ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"785"> de la bouteille, mais elle ne se conserve pas, & elle est un peu venteuse. M. le Romain.

MACACOUAS (Page 9:785)

MACACOUAS, s. m. (Hist. nat.) oiseau du Brésil qui, suivant les voyageurs, est une espece de perdrix de la grosseur d'une oie.

MACAE (Page 9:785)

MACAE, (Géog. anc.) Dans Strabon & Ptolomée ce sont des peuples de l'Arabie heureuse sur le golfe Persique; dans Hérodote, ce sont des peuples d'Asrique, au voisinage de la Cyrénaïque. (D. J.)

MACAF (Page 9:785)

MACAF, s. m. (Imprimerie.) c'est la petite ligne horisontale qui joint deux mots ensemble dans l'écriture hébraïque; comme dans cet exemple françois, vous aime t - il? Macaf vient de necaf, joindre. Les grammairiens hébraisans prononcent maccaph, les autres macaf.

MACAM (Page 9:785)

MACAM, s. m. (Hist. nat. Bot.) petit fruit des Indes orientales de la grosseur & de la forme de notre pomme sauvage; il a un noyau fort dur au milieu, il est acide: l'arbre qui le porte est petit; il ressemble assez par ses feuilles & son port au coignassier: sa feuille est d'un verd jaunâtre. Le mot macan est de la langue portugaise, il signifie pomme.

MACAN (Page 9:785)

MACAN, (Géog.) ville de Corassane. Long. 95. 30. lat. 37. 35. (D. J.)

MACANDON (Page 9:785)

MACANDON, s. m. (Botan. exot.) arbre conifere qui croît au Malabar, où on l'appelle cada calava. Bontius dit que son fruit est semblable à la pomme de pin, avec cette seule différence, que ses cones ne sont pas si pointus, & qu'ils sont un peu mols, d'un goût assez insipide. Il lui donne des fleurs semblables à celles du mélianthe. Les habitans de Malabar font cuire ce fruit sous la cendre, & le mangent dans la dyssenterie; il est salutaire dans les maladies des poumons, telles que l'asthme, à cause de la vertu emplastique de ses parties muqueuses. Ray en parle dans son histoire des plantes. (D. J.)

MACANITAE (Page 9:785)

MACANITAE, (Géogr. anc.) peuples de la Mauritanie Tingitane. Dion dit que le mont Atias étoit dans la Macenuitide. (D. J.)

MACAO (Page 9:785)

MACAO, s. m. (Ornith.) nom d'un genre de perroquets qu'on distingue aussi par la longueur de leurs queues. Il y en a trois différentes especes qu'on nous apporte en Europe qui ne different pas seulement en grosseur & à d'autres égards, mais encore en couleur. La premiere espece, qui est la plus grosse, est joliment marquetée de bleu & de jaune; la seconde, plus petite, est rouge & jaune, & la troisieme est rouge & bleue. Il n'est pas rare de voir des macao tout blancs, & ce sont ceux - là qu'on appelle en particulier cockatoou, quoique quelques - uns fassent ce nom synonyme à celui de la classe générale des macao. (D. J.)

Macao (Page 9:785)

Macao, (Géog.) ville de la Chine située dans une île à l'embouchure de la riviere de Canton. Une colonie de portugais s'y établit il y a environ deux siecles, par une concession de l'empereur de la Chine, à qui la nation portugaise paie des tributs & des droits pour y jouir de leur établissement. On y compte environ trois mille portugais, presque tous métis. C'étoit autrefois une ville très - riche, très - peuplée, & capable de se défendre contre les gouverneurs des provinces de la Chine de son voisinage, mais elle est aujourd'hui entierement déchue de cette puissance. Quoiqu'habitée par des portugais & commandée par un gouverneur que le roi de Portugal nomme, elle est à la discrétion des Chinois, qui peuvent l'affamer & s'en rendre maîtres quand il leur plaira. Aussi le gouverneur portugais a grand soin de rien faire qui puisse choquer le moins du monde les Chinois. Longitude, selon Cassini, 130. 39'. 45". lat. 22. 12. Long. selon les PP. Thomas & Noël, 130. 48'. 30". lat. de même que Cassini. (D. J.)

