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LEYTE, la (Page 9:452)
LEYTE,
LEZ, le (Page 9:452)
LEZ,
LEZARD (Page 9:452)
LEZARD, s. m. (Hist. nat. Icthiolog.) poisson de
mer qui a été ainsi nommé, parce qu'il a une belle
couleur verte, & qu'il ressemble au lézard de terre
par la forme du corps & de la bouche; il a la tête
grosse, la bouche ouverte, & les dents pointuës;
il devient long d'une coudée. Rondelet, hist. des
poissons, liv. XV. Voyez
Lézard écailleux (Page 9:452)
Lézard (Page 9:452)
La morsure du lézard n'est point venimeuse; on doit cependant l'éviter, car l'animal est opiniâtre & ne quitte point qu'il n'ait emporté la piece; il a la vie dure & résiste aux coups de bâton. Les femelles sont plus petites que les mâles; la couleur verte de leur peau est beaucoup plus belle, & paroît comme surdorée. Après qu'elles ont été fécondées, on leur trouve dans le corps un assez bon nombre d'oeufs gros comme ceux de pigeons, un peu plus allongés & d'égale grosseur par les deux bouts; ils ont la coque blanche, unie & molle, n'ayant pas plus de consistence qu'un parchemin humide: ces oeufs sont totalement remplis de jaune, sans aucun blanc; ils ne durcissent jamais, quelque cuisson qu'on leur donne; ils deviennent un peu pâteux, & n'en sont pas moins bons: on s'en sert souvent pour lier les sauces que l'on fait à la chair du lézard, qui peut aussi s'accommoder en fricassée de poulets. Cette chair est blanche, délicate & d'un assez bon goût; on prétend qu'elle subtilise le sang par un long usage, & l'on croit avoir remarqué que ceux qui s'en nourrissent n'engraissent jamais.
Petit lézard des îles. Il s'en trouve de plusieurs sortes que l'on nomme en général anolis, pour les distinguer de la grande espece dont on vient de parler.
Le gros anoli que les Negres appellent aussi arado, fréquente les bois & les jardins; sa longueur totale est d'environ un pié & demi; sa queue traine à terre, ainsi que celle de tous les lézards; il a les pattes de devant plus hautes & moins écartées que celles de derriere; la peau qui lui couvre le dos est grise, rayée de brun & d'ardoise, & celle de dessous le ventre est toute blanche. Cet animal a beaucoup d'agilité: il se nourrit d'herbes, de fruits & d'insectes.
Anoli de terre. Celui - ci est beaucoup plus petit que le précédent; il n'excede guere la longueur de six à sept pouces. Sa peau est brune, rayée de jaune le long des flancs, & parsemée de très - petites écailles luisantes. On le prendroit pour un petit serpent, tant ses pattes sont petites & si peu apparentes qu'on ne les apperçoit que de fort près. Il se montre peu, & se tient presque toujours sous terre ou dans des souches d'arbres pourris.
Gobe - mouche Cette espece est encore plus petite, mais très - jolie & moins farouche que les autres. Son agilité est extrème: elle a la peau ou d'un verd gai, ou d'un gris cendré, varié de marques blanches & brunes. On en voit une grande quantité dans les jardins & même dans les appartemens, s'occuper à faire la chasse aux mouches & aux autres insectes.
Roquets. Ils ont quelquefois huit à neuf pouces de longueur, leur couleur est grise, mouchetée de brun & de noir; mais ce qui les distingue le plus des autres lézards, c'est qu'ils ont la queue un peu recourbée en - dessus, au lieu de l'avoir droite & trainante.
Maboya ou mabouya. C'est le plus vilain de tous les lézards: aussi les Caraybes ont - ils cru devoir lui imposer le nom qu'ils donnent au démon ou mauvais esprit. Le mot mabouya est aussi employé par ces sauvages pour exprimer toutes les choses qu'ils ont en horreur. [p. 453]
Le reptile dont il est question n'a guere plus de sept à huit pouces de longueur; il est stupide, pesant, applati & comme collé sur les corps qu'il touche. Sa tête paroît écrasée, ayant deux gros yeux ronds sortant en - dehors d'une façon difforme. Il a les pattes grosses, courtes, très - écartées, & armées de griffes toujours ouvertes. Sa peau est flasque, jaunâtre & couverte de taches livides, hideuses à voir. Le ma>oya se gîte dans les plantations de bananiers, dans les souches d'arbres pourris, sous les pierres & dans les charpentes des maisons. Il jette par intervalle un vilain cri semblable au bruit d'une petite cresselle qui seroit agitée par secousses. On craint sa morsure; & l'on prétend que s'il s'applique sur la chair il y cause une sensation brûlante, mais je n'ai jamais vû personne qui en ait ressenti l'effet. (M. le Romain.)
Lézard (Page 9:453)
On fait entrer la fiente de lézard séchée dans les poudres composées pour les taies des yeux.
