoïde & celui du nez. 2° Une gouttiere ou portion du conduit nasal entre la partie antérieure de cette ouverture & la partie postérieure de l'apophyse montante. 3° Une échancrure à la partie inférieure de ce sinus pour recevoir l'os du palais, & sur cette échanerure postérieurement un petit trou pour recevoir la petite apophyse de la portion ptérigoïdienne de l'os du palais, & une demi gouttiere qui, avec celle de la face postérieure du plan vertical de l'os du palais, forme un des trous palatins postérieurs. 4°. Une ligne taillante & transversale, située sur la partie inférieure de l'apophy se montante, & sur laquelle l'extrémité antérieure du cornet inférieur du nez est posée. 5° Une crête située à la partie latérale externe plus élevée à sa partie ansérieure, & continue avec l'epine des narines. 6° Un trou situé à la partie latérale externe de la portion la plus élevée de la crête, & qui aboutit au demi-canal de la face inférieure.

Cet os est articulé avec tous les os de la mâchoire supérieure, avec l'os sphénoïde, l'éthmoïde & le coronal. Voyez Sphénoide, &c. & nos Pl. d'Anat.

MAXIMES (Page 10:215)

MAXIMES, s. f. (Gram.) regle, principe, fondement de quelque art ou science.

Maxime (Page 10:215)

Maxime perfide, (Hist. mod.) se dit principalement d'une proposition avancée par quelques - uns du tems de Cromwel; savoir, qu'il étoit permis de prendre les armes au nom du roi contre la personne même de sa majesté, & contre ses commissaires: cette maxime fut condamnée par un statut de la quatorzieme année du regne de Charles II. c. iij.

Maximes (Page 10:215)

Maximes, (Art milit.) ce sont dans la fortification les regles ou les préceptes qui servent à la disposition & à l'arrangement des ouvrages qui lui appartiennent. Voyez les principales de ces maximes au mot Fortification.

Maxime (Page 10:215)

Maxime en Musique, adj. est le nom qu'on donne à une sorte de semi - ton qui fait la différence du semi - ton mineur au ton majeur, & dont le rapport est de 25 à 27. On appelle aussi dièse maxime, l'intervalle qui se trouve entre le si non tempéré & son diése. Voyez Dièse. Enfin on appelle comma maxime, ou comma de Pythagore, celui dont le rapport est de 524288 à 531441. Voyez Comma.

Maxime par rapport au tems, est une note faite en quarré long, avec une queue au côté droit, de cette maniere [omission: image; to see, consult fac-similé version]; & qui vaut huit mesures à deux tems, c'est - à - dire, deux longues, & quelquefois trois, selon le mode. Voyez Mode. Cette sorte de note n'est plus d'usage depuis qu'on sépare les mesures par des barres, & qu'on marque avec des liaisons les tenues ou continuités de sons. Voyez Barres, Mesures.

MAXIMIACUM (Page 10:215)

MAXIMIACUM, (Géog.) endroit de la Franche - Comté, où S. Lautein, un des plus anciens moines du pays des Sequanois établit un monastere de 40 moines à la fin du v. siecle. Ce n'est ni Monay auprès de S. Lautein, ni Menay auprès d'Arbois, comme l'a cru dom Mabillon, parce que ces deux prieurés sont plus nouveaux. Seroit ce Mesmay dans le bailliage de Quingey? du - moins cette idée s'accorde avec le nom latin, qui a dû être Maximiacum, qu'on a d'abord écrit Maixmay, & ensuite Mesmay. (D. J.)

MAXIMIANOPOLIS (Page 10:215)

MAXIMIANOPOLIS, (Géog. anc.) nom donné par les auteurs à plusieurs villes; sçavoir, à une ville de la Palestine, à une ville épiscopale de la Pamphylie, à une ville de la Thrace dans la Médie, & à une ville d'Egypte dans la haute Thébaide. (D. J.)

MAXIMIN St (Page 10:215)

MAXIMIN St. Sancti Maximini Fanum, (Géogr.) petite ville de France en Provence, au diocese d'Aix. Il y a dans cette ville une église de Dominicains qu'on visitoit beaucoup autrefois, parce que ces religieux prétendent y posséder les reliques de sainte Marie - Magdelaine, & l'on juge bien qu'ils défendent cette idée avec beaucoup de chaleur; mais la croyance des reliques s'évanouit à mesure que la religion s'éclaire. La ville de S. Maximin ne devient pas florissante. Elle est sur la riviere d'Argens, à 6 lieues S. E. d'Aix, 8 N. de Toulon, 170 S. E. de Paris. Long. 23. 42. lat. 43. 30. (D. J.)

MAXIMUM (Page 10:215)

MAXIMUM, s. m. ou plus grand, en Mathématiques, (Géog.) marque l'état le plus grand où une quantité variable puisse parvenir, eu égard aux lois qui en déterminent la variation.

Le maximum est par - là opposé au minimum. Voyez Minimum.

Méthode de maximis & de minimis. La méthode qui en porte le nom est employée par les Mathématiciens pour découvrir le point, le lieu ou le moment, où une quantité variable devient la plus grande, ou la plus petite qu'il est possible, eu égard à sa loi devariation.

Si les ordonnées d'une courbe croissent ou décroissent jusqu'à un certain terme, passé lequel elles commencent au contraire à décroître, ou croître; les méthodes qui peuvent servir à déterminer les maxima & minima de ces ordonnées, c'est - à - dire, leur plus grands ou plus petits états, seront donc des méthodes de maximis & minimis. Or, lorsqu'il s'agit de déterminer les maxima & minima de quelque quantité que ce soit, qui croisse ou décroisse, jusqu'à un certain terme, on peut se représenter toujours ces quantités comme des ordonnées de courbe; & ainsi les méthodes qu'on peut suivre dans tous les cas possibles, se reduisent à celles qui enseignent à determiner les maxima & minima des ordonnées des courbes.

Supposons qu'il faille déterminer ce maximum ou minimum d'une quantité variable ou fluente quelconque, qui entre dans une équation donnée & a deux variables aussi quelconques; la regle prescrit de trouver d'abord les fluxions, & de supposer ensuite=0 la fluxion de la variable ou fluente, qui doit devenir un maximum. Par ce moyen on formera par - là une nouvelle équation en fluentes seu<pb->

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