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Le suc des feuilles fraîches de liveche pris à la dose de deux ou trois onces, est regardé par quelques auteurs, comme un spécifique dans les mêmes cas, aussi - bien que contre la suppression des regles.
Les différentes parties de la liveche entrent dans quelques préparations pharmaceutiques. (b)
LIVENZA la (Page 9:600)
LIVENZA
LIVIDE (Page 9:600)
LIVIDE, adj. LIVIDITÉ, s. f. (Gramm.) Couleur de la peau, lorsqu'on a été frappé d'un coup violent: elle a quelquefois la même couleur par un vice intérieur. Les chairs qui tendent à la gangrene, deviennent livides. La lividité du visage marque la mauvaise santé.
LIVIERE (Page 9:600)
LIVIERE, (Géog.) en latin Livoria, lieu de France, en Languedoc, auprès de Narbonne. On y voit trois abîmes d'eau assez profonds & fort poissonneux: les habitans les appellent oëlialas, en latin oculi Livorioe. Il nous manque une explication physique de ces trois especes de gouffres. (D. J.)
LIVONIE, la (Page 9:600)
LIVONIE,
Cette province peut avoir environ cent milles germaniques de longueur, en la prenant depuis les frontieres de la Prusse jusqu'à Riga, & quarante milles dans sa plus grande largeur, sans y comprendre les îles.
On peut lire, sur l'histoire & la division de ce pays, Mathias Strubiez, Livonioe descriptio, Hartknoch, & Albert Wynk Kojalowiez, historia Lithuanioe.
On ne vint à pénétrer en Livonie que vers l'an 1158: des marchands de Lubec s'y rendirent pour y commercer, & par occasion ils annoncerent l'évangile à ces peuples barbares.
Le grand - maître de l'ordre teutonique y établit ensuite un maître particulier, & la Livonie demeura plus de trois cens ans sous la puissance de l'ordre. En 1513, Guillaume de Plettenberg, maître particulier du pays, secoua le joug de son ordre, & devint lui - même souverain de la Livonie.
Bientôt après, Yvan grand duc de Moscovie, ravagea le pays, & s'empara de plusieurs places: alors Kettler grand maître de l'ordre de Livonie, se voyant hors d'état de résister aux Moscovites, appella Sigismond à son secours en 1557, & la Livonie lui fut cédée.
Au milieu de ces troubles, la ville de Revel se mit sous la protection d'Eric roi de Suede: ce qui forma deux partis dans la province, & des guerres qui ont si long - tems duré entre la Moscovie, la Suede & la Pologne. Enfin, le gain de la bataille de Pultova valut à Pierre le grand la conquête de cette province, & le traité de Nienstad lui en assura la possession.
La Livonie comprend la Courlande, la Semigalle, l'île d'Oësel, l'archevêché de Riga, l'évêché de Derpt, & les terres du grand maître de l'ordre teutonique. Riga en est la capitale: ses autres villes & forteresses principales sont, Windau, Goldingen en
On cueille tant de froment en Livonie, que cette province est comme le grenier de Lubec, d'Amsterdam, de Danemark, & de Suede: elle abonde en pâturages & en bétail. Les lacs & les rivieres fournissent beaucoup de poisson. Les forêts nourrissent quantité de bêtes fauves: on y trouve des bisons, des élans, des martes, & des ours; les liévres y sont blancs pendant l'hiver, & cendrés en été. Les paysans y sont toute l'année serfs & misérables; les nobles durs, grossiers, & tenans encore de la barbarie. (D. J.)
Livonie (Page 9:600)
LIVOURNE (Page 9:600)
LIVOURNE, (Géog.) en latin moderne Ligurnum, en anglois Leghorn, ville d'Italie des états du grand - duc de Toscane dans le Pisan, avec une enceinte fortifiée, une citadelle, & un des plus fameux ports de la Méditerranée.
La franchise de son commerce y attire un très grand abord d'étrangers; on ne visite jamais les marchandises qui y entrent; on y paye des droits très modiques qui se levent par balles, de quelque grosseur qu'elles soient, & quelle qu'en soit la valeur.
