ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"232"> sion; l'extrémité suivante de la table étant arrivée entre les cylindres, on change le verrouil, & aussitôt, quoique les chevaux continuent de marcher du même sens, le mouvement des cylindres est changé, ce qui fait repasser la table du même côté où elle étoit auparavant. On resserre alors les cylindres, on rechange aussi le verrouil, & la table repasse une troisieme fois entre les cylindres, où elle reçoit un nouveau degré d'applatissement & d'allongement: on réitere cette opération autant de fois qu'il est nécessaire pour réduire le plomb de l'épaisseur qu'il a au sortir de la fonte à l'épaisseur demandée. Il faut remarquer que la table n'est pas laminée dans les retours, mais seulement dans les passages lorsque le cylindre est mû par la lanterne F.

Pendant le laminage la table n'est soutenue que par les rouleaux de bois qui traversent l'etabli du laminoir, ce qui diminue d'autant le frottement.

Moyennant ces divers secours, c'est assez de six hommes pour servir la machine, & de six chevaux pour la faire marcher toute l'année onze heures par jour; & on peut en dix heures de travail réduire une table de plomb de 18 lignes à une ligne d'épaisseur: pour cela il faut qu'elle passe environ deux cent fois entre les cylindres D.

LAMIS, DRAPS - LAMIS (Page 9:232)

LAMIS, DRAPS - LAMIS, (Commerce.) une des sortes de draps d'or qui viennent de Venise à Smyrne; ils paient d'entrée à raison de trois piastres & demi par picq.

LAMIUM (Page 9:232)

LAMIUM, s. m. (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur monopétale labiée; la levre supérieure est creusée en cuilliere; la levre inférieure est fendue en deux parties & a la forme d'un coeur: les deux levres aboutissent à une gorge bordée d'une aîle ou feuillet. Le calice est en forme de tuyau divisé en cinq parties: il en sort un pistil attaché comme un clou à la partie postérieure de la fleur, & environné de quatre embryons qui deviennent dans la suite autant de semences triangulaires renfermées dans une capsule qui a été le calice de la fleur. Tournesort, inst. rei h rb. Voyez Plante.

LAMO (Page 9:232)

LAMO, (Géogr.) ville d'Asrique dans une île de même nom sur la côte de Mélinde, capitale d'un canton qui porte le nom de royaume. (D. J.)

LAMON (Page 9:232)

LAMON, s. m. (Commerce.) bois de Bresil qui vient de la baie de tous les Saints. On l'appelle aussi bresil de la baie, & bresil de tous les Saints. Voyez Bresil.

LA MOTTHE, Eaux de (Page 9:232)

LA MOTTHE, Eaux de, (Med.) eaux chaudes minérales du Dauphine. Elles sont à cinq lieues de Grenoble, dans une terre de Graisivaudan nommée la Motthe. On vante leurs vertus pour les maladies des nerfs, les rhumatismes, hémiphlégies, páralysies, &c. On compare ordinair ement ces eaux à celles de Bourbon, & on les dit plus chaudes que celles d'Aix en Savoie; mais malgré ces louanges, elles sont peu fréquentées, & nous n'en avons point encore de bonne analyse: d'ailleurs la source des eaux de la Motthe n'est rien moins que pure: elle est sans cesse altérée par le voisinage du Drac, torrent impétueux qui la couvre de ses eaux bourbeuses, àtravers desquelles on la voit néanmoins encore bouillonner sur la superficie. Enfin, les environs ne présentent que des débris de terres & de rochers que les torrens y entraînent. Du reste, le chemin qui conduit à la fontaine minérale de la Motthe est très - incommode; il faut descendre plus d'une demi - lieue entre lerocher & le précipice pour y arriver. (D. J.)

