ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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mugnifique édition de ses oeuvres én 5 vol. in - solio.
D. J.)
LISONZO, le
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LISONZO, le, (Géog.) riviere d'Italie dans l'état
de la république de Venise, & au Frioul. Elle a
sa source dans les Alpes & dans la haute Carinthie,
& finit par se jetter dans le golfe de Venise, entre le
golphe de Trieste à l'orient, & les lagunes de Marano à l'occident. (D. J.)
LISSA ou ISSA
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LISSA ou ISSA, (Géog.) petite île du golfe de
Venise, sur la côte de Dalmatie, appartenante aux
Vénitiens. Quoiqu'elle soit une des plus petites îles
qui se trouvent sur la côte de Dalmatie, elle ne laisse
pas d'être célebre dans l'histoire ancienne. Jules Césur, Comm. liv. IV. De bello civili, & Tite - Live,
Décad. 4. liv. I. nous disent qu'elle avoit donné à la
république Romaine un secours de viagt vaisseaux
armés contre Philippe, roi de Macédoine. Elle ne
pourroit donner aujourd'hui à la république de Venise, que quelques tonneaux d'excellent vin, des
sardines & des anchois, que l'on pêche en assez grande
abondance sur ses côtes. Long. 34. 35. lat. 43.
22.
Lissa
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Lissa, (Géog.) petite ville de la grande Pologne
au palatinat de Polnanie, sur les frontieres de Silesie, proche de Glogau. Long. 33. 47. lat. 51. 39.
(D. J.)
LISSE
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LISSE, s. f. (Gram. & art. méchan.) ce mot a des
acceptions fort diverses. Voyez les articles suivans.
Chez les ouvriers qui ourdissent, ce sont des sils
disposés sur des tringles de bois, qui embrassent les
fils de chaîne & qui les font lever & baisser à diserétion.
Chez les ouvriers en papiers, en cartons & autres,
ce sont des instrumens qu'on applique fortement
sur l'ouvrage, & qui en effacent les plis.
Lisses
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Lisses, (Marine.) Voyez Ceintes ou Préceintes.
Les lisses sont de longues pieces de bois que l'on
met en divers endroits sur le bout des membres des
côtés d'un vaisseau. Elles portent divers noms, suivant
l'endroit du vaisseau où elles sont placées.
Lisse de vibord, c'est une préceinte un peu plus
petite que les autres, qui tient le vaisseau tout autour
par les hauts. Voyez Pl. IV. (Marine.) fig. 1.
N°. 167. & 168. Premiere lisse & seconde lisse de
vibord. Voyez aussi Pl. V. fig. 1. ces pieces sous les
mêmes nombres.
Lisse de plat - bord, c'est celle qui termine les oeuvres
mortes entre les deux premieres rabattues, on
continue cette lisse de long en long avec des moulures
pour y donner la grace; elle a de largeur un
pouce moins que la cinquieme préceinte, elle en est
éloignée d'une distance égale à cette largeur & on
la trace parallelement à cette cinquieme préceinte.
Sa largeur dans un vaisseau de 70 canons est de 9
pouces. Il arrive quelquefois que le dessous de la
lisse du plat - bord se trouve plus ou moins élevé de
quelques pouces que la ligne du gaillard, mais ordinairement
ces deux lignes se confondent. La lisse de
plat - bord doit être éloignée de la cinquieme préceinte
de la largeur environ de cette même lisse,
c'est - à - dire, que le remplissage entre la cinquieme
préceinte & la lisse de plat - bord, differe très - peu de
la largeur de cette lisse.
Lisse d'hourdy s'appelle aussi la grande barre d'arcasse, c'est une longue piece de bois qui est placée à
l'arriere, & elle peut être regardée comme un ban
qui passe derriere l'étambot, & sur lequel sont attachés
les estains. Si on considere les estains comme
une portion de cercle, elle en fait la corde & l'étambot
la flèche, le tout ensemble s'appelle l'arcasse.
