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LIPARI (Page 9:561)
LIPARI, (Géogr.) par les anciens, Liparoe, île de la mer Méditerrannée, au nord de la Sicile, dont elle est comme une annexe. C'est la plus grande des îles de Lipari, auxquelles elle a donné son nom. Son circuit peut être d'environ dix - huit milles; l'air y est sain & tempéré. Elle abonde en grains, en figues, en raisins & en poisson. Elle fournit aussi du bitume, du soufre, de l'alun, & a plusieurs sources d'eaux chaudes. Il ne faut pas s'en étonner; elle a eu des volcans, & c'est peut - être de là qu'est venu le nom d'îles Vulcaniennes. Elles ont toujours suivi la destinée de la Sicile. La capitale dont nous allons dire un mot, s'appelle aussi Lipari. (D. J.)
Lipari (Page 9:561)
Les Lipariens, au rapport de Diodore de Sicile, étoient une colonie des Cnidiens, nation greque, originaire de la Carie; ils fonderent d'abord en Sicile une ville, qu'ils nommerent Motya, & puis s'établirent à Lipara. Dans la suite des tems les Carthaginois s'emparerent de Lipara, sous la conduite de Himilcon, & lui imposerent un tribut de cent talens. Lorsque les Romains furent vainqueurs des Carthaginois, ils leur firent perdre la souveraineté de Lipara, qui selon les apparences, devint colonie romaine, car Pline, liv. III. chap. ix. en parle en ces termes: Lipara cum civium Romanorum oppido.
En 1544 Barberousse ruina de fond en comble l'ancienne ville de Lipara, située sur un rocher escarpé, & que la mer baignoit en partie. Il emmena captifs en Turquie, plusieurs milliers d'habitans du pays; mais Charles - Quint répara cette ville de son mieux, & en fit une place forte. Elle est située à environ quarante milles de la côte septentrionale de la Sicile. Long. 33. lat. 38. 35. (D. J.)
LIPARIS (Page 9:561)
LIPARIS, s. m. (Hist. nat. Icht.) c'est - à - dire, poisson gras, & en effet, c'est un poisson qui a beaucoup de graisse. Rondelet rapporte que l'ayant gardé quelque tems, il l'avoit trouvé fondu en huile. Il compare la tête de ce poisson à celle d'un lapin. Sa bouche est petite; il n'a point de dents; ses écailles sont petites. Il a un large trait qui s'étend le long du corps depuis la tête jusqu'à la queue; deux nageoires près des ouies, deux au - dessous, une entre l'anus & la queue, & enfin une sixieme le long du dos; la queue est fourchue. Rond. Hist. des poissons de mer, liv. IX.
Liparis (Page 9:561)
LIPIS, pierre de (Page 9:561)
LIPIS,
LIPOME (Page 9:561)
LIPOME, s. m. terme de Chirurgie; loupe graisseuse, ou tumeur formée par la graisse épaissie dans les cellules de la membrane adipeuse. Il en vient
Lipome est un mot qui vient du grec
LIPOPSYCHIE (Page 9:561)
LIPOPSYCHIE, s. f. (Medec.) état de défaillance
où le pouls manque, & où la chaleur naturelle commence
à abandonner le corps. Ce terme dérive de
LIPOTHYMIE (Page 9:561)
LIPOTHYMIE, s. f. (Medec.) ce nom est composé
des deux mots grecs,
LIPOU (Page 9:561)
LIPOU, s. m. (Hist de la Chine.) le lipou, dit le pere
Lecomte, est l'un des grands tribunaux souverains de
l'empire de la Chine. Il a inspection sur tous les mandarins,
& peut leur donner ou leur ôter leurs emplois.
Il préside à l'observation & au maintien des
anciennes coûtumes. Il regle tout ce qui regarde la
religion, les sciences, les arts & les asfaires étrangeres. Voyez
LIPPA (Page 9:561)
LIPPA, (Géogr.) Lippa, ville de Hongrie, prise & reprise plusieurs fois par les Turcs sur les Impériaux; mais enfin les Turcs s'en étant rendus maîtres en 1691, l'abandonnerent en 1695, après en avoir démoli les fortifications. Elle est au bord de la riviere sur une montagne, à quatre lieues N. E. de Témeswar, trente N. E. de Belgrade. Long. 40. 35. lat. 45. 50. (D. J.)
LIPPE (Page 9:561)
LIPPE, (Géog.) comté & petit état d'Allemagne sur la riviere de même nom en Westphalie, entre les évêchés de Paderborn & de Munster, le duché de Westphalie, les comtés de Ravensperg & de Pirmont. Lippssadt en est la capitale.
Ludolphe Kuster, un des premiers Grammairiens
de ce siecle, étoit du comté de la Lippe. Il fit ses
seules délices de l'étude des mots grecs & latins, &
n'eut jamais d'autre goût. On prétend qu'ayant un
jour ouvert les pensées de Bayle sur les cometes:
Nous lui devons la meilleure & la plus belle édition de Suidas, qui parut à Cambridge en 1705, en 3 vol. in - fol. On sait que Suidas vivoit il y a cinq ou 600 ans; son livre est une espece de dictionnaire universel, historique & grammatical, dont les articles sont, pour la plupart, des extraits ou des fragmens d'auteurs anciens qui ne se trouvent quelquefois que [p. 562]
M. Kuster donna l'Aristophane en 1710, en 3 vol. in - fol. & son édition supérieure à toutes, n'entre en comparaison avec aucune des précédentes. Sophocle, le plus ancien & le plus élevé des tragiques grecs qui nous restent, étoit avant l'édition de Kuster, l'un des plus défigurés, & qui demandoit le plus les soins d'un habile critique.
