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Cet arbre croît dans les pays chauds, en Espagne, en Portugal, en Italie, en Provence, en Gascogne, vers les Pyrénées & en Roussillon. Il donne une écorce plus épaisse, & meilleure à proportion qu'il vieillit, & c'est de cette écorce inutile en Médecine, mais qu'on emploie à divers autres usages, que cet arbre tire tout son lustre. Son fruit sert à nourrir les cochons, & les engraisse mieux, à ce qu'on dit, que les glands des autres chênes. (D. J.)
Liege (Page 9:489)
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Pour lever cette écorce, on fend le tronc de l'arbre depuis le haut jusqu'en bas, en faisant aux deux extrémités une incision coronale. On choisit ensuite un tems sec & assuré pour lever cette grosse écorce; car l'écorce inférieure, qui est encore tendre, se gâteroit & feroit périr l'arbre, s'il survenoit des pluies abondantes après la récolte du liége. Il est vrai que ce mal n'arrive guere dans les pays chauds, où le tems est en général fort constant. Quand on a dépouillé l'arbre, qui pour cela ne meurt pas, on met l'écorce en pile dans quelque mare, dans quelque étang, où on la charge de pierres pesantes pour l'applatir de toutes parts & la réduire en tables. On la retire ensuite de la mare, on la nettoie, on la fait sécher, & quand elle est suffisamment seche on la net en balles pour la commodité du transport.
On emploic le liége pour les pantoufles, pour des patins, mais sur - tout pour boucher des cruches & des bouteilles; les pêcheurs s'en servent aussi à faire ce qu'ils appellent des patenostres pour suspendre leurs filets sur l'eau. Enfin, le liége sert à divers autres usages. Les Espagnols, par exemple, le calcinent dans des pots couverts pour le réduire en une cendre noire, extrèmement légere, que nous appellons noir d'Espagne, qui est fort employé par plusieurs ouvriers. Aujourd'hui on fait ce noir par - tout, & mieux que sur les lieux.
On distingue dans le commerce, dit M. Savary, deux sortes de liége, le liege blanc ou de France, & le liége noir ou d'Espagne. Le liége blanc doit être choisi en belles tables unies, légeres, sans noeuds ni crevasses, d'une moyenne épaisseur, d'un gris jaunâtre dessus & dedans, & qui se coupent nettement. Le liége noir doit avoir les mêmes qualités, à la réserve de l'épaisseur & de la couleur extérieure; car le plus épais & le plus noir au dehors, est le plus estimé. (D. J.)
Liege fossile (Page 9:489)
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On nomme aujourd'hui cette ville en latin Leodium, Leodicum & Leodica; selon Boxhornius on la nommoit anciennement Legia, à cause d'une légion romaine que les habitans du pays défirent, de même que cinq cohortes commandées par Cotta & par Sabinus, comme le remarque César, liv. V. On l'appelle en allemand Luttich, & en Hollandois Luyk.
La plûpart des meilleurs écrivains prétendent que S. Hubert, originaire d'Aquitaine, qui florissoit en 700, fut le premier évêque de cette ville, qu'il la fonda, lui donna le nom de Legia, & qu'avant son tems ce n'étoit qu'un village.
Quoique cette ville soit soumise à son évêque pour le temporel & le spirituel, elle jouit de si grands privileges qu'on peut la regarder comme une république libre, gouvernée par ses bourgmestres, par ses sénateurs & par ses autres magistrats municipaux; car elle a trente - deux colléges d'artisans, qui partagent une partie de l'autorité dans le gouvernement, & portent l'aisance dans la ville; mais le nombre de ses églises, de ses abbayes, & de ses monasteres, lui font un tort considérable. Pétrarque en sortant de cette ville, écrivit à son amante: Vidi Leodium insignem clero locum; il diroit encore la même chose.
Son évêché renfermoit autrefois tout le comté de Namur, une grande partie du duché de Gueldres & de celui de Brabant. Il n'a plus cette étendue, cependant il comprend encore sous sept archidiaconés vingt & un doyennés ruraux, & en tout environ 1500 paroisses.
Le pays de Liege est divisé en dix drossarderies ou grands bailliages qui sont à la collation du prince, quelques villes, Liege, Tongres, Huy, Maseick, Dinant, Hassel, &c. plusieurs gros bourgs, baronnies & seigneuries, sur lesquelles l'évêque a la jurisdiction de prince ou d'évêque. Le terroir y est fertile en grains, fruits & venaison. Il se trouve dans le pays des mines de fer & quelques - unes de plomb, avec des carrieres d'une espece de charbon de terre, qu'on appelle de la houille.
La ville de Liege est située dans une vallée agréable,
abondante, environnée de montagnes que des
vallons séparent, avec des prairies bien arrosées, sur
la Meuse, à 5 lieues N. E. de Huy, 4 S. de Mastricht,
14 N. E. de Namur, 25 S. O. de Cologne, 26 N. de
Luxembourg, 30 N. O. de Mons, 77 N. E. de Paris.
