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Mammelon (Page 10:6)
Mammelon (Page 10:6)
Mammelon (Page 10:6)
MAMMELUC (Page 10:6)
MAMMELUC, s.m. (Hist. d'Egypte.) milice composée d'abord d'étrangers, & ensuite de conquérans; c'étoit des hommes ramassés de la Circassie & des côtes septentrionales de la mer Noire. On les enrôloit dans la milice au Grand - Caire, & là on les exerçoit dans les fonctions militaires. Salah Nugiumeddin institua cette milice des mammelucs qui devinrent si puissans, que selon quelques auteurs arabes, ils éleverent en 1255 un d'entr'eux sur le trône. Il s'appelloit Abousaid Berkouk, nom que son maître lui avoit donné pour désigner son courage.
Sélim I. après s'être emparé de la Syrie & de la Mésopotamie, entreprit de soumettre l'Egypte. C'eut été une entreprise aisée s'il n'avoit eu que les Egyptiens à combattre; mais l'Egypte étoit alors gouvernée & défendue par la milice formidable d'étrangers dont nous venons de parler, semblable à celle des janissaires qui seroient sur le trône. Leur nom de mammeluc signifie en syriaque homme de guerre à la solde, & en arabe esclave: soit qu'en effet le premier soudan d'Egypte qui les employa, les eût achetés comme esclaves; soit plutôt que ce fût un nom qui les attachât de plus près à la personne du souverain, ce qui est bien plus vraisemblable. En effet, la maniere figurée dont on s'exprime en Orient, y a toûjours introduit chez les princes les titres les plus ridiculement pompeux, & chez leurs serviteurs les noms les plus humbles. Les bachas du grand - seigneur s'intitulent ses esclaves; & Thamas Kouli - Kan, qui de nos jours a fait crever les yeux à Thamas son maître, ne s'appelloit que fon esclave, comme ce mot même de Kouli le témoigne.
Ces mammelucs étoient les maitres de l'Egypte depuis nos dernieres croisades. Ils avoient vaincu & pris saint Louis. Ils établirent depuis ce tems un gouvernement qui n'est pas différent de celui d'Alger. Un roi & vingt - quatre gouverneurs de provinces étoient choisis entre ces soldats. La mollesse du climat n'affoiblit point cette race guerriere qui d'ailleurs se renouvelloit tous les ans par l'affluence des autres Circasses, appellés sans cesse pour remplir ce corps toûjours subsistant de vainqueurs. L'Egypte fut ainsi gouvernée pendant environ deux cens soixante ans. Toman - Bey fut le dernier roi mammeluc; il n'est célebre que par cette époque, & par le malheur qu'il eut de tomber entre les mains de Sélim. Mais il mérite d'être connu par une singularité qui nous paroît étrange, & qui ne l'étoit pas chez les Orientaux, c'est que le vainqueur lui confia le gouvernement de l'Egypte dont il lui avoit ôté
MAMMEY (Page 10:6)
MAMMEY, (Botan. exot.) ou mamey, en latin mammea par le P. Plumier, genre de plante que Linnaeus caractérise ainsi. Le calice particulier de la fleur est formé de deux feuilles ovales qui tombent. La fleur est composée de quatre pétales concaves, atrondis, & plus larges que le calice. Les étamines sont des filets nombreux, de moitié moins longs que la fleur. Leurs bossettes ainsi que le germe du pistil sont arrondis. Le stile est en forme de cône. Le fruit est une baie très - grosse, charnue, rondelette & pointue à l'extrémité. Les graines sont ovales, quelquefois renfermées au nombre de quatre dans une simple loge.
Le P. Plumier ayant eu occasion de voir des mammey en plusieurs endroits des Indes occidentales, n'a pas oublié de décrire cette plante avec toute l'exactitude d'un botaniste consommé.
C'est, dit - il, un fort bel arbre & un des plus agréables qu'on puisse voir, mais moins encore par sa grandeur remarquable, que par la bonté de son fruit & la beauté du feuillage dont il est couvert en tout tems. Ses feuilles sont attachées deux à deux, vis - à - vis l'une de l'autre, & soutenues par une grosse nervure, & par plusieurs petites côtes traversieres.
Les fleurs sont composées de quatre pétales argentins, un peu charnus, disposés en rose, ovales, creux, & deux fois plus larges que l'ongle. Leur calice est d'une seule piece rougeâtre & fendue en deux quartiers, en façon de deux petites cuillers; il pousse un pistil entouré d'une belle touffe d'étamines très - blanches, surmontées chacune d'un petit sommet doré.
Lorsque la fleur est tombée, le pistil devient un fruit à - peu - près semblable à nos pavies, mais souvent aussi gros que la tête d'un enfant. Il est pourtant terminé par une pointe conique, son écorce est épaisse comme du cuir, de couleur grisâtre, & toute couverte de tubercules qui la rendent raboteuse. Elle est fort adhérente à une chair jaunâtre, un peu plus ferme que celle de nos pavies, mais de même odeur & de même goût. Le milieu du fruit est occupé par deux, trois, & souvent quatre noyaux, assez durs, filasseux, couleur de chataigne, & un peu plus gros qu'un oeuf de pigeon.