MACAQUE (Page 9:785)

MACAQUE, (Hist. nat.) Voyez Singe.

MACAREAE (Page 9:785)

MACAREAE, (Géogr. anc.) ville de l'Arcadie, dont Pausanias dit qu'on voyoit les ruines à deux stades du fleuve Alphée. (D. J.)

MACARÉE (Page 9:785)

MACARÉE, s. m. (Mythol.) fils d'Eole. Macarée habita avec Canacé sa soeur. Eole ayant connu cet inceste, fit jetter l'enfant aux chiens, & envoya à Canacé une épée dont elle se tua. Macarée évita le même sort en fuyant; il arriva à Delphes, où on le fit prêtre d'Apollon. Il y a encore un Macarée fils d'Hercule & de Déjanire, qui se sacrifia généreusement pour le salut des Héraclides.

MACARESE (Page 9:785)

MACARESE, (Géog.) en italien macaresa, étang d'Italie dans l'état de l'Eglise, près de la côte de la mer. Cet étang peut avoir trois milles de longueur, & un mille dans l'endroit le plus large; il est assez profond, fort poissonneux, & communique à la mer par un canal. On pourroit en faire un port utile, mais la chambre apostolique n'ose y toucher, de peur d'infecter l'air par l'ouverture des terres. (D. J.)

MACARET (Page 9:785)

MACARET, s. m. (Navigation.) flot impétueux qui remonte de la mer dans la Garonne; il est de la grosseur d'un tonneau; il renverseroit les plus grands bâtimens s'ils n'avoient l'attention de l'éviter en tenant le milieu de la riviere. Le macaret suit toujours le bord, & son bruit l'annonce de trois lieues. Voyez l'article Garonne.

MACARIA (Page 9:785)

MACARIA, (Géog. anc.) nom commun, 1°. à une île du golfe Arabique, 2°. à une ville de l'île de Cypre, 3°. à une fontaine célebre près de Marathon, selon Pausanias, liv. I. ch. 32. (D. J.)

MACARIENS (Page 9:785)

MACARIENS, adj. (Hist. ecclésiast.) c'est ainsi qu'on designe les tems où le consul Macarius fut envoyé par l'empereur Constans, avec le consul Paul, pour ramener les Donatistes dans le sein de l'église. On colora le sujet de leur mission du prétexte de soulager la misere des pauvres par les libéralités de l'empereur: c'est un moyen qu'on emploira rarement, & qui réussira presque toujours. On irrite l'hétérodoxie par la persécution, & on l'éteindroit presque toujours par la bienfaisance; mais il n'en coûte rien pour exterminer, & il en coûteroit pour soulager. Aptat de Nulere & S. Augustin parlent souvent des tems macartens; ils correspondent à l'an de Jesus - Christ 348. Ils surent ainsi appellés du nom du consul Macarius.

MACARISME (Page 9:785)

MACARISME, s. m. (Théolog. & Liturg.) Les macarismes sont dans l'office grec des hymnes ou tropains à l'honneur des Grecs. On donne le même nom aux pseaumes qui commencent en grec par le mot macarios, & aux neuf versets du chapitre cinq de l'évangile selon saint Matthieu, depuis le troisieme verset jusqu'au onzieme. Macarios signifie heureux.

MACARON (Page 9:785)

MACARON, s. m. (Diete.) espece de pâtisserie friande dont les deux ingrédiens principaux sont le sucre & les amandes, & dont les qualités diététiques doivent être estimées par conséquent par celles du sucre & des amandes. Voyez Sucre & Amandes.

Macaron (Page 9:785)

Macaron, (Diete.) espece de pâte qu'on mange dans les potages, & dont on prépare aussi quelques autres mets. Voyez Pates d'Italie.

Macaron (Page 9:785)

Macaron, (Tabletier.) sorte de peigne arrondi par les deux côtés, ce qui lui donne la forme d'un macaron. On le façonne ainsi pour que les grosses dents des bouts ne blessent point.

