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LUMINIERS (Page 9:725)
LUMINIERS, s. m. pl. (Jurisprud.) est le nom
que l'on donne en quelques endroits aux marguilliers,
à cause que ce sont eux qui prennent soin de
l'entretien du luminaire de l'église. Ils sont ainsi nommés
dans la coutume d'Auvergne, chap. ij. article 7.
Voyez
LUN (Page 9:725)
LUN, s. m. (Botan. exot.) arbrisseau du Chili qu'on
trouve à 33
LUNA (Page 9:725)
LUNA, (Géogr. anc.) ancienne ville & port d'Italie: elle étoit dans l'Etrurie, au bord oriental de la Macra, près de son embouchure; mais il n'en reste plus que les ruines, qu'on nomme Luna distrutta. Cependant elle a l'honneur de donner encore son nom au canton de la Toscane appellé la Lunégiane. Le port de Luna, Lunoe portus, golfe de la Méditerranée, est, dit Strabon, un très - grand & très - beau port, lequel en renferme plusieurs qui sont tous assez profonds près du rivage. Aussi Silius Italicus parlant de Luna, dit, liv. VIII. v. 482:
Insignis portus, quo non spatiosior alter, Innumeras cepisse rates, & claudere pontum. (D. J.)
LUNAIRE, ou BULBONAC (Page 9:725)
LUNAIRE, ou BULBONAC, lunaria, (Botan.)
genre de plante à fleur en croix, composée de quatre
petaies: il sort du calice un pistil qui devient
dans la suite un fruit très - applati, divisé en deux
loges par une cloison qui soutient des panneaux
membranneux & transversaux. Ce fruit renferme
des semences qui ont ordinairement la forme d'un
rein & qui sont bordées. Tournefort, Inst. rei herb.
Voyez
M. de Tournefort distingue sept especes de ce
genre de plante, qu'il a eu l'honneur d'établir & de
caractériser le premier. La principale des especes
est celle qu'il appelle lunaria major, siliquâ rotundiore, grande lunaire, à silique arrondie. Cette grande
lunaire est nommée vulgairement le bulbonach, la
medaille, la satinée, le satin blanc ou passe - satin;
voyez - en la description au mot
Elle tire son nom de bulbonac de sa racine bulbeuse; celui de médaille dérive de la rondeur de ses siliques & de leur bord argentin. Le nom de lunaire dépend de la même cause ou de la forme de ses graines; les noms de satinée, de satin blanc ou de passe - satin viennent de ce que les cosses de cette plante, dans leur maturité, sont transparentes & ressemblent à du satin blanc. Cette transparence est produite par la cloison mitoyenne de ces siliques, laquelle cloison est d'un blanc argenté, très - luisant. Les Anglois connoissent aussi cette espece de lunaire sous le nom de white - satin, & ce sont eux qui m'ont appris l'origine du nom françois.
Mais une chose plus importante, c'est d'avertir le lecteur, que plusieurs de nos botanistes modernes ont nommé lunaires des plantes d'un genre tout différent de celui de Tournefort; ainsi la lunaire biscutata de quelques - uns est le thlaspidium de Monipellier; la lunaire peltata des autres est une des especes de Jonthlaspi, la lunaire radiata de Lobel est une sorte de luzerne, &c. (D. J.)
Lunaire (Page 9:725)
On a encore donné le nom de pierre lunaire au talc, à la sélenite, à la pierre spéculaire, &c. Voyez éphémerides natur. curios. decad. III. ann. v. & vj.
Lunaire (Page 9:725)
Les mois périodiques lunaires sont de 27 jours 7 heures & quelques minutes.
Les mois synodiques lunaires sont de 29 jours
12 heures >. Voyez
L'année lunaire est de 354 jours. Voyez
Dans les premiers âges, toutes les nations se servoient
de l'année lunaire. Ces variétés du cours de
de la lune étant plus fréquentes & par conséquent
mieux connues aux hommes que celles de toutes
les autres planetes, les Romains réglerent leurs années
par la lune jusques au tems de Jules Cesar.
Voyez
Les Juifs avoient aussi leur mois lunaire. Quelques rabins prétendent que le mois lunaire ne commençoit pas au premier moment où la lune paroissoit, mais qu'il y avoit une loi qui obligeoit la premiere personne qui la verroit paroître, d'en aller avertir le sanhedrin: sur quoi le président du sanhedrin prononçoit solemnellement que le mois étoit commencé, & on en donnoit avis au peuple par des feux qu'on allumoit au haut des montagnes; mais ce fait ne paroît pas trop certain. Chambers.
