ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"692"> s'en échappent. Voyez l'état abregé des lois, revenus, usages & productions de la Grande - Bretagne. (A)

LORDOSE (Page 9:692)

LORDOSE, s. f. (Medecine.) LORDWSIS2, LORDWLIA, maladie des os propre aux ulceres. Ce nom vient du grec LORDOS2 qui signifie plié, courbe en - devant; ainsi suivant l'étymologie & la signification rigoureuse, on appelle de ce nom l'état de l'épine opposé à la bosse, c'est - à - dire dans lequel les vertebres se courbent, se déjettent vers les parties antérieures, & laissent un vuide dans le dos; c'est ainsi que Galien l'a défini, comment. III. in lib. de articul. où il dit que cette maladie n'est autre chose que la distorsion (DIASTROFH) de l'épine, sur le devant (E)IS2 TA\ PRO/SW) occasionnée par cette inclinaison des vertebres: cependant Hippocrate moins exact, confond ce nom avec ceux de *BWLIA & de *KUFWLIA, par lesquels il désigne la bosse, lib. de articul. Ce vice, suite du rachitis, dépend absolument des mêmes causes que la bosse, & lorsqu'il est guérissable, c'est par les mêmes remedes; il pourroit aussi être occasionné par un coup, par une chûte, &c. Voyez Bosse. Cependant il faut remarquer que cet état - ci est beaucoup plus dangereux. Les visceres de la poitrine ou du bas - ventre sont beaucoup plus génés, lorsque l'épine se porte en - dedans; il est impossible que leurs fonctions se fassent avec l'aisance requise; aussi ne voit - on personne vivre avec une pareille maladie. Article de M. Menuret.

LORETTE (Page 9:692)

LORETTE, (Géog.) petite & assez forte ville d'Italie, dans la marche d'Ancone, avec un évêché relevant du pape, & érigé par Sixte V. en 1586.

Malgré cet avantage, Lorette n'est qu'un pauvre lieu, peuplé seulement d'ecclésiastiques & de marchands de chapelets benis; mais l'église & le palais épiscopal sont du dessein du célebre Bramante; cependant l'église ne sert pour ainsi dire que d'étui à la chambre, où selon la tradition vulgaire du pays, Jesus - Christ lui - même s'est incarné; & ce sont des anges qui ont transporté cette chambre, la casa santa, de la Palestine, dans la marche d'Ancone.

La casa santa a 32 piés d'Angleterre de longueur, 13 de largeur, & 17 de hauteur. On y voit une image de la sainte Vierge en sculpture, haute de 4 piés, & qu'on donne pour être l'ouvrage de Saint - Luc. Sa triple couronne couverte de joyaux, est un présent de Louis XIII. roi de France.

La chambre du trésor est un endroit spacieux, dont 17 armoires à doubles battans lambrissent les murs. On prétend que ces armoires sont remplies des plus riches offrandes en or pur, en vases, & en pierres précieuses; mais bien des gens doutent de l'existence actuelle de toutes ces richesses.

Quoi qu'il en soit, Lorette est située sur une montagne, à 3 milles de la côte du golfe de Venise, 5 S. E. d'Ancone, 45 N. O. de Rome. Long. 31. 25. lat. 43. 24. ou plûtôt selon la fixation du P. Viva, 43. 42.

Les Jésuites ont aussi une place dans l'Amérique septentrionale, au bord de la mer Vermeille, au pays de Concho, qu'ils ont nommée Lorette - concho, sur laquelle on peut lire les lettres édifiantes, tom. V. Ils ont là quelques bourgades, il n'y manque plus que des pellerins. (D. J.)

LORETZ, le (Page 9:692)

LORETZ, le, (Géog.) petite riviere de Suisse, au canton de Zug. Elle a sa source dans le lac d'Egeri, nommé sur la carte Egeri - sée, & se perd dans la Russ. (D. J.)