Pour connoitre la position de la lisse d'hourdy vûe
différemment, voyez Pl. III. Marine, fig. 1. la poupe
d'un vaisseau du premier rang, la lisse d'hourdy est
cottée B, & la poupe d'un vaisseau, Pl. IV. fig. 1.
N°. 9.
La lisse d'hourdy a deux courbures, une dans le
sens horisontal, l'autre dans le vertical, c'est ce
qu'on appelle son arc, sa tenture ou son bouge.
Pour déterminer sur l'étambot la hauteur où doit
être placée la lisse d'hourdy, il faut additionner le
creux, le relevement du pont à l'arriere, avec la
hauteur du seuillet des bords de la sainte - barbe. qui
est la même chose que celle des seuillets de la premiere
batterle.
La longueur de la lisse d'hourdy est fort arbitraire;
beaucoup de constructeurs la sont des deux tiers de
la plus grande largeur du vaisseau, & pour sa largeur,
son épaisseur & son bouge, ils prennent autant
de pouces qu'elle a de piés de longueur.
Il y a des constructeurs qui prennent 6 lignes par
pié de la longueur de la lisse d'hourdy pour en avoir
l'are ou le bouge; d'autres lui donnent autant de
bouge qu'elle a d'épaisseur. Il ne convient pas d'établir
une regle générale pour tous les vaisscaux de
différentes grandeurs, cette lisse devant être proportionnellement
plus longue pour les gros vaisseaux
que pour les petits. Nous allons donner plusieurs
exemples, qui mettront en état de fixer la longueur
de la lisse d'hourdy pour toutes sortes de vaisseaux.
Pour un vaisseau de 110 canons, de 47 piés 6
pouces de largeur, on prend les deux tiers de la largeur
totale du vaisseau, & 3 lignes de plus par pié.
Pour un vaisseau de 102 canons, on prend les deux
tiers de la largeur & 8 pouces de plus.
Pour un vaisseau de 82 canons, les deux tiers de
la largeur.
Pour un vaisseau de 74 canons, 7 pouc. 9 lignes
par pié de la largeur.
Pour un vaisseau de 62 canons, 7 pouc. 8 lignes
par pié de la largeur.
Pour un vaisseau de 56 canons, 7 pouc. 7 lignes
3 points par pié de la largeur.
Pour un vaisseau de 50 canons, 7 pouc. 6 lign. &
demie par pié de la largeur.
Pour un vaisseau de 46 canons, 7 pouc. 6 ling. par
pié de la largeur.
Pour un vaisseau de 32 canons, 7 pouc. 5 lign. &
demie par pié de la largeur.
Pour une frégate de 22 canons, 7. pouc. 4 lign.
Pour une corvette de 12 canons, 7 pouces par
pié de la largeur.
Ceci est tiré des Elémens de l'architecture navale de
M. du Hamel.
Il y en a qui, sans tant de précaution, donnent
de longueur à la lisse d'hourdy pour les vaisseaux du
premier rang & du deuxieme, les deux tiers de la
largeur, & pour les autres vaisseaux un pié de
moins.
Il est bon de remarquer que plus on augmente la
longueur de la lisse d'hourdy, plus les vaisseaux ont
de largeur à l'arriere, & plus on gagne d'emplacement
pour le logement des officiers, plus encore on
a de facilité dans le cas du combat pour placer de
la mousqueterie. Mais cet élargissement du vaisseau
présente une surface au vent, qui est toujours desavantageuse
quand on court au plus près; néanmoins
on peut négliger le petit avantage qu'il y auroit à
raccourcir la lisse d'hourdy relativement à la marche
au plus près, pour donner aux officiers plus de
commodité, parce qu'il n'y a pas à beaucoup près
autant d'inconvérient à augmenter la largeur que
l'élévation des oeuvres mortes.
Lisses de gabaries, on donne ce nom à la beloire,
aux lattes, & en général à toutes les pieces qui sont
employées pour former les gabarits ou les façons
d'un vaisseau.