LAMPADAIRE (Page 9:232)

LAMPADAIRE, s. m. (Hist. eccles. grecq.) nom d'un officier de l'église de Constantinople, qui prenoit soin du luminaire de l'église, & portoit un bougeoir élevé deyant l'empereur & l'impératrice pendant qu'ils assistoient au service divin. La bougie qu'il tenoit devant l'empereur étoit entourée de deux cercles d'or en forme de couronne, & celle qu'il tenoit devant l'impératrice n'en avoit qu'un. Cette nouveauté, quelqu'interprétation favorable qu'on puisse lui donner, ne paroìt pas le fiuit des preceptes du Christianisme. Cependant les patriarches de Constantinople en imiterent la pratique, & s'arrogerent le même droit; c'est de là vraistemblablement qu'est venu l'usage de porter des bougeoirs à nos évêques quand ils officient.

Au reste, l'empereur avoit dans son palais plusieurs lampadaires; c'étoit une charge que les uns posiédoient en chef, & les autres en sous ordte: l'exemple s'etendit bien tôt sur tous les grands ossiciers de la couronne, & passa jusqu'aux magistrats: de nos jours on n'est pas plus sage.

Tout bourgeois veut batir comme les grands seigneurs, Tout perit prince a des ambassadeurs, Tout marquis veut avoir des pages.

Lampadaire vient du mot grec LAMPA)S2, lampe, bougie, stambeau (D. J.)

LAMPADATION (Page 9:232)

LAMPADATION, s. f. (Hist. mod.) espece de question qu'on faisoit souffrir aux premiers martvrs chrétiens quand ils étoient étendus sur le chevalet. On leur appliquoit aux jarrets des lampes ou bougies ardentes.

LAMPADIAS (Page 9:232)

LAMPADIAS, s. m. (Phys.) espece de comete barbue dont il y en a de plusieurs formes; car quelquefois sa flamme s'éleve en cône ou en ferme d'epée, d'autres fois elle se termine en deux ou trois pointes. Cette dénomination est peu en usage, & ne se trouve que dans quelques anciens auteurs. Harris.

LAMPADEDROMIE (Page 9:232)

LAMPADEDROMIE, s. f. (Hist. anc.) course de jeunes gens qui se faisoit dans Atnenes. Celui qui arrivoit le premier sans que sa torche s'efeignî, obtenoit le prix. La Lampadedionde se céleb oit aux panathenées, aux vulcanales & aux prométhées: aux panathenées on couroit à cheval; aux deux autres fêtes, à pié. On alloit de l'autel de Promethe dans l'académie, vers la ville. C'est de là que vient de proverbe, lampadem suam alii tradere. Celui qui etoit arrivé avec sa torche allumée, la donnoit à un autre qui lui succédoit dans la course, tandis que le premier se reposoit.

LAMPADOMANCIE (Page 9:232)

LAMPADOMANCIE, s. f. Divination dans laquelle en observoit la forme, la couleur & les divers mouvemens de la lumiere d'une lampe, afin d'en tirer des présages pour l'avenir.

Ce mot est tiré du grec LAMPA)S2, lampe, & MAITEIA, divination.

C'est de cette divination que parle Properce, liv. IV. lorsqu'il dit:

Sed neque suppletis constabat ftamma lucernis.

Et ailleurs:

Seu voluit tangi parca lucerna mero.

Petrone en fait aussi mention dans sa satyre. Cependant on pense que la lampadomancie étoit une espece d'augure.

Delrio rapporte à la lampadomancie la pratique superstitieuse de ceux qui allument un cierge en l'honneur de saint Antoine de Pade pour retrouver les choses perdues. Voyez Delrio, lib. IV. cap. t. iij. quest. 7. sect. 2. p. 557.

LAMPADOPHORE (Page 9:232)

LAMPADOPHORE, s. m. (Littérat.) LAMPADOFOROS2. On appelloit ainsi celui qui portoit le flambeau dans les lampadophories: ce nom sut encore appliqué à ceux qui donnoient le signal du combnt, en élevant en haut des torches ou des flambeaux. Ce terme est dérivé de LAMPAS2, une lampe, un stambeau, & FE/RW, je porte. (D. J.)