Lézarde (Page 9:453)
LEZE (Page 9:453)
LEZE, voyez ci - devant
LEZÉ (Page 9:453)
LEZÉ, voyez ci - devant
LEZINE (Page 9:453)
LEZINE, s. f. (Morale.) c'est l'avarice qui, pour l'intérêt le plus leger, blesse les bienséances, les usages, & brave le ridicule. C'est un trait de lézine dans un ancien officier général fort riche, que de se loger dans une chambre éclairée par une des lanternes de la rue, afin de pouvoir se coucher sans allumer une chandelle. Ce qui n'est qu'avarice dans un bourgeois est lézine dans un homme de qualité.
La cupidité est l'avarice en grand; elle veut envahir, elle blesse visiblement l'ordre général: l'avarice veut acquérir & craint de dépenser; elle blesse la justice: la lézine a de petits objets, soit d'épargne, soit de profit; elle est ridicule. Il est bien extraordinaire qu'un aussi grand homme que mylord Marlboroug ait eu la cupidité la plus insatiable, l'avarice la plus sordide, & la lézine la plus ridicule.
LEZION (Page 9:453)
LEZION, voyez ci - devant
LI, LY, LIS, LYS (Page 9:453)
LI, LY, LIS, LYS, s. m. (Mesure chinoise.) comme vous voudrez l'écrire, est la plus petite mesure itinéraire des Chinois. Le P. Maffée dit que le li comprend l'espace où la voix de l'homme peut porter dans une plaine quand l'air est tranquille & serain; mais les confreres du P. Maffée ont apprécié le li avec une toute autre précision.
Le P. Martini trouve dans un degré 90 mille pas chinois; & comme 350 de ces pas font le li, il conclut qu'il faut 250 de ces lis pour un degré: de sorte que selon lui 25 lis font six milles italiques; car de même que six milles italiques multipliés par dix, font 60 pour le degré, de même 25 lis, multipliés par dix, sont 250.
Le P. Gouye remarque qu'il en est des lis chinois comme de nos lieues françoises, qui ne sont pas de même grandeur par - tout. Le P. Noel confirme cette observation, en disant que dans certains endroits 15 lis & dans d'autres 12, répondent à une heure de chemin; c'est pourquoi, continue ce jésuite, j'ai cru pouvoir donner 12 lis chinois à une lieue de
Or je raisonne ainsi sur tout cela; puisque 250 lis chinois font un degré de latitude, & que suivant les observations de l'académie des Sciences le degré est de 57 mille 60 toises, il résulte que chaque li est de 208 toises & de six vingt cinquiemes de toise, & que par conséquent la lieue médiocre, la françoise, qui est de 2282 toises du châtelet de Paris, fait environ dix lis chinois. (D. J.)
LIA - FAIL (Page 9:453)
LIA - FAIL, s. m. (Hist. anc.) C'est ainsi que les anciens Irlandois nommoient une pierre fameuse qui servoit au couronnement de leurs rois; ils prétendoient que cette pierre, qui dans la langue du pays signifie pierre fatale, poussoit des gémissemens quand les rois étoient assis dessus lors de leur couronnement. On dit qu'il y avoit ude prophétie qui annonçoit que par - tout où cette pierre seroit conservée, il y auroit un prince de la race des Scots sur le trône aux. siecle. Elle fut enlevée de force par Edouard I. roi d'Angleterre, de l'abbaye de Scône, où elle avoit été conservée avec vénération; & ce monarque la fit placer dans le fauteuil qui sert au couronnement des rois d'Angleterre, dans l'abbaye de Westminster, où l'on prétend qu'elle est encore. Voyez Histoire d'Irlande par Mac - Geogegan.
LIAGE (Page 9:453)
LIAGE, s. m. (Jurisprud.) droit qui se leve au profit de certains seigneurs, non pas sur le vin même, comme l'ont cru quelques auteurs, mais sur les lies des vins vendus en broche dans l'étendue de leur seigneurie.
Le grand bouteiller de France jouissoit de ce droit, & en conséquence prenoit la moitié des lies de tous les vins que l'on vendoit à broche en plusieurs celliers assis en la ville de Paris. Mais plusieurs personnes se prétendoient exemptes de ce droit, entr'autres le chapitre de Paris pour ses sujets; il avoit toute jurisdiction pour cet objet, suivant les preuves qui en sont rapportées par M. de Lauriere en son glossaire, au mot liage. Depuis la suppression de l'office de grand bouteiller, on ne connoît plus à Paris ce droit de liage.
Il est fait mention de ce droit au livre ancien qui enseigne la maniere de procéder en cour laie, & dans les ordonnances de la prevôté & échevinage de Paris, & dans deux arrêts du seigneur de Noyers, du 7 Avril 1347. (A)
Liage (Page 9:453)
Liage (Page 9:453)
LIAIS, Pierre de (Page 9:453)
LIAIS,
Liais (Page 9:453)
Liais (Page 9:453)
LIAISON (Page 9:453)
LIAISON, s. f. (Gram.) c'est l'union de plusieurs
choses entr'elles, qualité en conséquence de laquelle
elles forment ou peuvent être regardées comme for<pb->
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