La justice s'y rend promtement, régulierement, & impartialement aux négocians. Toute secte & religion y jouit également d'un profond repos; les Grecs, les Arméniens y ont leurs églises. Les Juifs qui y possedent une belle synagogue & des écoles publiques, regardent Livourne comme une nouvelle terre promise. La seule monnoie du grand duc annonce pleine liberté & protection. Ses écus appellés livourniens, présentent d'un côté le buste du prince, de l'autre le port de Livourne, & une vûe de la ville, avec ces deux mots qui disent tant de choses: Ec patet, & favet.
C'est ainsi que Livourne s'est élevée en peu de tems, & est devenue tout ensemble une ville considérable, riche, très peuplée, agréable par sa propreté, & par de larges rues tirées au cordeau: elle dépend pour le spirituel de l'archevêché de Pise.
Ce n'étoit dans le seizieme siecle qu'un mauvais village au milieu d'un marais infect; mais Côme I. grand - duc de Toscane, a fait de ce village une des plus florissantes villes de la Méditerranée, au grand regret des Génois, qui crurent le tromper en lui demandant pour cette bicoque, Sarsane ville épiscopale qu'il voulut bien leur ceder en échange, quoiqu'elle lui donnât une entrée dans leur pays: mais il connoissoit la bonté du port de Livourne, & les avantages qu'un gouvernement éclairé en pouvoit tirer pour le commerce de l'Italie. Il commença d'abord l'enceinte de la ville qu'il vouloit fonder, & bâtit un double môle.
Il faut cependant que les navigateurs se guident par le portulant de M. Michelot, sur les précautions à prendre pour le mouillage & l'entrée, tant du port que du môle de Livourne.
Cette ville patrie de Donato Rosetti, qui professoit les Mathématiques à Pise dans le dernier siecle, est située sur la Méditerranée, à 4 lieues S. de Pise, [p. 601]
LIVRAISON (Page 9:601)
LIVRAISON, s. f. (Jurisprud.) est la tradition d'une chose dont on met en possession celui à qui on la livre.
Mais ce terme ne s'applique communément qu'aux choses qui se doivent livrer par poids ou par mesure: pour les autres choses mobiliaires & pour les immeubles, on dit ordinairement tradition.
La vente des choses qui doivent se livrer par
poids & par mesure, n'est point parfaite jusqu'à la
livraison; tellement que le bénéfice & la perte qui
surviennent aux marchandises avant la livraison,
ne concernent que le vendeur & non l'acheteur.
Voyez ci - après
LIVRE (Page 9:601)
LIVRE, s. m. (Littér.) écrit composé par quelque
personne intelligente sur quelque point de science,
pour l'instruction & l'amusement du lecteur. On peut
encore définir un livre, une composition d'un homme
de lettres, faite pour communiquer au public
& à la postérité quelque chose qu'il a inventée,
vûe, expérimentée, & recueillie, & qui doit être
d'une étendue assez considérable pour faire un volume.
Voyez
En ce sens, un livre est distingué par la longueur d'un imprimé ou d'une feuille volante, & d'un tome ou d'un volume comme le tout est de sa partie; par exemple, l'histoire de Grece de Temple Stanyan, est un fort bon livre, divisé en trois petits volumes.
Isidore met cette distinction entre liber & codex, que le premier marque particulierement un ouvrage séparé, faisant seul un tout à part, & que le second signifie une collection de livres ou d'écrits. Isid. orig. lib. VI. cap. xiij. M. Scipion Maffei prétend que codex signifie un livre de forme quarrée, & liber un livre en forme de registre. Voyez Maffei, histor. diplom. lib. II. bibliot. italiq. tom. II. p. 244. Voyez aussi Saalbach, de lib. veter. parag. 4. Reimm. idea system. ant. litter. pag. 230.
Selon les anciens, un livre différoit d'une lettre
non seulement par sa grosseur, mais encore parce
que la lettre étoit pliée, & le livre seulement roulé.