LAMPADOPHORIES, ou LAMPAS (Page 9:232)

LAMPADOPHORIES, ou LAMPAS, s. f. pl. (lattérat.) nom d'une fête des Giécs, dans laquelle ils allumoient une infinité de lampes en l'honneur de [p. 233] Minerve, de Vulcain & de Prométhée, toutes en actions de graces de ce que la premiere de ces divinités leur avoit douné l'huile; que Vulcain étoit l'inventeur des lampes, & que Prométhée les avoit rendues inutiles, en dérobant le feu du ciel. Le même jour de cette fête ils faisoient des sacrifices & des jeux, dont le grand spectacle servoit à voir courir des hommes un flambeau à la main pour remporter des prix.

On célébroit dans Athènes trois fois l'année cette course du flambeau; la premiere pendant la sête des Panathénées à l'honneur de Minerve; la seconde pendant la fête Vulcain, à l'honneur de ce même dieu; & la troisieme à l'honneur de Prométhée, & pendant sa fête. Celle des Panathénées se faisoit au port de Pirée, & les deux autres dans le ceram que, c'est - à - dire dans le pare de l'académie.

Dejeunes gens couroient successivement un certain espace de toutes lems forces, en portant à la main un flambeau allumé. Celui entre les mains de qui le slambeau venoit à s'éteindre, le donnoit à celui qui devoit courir après lui, & ainsi des autres; mais celui - là seul étoit victorieux qui achevoit sa carriere avec le flambeau toujours allumé. A la courle des Panathénées, on jettoit les fiambeaux tout allumés du haut d'une tour, & aux deux autres celui qui devoit courir, l'alloit allumer sur l'autel de Prométhée, pres de la statue de l'amour consacrèe par Pisistrate.

Le jour de la fête de Cérès, se nommoit par excellence dies lampadum, le jour des flambeaux, en mémoire de ceux que la décsie alluma aux flammes du mont Etna, pour alier chercher Proserpine. Tous les ini iés aux mysteres de la déesse, célebrolent dans l'Artique le jour des flambeaux. Pnedre découvrant à sa nourrice l'amour dont elle brale pour Hyppolite, lui dit dans Séneque, que sa passion lui fait oublier les dieux; qu'on ne la voit plus avec les dames athéniennes agiter les flambeaux sacres autour des autels de Cérès:

Non colere donis templa votivis libet, Non inter aras Atridû mixtam choris Jactare tacrtis conseias saeris faces. (D. J.)

LAMPANT (Page 9:233)

LAMPANT, adj. (Commerce.) c'est ainsi que l'on appelle en Provence & en Italie l'huile claire & bien purisiée.

LAMPANGUY (Page 9:233)

LAMPANGUY, (Géog.) montagne de l'Amérique méridionale aupres de la Cordeliere, à 80 lieues de Valparaiso, sous le 31 degre de latit de. Frézier dit qu'on y a découvert en 1710 piusieurs mines d'or, d'argent, de fer, de plomb, de curvre & d'etain; il ajoûte que l'or de Lampanguy est de 21 à 22 carats; mais aucune des mines de Frezier n'a produit de grandes richesses jusqu'à ce jour. (D. J.)

LAMPAREILLES (Page 9:233)

LAMPAREILLES, s. f. (Manufact. en laine) petits camelots legers qui se fabriquent en Flandres. Il y en a d'unis, à fleurs & de rayés. Leur largeur est de [omission: formula; to see, consult fac-similé version] ou [omission: formula; to see, consult fac-similé version] & [omission: formula; to see, consult fac-similé version] de l'aune de Paris: quant à la longueur des pieces, elle varie. Il s'en fabrique tout de laine, ou de laine mêlée d'un sil de laine en chaîne. Le terme lampareule est espagnol: nous disons nonpareilles. Les Flamands, polimites, polemits ou polemmites.

LAMPAS (Page 9:233)

LAMPAS, s. m. (Maréchallerie.) sorte d'enslure qui arrive au palais du cheval, ainsi appellée, parce qu'on la guérit en la biulant avec une lampe ou un fer chaud.

