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Quand on a dit ci - dessus que le soleil n'a point de
latitude, cela ne doit pas s'entendre à la rigueur; car
si on suppose un plan fixe qui passe par le soleil & par
la terre, lorsqu'elle est dans une position quelconque,
& qu'on pourra appeller le plan de l'écliptique,
le soleil, ou plutôt la terre, aura un mouvement en
latitude par rapport à ce plan. Voyez l'article
Pour trouver la latitude & la longitude d'une étoile. Voyez l'article
Quand les planetes n'ont point de latitude, on dit
qu'elles sont alors dans les noeuds de l'écliptique,
ce qui veut dire dans l'intersection de leur orbite
avec celle du soleil; & c'est dans cette situation
qu'elles peuvent souffrir des éclipses, ou être cachées
par le soleil, ou bien passer sur son disque. Voyez
Cercle de latitude, est un grand cercle quelconque, qui passe par les poles de l'écliptique.
Latitude septentrionale ascendante de la lune, se
dit de la latitude de cet astre lorsqu'il va de son noeud
alcendant vers sa limite septentrionale, ou sa plus
grande élongation. Voyez
Latitude septentrionale descendante, c'est celle qu'a la lune lorsqu'elle retourne de sa limite septentrionale à son noeud descendant.
Latitude méridionale descendante, c'est celle qu'a la lune, lorsqu'elle va de son noeud descendant à sa limite méridionale.
Enfin latitude méridionale ascendante, se dit de la lune, lorsqu'elle retourne de sa limite méridionale à son noeud ascendant.
Et les mêmes termes ont lieu à l'égard des autres
planetes. Voyez
Il y a dans les Transactions philosophiques quelques observations du docteur Halley, qui peuvent servir à prouver que les latitudes de quelques étoiles fixes s'alterent à la longue, en particulier celles de Polilicium, de Sirius, Arcturus, d'où quelques astronomes concluent qu'il en peut être de même des autres étoiles, quoique leurs variations puissent être moins remarquables, parce qu'on les suppose à une plus grande distance de nous.
Ce qu'on peut assurer en général, c'est que la latitude de la plûpart des étoiles fixes, ou leur distance
écliptique, est sensiblement constante, au moins dans
un certain nombre de siecles, sauf les petites irrégularités
qui viennent, de la nutation de l'axe de la
terre. Voyez
Parallaxe de latitude, voyez
Réfraction de latitude, voyez
LATITUDINAIRE (Page 9:304)
LATITUDINAIRE, s. m. f. du latin latus, large,
ou latituáo, largeur, (Théol.) nom que les Théologiens donnent à une certaine espece de Tolérans,
qui applanissent & facilitent extremement le chemin
du ciel à tous les hommes, & qui ne veulent pas que
la différence de sentimens en fait de religion soit une
raison pour en exclure les sectaires même les moins
soumis à l'Evangile. Le ministre Jurieu entr'autres
étoit de ce nombre, comme il paroît par l'ouvrage
que Bayle a publié contre lui sous le titre de janua
coelorum omnibus reserata; la porte du ciel ouverte à
tous. Voyez
LATIUM le (Page 9:304)
LATIUM
Ovide nous dit d'après la Fable, que Saturne ayant été chassé du ciel par son fils Jupiter, se tint caché quelque tems dans cette contrée d'Italie, & que du mot latere, se cacher, étoit venu le nom de Latium, & celui de Latini, que prirent le pays & les habitans. Mais Varron aime mieux tirer l'origine du mot Latium, de ce que ce pays est en quelque façon caché entre les précipices des Alpes & de l'Apennin; & quant auz Latins, ils dérivent leur nom du roi Latinus, que Virgile a ingénieusement supposé beau - pere d'Enée, pour lui faire jouer un grand rôle dans son Enéide.
Rien n'est plus obscur ni plus incertain que l'ancienne histoire du Latium, quoique Denis d'Halicarnasse ait fait tous ses efforts pour la débrouiller, & réduire les fables ainsi que les traditions populaires à des vérités historiques.
Strabon prétend que l'ancien Latium renfermoit un très - petit pays, qui s'accrut insensiblement par les premieres victoires de Rome contre ses voisins; de sorte que de son tems le Latium comprenoit plusieurs peuples qui n'appartenoient point à l'ancien Latium, comme les Rutules, les Volsques, les Eques, les Herniques, les Aurunces ou Ausones, jusqu'à Sinuesse, c'est - à - dire une partie de la terro de Labour, jusqu'au couchant du golfe de Gaëte.
