ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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ligne, qui fait plusieurs boucles au haut d'une bonnette,
& qui sert à la joindre à la voile.
Maille se dit des distances qu'il y a entre les membres
d'un vaisseau.
Maille
(Page 9:872)
Maille, (Aiguilletier.) est une ouverture en
forme de losange, qui étant plusieurs fois répétée,
forme des treilles de fil de fer ou de laiton. Ce sont
les Epingliers qui font les treillis à mailles; ils les
vendent au pié quarré plus ou moins, selon que les
mailles sont larges ou étroites, & le fil plus ou moins
gros.
Maille
(Page 9:872)
Maille, voyez l'article Draperie, ou Manufacture en laine.
Maille, Mailler
(Page 9:872)
Maille, Mailler, (Jardinage.) ce sont des
réseaux que l'on fait dans les treillages de huit à
neuf pouces en quarré. Il se dit encore des quarreaux
faits sur le papier, ainsi que sur le lieu pour
tracer un parterre. Voyez Parterre.
Mailler s'emploie pour signifier le noeud où se
forme le fruit dans les melons, les concombres, &
le raisin. On dit le raisin blanc maille bien plus près
que le noir.
Maille
(Page 9:872)
Maille, terme d'Orfévre, petit poids qui vaut
deux felins, & qui est la quatrieme partie d'une
once. Voyez Felin.
Maille
(Page 9:872)
Maille, (Rubannerie.) on entend par ce mot,
des tours de fil ou de ficelle qui composent les lisses,
hautes lisses ou lissettes, quoiqu'à proprement parler,
on ne dût donner ce nom qu'à l'endroit où se
fait la jonction des deux parties qui composent la
maille, & que l'on a toûjours jusqu'ici nommee bouclette. L'usage de la maille ainsi entendue, est de recevoir
la trame si ce sont des hautes lisses, ou les
soies de la chaîne, si ce sont des lisses ou lissettes.
Voyez Hautes - lisses, Lisses, & Lissettes.
Maille de corps
(Page 9:872)
Maille de corps, instrument du métier d'étoffe
de soie.
La maille de corps est un fil passé dans le maillon
de verre, dont les deux bouts sont attachés à la hauteur
d'un pié à l'arcade. Voyez Maillons, voyez
Arcades.
Maille
(Page 9:872)
Maille, (Chasse.) c'est l'ouverture qui demeure
entre les ouvrages de fil, comme on le voit dans
les filets à pêcheurs ou à chasseurs. Il y a les mailles
à losanges, qui sont celles qui ont la pointe ou le
coin des mailles en haut, lorsque le filet est tendu;
les mailles quarrées sont celles qui paroissent toutes
rangées comme les quarrés d'un damier; il y a encore
les mailles doubles.
Mailler, on dit mailler un filet; c'est le terme dont
se servent ceux qui font des filets.
Mailler se dit aussi des perdreaux; ce perdreau
commence à mailler, c'est - à - dire, à se couvrir de
mouchetures ou de madrieres: les perdreaux ne
sont bons que quand ils sont maillés.
MAILLÉ
(Page 9:872)
MAILLÉ, adj. terme de Fourreur, se dit d'une chose
marquetée, pleine de petites taches, comme les
plumes des faucons, des perdrix, &c. ou les fourrures
de différentes bêtes fauves.
MAILLEAU
(Page 9:872)
MAILLEAU, s. m. (Tondeur de drap.) petit instrument
de bois qui sert à ces ouvriers à faire mouvoir
le côté des forces à tondre, qu'on appelle le
mâle. Voyez Forces. Quand le mailleau n'a point
de manche, on l'appelle cureau.
MAILLER
(Page 9:872)
MAILLER, v. act. (Art milit.) c'est couvrir d'un
tissu de mailles. (Chas.) c'est se moucheter à l'estomac
& aux aîles; il se dit des perdreaux: ils se maillent. (Mâçonnerie.) c'est construire en échiquier
& à joints obliques: ce mur est maillé. (Jardinage.) c'est bourgeonner: c'est aussi espacer des échallas montans, traversans par intervalles égaux, formant
des carrés ou des losanges en treilles: c'est
encore former un parterre d'après un dessein. (Blanchissage des toiles.) c'est battre la toile de baptiste
sur un marbre avec un maillet de bois bien uni,
pour en abattre le grain & lui donner un oeil plus
fin.