LORGNETTE (Page 9:692)

LORGNETTE, s. f. (Dioptr.) on donne ce nom ou à une lunette à un seul verre qu'on tient à la main, ou à une petite lunette à tuyau, composée de plusieurs verres, & qu'on tient aussi à la main. Les lunettes à mettre sur le nez, ou les lunettes à long tuyau, s'appellent simplement lunettes. Voyez Lunette. Les lorgnettes s'appellent aussi par les Phy<cb-> siciens monocles, en ce qu'elles ont la propriété de ne servir que pour un seul oeil; au lieu que les lunettes ou besicles servent pour les deux. Les lorgnettes à un seul verre doivent être formées d'un verre concave pour les myopes, & d'un verre convexe pour les presbytes. (Voyez Myope & Presbyte), parce que l'usage de ces lorgnettes est de faire voir l'objet plus distinctement. (O)

LORGUES (Page 9:692)

LORGUES, (Géog.) en latin dans les anciennes chartres, Leonica, petite ville de France en Provence, chef - lieu d'une viguerie de même nom. Elle est située sur la riviere d'Argent, à deux lieues de Draguignant, cinq de Fréjus, 14 d'Aix, 172 S. O. de Paris. Long. 24d. 2'. 1". lat. 43d. 29'. 31". (D. J.)

LORIN (Page 9:692)

LORIN, s. m. (Corderie.) corde qu'on attache à une ancre, & à l'autre extrémité de laquelle on met un morceau de liége pour retrouver l'ancre, en cas que le gros cable s'en sépare. Voyez Ancre.

LORIOT (Page 9:692)

LORIOT, s. m. (Hist nat. Ornitholog.) galbula Aldr. chloreus Arist. oriolus, Gesn. oiseau qui est àpeu - près de la grosseur du merle. Il a neuf pouces & demi de longueur depuis l'extrémité du bec jusqu'au bout de la queue, & environ seize pouces d'envergure. La tête, la gorge, le cou, la partie antérieure du dos, la poitrine, le ventre, les côtés, les jambes, les petites plumes du dessous de la queue & des aîles, sont d'un beau jaune; la partie postérieure du dos, le croupion, & les petites plumes du dessous de la queue, ont une couleur jaune mêlée d'olivâtre. Il y a une tache noire de chaque côté de la tête entre le bec & l'oeil; les plumes des épaules ont du noir & du jaune olivâtre; les petites plumes du dessus de l'aîle sont noires, quelques - unes ont du jaune pâle à la pointe; les grandes plumes des aîles sont noires en entier ou bordées de blanc pur ou de blanc jaunâtre; les deux plumes du milieu de la queue sont en partie de couleur d'olive, en partie noires & terminées par un point jaune; les autres sont noires & jaunes; le bec est rouge, les piés sont livides, & les ongles noirâtres. Cet oiseau suspend son nid avec beaucoup d'art à des branches d'arbres: les couleurs de la femelle ne sont pas si belles que celles du mâle. Voyez l'Ornithologie de M. Brisson, où sont aussi les descriptions des loriots de la Cochinchine, des Indes, & de Bengale, & du loriot à la tête rayée. Voyez Oiseau.

LORMERIE (Page 9:692)

LORMERIE, s. f. ouvrage de Lormerie, (Cloutier.) sous ce mot sont compris tous les petits ouvrages de fer qu'il est permis aux maîtres Cloutiers - Lormiers de forger & fabriquer, comme gourmettes de chevaux, anneaux de licols & autres. Voyez Cloutier.

LORMIER (Page 9:692)

LORMIER, s. m. (Cloutier.) qui fait des ouvrages de Lormerie. Les Cloutiers, Selliers, & Eperonniers, sont qualifiés dans leurs statuts maîtres Lormiers, parce qu'il est permis aux maîtres de ces trois arts de faire des ouvrages de Lormerie, savoir aux deux premiers sans se servir de lime ni d'estoc, & aux derniers en les limant & les polissant.

LOROS (Page 9:692)

LOROS, s. m. (Hist. nat.) nom que les Espagnols donnent à une espece de perroquet commun dans le Mexique & les autres parties de la nouvelle Espagne. Ses plumes sont vertes, mais sa tête & l'extrémité de ses aîles sont d'un beau jaune. Il y a encore une petite espece de perroquets de la même couleur, mais qui ne sont pas plus gros que des grives; on les nomme periccos.

