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LIEN (Page 9:490)
LIEN, s. m. (Gramm.) il se dit de tout ce qui unit deux choses l'une à l'autre; il se prend au physique & au moral. Le lien d'une gerbe; le lien de l'amitié.
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On met ordinairement le malade sur le bord d'une
table garnie d'un matelas, & de quelques oreillers
pour soutenir la tête & les épaules. Cette situation
presque horisontale, est préférable au plan incliné
qu'on obtenoit avec une chaise renversée sous le
matelas, ou avec un dossier à crémailliere, Plan.
XII.
Lorsque le malade est assis sur le bord de la table,
on applique les liens. Ce sont ordinairement des bandes
de cinq ou six aunes de long, larges de trois ou
quatre travers de doigt. On pose le milieu des deux
liens sur le col au - dessus des épaules: deux aides placés,
l'un à droite, l'autre à gauche, font passer,
chacun de son côté un chef de liens par - devant la
clavicule, & l'autre chef sur l'omoplatte. Ils les
amenent sous l'aisselle où on les tourne deux ou trois
fois en les cordelant. Ensuite on fait approcher les
genoux du malade le plus que l'on peut vers son
ventre, & dans ce tems on fait passer un des liens
entre les cuisses & l'autre par dehors; on les joint
ensemble tous deux par - dessus, en les cordelant une
fois. On fait pareillement approcher les talons du
malade vers les fesses, tandis qu'on engage la jambe
de la même façon. Après quoi on lui fait mettre quatre
doigts de la main sous le pié, & le pouce au - dessous de la malléole externe, comme s'il vouloit prendre
son talon. Dans cette situation, on lui engage
les poignets & la main avec la jambe & le pié, observant
de passer les chefs de liens par - dessous le pié
en forme d'étrier, & ensuite on les conduit entre les
piés & les pouces des mains, parce qu'il faut serrer
médiocrement; ce qui suffiroit néanmoins pour incommoder
les pouces, si on les engageoit. Voyez Pl.
IX.
Cet appareil a quelque chose d'effrayant pour le
malade. On pourroit se dispenser de cette maniere
de lier qui imprime quelquefois de la terreur aux assistans
mêmes. M. Raw ne se servoit que de lacs
pour contenir & fixer simplement les mains avec les
piés, au moyen de quelques circonvolutions des
chefs d'une bande. M. Ledran a imaginé des liens
assez commodes, & qui assujettissent suffisamment
les malades, sans l'embarras des grands liens ordinaires.
Une tresse de fil fort, large de deux pouces,
longue de deux piés ou environ a ses deux bouts
réunis par une couture. Cette tresse pliée en deux,
n'a plus qu'un pié de long. Un noeud coulant fait
d'une pareille tresse, rapproche & embrasse ensemble
les deux côtés de ce lien, qui alors fait une espece
de 8. Ce noeud n'est pas fixe: on peut le faire couler
vers l'un ou l'autre bout du lien. Voyez
Pour s'en servir, chacun des deux aides passe une des mains du malade dans un des bouts du lien, & il l'assujettit avec le noeud coulant à l'endroit de la jointure du poignet; aussi - tôt il fait passer l'autre bout du lien dans le pié, en forme d'étrier. Il porte une de ses mains entre les bras & le jarret du malade pour le lui soutenir, & de l'autre main il lui soutient le pié.
Plusieurs lithotomistes prennent pour liens des ceintures de laine en réseau, dont les couriers se serrent le ventre. On met cette ceinture en double: on fait dans l'anse un noeud coulant dans lequel on engage le poignet; les deux chefs servent à fixer la main & le pié par différens croisés, & l'on en noue les extrémités. Cette ligature molette & épaisse peut être serrée assez fermement, & elle ne laisse aucune impression comme les bandes de fil. J'en ai introduit l'usage à l'hôpital de la charité de Paris en 1758.
On ne lie point les petits enfans: il suffit de les
contenir de la façon que le représente la
On donne aussi le nom de liens à des rubans de sil
larges d'un pouce ou environ, dont on se sert pour
contenir les fanons dans l'appareil d'une fracture.
Nous en avons parlé au mot
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Le lien est fait d'une lame de fer battue, épaisse d'une ligne ou deux, suivant l'ouvrage, large de sept à huit; on tourne cette lame sur un mandrin; on laisse aux deux bouts de quoi former des tenons qui recevront la quatrieme partie du lien, qui sera percée à ses extrémités de trous où les tenons entreront & seront rivés.
Les liens à cordons s'estampent; ils sont de quatre pieces: on déformeroit le cordon en les pliant, s'ils n'étoient que de deux.
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Moule à liens est un moule à deux branches comme un gauffrier, qui sert à faire plusieurs liens à - la fois.
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