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LEUCATE (Page 9:436)
LEUCATE, (Géog.) petite ville de France dans le bas Languedoc. Elle n'est remarquable que par le siege qu'elle soutint en 1637 contre l'armée espagnole qui y fut défaite. Les fortifications ont été démolies sous Louis XIV. Elle est auprès de l'étang de même nom, à 7 lieues S. de Narbonne, 6 N. E. de Perpignan, 168 S. E. de Paris. Long. 20. 44. lat. 43. 40. (D. J.)
LEUCÉ, ou ACHILLÉE (Page 9:436)
LEUCÉ, ou ACHILLÉE, en latin Achillea, Achillis insula, (Géog. anc.) île du Pont - Euxin, assez près de l'embouchure du Borysthène. Pline assure qu'elle étoit fameuse, à cause du tombeau d'Achille. Il nous apprend qu'on l'appelloit aussi l'île des Bienheureux, & l'île des Héros. Ce dernier nom lui fut donné, selon Eustathe, parce qu'on croyoit que l'ame d'Achille & celles des autres héros, y erroient dans le creux des montagnes. Scylax en parle comme d'une île déserte. Son nom moderne est Ficonisi, suivant la plûpart des géographes; cependant ils ne sont pas plus d'accord que les anciens, sur sa position; car les uns la placent avec Pline & Pomponius Méla, à l'opposite du Boristhène, & les autres avec Pausanias, vers l'embouchure du Danube. (D. J.)
Leucé (Page 9:436)
LEUCHTENBERG, Landgraviat de (Page 9:436)
LEUCHTENBERG,
LEUCI (Page 9:436)
LEUCI, (Géog. anc.) ancien peuple de la Gaule dont César, Strabon, Lucain, Tacite, Pline & Ptolomée font mention. La notice des provinces, des cités de la Gaule, met les Leuciens dans la premiere Belgique, & cette notice, ainsi que Ptolomée, nomme leur ville capitale Tullum. Il suit de là que le diocèse de Toul, l'un des plus grands qu'il y ait en France, répond au peuple Leuci des anciens. (D. J.)
LEUCO (Page 9:436)
LEUCO, s. m. (Hist. nat. Bot.) espece de graine d'Afrique semblable au millet, qui, moulue, donne une farine dont les habitans des royaumes de Congo & d'Angola font du pain qu'ils préferent à celui du froment. Cette graine croît aussi en Egypte sur les bords du Nil.
LEUCOCRYSOS (Page 9:436)
LEUCOCRYSOS, s. m. (Hist. nat.) nom d'une pierre dont Pline & les anciens semblent s'être servi pour désigner par ce nom l'hyacinthe d'un jaune clair.
LEUCOGÉE (Page 9:436)
LEUCOGÉE, s. f. (Hist. nat.) nom employé par quelques naturalistes pour désigner une craie ou la terre blanche qu'on nomme moroclitus.
LEUCOIUM (Page 9:436)
LEUCOIUM ou PERCENEIGE, (Jardinage.)
Voyez
LEUCOLITHE (Page 9:436)
LEUCOLITHE, (Hist. nat.) nom donné par les auteurs grecs à une espece de pyrite blanche qu'ils calcinoient & regardoient comme un grand remede contre les maladies des yeux.
LEUCOMA (Page 9:436)
LEUCOMA, s. m. (Antiq. grec.)
Leucoma (Page 9:436)
Il ne faut pas confondre le leucoma qui est causé
par une humeur amassée dans la cornée, avec les
cicatrices qui sont la suite d'une plaie ou d'un ulcere
dans cette membrane, comme il arrive quelquefois
dans la petite vérole. On trouvera les caracteres distinctifs
de ces deux affections, & les remedes qui
conviennent pour la guérison du leucoma, au mot
LEUCONOTUS (Page 9:436)
LEUCONOTUS, s. m. (Littér.)
LEUCOPETRA (Page 9:436)
LEUCOPETRA, (Géog. anc.) promontoire d'Italie au pays des Bruliens, dans le territoire de Rhégio, selon Strabon, Ptolomée & Cicéron, liv - XVI. ép. 7. Ce cap est présentement nommé Capo del armi. (D. J.)
LEUCOPHLEGMATIE (Page 9:436)
LEUCOPHLEGMATIE, s. f. (Médecine.)
