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Ceci est tiré de la Dissertation sur la glace par M.
de Mairan, imprimée dans le Traité des vertus médicinales
de l'eau commune, Paris, 1730. tome II. pag.
523 & suiv. Article de M.
Nous n'avons pas besoin de dire que tout ceci est
purement hypothétique & conjectural, & que nous
le rapportons seulement, suivant le plan de notre
ouvrage, comme une des principales opinions des
Physiciens sur la cause & les propriétés de la liquidité.
Car nous n'ignorons pas que ce mouvement
prétendu intestin des particules des fluides, est attaqué
fortement par d'autres physiciens. Voyez
Liquide (Page 9:569)
On entend aussi quelquefois par liquide ce qui est
actuellement exigible; c'est pourquoi, quand on dit
que la compensation n'a lieu que de liquide à liquide,
on entend non - seulement qu'elle ne peut se faire
qu'avec des sommes ou quantités fixes & déterminées,
mais aussi qu'il faut que les choses soient exigibles,
au tems où l'on veut en faire la compensation.
Voyez
LIQUIDER (Page 9:569)
LIQUIDER, v. act. (Comm.) fixer à une somme liquide & certaine des prétentions contentieuses.
Liquider des intérêts, c'est calculer à quoi montent les intérêts d'une somme, à proportion du denier & du tems pour lequel ils sont dûs.
Liquider ses affaires, c'est y mettre de l'ordre en payant ses dettes passives, en sollicitant le payement des actives, ou en retirant les fonds qu'on a, & qui sont dispersés dans différentes affaires & entreprises de commerce. Diction. de Com.
LIQUIDITÉ (Page 9:569)
LIQUIDITÉ, (Chimie.) mode & degré de raréfaction.
Voyez l'article
La liquidité est un phénomene proprement physique,
puisqu'il est du nombre de ceux qui appartiennent
à l'aggrégation, qui sont des affections de l'aggrégé
comme tel (voyez à l'article
Mais la considération vraiment chimique de la liquidité, est celle d'après laquelle Becher l'a distinguée en liquidité mercurielle, liquidité aqueuse & liquidité ignée. Ce célebre chimiste appelle liquidité mercurielle, celle qui fait couler le mercure vulgaire,
La liquidité aqueuse est selon lui, celle qui est propre à l'eau commune, à certains sels, & même à l'huile. Il la spécifie principalement par la propriété qu'ont les liquides de cette classe, de mouiller les mains ou d'être humides, en prenant ce dernier mot dans son sens vulgaire.
Enfin, il appelle liquidité ignée, celles que peuvent
acquérir les corps fixes, & chimiquement homogènes
par l'action d'un feu violent, ou comme les Chimistes s'expriment encore, celle qui met les corps
dans l'état de fusion proprement dite. Voyez
Quelque prix qu'attachent les vrais chimistes aux notions transcendantes, aux vûes profondes, aux germes féconds de connoissances fondamentales que fournissent les ouvrages de Bécher, & notamment la partie de sa physique souterraine, où il traite de ces trois liquidités, voyez Physic. subter. lib. I. sect. 5. c. iij. il faut convenir cependant qu'il étale dans ce morceau plus de prétentions que de faits, plus de subtilités que de vérités, & qu'il y montre plus de sagacité, de génie, de verve, que d'exactitude.
Je crois qu'on doit substituer à cette distinction, trop peu déterminée & trop peu utile dans la pratique, la distinction suivante qui me paroît précise, réelle & utile.
Je crois donc que la liquidité doit être distinguée en liquidité primitive, immédiate ou propre, & liquidité sécondaire, médiate ou empruntée.