Voyez Pitisc. L. ant. tom. II. pag. 84. voc. libri. Il y
a cependant divers livres anciens qui existent encore
sous le nom de lettres: tel est l'art poëtique
d'Horace. Voyez
On dit un vieux, un nouveau livre, un livre grec,
un livre latin; composer, lire, publier, mettre au
jour, critiquer un livre; le titre, la dédicace, la préface,
le corps, l'index ou la table des matieres, l'errata
d'un livre Voyez
Collationner un livre, c'est examiner s'il est correct, si l'on n'en a pas oublié ou transposé les feuillets, s'il est conforme au manuscrit ou à l'original sur lequel il a été imprimé.
Les relieurs disent, plier ou brocher, coudre, battre,
mettre en presse, couvrir, dorer, lettrer un livre. Voyez
Une collection considérable de livres pourroit
s'appeller improprement une librairie: on la nomme
mieux bibliotheque. Voyez
Cicéron appelle M. Caton hellus librorum, un dévoreur de livres. Gaza regardoit les livres de Plutarque, & Hermol. Barbaro ceux de Pline comme les meilleurs de tous les livres. Gentsken, hist. philos. pag. 130. Harduin. proefat. ad Plin.
Barthol. de libr. legend. dissert. III. pag. 66. a fait un traité sur les meilleurs livres des auteurs: selon lui, le meilleur livre de Tertullien est son traité de pallio: de S. Augustin, la cité de Dieu: d'Hippocrate,
Il est bon toutesois d'observer que ces sortes de jugemens, qu'un auteur porte de tous les autres, sont souvent sujets à caution & à reforme. Rien n'est plus ordinaire que d'apprécier le mérite de certains ouvrages, qu'on n'a pas seulement lûs, ou qu'on préconise sur la foi d'autrui.
Il est néanmoins nécessaire de connoître par soi - même, autant qu'on le peut, le meilleur livre en chaque genre de Littérature: par exemple, la meilleure Logique, le meilleur Dictionnaire, la meilleure Physique, le meilleur Commentaire sur la Bible, la meilleure Concordance des Évangelistes, le meilleur Traité de la religion chrétienne, &c. par ce moyen on peut se former une bibliotheque composée des meilleurs livres en chaque genre. On peut, par exemple, consulter pour cet effet, le livre de Pople, intitulé, censura celebrium auctorum, où les ouvrages des plus considérables écrivains & des meilleurs auteurs en tout genre sont exposés: connoissance qui conduit à en faire un bon choix. Mais pour juger de la qualité d'un livre, il faut selon quelques-uns, en considérer l'auteur, la date, les éditions, les traductions, les commentaires, les épitomes qu'on en a faits, le succès, les éloges qu'il a mérités, les critiques qu'on en a faites, les condamnations ou la suppression dont on l'a flétri, les adversaires ou les défenseurs qu'il a eus, les continuateurs, &c.
L'histoire d'un livre renferme ce que ce livre contient,
& c'est ce qu'on appelle ordinairement extrait
ou analyse, comme font les journalistes; ou ses accessoires,
ce qui regarde les littérateurs & les bibliothécaires.
Voyez
Le corps d'un livre consiste dans les matieres qui y sont traitées; & c'est la partie de l'auteur: entre ces matieres il y a un sujet principal à l'égard duquel tout le reste est seulement accessoire.
Les incidens accessoires d'un livre sont le titre,
l'épître dédicatoire, la préface, les sommaires, la
table des matieres, qui sont la partie de l'éditeur;
à l'exception du titre, de la premiere page ou du frontispice,
qui dépend quelquefois du libraire. Voyez
Les sentimens doivent entrer dans la composition
d'un livre, & en être le principal fondement: la méthode
ou l'ordre des matieres doivent y régner; &
enfin, le style qui consiste dans le choix & l'arrangement
des mots, est comme le coloris qui doit être
répandu sur le tout. Voyez
On attribue aux Allemands l'invention des histoires
littéraires, comme les journaux, les catalogues,
& autres ouvrages, où l'on rend compte des livres
nouveaux; & un auteur de cette nation (Jean - Albert
Fabricius) dit modestement que ses compatriotes
sont en ce genre supérieurs à toutes les autres nations.
Voyez ce qu'on doit penser de cette prétention
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