MAILLET
(Page 9:872)
MAILLET, s. m. (Gram. arts méchaniq.) marteau
de bois, à l'usage d'un grand nombre d'ouvriers.
Voyez les articles suivans.
MAILLET de plomb
(Page 9:872)
MAILLET de plomb, instrument de Chirurgie,
est une masse de plomb de figure cylindrique, qui a
environ deux pouces & demi de long sur quinze lignes
de diametre. Il est percé dans son milieu pour le
passage d'un bout du manche, lequel est de buis,
parce que les pores de ce bois étant très - serrés, le
manche a plus de résistance.
Ce manche est composé d'une poignée & d'une
tige, orné de différentes façons, suivant le goût de
l'ouvrier. Fig. 5. Pl. XXI.
Ce maillet sert à frapper sur le ciseau ou la gouge,
pour enlever les exostoses. Voyez Exostose, Ciseau & Gouge.
On se sert du plomb préférablement à toute autre
matiere, parce qu'étant plus lourd, il agit par sa
masse, & les percussions en sont plus sortes, quoique
faites avec moins d'action de la part du chirurgien;
ce qui occasionne moins de secousse. Si le maillet avoit moins de poids, il faudroit pour un effet
égal, que la gouge fût frappée avec plus de vîtesse,
d'où il suivroit un ébranlement qui pourroit être préjudiciable.
(Y)
Maillet
(Page 9:872)
Maillet, s. m. (Hydr.) voyez outils de Fontainier au mot Fontainier.
Maillet de Calfat
(Page 9:872)
Maillet de Calfat, (Marine.) ce mail ou
maillet est emmanché fort court; sa masse est longue
& menue, avec une mortaise à jour de chaque côté;
ses têtes sont reliées de cercles de fer. Il sert à calfater.
(K)
Maillet
(Page 9:872)
Maillet termes d'Architecture; espece de gros
marteau de bois fort en usage parmi les artisans qui
travaillent au ciseau; ses Sculpteurs, Maçons, Tailleurs de pierres & Marbriers s'en servent; il est ordinairement
de forme ronde; ceux des Charpentiers,
Menuisiers, sont de forme quarrée.
Maillet
(Page 9:872)
Maillet, (Artificier.) c'est une masse de bois dur
& pesant, proportionnée à celle de la fusée dont elle
doit fouler la composition à grands coups; ainsi chaque
moule doit avoir son maillet.
Maillet
(Page 9:872)
Maillet, en termes de Bijoutier; est un marteau
de bois ou de buis, dont on se sert pour redresser ou
repousser les parties d'une piece qu'on ne veut point
étendre ni endommager. Il y en a de toutes formes,
grosseurs & grandeurs.
Maillet
(Page 9:872)
Maillet, (Charpent.) il est de bois, & sert aux
Charpentiers pour frapper sur leurs ébauchoirs ou
ciseaux, lorsqu'ils ébauchent leurs ouvrages. Voyez
la fig. Pl. des outils de Charpentier.
Maillet
(Page 9:872)
Maillet, (Bourrelier.) instrument de bois dont se
servent les Bourreliers, & qui est composé de deux
parties, sçavoir le cylindre & le manche, qui tous les
deux sont de bois. Le cylindre a environ quatre pouces
de diametre, & cinq à six pouces de hauteur; au
milieu de la hauteur du cylindre, est pratiqué un
trou dans lequel on insinue le manche du maillet, qui
est environ de huit à dix pouces de longueur.
Maillet
(Page 9:872)
Maillet, (Cartiers.) est un cylindre de bois emmanché
par le milieu d'un manche aussi de bois,
dont les Cartiers se servent pour battre sur un billot
le carton dont ils font leurs cartes.
Maillet
(Page 9:872)
Maillet, termes & outil de Ceinturier; qui leur
sert pour frapper sur les poinçons avec lesquels ils
découpent leurs ouvrages. Ce maillet qui est de buis,
est représenté Pl. du Ceinturier.
Maillet
(Page 9:872)
Maillet, outil de Charron; ce maillet n'a rien de
particulier, & sert aux Charrons pour faire des mortoises
au ciseau. Voyez Maillet des Charpentiers.
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Maillet
(Page 9:873)
Maillet, les Ardoisiers en ont de plusieurs sortes;
le maillet à crener, le maillet à frapper, &c. Voyez
l'article Ardoise.
