RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"634">
6°. Dans deux logarithmiques différentes, si on prend des ordonnées proportionnelles, les abscisses correspondantes seront entre elles comme les soutangentes. C'est encore une suite de l'équation [omission: formula; to see, consult fac-similé version].
7°. Si dans une même logarithmique on prend trois ordonnées très - proches, les différences de ces ordonnées seront entre elles à très - peu - près comme les différences des abscisses. Car soient y, y', y", les trois ordonnées, & d x, d x' les abscisses, on aura [omission: formula; to see, consult fac-similé version] à très - peu près; & de même [omission: formula; to see, consult fac-similé version] à très peu près. Donc puisque y & y' different très - peu l'une de l'autre, on aura à très - peu près d x : d x' :: y' - y : y" - y'.
8°. Comme une progression géométrique s'étend
à l'infini des deux côtés de son premier terme, il est
évident que la logarithmique s'étend à l'infini le long
de son axe A X au - dessus & au - dessous du point A.
Il est de plus évident que A X est l'asymptote de la
logarithmique. Voyez
Sur la quadrature de la logarithmique, voyez
Logarithmique spirale (Page 9:634)
Cette courbe a plusieurs propriétés singulieres découvertes
par M. Jacques Bernoulli son inventeur.
1°. Elle fait une infinité de tours autour de son centre
C, sans jamais y arriver; ce qu'il est facile de démontrer: car les rayons C M, C m, C m, &c. de
cette courbe forment une progression géométrique
dont aucun terme ne sauroit être zéro; & par conséquent
la distance de la spirale à son centre C, ne
peut jamais être zéro. 2°. Les angles C M m, C m m
des rayons C M, C m avec la courbe, sont par - tout
égaux. Car nommant C M, y, & N n, d x, on aura
[omission: formula; to see, consult fac-similé version], puisque les arcs A N sont les logarithmes
des y. Voyez ci - dessus
Logarithmique (Page 9:634)
C'est ainsi que nous disons l'Arithmétique logarithmique, pour dire le calcul des logarithmes, ou le calcul par le moyen des tables des logarithmes.
LOGATE (Page 9:634)
LOGATE, (Cuisine.) gigot de mouton à la logate, est un gigot qu'on a bien batru, qu'on a lardé avec moyen lard, fariné & passé par la poële, avec du lard ou du sain doux, après avoir ôté la peau & la chair du manche, & l'avoir coupé. Lorsqu'il paroît assez doux, on l'empote avec une ceuillerée de bouillon, assaisonné de sel, poivre, clou, & un bouquet. On l'étoupe ensuite avec un couvercle bien fermé, on le garnit de farine delayée, & on le fait cuir ainsi à petit feu.
LOGE (Page 9:634)
LOGE, s. f. en Architecture; les Italiens appellent ainsi une galerie ou portique formé d'arcades sans fermeture mobile, comme il y en a de voutées dans les palais du Vatican & de Montecavallo, & à Sofite dans celui de la chancellerie à Rome. Ils donnent encore ce nom à une espece de donjon ou belveder, au dessus du comble d'une maison.
On appelle aussi loge, une petite chambre au rezde - chaussée, sous l'entrée d'une grande maison destinée pour le logement d'un portier ou d'un suisse.
On donne encore ce nom à de petites salles basses sûrement fermées dans une ménagerie, où l'on tient séparément des animaux rares, comme à la ménagerie de Versailles: latin, cavea.
Loge de comédie; ce sont de petits cabinets ouverts pardevant avec appui, rangés au pourtour d'une salle de théatre, & separés les uns des autres par des cloisons à jour, & décorés par - dehors avec sculpture, peinture, & dorure.
Il y a ordinairement trois rangs l'un sur l'autre.
Loge (Page 9:634)
Loge, que l'on appelle plus ordinairement comptoir, signifie aussi un bureau général établi en quelques villes des Indes pour chaque nation de l'Europe.
Loge est encore le nom qu'on donne aux boutiques qui sont occupées par les Marchands dans les foires. Dictionnaire de Commerce.
Loge (Page 9:634)
Loge (Page 9:634)
LOGEMENS (Page 9:634)
LOGEMENS, s. m. (Gram.) lieu d'une maison qu'on habite; une maison est distribuée en différens logemens.
Logement (Page 9:634)
Faire le logement, c'est aussi regler avec les officiers municipaux des villes, les différentes maisons de bourgeois où l'on doit mettre le soldat pour loger.
L'officier major, porteur de la route de sa Majesté, & chargé d'aller faire le logement en arrivant dans la ville & autre lieu où il n'y aura pas d'état major, doit aller chez le maire ou chef de la maison de ville, pour qu'il fasse faire le logement, conformément à l'extrait de la derniere revûe, qu'il faut lui communiquer. M. de Bombelles, service journalier de l'infanterie.
Logemens (Page 9:634)
On sait que les Romains furent long - tems à ne pas mieux posséder l'arrangement d'un camp, que le reste de la science militaire. Ils n'observerent à cet égard de regle & de méthode, que depuis qu'ils eurent vû le camp de Pyrrhus. Alors ils en connurent si bien l'avantage, que non - seulement ils en suivirent le modele, mais ils le porterent encore à un plus haut point de perfection; & voici comme ils s'y prirent.
