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LIPPE (Page 9:561)
LIPPE, (Géog.) comté & petit état d'Allemagne sur la riviere de même nom en Westphalie, entre les évêchés de Paderborn & de Munster, le duché de Westphalie, les comtés de Ravensperg & de Pirmont. Lippssadt en est la capitale.
Ludolphe Kuster, un des premiers Grammairiens
de ce siecle, étoit du comté de la Lippe. Il fit ses
seules délices de l'étude des mots grecs & latins, &
n'eut jamais d'autre goût. On prétend qu'ayant un
jour ouvert les pensées de Bayle sur les cometes:
Nous lui devons la meilleure & la plus belle édition de Suidas, qui parut à Cambridge en 1705, en 3 vol. in - fol. On sait que Suidas vivoit il y a cinq ou 600 ans; son livre est une espece de dictionnaire universel, historique & grammatical, dont les articles sont, pour la plupart, des extraits ou des fragmens d'auteurs anciens qui ne se trouvent quelquefois que [p. 562]
M. Kuster donna l'Aristophane en 1710, en 3 vol. in - fol. & son édition supérieure à toutes, n'entre en comparaison avec aucune des précédentes. Sophocle, le plus ancien & le plus élevé des tragiques grecs qui nous restent, étoit avant l'édition de Kuster, l'un des plus défigurés, & qui demandoit le plus les soins d'un habile critique.
En 1712, il mit au jour une nouvelle édition du testament grec de Mill, ce célebre professeur d'Oxfort qui avoit employé plus de 30 ans à cet ouvrage, que tant de gens attaquerent de toutes parts.
M. Kuster mourut à Paris en 1717, âgé de 46 ans,
étant alors occupé à préparer une nouvelle édition
d'Hésychius, lexicographe plus difficile en un sens,
& beaucoup plus utile à certains égards que Suidas,
parce qu'Hésychius est plein de mots singuliers, qui
ne se trouvent point ailleurs, & dont la signification
n'est souvent expliquée que par un certain nombre
de synonymes de la même langue, qui en supposent
une connoissance parfaite. Le travail de Kuster sur
Hésychius, ne s'est trouvé poussé au - moins à demeure
que jusqu'à la lettre
Lippe (Page 9:562)
C'est aux bords de la Lippe que mourut Drusus, frere cadet de Tibere, après avoir reçu le consulat à la tête de ses troupes en 734, à l'âge de 30 ans, dans son camp appellé depuis, par la raison de sa perte, le camp détestable, castra scelerata.
On eut tort toutefois de s'en prendre au camp, puisque la mort du fils de Livie fut causée par une chute de cheval qui s'abattit sous lui, & lui rompit une jambe. Il avoit soumis les Sicambres, les Usipètes, les Frisiens, les Chérusques & les Cattes, & s'étoit avancé jusqu'à l'Elbe. Il joignit le Rhin & l'Yssel par un canal qui subsiste encore aujourd'hui. Enfin, ses expéditions germaniques lui mériterent le surnom de Germanicus, qui devint héréditaire à sa postérité. Ses belles qualités le firent extrèmement chérir d'Auguste, qui dans son testament l'appelloit avec Caïus & Lucius pour lui succéder. Rome lui dressa des statues, & on éleva en son honneur des
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