Maillet
(Page 9:873)
Maillet, (Ferblantier.) ces maillets sont de buis;
il y en a dont les deux pans sont ronds, & d'autres
dont l'un des pans est large & plat. Ils servent aux
Ferblantiers à faire prendre à une piece de fer blanc
une figure cylindrique, en la faisant tourner sur une
bigorne ronde, & frappant avec le maillet de buis.
Ils s'en servent plus volontiers que du marteau de
fer, attendu qu'il forme moins d'inégalité. Voyez
Pl. du Ferblantier.
Maillet
(Page 9:873)
Maillet, (Fourbisseur.) ce maillet n'a rien de
particulier, & sert aux Fourbisseurs pour redresser
les branches des gardes d'épées faussées, &c. Voyez
la Pl. de Fourbisseur.
Maillet
(Page 9:873)
Maillet, terme de moulin à papier; c'est une espece
de masse de bois garnie par un bout de pieces
de fer appellées cloux, ferrées tout au tour par une
barre de fer appellée guirlande; les maillets ont environ
deux piés ou deux piés & demi de hauteur,
& par l'extrémité d'en haut, ont une mortoise dans
laquelle entrent des pieces de bois longues & plates
(Voyez les Planches de Papeterie.) qui leur servent de
manches, & qu'on appelle les queues des maillets; ces
queues sont traversées à leurs extrémités par une
grosse cheville de bois r, qui tient à un autre assemblage
de bois de la même hauteur que les maillets, & qu'on appelle la clef.
Lorsqu'on veut arrêter un maillet, il faut l'assujettir
dans un état d'élevation, tel que l'arbre de la
roue en tournant ne le rencontre point avec ses
levées. Pour cet effet la clé des maillets est garnie
en - dehors d'un fort crochet de fer, que l'on
passe sur l'extrémité de la queue du maillet, & qui
l'empêche de retomber. Mais comme le maillet est
fort pesant, & que l'homme n'a point assez de force
pour le lever seul, on se sert d'un instrument appellé
angin qui est garni d'un long manche de bois. On
introduit le fer de cet instrument à l'extrémité de
la queue du maillet; & en appuyant fortement sur
le manche de l'engin, on parvient à faire lever le
maillet, & à l'assujettir dans cet état par le moyen
du crochet.
Les nez des maillets, qui est la partie du manche
par où les levées du cylindre les élevent, passent
dans les entailles des clés qui leur servent de coulisse.
Maillet
(Page 9:873)
Maillet, outil de Plombier: c'est une masse coupée
en deux dans sa longueur; ensorte qu'un de ses
côtés est plat, & l'autre fait en demi - cercle; le manche
est placé dans le demi - cercle, mais couché &
parallele à la section du cylindre; on s'en sert pour
battre le plomb par le côté qui est plat, & quelquefois
pour frapper sur des outils par un des bouts.
Voyez l'art. Plombier & les Pl. du Plombier.
Maillet
(Page 9:873)
Maillet, en terme de Tabletier - Cornetier, s'entend
d'un gros marteau d'un bois très - dur, dont le
manche est fort long; on s'en sert pour faire entrer
les coins dans les plaques de la presse à coins. Voyez
Coins, Presse a coins
& Plaque.
Maillet
(Page 9:873)
Maillet, (Tonnelier.) outil dont se servent les
Tonneliers. C'est un marteau de bois dont la masse
est plate, & d'environ deux pouces d'épaisseur. Sa
forme est quarrée, plus longue que large, un peu
ceintrée par en haut, & échancrée par en bas; le
manche est placé dans le milieu de l'épaisseur de la
masse. Les Tonneliers s'en servent pour chasser &
enfoncer les cerceaux.
Maillet
(Page 9:873)
Maillet, ou Batoire, s. m. (Verrerie.) ce
maillet ressemble à celui du menuisier. On s'en sert
pour former & battre les contours du pot. Il faut
que la balle & le maillet soient couverts de toile.
Maillet
(Page 9:873)
Maillet, (Blason.) petits marteaux de bois,
dont quelques écus sont chargés. On les appelle mailloches quand ils sont de fer, & plus petits que les
maillets.