Les causes qui produisent la leucophlegmatie sont les mêmes que celles de l'hydropisie (voyez ce mot), les obstructions dans les visceres, les fievres intermittentes mal traitées, trop tôt arrêtées, la suppression du flux menstruel, hémorrhoïdal, &c; celles qui occasionnent le plus souvent l'espece d'hydropisie dont il est ici question, sont les cachéxies, les éruptions galeuses, dartreuses, repercutées: l'arrêt de la transpiration, la lenteur de la circulation, la rapidité, l'atonie, la langueur du mouvement putréfactif du sang y disposent beaucoup. Les observations anatomiques nous font voir, dans presque tous ceux qui sont morts à la suite de cette maladie, des concrétions polypeuses dans le coeur, l'aorte: des vices dans le foie, la rate, & autres visceres du bas - ventre, la pâleur du foie, l'inertie de la bile, sont ceux qu'on observe le plus souvent. Pour se former une idée de la façon dont cette extravasation de sérosité [p. 437]
On trouve dans bien des auteurs la leucophlegmatie
confondue avec l'anasarque: ces deux maladies ont
effectivement les mêmes symptômes, elles sont caractérisées
l'une & l'autre par une bouffissure générale
ou particuliere. Les écrivains plus exacts pensent
que dans l'anasargue l'épanchement des eaux est plus
profond, que son siege est dans l'enveloppe même
des muscles,
De toutes les hydropisies, celle - ci, qui est la moins dangereuse, est la plus facile à guérir; elle est très rebelle lorsqu'elle succede à quelque maladie chronique, & qu'elle est entretenue par un vice dans les visceres du bas - ventre, sur - tout dans un vieillard; mais lorsqu'elle est le produit d'une maladie aiguë, d'une fievre intermittente, de la suppression de quelqu'écoulement, &c. elle se dissipe assez surement; celle qui survient aux jambes, aux cuisses dans les femmes enceintes, se guérit d'elle même par l'accouchement. Il arrive aussi quelquefois, à la suite des maladies aiguës pendant la convalescence, une leucophlegmatie particuliere aux jambes: j'ai toujours observé que ce symptome étoit d'un très - bon augure, & que le rétablissement, dès qu'il paroissoit, étoit plus solide & plus prompt. Tout ce qu'on a à craindre dans cette maladie, c'est qu'elle ne se termine en ascite. A la leucophlegmatie, dit Hippocrate, survient ordinairement l'hydropisie ascite, Aph. 7, lib. VII. On peut enfin regler le prognostic sur l'abondance des urines, l'état du pouls, la fréquence de la toux, la gêne de la respiration, la diminution des forces, &c. On doit très - bien augurer d'un cours de ventre; il procure, dit Hippocrate, Aphor. 29, lib. VII. la solution de la leucophlegmatie.
Je consultois, il y a quelque tems, pour une jeune & aimable dame qui avoit les jambes & les cuisses prodigieusement bouffies, à cause d'un cancer à la matrice; lorsque l'enflure étoit parvenue à un certain point, il survenoit une petite fievre & un dévoiement qui dissipoit la bouffissure; mais la diarrhée arrêtée, les jambes s'infiltroient de nouveau, & peu de tems après la fievre & le cours de ventre revenoient & produisoient le même effet. Elle a vécu pendant plus d'un an dans cette alternative de leucophlegmatie, de fievre & de dévoiement; enfin elle a succombé à la violence de sa maladie.
L'on a dans cette maladie les mêmes indications à remplir & les mêmes remedes pour en venir à bout, que dans l'hydropisie (Voyez cé mot.). Si nous en croyons Hippocrate, Alexandre de Tralle, Paul d'Egine, & quelqu'autres praticiens fameux, la saignée est quelquefois nécessaire dans la guérison de la leucophlegmatie, quoique cependant elle paroisse
LEUCOPHRINE (Page 9:437)
LEUCOPHRINE, (Mytholog.) surnom que les Magnésiens donnoient à Diane, & qui est pris, soit de Leucophrys, ville d'Asie en Phrygie, sur les bords du Méandre, selon Xénophon, soit de Leucophois, ancien nom de l'île de Ténédos, où Diane avoit un temple célebre. Ce fut sur le modele de ce dernier temple que les Magnésiens consacrerent à cette divinité celui qu'ils éleverent en son honneur, avec une statue qui la représentoit à plusieurs mamelles, & couronnée par deux victoires. (D. J.)
LEUCOPHTALMUS (Page 9:437)
LEUCOPHTALMUS, s. m. (Hist. nat.) espece d'onyx dans laquelle on trouvoit la ressemblance d'un oeil humain entouré d'un cercle blanc.
LEUCOPHYLE (Page 9:437)
LEUCOPHYLE, s. m. (Botan. fabul.) en grec
Car quiconque au printems en son lit cachera Cette plante cueillie en Phasis, treuvera Que jamais sa Vénus ne sera dérobée.
Un usage pareil se pratiquoit chez les Athéniens durant la fête des thesmophories; mais l'herbe du Phasis avoit des propriétés bien autrement considérables que l'agnus castus des Athéniens, puisque sa vertu ne se bornoit pas à la durée d'une fête, & qu'elle calmoit pour toujours l'inquiétude des maris jaloux. (D. J.)
LEUCOSIE (Page 9:437)
LEUCOSIE, Leucosia, (Géogr. anc.) petite île de la mer Tyrrhène, sur la côte occidentale d'Italie. On a quelque lieu de croire que c'est la même île nommée par Méla Leucothoé, & Leucasie par les autres géographes: ce n'est aujourd'hui qu'un écueil au continent, nommé le cap de la Licosa. (D. J.)
LEUCOSTICTOS (Page 9:437)
LEUCOSTICTOS, s. m. (Hist. nat.) Pline donne ce nom à une espece de porphyre, parce qu'il est rempli de taches blanches.
LEUCO - SYRIE, la (Page 9:437)
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