Cadran lunaire. Voyez
Eclipse lunaire. Voyez
Arc - en - ciel lunaire. Voyez
LUNAISON (Page 9:725)
LUNAISON, s. f. (Astron.) période ou espace
de tems compris entre deux nouvelles lunes consécutives.
Voyez
La lunaison est aussi nommée mois synodique, &
elle est composée de 29 jours 12 heures >. Voyez
La lunaison est fort différente de l'espace de tems
que la lune met à faire sa révolution autour de la
terre; car cet espace de tems qu'on appelle mois
périodique lunaire, est de 27 jours 7 heures 43 sec.
plus court d'environ 2 jours que la lunaison. Voyez la
raison de cette différence à l'article
Après 19 ans, les mêmes lunaisons reviennent au
même jour, mais non pas au même instant du jour;
y ayant au contraire une différence d'une heure
25 minutes 33 secondes; en quoi les anciens étoient
tombes dans l'erreur, croyant le nombre d'or plus
sûr & plus infaillible qu'il n'est. Voyez
On a trouvé depuis qu'en 312 ans les lunaisons avancent d'un jour sur le commencement du mois; [p. 726]
Nous prenons 19 épactes pour répondre à un cycle de 29 ans; & quand au bout de 300 ans la lune a avancé d'un jour, nous prenons dix - neuf autres épactes: ce qui se fait aussi lorsque l'on est obligé de rajuster, pour ainsi dire, le calendrier au soleil par l'omission d'un jour intercalaire, comme il arrive trois fois dans 400 ans.
Il faut avoir soin que l'index des épactes ne soit
jamais changé, si ce n'est au bout du siecle, lorsqu'il
doit l'être en effet par rapport à la métemptose ou
proemptose. Voyez
Lunaire (Page 9:726)
LUNATIQUE (Page 9:726)
LUNATIQUE, (Marechall.) On appelle ainsi un cheval qui est atteint ou frappé de la lune, c'est - à - dire, qui a une débilité de vûe plus ou moins grande, selon le cours de la lune; qui a les yeux troublés & chargés sur le déclin de la lune, & qui s'éclaircissent peu - à - peu, mais toujours en danger de perdre entierement la vûe.
LUNDE (Page 9:726)
LUNDE, s. f. (Hist. natur.) c'est un oiseau que Clusius appelle anas arctica, & Linnoeus alca rostri sulcis quatuor, oculorum regione temporibusque albis. Cet oiseau, qui est un peu plus gros qu'un pigeon, a un bec fort & crochu; il est toujours en guerre avec le corbeau qui en veut à ses petits. Dès que le corbeau s'approche, la lunde s'élance sur lui, le saisit à la gorge avec son bec, & lui serre la poitrine avec ses ongles, & pour ainsi dire, se cramponne à lui; quand le corbeau s'envole, la lunde se tient toujours attachée à lui, jusqu'à ce qu'il soit arrivé au - dessus de la mer, alors elle l'entraîne dans l'eau où elle l'étrangle. La lunde fait son nid dans des antres pierreux; quand son petit est éclos & en état de prendre l'essor, elle nettoie son nid, ôte toutes les branches qu'elle y avoit apportées, & y remet du gason frais. On prend les petits de ces oiseaux dans leurs nids en faisant entrer des chiens dans les creux où il y en a. Il s'en trouve beaucoup dans les îles de Feroé. Voyez Acta hafniensia, ann. 1671.
LUNDEN (Page 9:726)
LUNDEN, (Géog.) Lundinum Scanorum, ville de Suede capitale de la province de Schone avec un évêque de la confession d'Augsbourg, & une univerfité fondée en 1668 par Charles XI. Cette ville avoit été érigée en archevêché en 1103, & en primatie de Suede & de Norvège en 1151. Les Danois furent obligés de la céder à la Suéde en 1658. Ce fut près de cette ville que Charles XI. défit Christian V. roi de Danemarck en 1676. Elle est à 7 lieues E. de Copenhague, 90 S. O. de Stokolm. Long. selon Picard & les Acta litterar. suec. 30. 53. 45. lat. selon les mêmes 55. 42. 10.