MACARONI (Page 9:785)

MACARONI, s. m. (Pâtiss.) pâte faite avec de la farine de ris. Le macaroni ne differe du vermicelle que par la grosseur. Le vermicelle a à peine une ligne d'épaisseur, le macaroni est presque de la grosseur du petit doigt. Toutes les pâtes de ris s'appellent en général farinelli.

MACARONIQUE ou MACARONIEN (Page 9:785)

MACARONIQUE ou MACARONIEN, adj. (Littérat.) espece de poésie burlesque, qui consiste en un mélange de mots de différentes langues, avec des mots du langage vulgaire, latinisés & travestis en burlesque. Voyez Burlesque.

On croit que ce mot nous vient des Italiens, chez [p. 786] lesquels maccarone signifie un homme grossier & rustique, selon Caelius Rhodiginus; & comme ce genre de poésie rapetassée pour ainsi dire de différens langages, & pleins de mots extravagans, n'a ni l'aisance ni la politesse de la poésie ordinaire; les Italiens chez qui il a pris naissance l'ont nommé par cette raison poésie macaronienne ou macaronique.

D'autres font venir ce nom des macarons d'Italie, à macaronibus, qui sont des morceaux de pâte, ou des especes de petits gâteaux faits de farine non blutée, de fromage, d'amandes - douces, de sucre & de blancs d'oeufs, qu'on sert à table à la campagne, & que les villageois sur - tout regardent comme un mets exquis. Ce mélange d'ingrédiens a fait donner le même nom à ce genre de poésie bisarre, dans la composition duquel entrent des mots françois, italiens, espagnols, anglois, &c. qui forment ce que nous appellons en fait d'odeurs un pot pourri; terme que nous appliquons aussi quelquefois à un style bigarré de choses qui ne paroissent point faites pour aller ensemble.

Par exemple, un soldat fanfaron dira en style macaronique:

Enfilavi omnes scadrones & regimentos. ou cet autre

Archeros pistoliferos furiam que manantum Et grandem esmentam quoe inopinum facta Ruelloe est, Toxinumque alto troublantem corda clochero.

On attribue l'invention de ces sortes de vers à Théophile Folengio de Mantoue, moine bénédictin, qui florissoit vers l'an 1520. Car quoique nous ayons une macaronea ariminensis en lettres très - anciennes, qui commence par ces mots:

Est autor Typhis Leonicus atque parannis qui contient six livres de poésies macaroniques, contre Cabrin, roi de Gogue Magogue; on sait qu'elle est l'ouvrage de Guarino Capella, & ne parut qu'en 1526, c'est - à - dire, six ans après celle de Folengio qui fut publiée sous le nom de Merlin Coccaie en 1520, & qui d'ailleurs est fort supérieure à celle de Capella, soit pour le style, soit pour l'invention, soit par les épisodes dont Folengio enrichit l'histoire de Baldus qui est le héros de son poëme. On prétend que Rabelais a voulu imiter dans la prose françoise le style macaronique de la poésie italienne, & que c'est sur ce modele qu'il a écrit quelques - uns des meilleurs endroits de son pentagruel.

Le prétendu Merlin Coccaie eut tant de succès dans son premier essai, qu'il composa un autre livre partie en style macaronique & qui a pour titre, il chars del tri per uno, mais celui - ci fut reçu bien différemment des autres. Il parut ensuite en Italie un autre ouvrage fort mauvais dans le même genre, intitulé, macaronica de syndicatu & condemnatione doctoris Samsonis Lembi, & un autre excellent; savoir, macaronis forza, composé par un jésuite nommé Sthetonius en 1610. Bazani publia le carnavale tabula macaronica: le dernier italien qui ait écrit en ce style a été César Ursinius à qui nous devons les capricia macaronica magistri Stopini poetoe Poujanensis, imprimés en 1636.