Il faut donc distinguer le Latium ancien du Latium nouveau ou augmenté. Les Rutules, les Volsques, les Eques, les Herniques, les Aurunces exclus de l'ancien Latium, sont compris dans le second; & ni l'un ni l'autre Latium ne quadre exactement avec ce que nous appellons la campagne de Rome, quoi qu'en disent Ortelius & les modernes qui l'ont copié. L'ancien Latium est trop petit pour y répondre, & le second est trop grand, puisque le Liris aujourd'hui le Garillan, y naissoit & n'en sortoit point depuis ses sources jusqu'à son embouchure. On juge bien que dans l'Enéide il n'est question que de l'ancien Latium pris dans sa plus petite étendue. Virgile le surnomme Hesperium, mais Horace l'appelle ferox, féroce.
Il faut convenir que jamais épithete n'a mieux peint l'ancien Latium que celle d'Horace, s'il est vrai qu'autrefois on y sacrifioit tous les ans deux hommes à Saturne, & qu'on les précipitoit dans le Tibre de la même maniere que les Leucadiens précipitoient un criminel dans la mer. C'est Ovide qui nous rapporte cette tradition; ensuite il ajoûte qu'Hercule ayant été témoin de ce sacrifice en passant par le Latium, n'en put soutenir la cruauté, & qu'il fit substituer des hommes de paille à de véritables hommes. (D. J.)
LATMICUS SINUS (Page 9:304)
LATMICUS SINUS, (Géog. anc.) golfe de la mer Méditerranée sur la côte d'Asie, aux confins de l'Ionie & de la Carie; on le nomme à présent le golfe de Palatchia. (D. J.)
LATMOS (Page 9:304)
LATMOS, (Géog. anc.) ancienne ville de l'Ionie dans l'Asie mineure. Elle fut du nombre de celles qui brisa ses chaînes lors de la défaite de Xercès par les Grecs sous les ordres de Miltiade; mais Artémise, reine de Carie, s'en rendit maîtresse par un de ces stratagèmes que la politique autorise, & que l'honneur & la probité condamnent très justement. La mort de cette reine & les mauvais succès des Grecs dans l'Asie, fournirent à la ville de Latmos les moyens de recouvrer son ancienne liberté. Elle la maintint quelque tems par son courage, & ne la perdit une seconde fois, qu'en se laissant tromper par les artifices de Mausole. (D. J.)
Latmos (Page 9:304)
LATOBIUS (Page 9:305)
LATOBIUS, (Litter.) nom d'un dieu des anciens Noriques, qu'on suppose être le dieu de la santé. Quoi qu'il en soir, il n'en est parlé que dans deux inscriplions de Gruter trouvées en Carinthie; l'une de ces inseriptions, est un voeu qu'une mere fait pour la santé de son sils & de sa sille, en ces mots: Latobio sac. pro salute Nam. Sabiniani & Julitoe Babilloe Vindona mater, V. S. L. L. M. Nous n'avons aucun autre monument qui nous instruife du dieu Latobius, & nous ignorons si ce mot est grec, latin ou sclavon. (D. J.)
LATOBRIGES les (Page 9:305)
LATOBRIGES
LATOMIES (Page 9:305)
LATOMIES, s. f. pl. (Géog. histor.) chez les Latins latomioe, mot qu'ils emprunterent des Grecs, pour signifier un lieu où l'on coupoit les pierres. Comme ce nom devint commun à toute, les grandes carrieres, il arriva que les anciens nommerent latomios divers endroits de l'Italie, de la Sieile, de l'Aftique, &c. En effet les latomies de Sieile étoient d'abord une carriere; mais elles devinrent fameuses parce que les tyrans du pays en firent une prison, dans laquelle ils envoyoient ceux qui avoient le malheur de leur déplaire. Ces prisonniers y demeuroient quelquefois si long - tems, que quelques - uns s'y sont mariés. Celle que Denys tyran de Syracuse, lit creuser dans le roc, avoit un stade de long, sur deux cent pas de large. Le poéte Philoxene y fut mis par ordre de ce prince, pour n'avoir pas approuvé ses vers; & l'on croit que ce fut - là qu'il composa sa piece sanglante, intitulée le Cyclepe. Cicéron reproche à Verrès d'avoir fait enfermer dans cette même prison des citoyens romains: cet endroit s'appelle aujourd'hui le Tagliate. (D. J.)
