ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"485"> tre chaque noeud. Ces fleurs sont stériles & nues; elles n'ont point de calice, de pistil, ni d'étamines; elles sont renfermées & réunies dans une masse gélatineuse. On trouve une, ou deux, ou trois de ces masses dans des loges creuses, trouées par le haut & formées par la substance de la plante même. On n'en connoît pas encore les semences. Nova plantarum gênera, &c. par M. Micheli.

LICHO (Page 9:485)

LICHO, (Géog. anc.) riviere de l'Asie mineure, qui est le Lycus de Phrygie, dont Laodicée sur le Lycus prenoit le nom. Voyez Laodicée sur le Lycus; Lycus. (D. J.)

LICHOS (Page 9:485)

LICHOS, (Géog. anc.) fleuve de la Phénicie, selon Pomponius Mela, liv. I. ch. xij. c'est aussi le Lycos de Pline. (D. J.)

LICHTENBERG (Page 9:485)

LICHTENBERG, (Géog.) ce n'est qu'un château de France dans la basse - Alsace; mais ce château est le chef - lieu d'un comté de même nom. Il est sur un rocher prês des montagnes de Vosges, à cinq lieues de Hagueneau. Long. 25d. 9'. 55". lat. 48d. 55'. 12". (D. J.)

LICHTENSTEIN (Page 9:485)

LICHTENSTEIN, (Géog.) ville de Suisse dans le Tockembourg, remarquable parce que le conseil du pays s'y tient. Elle est sur le Thour: long. 26. 50. lat. 47. 25. (D. J.)

LICHTEN (Page 9:485)

LICHTEN, s. m. (Comm.) petits bâtimens qui servent à Amsterdam pour le transport des marchandises du magasin au port, ou du port au magasin. Ce sont des especes d'aleges de 30 à 36 larts de grains; c'est encore la voiture des blés, & des sels, &c. Dict. de Comm.

LICHTSTALL (Page 9:485)

LICHTSTALL, (Géog.) Quelques françois portés à estropier tous les noms, ont rendu celui - ci méconnoissable, en écrivant Liefstall; c'est une jolie petite ville de Suisse au canton de Bâle, sur l'Ergetz, à 2 lieues de Bâle: long. 25. 32. lat. 47. 50. (D. J.)

LICITATION (Page 9:485)

LICITATION, s. f. (Jurisprud.) est l'acte par lequel un immeuble commun à plusieurs personnes, & qui ne peut se partager commodément, est adjugé à l'un d'entre eux, ou même à un étranger.

L'usage de la licitation a eté emprunté des Romains; il remonte jusqu'à la loi des XII. tables, qui porte que les biens sujets à licitation, sont ceux qui ne peuvent se partager commodément, ou que l'on n'a pas voulu partager.

Cette loi met dans la même classe les associés & les co - héritiers.

L'édit perpétuel s'en explique de même, liv. X.

Le principe de la licitation se trouve dans la loi 5, au cod. communi dividundo, qui est que in communione vel societate nemo compellitur invitus detineri.

Cette même loi décide qu'il n'importe à quel titre la chose soit commune entre les co - propriétaires, soit cum societate vel sine societate.

Pour être en droit de provoquer la licitation d'un héritage ou autre immeuble, il n'est pas nécessaire qu'il y ait impossibilité physique de le partager; il suffit que l'on soit convenu de ne point partager la chose, ou qu'en la partageant, il y eût de l'incommodité ou de la perte pour quelqu'un des co - propriétaires.

La licitation est toûjours sous - entendue dans la demande à fin de partage, c'est - à - dire, que si le partage ne peut se faire commodément, ce sera une suite nécessaire d'ordonner la licitation.

Dès que les co - propriétaires ont choisi cette voie, on présume qu'il y auroit eû pour eux de l'inconvénient d'en user autrement, attendu que chacun aime assez ordinairement à prendre sa part en nature.

Chez les Romains, on ne pouvoit liciter sans une estimation préalable, comme il résulte des termes de l'édit perpétuel de la loi 3, communi dividundo.