D'abord que l'armée marchant sur trois lignes arrivoit à l'endroit où l'on avoit tracé le camp, deux des lignes restoient rangées en bataille, pendant que la troisieme s'occupoit à faire les retranchemens. Ces retranchemens consistoient en un fossé de cinq piés de large, & de trois de profondeur, dont on rejettoit la terre du côté du camp, pour en former une espece de rempart, qu'on accommodoit avec des gasons & des palissades, lorsqu'il s'agissoit de n'y rester qu'une ou deux nuits.
Si l'on vouloit séjourner plus long - tems, on faisoit un fossé d'onze à douze piés de large, & profond à proportion, derriere lequel on élevoit un rempart fait de terre avec des fascines, revêtu de gasons. Ce rempart étoit flanqué de tours d'espace en espace, distantes de quatre vingt piés, & accompagnées de parapets garnis de créneaux, de même que les murailles d'une ville. Les soldats accoutumés à ce travail, l'exécutoient sans quitter leurs armes. Nous apprenons de Tacite, liv. XXXI, que l'ordonnance étoit si sévere à ce sujet, que le général Corbulon, qui commandoit sur le Rhin, sous le regne de l'empereur Claudius, condamna à mort deux soldats, pour avoir travaillé aux retranchemens du camp, l'un sans épée, & l'autre n'ayant qu'un poignard.
On plaçoit le logement du consul, du préteur, ou du général, au lieu le plus favorable pour voir tout le camp, & au milieu d'une place quarrée; les tentes destinées aux soldats de sa garde, étoient tendues aux quatre coins de cette place: on l'appelloit le prétoire, & c'étoit - là qu'il rendoit la justice. Attenant le logement du général, se trouvoit celui de ceux que le sénat envoyoit pour lui servir de conseil; usage observé souvent du tems de la république; c'étoient ordinairement des sénateurs, sur l'expérience desquels on pouvoit compter: on posoit pour les honorer deux sentinelles devant leurs tentes. Les logemens des lieutenans du consul étoient vraissemblablement dans le même endroit; sur le même allignement, & à la proximité du général, étoit le questoire avec le logement du questeur, qui outre la caisse dont il étoit dépositaire, avoit la charge des armes, des machines de guerre, des vivres, & des habillemens. Son logement étoit gardé par des sentinelles, ainsi que les places des armes, des machines, des vivres, & des habits.
On élevoit toûjours dans la principale place du camp une espece de tribunal de terre ou de gason, où le général montoit, lorsqu'avant quelque expé<cb->
Tous les quartiers du camp étoient partagés en
rues tirées au cordeau, en pavillons des tribuns,
des préfets, & en logemens pour les quatre corps de
troupes qui composoient une légion, je veux dire
les
Mais les logemens de ces quatre corps étoient compris sous le nom des trois derniers corps, parce qu'on divisoit & qu'on incorporoit les vélites dans les trois autres corps; & cela se pratiquoit de la maniere suivante.
Hastaires . . . . . . . . . . . . 1200hommes Vélites joints aux hastaires . . . 480 1680 Princes . . . . . . . . . . . . . 1200 Vélites jointes aux princes . . . 480 1680 Triaires . . . . . . . . . . . . . 600 Vélites joints aux triaires . . . 240 840
Il s'agit maintenant d'entrer dans le détail des logemens du camp, de la distribution du terrein, & de la quantité qu'on en donnoit à chacun.
Les Romains donnoient dix piés de terre en quarré pour loger deux soldats; ainsi dix cohortes de hastaires, qui ne faisoient que mille six cens quatre - vingt soldats, les vélites compris dans ce nombre, étoient logés au large, & il leur restoit encore de la place pour leur bagage.
Le même espace de terrein se donnoit aux princes, parce qu'ils étoient en pareil nombre; moitié moins de terrein se distribuoit aux triaires, parce qu'ils étoient la moitié moins en nombre.
A la cavalerie on donnoit pour trente chevaux cent piés de terre en quarré, & pour les cent turmes, cent piés de large, & mille piés de long.
On donnoit à l'infanterie des alliés, pareil espace qu'aux légions romaines; mais parce que le consul prenoit la cinquieme partie des legions des alliés, on retranchoit aussi dans l'endroit du camp qui leur étoit assigné, la cinquieme partie du terrein qu'on leur fournissoit ailleurs.
Quant à la cavalerie des alliés, elle étoit toûjours double de celle des Romains; mais comme le général en prenoit le tiers pour loger autour de lui, il n'en restoit dans les logemens ordinaires qu'un quart de plus que celle des Romains; & parce que l'espace de terrein étoit plus que suffisant, on ne l'augmentoit point. Cet espace de terrein contenoit, comme je l'ai dit, cent piés de large, & mille piés piés de long pour cent turmes.
Ces logemens de toutes les troupes étoient séparées par cinq rues, de cinquante piés de large chacune, & coupées par la moitié par une rue nommée Quintaine, de même longueur que les autres.
Polybe ne dit rien des portes du camp, de leur nom, & de leur position. Il y avoit quatre portes, parce que le camp faisoit un quarré; la porte du prétoire, la porte décumene, la porte quintaine, & la porte principale.
A la tête des logemens du camp, il y avoit une rue de cent piés de large; après cette rue, étoient les logemens des douze tribuns vis - à - vis des deux légions romaines, & les logemens des douze préfets, vis - à - vis deux légions alliées: on donnoit à chacun de ces logemens cinquante piés en quarré.
Ensuite venoit le logement du consul, nommé le
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.