LORRAINE (Page 9:692)

LORRAINE, (Géog.) état souverain de l'Europe, entre les terres de l'empire, & celles du royaume de France. Plusieurs écrivains, entre autres le P. Calmet, ont donné l'histoire intéressante de cet état, en 7 vol. in - fol. nous n'en dirons ici que deux mots. [p. 693]

Le premier sort des peuples qui l'habitoient, fut de subir le joug des Romains comme les autres Gaulois; ils obéirent à ces maîtres du monde, jusqu'au commencement de la monarchie françoise.

Ce pays fit la plus considérable partie du royaume d'Austrasie, qui se forma dans les partages des enfans de Clovis & de Clotaire. Il ne changea de nom que sous le regne du jeune Lothaire, fils de l'empereur Lothaire, & sous lequel il eut le titre de royaume, regnum Lotharii; d'où l'on fit Lotharingia, & de Lotharingia, vint le vieux mot françois Loherregne: depuis pour Loherregne, on a dit Lorrène, & enfin Lorraine. Ce pays dans le xiij. siecle se nommoit aussi Lothier, comme il paroît par une publication de paix de l'an 1300, qui commence ainsi: « Jehan, par la grace de Dieu, duc de Lothier, de Braibant, & de Lemboure ». . . .

La Lorraine fut par succession de tems divisée en deux grands duchés, dont l'un s'appelle Lorraine supérieure, ou Lorraine Mosellane, & l'autre Lortaine inférieure, ou Lorraine sur la Meuse.

Enfin, la Lorraine fut réduite à une bien petite portion du pays qui avoit porté ce nom, & ne fut plus connue que sous la simple dénomination de duché de Lorraine, dont nous devons parler ici.

Cet état est borné au nord par les évêchés de Metz, Toul, & Verdun, par le Luxembourg, & par l'archevêché de Treves; à l'orient par l'Alsace, & par le duché des Deux - ponts; au midi par la Franche - Comté; & au couchant par la Champagne & par le duché de Bar. Il a 35 à 40 lieues de long depuis Long wick jusqu'à Philisbourg, & 25 à 30 lieues de large depuis Bar jusqu'à Vaudrange. Nancy en est la capitale.

Ce pays abonde en grains, vins, chanvre, gibier, & poisson; il s'y trouve de vastes forêts, des mines de fer, & plusieurs salines. Il est arrosé d'un grand nombre de rivieres, dont les plus considérables sont la Meuse, la Moselle, la Seille, la Meurte, la Saone, & la Sare. Jaillot est le géographe qui en a donné la meilleure carte.

Les terres du domaine de la Lorraine comprennent quatre grands bailliages; le bailliage de Nancy, celui de Vosge, celui de Bassigny, & le bailliage allemand, appellé aussi la Lorraine allemande.

Les ducs de Lorraine descendent en ligne directe masculine de Gerard d'Alsace, comte de Castinach, issu d'une noble & ancienne maison du pays, & oncle de l'empereur Conrard. Henri le Noir empereur, lui donna la Lorraine supérieure à titre de duché, en 1048, & ses descendans en ont joui jusqu'au traité conclu à Vienne en 1738, par lequel ce duché est cédé au roi Stanislas I. pendant sa vie, pour être réuni à la couronne de France après la mort de ce prince; c'est l'ouvrage du cardinal de Fleuri. Ainsi par la sagesse de ce ministre, cette province a eu pour la derniere fois un prince résident chez elle, & ce souverain l'a rendue très - heureuse; son nom sera long - tems cher aux habitans d'un pays dont il est le pere. (D. J.)

LORRÉ (Page 9:693)

LORRÉ, adj. (Blason.) en termes de Blason se dit des nageoires des poissons.

LORRIS (Page 9:693)

LORRIS, (Géog.) petite ville de France en Orléannois, située dans des marécages, à six lieues de Montargis. Cette ville a une coutume singuliere qui porte son nom, & qui s'étend assez loin. Elle fut rédigée en 1531; le sieur de la Thaumassiere a fait un ample commentaire sur cette coutume, qui parut à Bourges en 1679 in - fol. C'est un grand malheur que cette multiplicité de coutumes dans ce royaume, & cette foule de commentateurs qu'un avocat doit avoir dans sa bibliotheque; mais il ne s'agit pas ici de déplorer nos folies, il est question d'une ville dont la long. est 20. 24. la lat. 47. 55.