Pour faire un partage ou une licitation, il falloit se pourvoir devant le juge qui donnoit des arbitres ou experts, & qui adjugeoit sur leur avis.

Les notaires ne les pouvoient pas faire, parce qu'ils n'avoient pas la jurisdiction volontaire comme ils l'ont parmi nous; les partages ou licitations se faisoient par adjudication de portion: or il n'y avoit que le magistrat qui pût se servir de ces termes, do, addico; & pour la licitation, il disoit ad talem summam condemno.

Les étrangers n'étoient admis aux encheres, que quand les co - propriétaires déclaroient n'être pas en état de porter la licitation au prix où elle devoit monter, ce que l'on n'exige point parmi nous; il suffit que les propriétaires y consentent.

On a aussi retranché dans notre usage à l'égard des majeurs, l'obligation de liciter devant le juge. La licitation peut se faire à l'amiable devant un notaire, ou en justice.

Il n'est plus pareillement besoin d'un rapport préalable, pour savoir si la chose est partageable ou non, ni d'une estimation; tout cela ne s'observe plus que pour les licitations des biens des mineurs, lesquelles ne peuvent être faites qu'en justice; & en ce cas, on y admet toûjours les étrangers à fin de faire le profit du mineur.

La licitation faite sans fraude entre plusieurs copropriétaires qui sont unis par un titre commun, tels que co - héritiers, co - légataires, co - donataires, associés, co - acquéreurs, ne produit point de droits seigneuriaux, quand même les étrangers auroient été admis aux encheres, à - moins que ce ne soit un étranger à qui l'adjudication ait été faite.

Mais les acquéreurs intermédiaires, c'est - à - dire, ceux qui achetent d'un des co - héritiers, co - légataires, ou autres co - propriétaires, & qui demeurent adjudicataires de la totalité par licitation, doivent des droits seigneuriaux pour les portions qu'ils acquierent par la voie de la licitation.

L'héritage échu par licitation à un des co - héritiers, est propre pour le tout, quoiqu'il soit chargé d'une soute & retour de partage. Voyez les titres du digeste, fam. ercisc. & le titre du code communi divid. le traité de M. Guyot, sur les licitations par rapport aux fiefs. (A)

LICITE (Page 9:485)

LICITE, adj. (Jurisprud.) se dit de tout ce qui n'est point défendu par les lois; celui qui fait une chose licite ne commet point de mal, & conséquemment ne peut être puni; cependant non omne quod licet honestum est, & celui qui fait quelque chose de licite, mais qui est contraire à quelque bienséance, perd du côté de la confiance & de la considération; cela est même quelquefois capable de le faire exclure de certains honneurs. Ce qui est illicite est opposé à licite. Voyez Illicite. (A)

LICITER (Page 9:485)

LICITER, v. act. (Jurisprud.) signifie poursuivre la vente & adjudication d'un bien qui est possédé par indivis entre plusieurs co - propriétaires, & qui ne peut sans inconvénient se partager. Voyez ci - devant Licitation. (A)

LICIUM (Page 9:485)

LICIUM, s. m. (Littérat.) habit & ceinture particuliere aux officiers publics, établis pour exécuter les ordres des magistrats; le licium que portoient les licteurs étoit mélangé de différentes couleurs, comme on le voit par ce passage de Pétrone, nec longè à proecone, Asciltos stabat, amictus, veste discoloriâ, atque in lance argentea indicium & fidem proeferebat. Chez les Romains on cherchoit le larcin chez autrui avec un bassin & une ceinture de filasse, per lancem liciumque; & le larcin ainsi trouvé, s'appelloit conceptum furtum, lance & licio; d'où vient dans le Droit actio concepti, parce qu'on avoit action contre celui chez qui l'on trouvoit la chose perdue. (D. J.) [p. 486] LICNON (Page 9:486)

LICNON, (Littérat.) LI/KNON; c'étoit dans les fêtes de Bacchus le van mystique de ce dieu, chose essentielle aux Dionisiaques, & sans laquelle on ne pouvoit pas les célébrer convenablement. Il y avoit des gens destinés à porter le van du dieu le licnon sacré: on les appelloit par cette raison les Lichnophores, LIKNOFO/ROI. Voyez Poter, Archoeol. groec. l. II. c. xx. tom. I. p. 383.