Lisses de porte - haubans, ce sont de longues pieces
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de bois plates que l'on fait régner le long des portehaubans,
& qui servent à tenir dans leur place les
chaînes de haubans. (Z)
Lisse
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Lisse, chez les Cartonniers, c'est un instrument à
l'aide duquel on polit le carton quand il est collé &
séché. On se sert pour cela d'une pierre à lisser,
d'une pierre de lisse, & d'une perche à lisser, semblables
à celles qui servent aux Cartiers pour lisser les
cartes. Voyez les articles Cartier & Cartonnier,
& les Planches de ces arts.
Lisse
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Lisse, terme de Corroyeur, est un instrument dont
ces ouvriers se servent pour lisser & polir leurs cuirs
de couleur, après qu'ils ont reçu leur dernier lustre.
La lisse est un morceau de verre fait en forme
d'une bouteille, solide, dont le col est assez long &
gros pour servir de poignée, & dont la panse a quatre
ou cinq pouces de diametre & deux pouces de
hauteur. Voyez la Planche du Corroyeur.
Lisser, c'est se servir de la lisse pour polir & donner
plus d'éclat au lustre des cuirs de couleur.
Lisses
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Lisses, terme de Gazier, ce sont des perles d'émail
percées par le milieu, & à - travers desquelles
passent les fils de la chaîne. Chaque métier a deux
têtes de lisses, & chaque tête de lisses porte mille
perles, si la gaze doit avoir une demi - aune de largeur.
Mais si elle doit être plus ou moins large, il
faut augmenter ou diminuer le nombre dès perles à
raison de 500 perles pour chaque quart d'aune qu'on
veut donner de plus ou de moins à la gaze. Voyez
Gaze.
Lisses
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Lisses, tête de, (terme de Gazier) qui signifie le
haut des lisses dont se servent ces artisans à l'endroit
où elles sont arrêtées sur les lisserons. Voyez Lisses
& Gaze.
Lisse
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Lisse, terme de Marbreur, ou plutôt instrument
dont ils se servent pour polir le papier marbré & le
rendre luisant. C'est, à proprement parler, une pierre
ou caillou fort uni que l'on conduit à la main en
l'appuyant fortement sur le papier, ou bien que l'on
enchâsse dans un outil de bois à deux manches, appellé
boîte à lisse. Voy. les Planches du Marbreur, où
l'on a représenté un ouvrier qui lisse une feuille de
papier.
Lisse
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Lisse, (Maréchall.) est la même chose que chanfrein blanc: on dit qu'un cheval a une lisse en tête.
Voyez Chanfrein.
Lisse
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Lisse, terme de Riviere, c'est la piece courante
qui couronne à hauteur d'appui le garde - fou d'un
pont de bois.
Lisses
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Lisses, (Rub.) instrument servant à passer les
chaînes. (Voyez Passer en Lisses.) Elles sont de fil
bis de Flandres, voici leur fabrique; on tend d'abord
une menue ficelle fixée en L, ou à - l'entour de la chevillette
qui en est proche; l'autre bout portant seulement
& librement sur l'autre bout de la piece D,
est tenu tendu par le poids de la pierre M; c'est cette
ficelle qui formera la tête de la lisse; le bout de
fil de Flandres qui est contenu sur le rochet N, est attaché
à cette ficelle, au moyen de plusieurs noeuds;
en passant N dans les tours de ce fil, en I du côté
A pour revenir en B, ce fil ainsi arrêté est passé simple
sur la traverse K par la main droite, & reçu
par la gauche en dessous le lissoir; cette main le
rend à la droite qui le passe à - l'entour de la ficelle
L, en commençant ce passage par - dessus, & faisant
passer N à - travers une boucle formée par le même
fil, ce qui forme un noeud coulant qui s'approche
du premier fait, & cela à chaque tour que fera N;
les différens tours que l'on va continuer de même
formeront la moitié de la lisse; il faut observer que
l'on met un petit bâton que l'on voit en G G, qui
s'applique & est tenu contre cette traverse dès le