Le premier françois qui ait réussi en ce genre se nommoit dans son style burlesque, Antonio de arma Provençalis de bragardissima villa de Soleriis. Il nous a donné deux poëmes, l'un de arte dansandi, l'autre de guerrâ neapolitanâ romanâ & genuensi. Il fut suivi par un avocat qui donna l'historia bravissima Caroli V. imperat. à Provincialibus paysanis triumphanter fugati. La Provence, comme on voit, a été parmi nous le berceau de la muse macaronique, comme elle a été celui de notre poésie. Quelque tems après Remi Belleau donna avec ses poësies françoises, dictamen metrificum de Bello hugonotico & rus - ticorum pigliamine, ad sodales; piece fort estimée, & qui fut suivie de cacasanga reistro suisso lansquenetorum per M. J. B. Lichiardum recatholicatum spaliporcinum poetam, à laquelle Etienne Tabourot plus connu sous le nom du sieur des Accords, répondit sur le même ton. Enfin, Jean Edouard Demonin nous a laissé inter teretismata sua carmina, une piece intitulée, arenaicum de quorumdam nugigerulorum piaffa insupportabili; & une autre sous le titre de recitus veritabilis super terribili esmeuta paysannorum de Ruellio, dont nous avons cité quelques vers ci - dessus, & qui passe pour un des meilleurs ouvrages en ce genre.

Les Anglois ont peu écrit en style macaronique, à peine connoît - on d'eux en ce genre quelques feuilles volantes, recueillies par Camden. Au reste, ce n'est point un reproche à faire à cette nation, qu'elle ait négligé ou méprisé une sorte de poésie dont on peut dire en général: turpe est difficiles habere nugas, & stultus labor est ineptiarum. L'Allemagne & les Pays - bas ont eu & même en assez grand nombre leurs poëmes macaroniques, entr'autre le certamen catholicum cum calvinistis, par Martinius Hamconius Frinus, ouvrage de mille deux cens vers, dont tous les mots commencent par la lettre C.

MACARON - NÉSOS (Page 9:786)

MACARON - NÉSOS, (Géog. anc.) en grec *MAKARWNNH/SOS2; c'étoit le nom de la citadelle de Thebes, en Béotie, & Thèbes même porta ce nom. (D. J.)

MACARSKA (Page 9:786)

MACARSKA, (Géog.) petite ville de Dalmatie, capitale de Primorgie, avec un évêché, suffragant de Spalatro. Elle est sur le golfe de Venise, à 8 lieues S. E. de Spalatro, & 9 N. E. de Narenta; long. 35. 32. lat. 43. 42. (D. J.)

MACASSAR (Page 9:786)

MACASSAR, (Géog.) MACACAR ou MANCACAR; royaume considérable des Indes dans l'ile de Célebes, dont il occupe la plus grande partie, sous la Zone Torride.

Les chaleurs y seroient insupportables sans les vents du nord, & les pluies abondantes qui y tombent quelques jours avant & après les pleines lunes, & pendant les deux mois que le soleil y passe.

Le pays est extrèmement fertile en excellens fruits, mangues, oranges, melons d'eau, figues, qui y sont mûrs en tous les tems de l'année. Le ris y vient en abondance; les cannes de sucre, le poivre, le bétel & l'arek s'y donnent presque pour rien; on trouve dans les montagnes des carrieres de belles pierres, chose très - rare aux Indes, quelques mines d'or, de cuivre & d'étain. On y voit des oiseaux inconnus en Europe; mais on s'y passeroit bien de la quantité des singes à queue & sans queue, qui y fourmillent.

Le gouvernement y est monarchique & despotique, cependant la couronne y est héréditaire avec cette clause, que les freres succedent à l'exclusion des enfans. La religion y est celle de Mahomet, mêlée d'autres superstitions. Ils n'enmaillotent point les enfans, & se contentent après leur naissance, de les mettre nuds dans des paniers d'osier. Ils font consister la beauté, comme plusieurs autres peuples, dans l'applatissement du nez, qu'ils procurent artificiellement; dans des ongles courts, & peints de différentes couleurs ainsi que les dents.

Gervaise a publié la description de ce royaume, & l'on s'apperçoit bien qu'il l'a faite en partie d'imagination. C'est un roman que son histoire de l'établissement du mahométisme dans ce pays - là, & du hasard qui lui donna la préférence sur le christianisme. (D. J.)

Macassar (Page 9:786)

Macassar, (Géog.) grande ville de l'île de Célebes, capitale du royaume de Macassar, & la résidence ordinaire des rois. Les maisons y sont presque toutes de bois, & soutenues en l'air sur de grandes colonnes; on y monte avec des échelles. Les

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