La liquidité primitive est celle qui est immédiatement
produite par la chaleur, dont tous les corps homogènes
& fixes sont susceptibles, & qui n'est autre
chose qu'un degré de raréfaction, ou que ce
phénomène physique, dont nous avons parlé au
commencement de cet article (voyez l'article
La liquidité empruntée est celle qui est procurée aux
corps concrets sous une certaine température, par
l'action d'un autre corps qui est liquide sous la même
température, c'est - à - dire, par un menstrue à un corps
soluble. Voyez
C'est ainsi que les corps qui ne pourroient couler par leur propre constitution qu'à l'aide d'un extrème dogré de chaleur, comme la chaux, par exemple, peuvent partager la liquidité d'un corps qui n'a besoin pour être liquide, que d'être échauffé par la température ordinaire de notre athmosphere; le vinaigre par exemple.
Tous les liquides aqueux composés & chimiquement
homogenes, tels que tous les esprits acides &
alkalis, les esprits fermentés, les sucs animaux &
végétaux, & même sans en excepter les huiles, selon
l'idée de Becher, ne coulent que par la liquidité
qu'ils empruntent de l'eau; car il est évident, en
exceptant cependant les huiles de l'extrème évidence, que c'est l'eau qui fait la vraie base de toutes ces
liqueurs, & que les différens principes étrangers qui
l'impregnent ne jouissent que de la liquidité qu'ils lui
empruntent. Il est connu que plusieurs de ces principes,
les alkalis, par exemple, & peut - être l'acide
vitriolique (voyez sous le mot
C'est par la considération de l'influence de l'eau dans la production de tant de liquidités empruntées, que les Chimistes l'ont regardée comme le liquide par excellence. (b)
LIRE (Page 9:570)
LIRE, v. act. (Gramm.) c'est trouver les sons de la voix attachés à chaque caractere & à chaque combinaison des caracteres ou de l'écriture ou de la musique; car on dit lire l'écriture & lire la musique. Voyez
Lire, chez les ouvriers en étoffes de soie, en gase,
c'est déterminer sur le semple les cordes qui doivent
être tirées pour former sur l'étoffe ou la gase le dessein
donné. Voyez l'article
Lire (Page 9:570)
Lire (Page 9:570)
Nicolas de Lyre ou Lyranus, religieux de l'ordre de saint François dans le xjv. siecle, & connu par de petits commentaires rabbiniques sur la Bible, dont la meilleure édition parut à Lyon en 1590, n'étoit pas natif de Lire en Brabant, comme plusieurs l'ont écrit, mais de Lire, bourg du diocèse d'Evreux en Normandie. On a prétendu qu'il étoit juif de naissance, mais on ne l'a jamais prouvé.
LIRIS (Page 9:570)
LIRIS, (Géogr.) c'est le nom latin de la riviere
du royaume de Naples, que les Italiens nomment
Garigliano. Voyez
LIRON (Page 9:570)
LIRON, (Géogr.) petite riviere de France en Languedoc; elle a sa source dans les montagnes, au couchant de Gazouls, & se perd dans l'Orb à Beziers. (D. J.)
LIS (Page 9:570)
LIS, lilium, s. m. (Hist. nat. Botan.) genre de
plante dont la fleur forme une espece de cloche. Elle
est composée de six pétales plus ou moins rabattues
en dehors; il y a au milieu un pistil qui devient dans
la suite un fruit oblong ordinairement triangulaire
& divisé en trois loges. Il renferme des semences
bordées d'une aîle & posées en double rang les unes
sur les autres. Ajoutez aux caracteres de ce genre la
racine bulbeuse & composée de plusieurs écailles
charnues qui sont attachées à un axe. Tournefort,
inst. rei herb. Voyez
Lis - asfodele (Page 9:570)
Lis blanc (Page 9:570)
Sa racine est bulbeuse, composée de plusieurs
écailles charnues, unies ensemble, attachées à un
pivot, & ayant en dessous quelques flbres. Sa tige
est unique, cylindrique, droite, haute d'une coudée
& demie, garnie depuis le bas jusqu'au sommet
de feuilles sans queues, oblongues, un peu larges,
charnues, lisses, luisantes, d'un verd - clair, plus petites
& plus étroites insensiblement vers le haut, &
d'une odeur qui approche du mouton bouilli quand
on les frotte entre les doigts. Ses fleurs ne se déve<pb->
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