Cet arbre fleurit en Février ou Mars, & ses fruits ne sont mûrs que dans les mois de Juillet ou d'Août. On voit des mammey en plusieurs endroits des îles de l'Amérique, mais plus particulierement dans l'île Saint - Domingue, où on les appelle abricots de S. Domingue.
Ray dit qu'il sort en abondance des incisions qu'on fait à cet arbre, une liqueur transparente, que les naturels du pays reçoivent dans des gourdes, & que cette liqueur est extrèmement diurétique. (D. J.)
MAMMIFORME (Page 10:6)
MAMMIFORME, adj. (Anatomie.) est un nom
que l'on donne a deux apophyses de l'os occipital,
parce qu'elles ressemblent à une mamelle. Voyez
MAMMILLAIRE (Page 10:6)
MAMMILLAIRE, adj. (Anatomie.) est un nom
que l'on donne à deux petites éminences qui se trouvent
sous les ventricules antérieurs du cerveau, &
qui ressemblent un peu au bout d'une mamelle. On
les regarde comme les organes de l'odorat. Voyez
nos
Mammillaires (Page 10:6)
MAMMINIZZA (Page 10:7)
MAMMINIZZA, (Géog.) bourg de Grece dans la Morée, sur la côte occidentale, à dix ou douze milles de Patras, des deux côtés d'une riviere, & à trois milles de la mer. M. Spon croit que ce lieu étoit la ville d'Olénus, & la riviere celle de Piras. (D. J.)
MAMOÉRA (Page 10:7)
MAMOÉRA, s.m. (Hist. nat. Bot.) arbre du Brésil dont il y a deux especes. L'un est mâle, il ne donne point de fruit, mais il porte des fleurs suspendues à des longues tiges, & formant des grappes qui ressemblent à celles du sureau, & qui sont inodores & d'une couleur jaunâtre. La femelle ne porte que du fruit sans aucune fleur, mais pour que cet arbre produise il faut que la femelle soit voisine du mâle. Letrone est ordinairement de deux piés de diametre & s'eleve de neuf piés; le fruit est rond & semblable à un melon; sa chair est jaunâtre, elle renferme des grains noirs & luisans. Ses feuilles ressemblent à celles de l'érable, elles n'ont aucune différence dans les deux sexes.
MAMMONA (Page 10:7)
MAMMONA, (Critiq. sacrée.) ce nom est proprement
syriaque, & signitie les richesses. Jesus - Christ
dit qu'on ne peut servir à la fois Dieu & les richesses:
non potestis servire Deo & mammonae. Mathieu, vj.
24. Dans saint Luc, xvj. 9. les richesses sont appellées
injustes,
On peut appuyer cette interprétation par les remarques
de Graevius sur un passage d'Hésiode, oper.
& dier. v. 280, où le poete s'est servi du mot
Il seroit superflu, ajoûte Graevius, de m'étendre
à faire voir que dans l'une & l'autre langue ces termes
se confondent souvent, & se prennent fréquemment
l'un pour l'autre; & les Grecs & nous,
dit Priscien, employons fréquemment le terme de
juste pour celui de vrai, & celui de vrai pour celui
de juste. Hésiode lui - même s'est servi plus bas du
terme de vérité,
Il en est de même dans les écrivains sacrés.
MM. Simon & le Clere ne sont point d'accord sur l'origine du mot mammona. Le premier le tire du verbe aman, croire, se confier; mais cette étymologie est moins vraissemblable que celle qui dérive ce terme de manah, nombrer; voyez, si vous voulez, le grand dictionnaire de Buxtorff. (D. J.)
MAMMOTH, os de (Page 10:7)
MAMMOTH,
MAMORE, la (Page 10:7)
MAMORE,
MAMOTBANI (Page 10:7)
MAMOTBANI, s. m. (Com.) toile de coton, blanche, fine, rayée, qui vient des Indes orientales, les plus belles de Bengale. Les pieces ont huit aunes de long, sur trois quarts, à cinq, six de large. Dictionr aire de Commerce.
MAMDUDI (Page 10:7)
MAMDUDI, s. m. (Com.) monnoie d'argent qui a cours en Perse. Un mamoudi vaut neuf sols, trois deniers, argent de France; deux mamoudis font an abassi; six mamoudis & un chayer, équivalent à l'ceu ou nos soixante sols.
MAN (Page 10:7)
MAN, s. m. (Mythol.) divinité des anciens Germains. Ils celébroient par des chansons, entre autres le dieu Tuiston, & son fils appellé Man, qu'ils reconnoissoient pour les auteurs de la nation, & les fondateurs de l'état. Ils ne les représentoient point comme des hommes, & ne les enfermoient point dans les temples; les bois & les forêts leur étoient consacrés, & cette horreur secrete qu'inspire le silence & l'obscurité de la nuit, servoit à ces peuples d'une divinité inconnue. (D. J.)
Man (Page 10:7)
Le second man, dont l'usage est pour peser les marchandises de négoce, est aussi composé de 40 serres; mais chaque de ses serres n'est estimée que douze onces, ou les trois quarts d'une livre de Paris; de maniere que ce deuxieme man ne pese que 30 livres de Paris, ce qui est un quart moins que le man de roi.
On se sert encore dans les Indes orientales d'une
troisieme sorte de poids, que l'on appelle aussi man,
lequel est fort en usage à Goa ville capitale du
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