En 1712, il mit au jour une nouvelle édition du testament grec de Mill, ce célebre professeur d'Oxfort qui avoit employé plus de 30 ans à cet ouvrage, que tant de gens attaquerent de toutes parts.
M. Kuster mourut à Paris en 1717, âgé de 46 ans,
étant alors occupé à préparer une nouvelle édition
d'Hésychius, lexicographe plus difficile en un sens,
& beaucoup plus utile à certains égards que Suidas,
parce qu'Hésychius est plein de mots singuliers, qui
ne se trouvent point ailleurs, & dont la signification
n'est souvent expliquée que par un certain nombre
de synonymes de la même langue, qui en supposent
une connoissance parfaite. Le travail de Kuster sur
Hésychius, ne s'est trouvé poussé au - moins à demeure
que jusqu'à la lettre
Lippe (Page 9:562)
C'est aux bords de la Lippe que mourut Drusus, frere cadet de Tibere, après avoir reçu le consulat à la tête de ses troupes en 734, à l'âge de 30 ans, dans son camp appellé depuis, par la raison de sa perte, le camp détestable, castra scelerata.
On eut tort toutefois de s'en prendre au camp, puisque la mort du fils de Livie fut causée par une chute de cheval qui s'abattit sous lui, & lui rompit une jambe. Il avoit soumis les Sicambres, les Usipètes, les Frisiens, les Chérusques & les Cattes, & s'étoit avancé jusqu'à l'Elbe. Il joignit le Rhin & l'Yssel par un canal qui subsiste encore aujourd'hui. Enfin, ses expéditions germaniques lui mériterent le surnom de Germanicus, qui devint héréditaire à sa postérité. Ses belles qualités le firent extrèmement chérir d'Auguste, qui dans son testament l'appelloit avec Caïus & Lucius pour lui succéder. Rome lui dressa des statues, & on éleva en son honneur des
LIPPITUDE (Page 9:562)
LIPPITUDE, lippitudo, (Méd. & Chirur. Ocul.)
est un mot employé par Celse pour signifier une
maladie des yeux, autrement nommée ophthalmie.
Voyez
Lippitude (Page 9:562)
L'application des compresses trempées dans la décoction des racines d'althea est fort bonne pour humecter & lubrifier les paupieres & le globe de l'oeil dans la lippitude ou chassie. (Y)
LIPPSTADT (Page 9:562)
LIPPSTADT, Lippia, (Géog.) ville d'Allemagne dans la Westphalie, capitale du comté de la Lippe, autrefois libre, & impériale, à présent sujette en partie à ses comtes & en partie au roi de Prusse, électeur de Brandebourg. Il est vraissemblable que c'est une ville nouvelle, fondée dans le xij. siecle, quoique quelques - uns la prennent pour la Luppia de Ptolomée. Elle est dans un marais mal - sain sur la Lippe, à 7 lieues S. O. de Paterborn, 13 S. E. de Munster. Long. 26. 2. lat. 51. 43. (D. J.)
LIPTOTE (Page 9:562)
LIPTOTE, s. f. (Rhétor.) c'est la figure que l'on appelle autrement de diminution, parce qu'elle augmente & renforce la pensée, lorsqu'elle semble la diminuer par l'expression. Cette figure est de toutes les langues & de tous les pays. Les orateurs & les poëtes l'emploient souvent avec grace. Non sordidus autor naturoe, verique, désigne dans Horace un admirable auteur sur la Physique & sur la Morale. Neque tu choreas sperne, puer, veut dire, aimez, goûtez à votre âge les danses & les ris. Qui prodest quod me ipsum non spernis, Aminta, signifie dans Virgile: votre tendre amour, Amintas, m'est encore un surcroît de peines. Cette figure est si commune en françois, que je n'ai pas besoin d'en citer des exemples; nous disons d'un buveur qu'il ne hait pas le vin, pour dire qu'il ne peut pas résister à ce goût, &c. (D. J.)
LI - PU ou LI - POU (Page 9:562)
LI - PU ou LI - POU, (Hist. mod.) c'est ainsi qu'on nomme à la Chine la cour supérieure ou le grand tribunal, composé des premiers magistrats qui sont au - dessus de tous les mandarins & ministres de l'empire chinois. On pourroit les nommer assez justement les inquisiteurs de l'état, vu que ce tribunal est chargé de veiller sur la conduite de tous les officiers & magistrats des provinces, d'examiner leurs bonnes ou mauvaises qualités, de recevoir les plaintes des peuples, & d'en rendre compte à l'empereur, auprès de qui ce conseil réside; c'est de ses rapports & de ses décisions que dépend l'avancement des officiers à des postes plus éminens, ou leur degradation, lorsqu'ils ont commis des fautes qui la méritent; le tout sous le bon plaisir de l'empereur qui doit ratifier les décisions du tribunal.
Les Chinois donnent encore le nom de li - pu à
un autre tribunal chargé des affaires de la religion.
Voyez
LIPYRIE (Page 9:562)
LIPYRIE, s. f. (Médec.) espece de fievre continue ou rémittente, accompagnée de l'ardeur interne des entrailles & d'un grand froid extérieur.
Causes de cette fievre. Toute acrimonie particuliere
irritante, logée dans un des visceres, & agissant sur
les filets nerveux de cette partie, peut allumer la
fievre lipyrie, & produire une sensation interne de
chaleur brûlante, tandis que les vaisseaux des muscles
resserrés par des spasmes, privent les parties externes
du cours du sang, & y causent un sentiment
de froid insuportable; ainsi l'inflammation des intestins,
du foie, de la vésicule du fiel empêchant la sé<pb->
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