Lunden est encore une petite ville ou plutôt un bourg au cercle de basse Saxe dans le Ditzmarsz, vers les confins de Sleswig, proche l'Eyder; ce bourg appartient au duc de Holftein. (D. J.)
LUNDI (Page 9:726)
LUNDI, s. m. (Chronolog.) est le second jour de la semaine: on l'appelle ainsi, parce que chez les payens il étoit consacré à la lune. Ce jour est appellé dans l'office de l'église feria secunda, seconde férie, le dimanche étant regardé comme la premiere férie.
LUNE (Page 9:726)
LUNE, s. f. (Astr.) est l'un des corps celestes que
l'on met ordinairement au nombre des planetes, mais
qu'on doit regarder plûtôt comme un satellite, ou
comme une planete secondaire. Voyez
La lune est un satellite de notre terre, vers laquelle elle se dirige toûjours dans son mouvement comme vers un centre, & dans le voisinage de laquelle elle se trouve constamment, de façon que si on la voyoit du soleil, elle ne paroîtroit jamais s'éloigner de nous d'un angle plus grand que dix minutes.
La principale différence que l'on apperçoit entre les mouvemens des autres planetes & celui de la lune se peut aisément conce voir: car puisque toutes ces planetes tournent autour du soleil qui est à peu près au centre de leur mouvement, & puisqu'il les attire, pour ainsi dire, à chaque instant, il arrive delà qu'elles sont toûjours à peu près à la même distance du soleil, au - lieu qu'elles s'approchent quelquefois considérablement de la terre, & d'autres fois s'en éloignent considérablement. Mais il n'en eft pas tout - à - fait de même de la lune, on doit la regarder comme un corps terrestre. Ainsi selon les lois de la gravitation elle ne peut guere s'éloigner de nous, mais elle est retenue à peu près dans tous les tems à la même distance.
Il est si visible que la lune tourne autour de la terre, que nous ne voyons point qu'aucun philosophe de l'antiquité, ni même de ces derniers tems, ait pensé à faire un système différent. Il étoit reservé au P. D. Jacques Alexandre, bénédictin, de soutenir le premier que ce n'est point la lune qui tourne autour de la terre, mais la terre autour de la lune. Il a avancé cette opinion dans une dissertation sur le slux & reflux de la mer, qui remporta le prix de l'académie de Bordeaux en 1727; & toute son explication du flux & reflux porte sur l'hypothese du mouvement de la terre autour de la lune. L'académie de Bordeaux, dans le programme qu'elle a fait imprimer à la tête de cet ouvrage, a eu grand soin d'avertir qu'en couronnant l'auteur, elle n'avoit pas prétendu adopter son système, & que si elle n'adjugeoit le prix qu'à des systèmes démontrés, elle auroit souvent le déplaisir de ne pouvoir le distribuer; M. de Mairan, membre de cette académie & de plusieurs autres, a cru qu'il étoit nécessaire de réfuter l'opinion de D. Jacques Alexandre, & il l'a fait par une dissertation imprimée dans les mémoires de l'académie des Sciences de Paris 1727. Il y démontre par des observations astronomiques que la lune tourne autour de la terre, & non la terre autour de la lune. Ceux qui voudront voir ces preuves en détail, peuvent consulter la dissertation dont nous parlons, ou l'extrait qu'en a donné M. de Fontenelle.
De même que toutes les planetes premieres se
meuvent autour du soleil, de même la lune se meut
autour de la terre; son orbite est à peu près une
ellipse dans laquelle elle est retenue par la force de
la gravité; elle fait sa révolution autour de nous en
27 jours, 7 heures 43 minutes, ce qui est aussi le tems
précis de sa rotation autour de son axe. Voyez
La moyenne distance de la lune à la terre est d'environ 60½ diametres de la terre, ce qui fait environ 80000 lieues.
L'excentricité moyenne de son orbite est environ > de sa moyenne distance, ce qui produit une variation dans la distance de cette planete à la terre, car elle s'en approche & s'en éloigne alternativement de plus d'un dixieme de sa moyenne distance.
Le diametre de la lune est à celui de la terre à peu
près comme 11 est à 40, c'est - à - dire, qu'il est d'environ
725 lieues, son diametre apparent moyen est de
31'. 16" ½. & celui du soleil de 32'. 12". Voyez
La surface de la lune contient environ 1555555
lieues quarrées, &c. La densité de la lune est à celle
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