premier tour de fil que l'on fait sur lui; des diffêrens
tours de fil que l'on va faire, l'un passera sur ce bâton,
& l'autre dessous, toujours alternativement, ce
qui rendra ces tours d'inégale longueur; on feravoir
pourquoi cette inégalité: ceci fait autant de fois que
l'on veut & que la lisse peut l'exiger, le bout de sil arrêté
comme au commencement; voilà la moitié de la
lisse faite, qui après cela est ôtée de dessus le lissoir
pour y être remise d'abord, après avoir écarté les traverses
en distance convenable & double pour faire
l'autre partie; pour cela, la partie faite remise sur la
traverse en KK, où se place une autre personne, ordinairement
un enfant qui est assez capable pour cela;
cet enfant présente à l'ouvriere toujours placée
en II, chacun des tours de la partie faite; l'ouvrier
reçoit ce tour ouvert avec les doigts de la main gauche,
qui lui est présenté par la droite de l'enfant, qui
tient la totalité avec la gauche, observant de ne
présenter que celui qu'il faut, & suivant l'ordre
dans lequel les tours ont été placés sur la ficelle;
l'ouvriere passe le rochet N à - travers ce tour, comme
on le voit en X Y, puis elle le tourne à l'entour
de la ficelle L, comme quand elle a fait la premiere
partie expliquée plus haut; ces différens tours lui
sont aussi présentés l'un après l'autre par - dessous le
lissoir pour continuer la même opération, qui de la
part de l'enfant se nomme tendre; on entend par ce
qui a été dit en haut, qu'il est tendu tantôt un tour
plus long, plus un peu plus court, parce qu'ils ont
tous cette figure, & cela alternativement, & c'est
ce qui formera la diverse hauteur des bouclettes que
l'on voit en H I, l'usage en est expliqué à l'article
Passer en Lisse; il faut laisser la ficelle sur laquelle
la lisse est montée, excéder par chacune des
quatre extrémités de la longueur de 8 ou 10 pouces,
ce qui servira à l'enlisseronner. Voyez Lisserons. A l'égard des lisses à maillons qui sont fabriquées
de la même maniere, excepté qu'elles sont
de menues ficelles au lieu de fil, voici ce qu'il y a
de particulier: tous les maillons sont enfilés dans la
ficelle par la partie A, & toutes les fois que l'ouvriere
forme un tour, elle laisse un de ces maillons
en - dessus; & lorsqu'il s'agit de former la seconde
partie, à chaque tour qu'elle fait, il faut que le bout
de cette ficelle ne soit pas pour lors sur le rochet
N, puisqu'il faut que le tout passe successivement
par le trou B du maillon pour être arrêté à chaque
tour, comme il a été expliqué en parlant des lisses;
les hautes lisses qui sont de ficelle, comme celles
des lisses à maillon, n'ont d'autre différence de celleslà,
qu'en ce que la fonction des deux parties se fait
également, c'est - à - dire, sur la même ligne; conséquemment
les bouclettes se trouvent paralleles,
comme on le voit dans la fig. AA, BB, à l'endroit
marqué CC, juste au milieu de la haute lisse, ici représentée
(mais dont il faut réformer le lisseron qui
est trop grossier.) Pour revenir à l'inégalité des différentes
mailles de la lisse expliquée plus haut, il faut
entendre que les soies de la chaîne qui y seront passées,
y sont placées ainsi, en commençant par le
premier brin; ayant choisi les deux mailles qu'il
faut, on passe le brin de soie ou fil de chaîne dans ces
deux mailles, d'abord sur la bouclette de l'une, puis
sous celle de l'autre; de sorte que ces deux mailles
font l'effet du maillon qui est de tenir la soie contrainte
de ne pas céder, soit en haussant, soit en baissant,
que suivant le tirage operé par les marches.
Le contraire arrive dans les hautes lisses, auxquelles
il faut des bouclettes sur le même niveau: les rames
qui y sont passées ne devant que hausser à mesure
que la haute lisse qui les contient levera, doivent y
être toutes passées sur & jamais sous la bouclette,
par conséquent il ne faut qu'une maille pour une
rame; mais les soies de la chaîne devant hausser &
baisser, doivent nécessairement être passées chaque
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