LATONE (Page 9:305)
LATONE, s. f. (My. hol.) déesse du paganisme, sur laquelle je serai tres - court; son - histoire est fort cachée, & répond à l'éty mologie qu'on donne du nom de cette divinité. On sait qu'Hésiode la fait fille du Titan Coëus & de Phébé sa soeur. La Fable ajoûte qu'elle eut de Jupiter Apollon & Diane, qui lui valurent une place dans le ciel, malgré la haine de Junon. Les autres avantures de cette déesse se trouvent dans Ovide, Apollodore, Noël le Comte, & ailleurs.
Latone étoit hyperboréenne selon Diodore de Sicile; Hérodote la fait égyptienne, & pourroit bien avoir raison: car il senible que les Grecs n'ont fait que déguiser sous le nom de Latone une histoire vé<cb->
LATONE (Page 9:305)
LATONE, (Géog.) ville d'Egypte sur le Nil,
selon Ptolomée, l. IV. c. 5. Le nom grec est
LATONIGENE (Page 9:305)
LATONIGENE, (Mythol.) Latonigena, Ovide, Seneque; épithere d'Apollon & de Diane, nés de Latone & de Jupiter selon la Fable. (D. J.)
LATOVICI (Page 9:305)
LATOVICI, (Géogr. anc.) ancien peuple de la haute Pannonie. Antonin place proetorium Latovicorum sur la route d'AEmona à Sirmich; cette position répond aux environs du confluent de la Save & de la Sane. (D. J.)
LATOWTTZ (Page 9:305)
LATOWTTZ, (Géog.) ville & château du royaume de Pologne, à peu de distance de Varsovie.
LATRAN (Page 9:305)
LATRAN, (Théol.) originairement nom propre
d'homme, de Plautius Lateranus consul désigné, que
Néron fit mourir, qui a passé dans la suite à un ancien
palais de Rome, que Constantin, selon Baronius, donna au pape Melchiade, & aux bâtimens
que l'on a faits à sa place, sur - tout à l'église de saint
Jean de Latran qui est le principal siége de la papauté.
Voyez
On appelle conciles de Latran ceux qui se sont tenus
à Rome dans la basilique de Latran en 1123,
1139, 1179, 1215 & 1513. Voyez
Chanoines réguliers de la congrégation de saint Sauveur de Latran, est une congrégation de chanoines réguliers dont l'église de saint Jean de Latran étoit le cnef - lieu.
On prétend qu'il y a eu depuis les apôtres une succession non - interrompue de clercs vivans en commun; & que c'est de ces clercs que les papes établirent à saint Jean de Latran après que Constantin l'eût fait bâtir. Mais ce ne fut que sous Léon I. vers le milieu du viij siecle, que les chanoines réguliers commencerent à vivre en commun. Ils posséderent cette église pendant 800 ans jusqu'à Boniface VIII. qui la leur ôta l'an 1294 pour y mettre des chanoines réguliers; Eugene IV les y rétablit 150 ans après. Voyez le Dictionnaire de Trévoux.
LATRIE (Page 9:305)
LATRIE, s. f. terme de Théologie. Culte de religion
qui n'appartient qu'à Dieu seul. Voyez
Les Chrdtiens adorent Dieu d'un culte de latrie;
ils honorent les saints d'un culte de dulie. On confond
quelquefois les termes honorer, adorer. Voyez
Cette adoration intérieure que nous rendons à Dieu
en esprit & en vérité a ses marques extérieures, dont
la principale est le sacrifice qui ne peut être offert
qu'à Dieu seul, parce que le sacrifice est établi pour
faire un aveu public & une protestation solemnelle
dé la souveraineté de Dieu, & de notre dépendance
de lui. Voyez
M. Daillé est convenu que les peres du iv siecle ont reconnu la distinction que nous faisons de latrie & de dulie. Dictionnaire de Trévoux.
LATRINE (Page 9:305)
LATRINE, s. f. (Littér.) latrina, a, dans Var<pb->
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