Guillaume de Lorris prit ce surnom, parce qu'il naquit dans cette ville sous le regne de S. Louis. Fauchet & la Croix du Maine, racontent qu'il entreprit de composer le fameux roman de la Rose, pour plaire à une dame qu'il aimoit. Il mourut vers l'an 1260, sans avoir achevé cet ouvrage, qui a été continué par Jean Clopinel, dit de Meun, sous le regne de Philippe - le - Bel. (D. J.)

LOSANGE (Page 9:693)

LOSANGE, s. m. (Géom.) espece de parallélogramme, dont les quatre côtés sont égaux & chacun parallele a son opposé, & dont les angles ne sont point droits, mais qui en a deux aigus opposés l'un à l'autre, & deux autres obtus opposés aussi l'un à l'autre. Voyez Parallélogramme.

Quelques uns n'appellent losange, que celui où la diagonale qui joint les deux angles obtus, est égale aux côtés du losange; mais la dénomination générale a prévalu.

Scaliger dérive le mot losange, de laurengia, parce que cette figure ressemble à quelques égards à la feuille de laurier. On l'appelle ordinairement rhombe en Géométrie, & rhomboïde, quand les côtés contigus sont inégaux. Voyez Rhombe & Rhomboïde. Chambers. (E)

Losange (Page 9:693)

Losange, (Menuiserie.) est un quarré qui a deux angles aigus. Les Menuisiers en mettent dans le milieu des panneaux des pilastres pour en interrompre la longueur.

Losange (Page 9:693)

Losange, (Pâtisserîe.) c'est un gâteau feuilleté & glacé de nompareilles, c'est - à - dire d'ouvrages de confiserie de plusieurs couleurs & de toutes façons.

Losange (Page 9:693)

Losange, terme de Blason, figure à quatre pointes, dont deux sont un peu plus étendues que les autres, & qui est assise sur une de ces pointes: les filles portent leur écu en losange.

LOSANGÉ (Page 9:693)

LOSANGÉ, en terme de Blason, se dit de l'écu & de toute figure couverte de losange.

Craom en Anjou, losangé d'or & de gueules.

LOSON (Page 9:693)

LOSON, (Géog.) nom de deux petites rivieres de France, l'une en Béarn, qui se perd dans le Gave, l'autre dans le Cotantin, qui finit son cours dans la riviere de Tante. (D. J.)

LOT (Page 9:693)

LOT, s. m. (Jurisprud.) signifie portion d'une chose divisée en plusieurs parties pour la partager & distribuer entre plusieurs personnes.

Dans les successions, quand l'aîné fait les lots, c'est ordinairement le cadet qui choisit.

Quelquefois on les fait tirer au sort par un enfant, ou bien la distribution s'en fait par convention.

Entre co héritiers, les lots sont garans les uns des autres. Voyez Héritier, Partage, Succession

Tiers lot, en matiere bénéficiale, est celui qui est destiné à acquitter les charges, les deux autres étant l'un pour l'abbé commendataire, l'autre pour les religieux. Voyez Abbé, Bénéfice, Religieux, Réparations . (A)

Lot (Page 9:693)

Lot, se dit aussi en termes de loterie, de la part en argent, en bijoux, en meubles, marchandises, &c. dont est composée une loterie, & que le hasard fait tomber à quelques - uns de ceux qui y ont mis. On appelle gros - lot celui qui est le plus considérable de tous. Dictionnaire de Commerce.

Lot (Page 9:693)

Lot, (Mesure des liquides.) vieux mot de notre langue, qui entr'autres significations, dit Ménage, désigne une mesure de choses liquides; ensuite cet auteur nous renvoie pour l'explication, au Glossaire de Ducange, lequel ne nous instruit pas mieux; mais Cotgrave nous apprend que le lot est une mesure contenant un peu plus de deux pintes d'eau; Borel, dans ses recherches & antiquités gauloises, remarque qu'en 1351, le lot de vin valoit deux deniers.

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