LICODIA (Page 9:486)

LICODIA, (Géog.) petite ville de Sicile, dans la vallée de Noto, à 30 milles de Syracuse. Long. 32. 50. lat. 36. 56.

LICOLA, Lago di (Page 9:486)

LICOLA, Lago di, (Géog.) reste du lac Lucrin, ancien lac de la Campanie (aujourd'hui du royaume de Naples, dans la terre de Labour), & près de l'ancienne ville de Bayes. L'an 1538 un tremblement de terre bouleversa ce lac, élevant de son fonds une montagne de cendres, & changeant le reste en un marais fangeux qui ne produit plus que des roseaux. Voyez Lucrinus Lacus, Géog. (D. J.)

LICONDA ou ALICONDA (Page 9:486)

LICONDA ou ALICONDA, s. m. (Hist. nat. Bot.) grand arbre qui croît en Afrique dans les royaumes de Congo, de Benguela, ainsi que dans d'autres parties. On dit qu'il devient d'une grosseur si prodigieuse, que dix hommes ont quelquefois de la peine à l'embrasser; mais il se pourrit facilement au point qu'il est sujet à être abattu par le vent; ce qui est cause que l'on évite de bâtir des cabanes dans son voisinage: on craint aussi la chûte de son fruit qui est gros comme une citrouille. L'écorce de cet arbre battue & mise en macération, donne une espece de filasse dont on fait de grosses cordes; en la battant avec des masses de fer, on parvient à en faire une espece d'étoffe dont les gens du commun couvrent leur nudité. L'écorce du fruit, quand elle a été séchée, fait toute sorte d'ustensiles de ménage, & donne une odeur aromatique aux liqueurs qui y séjournent. Dans les tems de disette le peuple se nourrit avec la pulpe de ce fruit, & même avec les feuilles de l'arbre; les plus larges servent à couvrir les toîts des cabanes; on les brûle aussi pour avoir leurs cendres & pour en faire du savon. Comme ces arbres sont tres - souvent creux, ils servent de citernes ou de réservoirs aux habitans, qui en tirent une quantité prodigieuse d'eau du ciel qui s'y est amassée.

LICORNE (Page 9:486)

LICORNE, s. f. (Hist. nat.) animal fabuleux: on dit qu'il se trouve en Afrique, & dans l'Ethiopie; que c'est un animal craintif, habitant le fond des forêts, portant au front une corne blanche de cinq palmes de long, de la grandeur d'un cheval médiocre, d'un poil brun tirant sur le noir, & ayant le crin court, noir, & peu fourni sur le corps, & même à la queue. Les cornes de licorne qu'on montre en différens endroits, sont ou des cornes d'autres animaux connus, ou des morceaux d'ivoire tourné, ou des dents de poissons.

Licorne fossile (Page 9:486)

Licorne fossile, (Hist. nat.) en latin unicornu fossile. Quelques auteurs ont donné ce nom à une substance osseuse, semblable à de l'ivoire ou à une corne torse & garnie de spirales qui s'est trouvée, quoique rarement, dans le sein de la terre. M. Gmelin dans son voyage de Sibérie, croit que ce sont des dents d'un poisson. Il rapporte qu'en 1724 on trouva sous terre une de ces cornes, dans le territoire de Jakutsk en Sibérie; il présume qu'elle n'appartient point à l'animal fabuleux à qui on a donné le nom de licorne; mais il croit avec beaucoup de vraissemblance qu'elle vient de l'animal cétacé, qu'on nomme narhwal. Le même auteur parle d'une autre corne de la même espece, qui fut trouvée en 1741, dans un terrein marécageux du même pays: cependant il observe que le narhwal que l'on trouve communément dans les mers du Groenland, ne se rencontre point dans la mer Glaciale qui borne le nord de la Sibérie.