MAILLEZAIS
(Page 9:873)
MAILLEZAIS, Malliacum Pictonum, (Géogr.)
ville de France en Poitou; son évêché fut transféré
à la Rochelle en 1648. Elle est dans une île formée
par la Seure & l'Autise, entre dans des marais à
huit lieues N. E. de la Rochelle, vingt S. O. de Poitiers, quatre - vingt onze S. O. de Paris. Long. 16d.
55'. 22". lat. 46d. 22'. 16". (D. J.)
MAILLOCHE
(Page 9:873)
MAILLOCHE, s. f. (Art méchan.) petit maillet
de bois. En blason la mailloche est de fer.
MAIL - OMBI
(Page 9:873)
MAIL - OMBI, s. m. (Bot. exot.) arbre de la grosseur
d'un pommier ordinaire, qui croît en plusieurs lieux
du Malabar. Il est toujours vers, & porte du fruit
deux fois l'année. Il est nommé arbor baccifera indica,
racemosa, fructu umbilicato, rotundo, monopyreno,
H. M. (D. J.)
MAILLON
(Page 9:873)
MAILLON, s. m. (Chainetier.) c'est chaque petite
portion du tissu qui forme une chaîne flexible
sur toute sa longueur; comme celle d'une montre,
ou autre. C'est par l'assemblage des maillons que se
forme la chaîne. En ce sens maillon est synonyme à
chainon.
Maillon
(Page 9:873)
Maillon, s. m. (Gazier.) espece de petit anneau
d'émail, qui dans le métier des Gaziers sert à
attacher les lissettes aux plombs. Voyez Gaze.
Maillon
(Page 9:873)
Maillon, (Rubanier.) c'est un très - petit morceau
de cuivre jaune, plat & percé de trous dans sa
longueur; il est arrondi par les deux bouts pour faciliter
les montées & descentes continuelles qu'il est
obligé de faire lors du travail; il fait l'effet de la
maille dont on a parlé à l'article Maille, au sujet
des lisses & lissettes: car il ne peut servir aux hautes
lisses pour le passage des rames, attendu qu'il faut
que les rames soient libres dans les mailles des hautes
lisses pour pouvoir n'être levées qu'au besoin &
lorsqu'il faut qu'elles travaillent. Les deux trous des
extrémités du maillon servent à passer les deux ficelles
qui le suspendent, & celui du milieu pour le passage
des soies de la chaîne. On fait des maillons d'émail,
mais qui ne sont pas si bons pour l'usage; il s'y
trouve souvent de petites inégalités tranchantes qui
coupent les soies, ce qui, joint à leur extrème fragilité,
rend le maillon de cuivre bien plus utile. Voyez
Lisses.
Maillon
(Page 9:873)
Maillon, instrument du métier d'étoffe de soie. Le
maillon est un anneau de verre de la longueur d'un
pouce environ; il a trois trous, un à chaque bout,
qui sont ronds, & dans lesquels passent d'un côté la
maille de corps pour suspendre le maillon, & à l'autre
un fil un peu gros pour tenir l'aiguille de plomb
qui tient le tout en raison. Ces deux trous sont séparés
par un autre de la longueur d'un demi - pouce
environ, au - travers duquel l'on passe un nombre de
fils de la chaîne proportionné au genre d'étoffe.
MAILLOT
(Page 9:873)
MAILLOT, s. m. (Economie domestique.) couches
& langes dont on enveloppe un enfant nouveau - né
à sa naissance & pendant sa premiere année.
MAILLOTIN
(Page 9:873)
MAILLOTIN, s. m. (Art méchan. & Hist. mod.)
espece de masse ou mailloche de bois ou fer dont on
en enfonçoit les casques & cuirasses. Il y a eu en
France une faction appellée maillotins de cette arme.
MAILLURE
(Page 9:873)
MAILLURE, s. f. (Chasse.) taches, mouchetures,
diversité de couleurs qui surviennent aux plumes
d'un oiseau. On dit qu'un perdreau est maillé lorsqu'on apperçoit sous ses aîles aux deux côtés de son
estomac des plumes rougeâtres: alors il est bon à
être chassé & tué. Le même mot se dit aussi en fauconnerie
des oiseaux de proie dont les plumes prennent
des taches en forme de mailles. Les taches de
devant s'appellent paremens.
MAILS ou MAILLETS
(Page 9:873)
MAILS ou MAILLETS, (Art milit.) espece de
long marteau dont on se servoit autrefois dans les
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