Long. selon Cassini, 26
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LIEN, s. m. (Gramm.) il se dit de tout ce qui unit deux choses l'une à l'autre; il se prend au physique & au moral. Le lien d'une gerbe; le lien de l'amitié.
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On met ordinairement le malade sur le bord d'une
table garnie d'un matelas, & de quelques oreillers
pour soutenir la tête & les épaules. Cette situation
presque horisontale, est préférable au plan incliné
qu'on obtenoit avec une chaise renversée sous le
matelas, ou avec un dossier à crémailliere, Plan.
XII.
Lorsque le malade est assis sur le bord de la table,
on applique les liens. Ce sont ordinairement des bandes
de cinq ou six aunes de long, larges de trois ou
quatre travers de doigt. On pose le milieu des deux
liens sur le col au - dessus des épaules: deux aides placés,
l'un à droite, l'autre à gauche, font passer,
chacun de son côté un chef de liens par - devant la
clavicule, & l'autre chef sur l'omoplatte. Ils les
amenent sous l'aisselle où on les tourne deux ou trois
fois en les cordelant. Ensuite on fait approcher les
genoux du malade le plus que l'on peut vers son
ventre, & dans ce tems on fait passer un des liens
entre les cuisses & l'autre par dehors; on les joint
ensemble tous deux par - dessus, en les cordelant une
fois. On fait pareillement approcher les talons du
malade vers les fesses, tandis qu'on engage la jambe
de la même façon. Après quoi on lui fait mettre quatre
doigts de la main sous le pié, & le pouce au - dessous de la malléole externe, comme s'il vouloit prendre
son talon. Dans cette situation, on lui engage
les poignets & la main avec la jambe & le pié, observant
de passer les chefs de liens par - dessous le pié
en forme d'étrier, & ensuite on les conduit entre les
piés & les pouces des mains, parce qu'il faut serrer
médiocrement; ce qui suffiroit néanmoins pour incommoder
les pouces, si on les engageoit. Voyez Pl.
IX.
Cet appareil a quelque chose d'effrayant pour le
malade. On pourroit se dispenser de cette maniere
de lier qui imprime quelquefois de la terreur aux assistans
mêmes. M. Raw ne se servoit que de lacs
pour contenir & fixer simplement les mains avec les
piés, au moyen de quelques circonvolutions des
chefs d'une bande. M. Ledran a imaginé des liens
assez commodes, & qui assujettissent suffisamment
les malades, sans l'embarras des grands liens ordinaires.
Une tresse de fil fort, large de deux pouces,
longue de deux piés ou environ a ses deux bouts
réunis par une couture. Cette tresse pliée en deux,
n'a plus qu'un pié de long. Un noeud coulant fait
d'une pareille tresse, rapproche & embrasse ensemble
les deux côtés de ce lien, qui alors fait une espece
de 8. Ce noeud n'est pas fixe: on peut le faire couler
vers l'un ou l'autre bout du lien. Voyez
Pour s'en servir, chacun des deux aides passe une des mains du malade dans un des bouts du lien, & il l'assujettit avec le noeud coulant à l'endroit de la jointure du poignet; aussi - tôt il fait passer l'autre bout du lien dans le pié, en forme d'étrier. Il porte une de ses mains entre les bras & le jarret du malade pour le lui soutenir, & de l'autre main il lui soutient le pié.
Plusieurs lithotomistes prennent pour liens des ceintures de laine en réseau, dont les couriers se serrent le ventre. On met cette ceinture en double: on fait dans l'anse un noeud coulant dans lequel on engage le poignet; les deux chefs servent à fixer la main & le pié par différens croisés, & l'on en noue les extrémités. Cette ligature molette & épaisse peut être serrée assez fermement, & elle ne laisse aucune impression comme les bandes de fil. J'en ai introduit l'usage à l'hôpital de la charité de Paris en 1758.
On ne lie point les petits enfans: il suffit de les
contenir de la façon que le représente la
On donne aussi le nom de liens à des rubans de sil
larges d'un pouce ou environ, dont on se sert pour
contenir les fanons dans l'appareil d'une fracture.
Nous en avons parlé au mot
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Le lien est fait d'une lame de fer battue, épaisse d'une ligne ou deux, suivant l'ouvrage, large de sept à huit; on tourne cette lame sur un mandrin; on laisse aux deux bouts de quoi former des tenons qui recevront la quatrieme partie du lien, qui sera percée à ses extrémités de trous où les tenons entreront & seront rivés.
Les liens à cordons s'estampent; ils sont de quatre pieces: on déformeroit le cordon en les pliant, s'ils n'étoient que de deux.
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Moule à liens est un moule à deux branches comme un gauffrier, qui sert à faire plusieurs liens à - la fois.
LIENNE (Page 9:490)
LIENNE, s. f. terme de Tisserand; ce sont les fils de la chaîne dans lesquels la treme n'a point passé, parce qu'ils n'ont pas été levés ou baissés par les marches.
LIENTERIE (Page 9:490)
LIENTERIE, s. f. (Medecine.) Next page
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