Ce qui sembleroit jetter du doute sur cette matiere, c'est un fait rapporté par l'illustre Leibnitz dans sa Protogée; il dit d'après le témoignage du célebre Otton Guerike, qu'en 1663 on tira d'une carriere de pierre à chaux de la montagne de Zeunikenberg, dans le territoire de Quedlimbourg, le squelette d'un quadrupede terrestre, accroupi sur les parties de derriere, mais dont la tête étoit élevée, & qui portoit sur son front une corne de cinq aunes, c'est - à - dire d'environ dix piés de longueur, & grosse comme la jambe d'un homme, mais terminée en pointe. Ce squelette fut brisé par l'ignorance des ouvriers, & tiré par morceaux de la terre; il ne resta que la corne & la tête qui demeurerent en entier, ainsi que quelques côtes, & l'épine du dos; ces os furent portés à la princesse abbêsse de Quedlimbourg. M. de Leibnitz donne dans ce même ouvrage la représentation de ce squelette. Il dit à ce sujet, que suivant le rapport d'Hyeronimus Lupus, & de Balthasar Tellez, auteurs portugais, il se trouve chez les Abyssins un quadrupede de la taille d'un cheval, dont le front est armé d'une corne. Voyez Leibnitz, Protogoea, pag. 63 & 64. Malgré toutes ces autorités, il est fâcheux que le squelette dont parle Leibnitz, n'ait point été plus soigneusement examiné, & il y a tout lieu de croire que cette corne appartenoit réellement à un poisson.

Il ne faut point confondre la corne ou la substance osseuse dont il s'agit ici, avec une autre substance terreuse, calcaire, & absorbante, que quelques auteurs ont très - improprement appellée unicornu fossile, & qui, suivant les apparences, est une espece de craie ou de marne. Voyez Unicornu fossile. ( - )

Licorne (Page 9:486)

Licorne, (Blason.) la licorne est un des supports des armes d'Angleterre. Voyez Support.

Les hérauts représentent cet animal passant & quelquefois rampant.

Quand il est dans cette derniere attitude, comme dans les armes d'Angleterre, pour parler proprement, il faut dire qu'il est saillant d'argent; une licorne saillant de sable, armée, onglée, &c.

LICOSTOMO (Page 9:486)

LICOSTOMO, (Géog.) Scotusa ou Scotussa, ancienne ville de Grece dans la Thessalie, aujourd'hui dite province de Janna, sur le Pénée auprès du golfe de Salonique, Salonichi, avec un évêché suffragant de Larisse. (D. J.)

LICOU ou LICOL (Page 9:486)

LICOU ou LICOL, s. m. terme de Bourrelier - Sellier, c'est un harnois de tête dont on se sert pour attacher les chevaux dans l'écurie, & le licol est composé de quatre pieces, savoir une museliere, une têtiere, deux montans qui joignent la museliere à la têtiere, qui d'ailleurs sont jointes sous la gorge par un anneau auquel est assujetti une longe de corde, de cuir, ou de crin, par laquelle on attache le cheval à l'auge ou au ratelier. Voyez les Planches.

LICTEUR (Page 9:486)

LICTEUR, s. m. (Littérat.) en latin lictor, huissier qui marchoit devant les premiers magistrats de Rome, & qui portoit la hache enveloppée dans un faisceau de verges: il faisoit tout ensemble l'office de sergent & de bourreau.

Romulus établit des licteurs, pour rendre la présence des magistrats plus respectable, & pour exécuter sur le champ les jugemens qu'ils prononceroient. Ils furent nommés licteurs, parce qu'au premier commandement du magistrat, ils lioient les mains & les piés du coupable, lictor à ligando. Apulée croit qu'ils tiroient leur nom d'une ceinture ou courroie qu'ils avoient autour du corps, & qu'on appelloit licium. Voyez Licium.

Quoi qu'il en soit, ils étoient toûjours prêts à délier leurs faisceaux de verges, pour fouetter ou pour trancher la tête, selon l'ordre qu'ils recevoient, I, lictor, colliga manus, expedi virgas, plecte securi. Ils étoient cependant, malgré leur vil emploi, de con<pb->

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