Le lampas est une inflammation ou une tumeur au - dedans de la bouche du cheval, derriere les pinces de la mâchoire supérieure. Il vient de l'abondance cxcessive du sang dans ces parties, qui sait ensler le palais au niveau des pinces; ce qui empéche le che<cb-> val de manger, ou du moins fait tomber son manger a demi - mâché de sa bouche.

Le lampas est une infirmité naturelle qu'il faut qu'un cheval ait tôt ou tard, mais que tout maréchal est en état de guérir.

Lampas (Page 9:233)

Lampas, (Manufacture en soie.) espece de persienne qui, tous les quatre ou six coups, reçoit un coup de navette de sil d'argent, en place de la navette blanche. Il y a des lampas sans dorure: cette étoffe a cinq huitiemes de large.

LAMPASSES (Page 9:233)

LAMPASSES, s. f. pl. (Commerce.) toiles peintes qui se font aux Indes orientales, en plusieurs lieux de la côte de Coromandel. Elles ont 18 cobres de long sur deux de large, à raison de [omission: formula; to see, consult fac-similé version] pouces [omission: formula; to see, consult fac-similé version] de roile cobre. Le commerce en est avantageux de l'Inde en l'Inde: on les porte sur - tout aux Manilles.

LAMPASSE (Page 9:233)

LAMPASSE, adj. en terme de Blason, se dit de la laugue des lions & des autres animaux.

Daubigne de gueules, au lion d'hermine, armé, lampassé & couronné d'or; c'est la maison de madame la marquise de Maintenon.

LAMPE (Page 9:233)

LAMPE, s. f. (Litterat.) en grec LUKNOS2, en latin lychnus, lucerna; vaisseau propre à faire brûler de l'huile, en y joignant une meche de coton pour éclairer.

Les lampes servoient chez les anciens à trois principaux usages, indépendamment de l'usage domestique.

Elles servoient 1°. aux fêtes, aux temples & aux actes de religion; car, quoique l'usage de la cire ne fût pas inconnu des anciens, quoiqu ils usassent de gros flambeaux, ils n'avoient point de bougres comme nous, mais des lampes de differentes grandeurs, formes & matieres, d'où vint le proverbe latin, tempus & bleum perdidi, pour dire j'ai perdu ma peine. Dans les premiers tems de Rome, ces lampes etoient la plûpart tres - simples, de terre cuite ou de bronze; mals par l'introduction du luxe, on en sit d'airain de Corinthe, d'or, d'argent, & à plusieurs meches; enna l'on en disposa par étages, qu'on plaçoit sur des lustres, des candelabres à plusieurs branches, qui formoient une véritable il umination.

En second lieu l'usage de ces lampes se prodigua dans les maisons aux jours de réjouissances, de noces & de festins, qui sefaisoient seulement la nuit. On ne voit, dit Vgde, dans sa description d'une brillanre tête, on ne voit que lampes pendues aux lambris dorés, qui étoussent la nuit par leur lumiere.

Dependent lychni laquearibus aureis. Incensi & noctem flammis funalia vincunt.

En troisieme lieu, l'usage des lampes s'introduisit pour les sepulchres; l'on en mit dans les tombeaux, mais rarement enfermees dans le cercueil, & ces lampes prirent le nom de lampes sepulchrales, que quelques modernes ont prétendu brûler perpétueliement. Voyez Lampe perpétuelle. Lorsqu'on enteiroit vive unè vestale qui avoit enfreint son voeu de chasteté, on mettoit dans son tombeau une grande lampe qui brûloit jusqu'à ce que l'huile fût consumée.

Enfin, les Romains ainsi que les Grecs avoient des lampes de veille, c'est - à - dire des lampes partieulieres qu'ils n'éteignoient jamais pendant la nuit, & qui étoient à l'usage de tous ceux de la maison. Cet établissement régnoit par un principe d'humanité, car, dit Plutarque dans ses questions romaines sur la coutume, question 75; il n'est pas honnête d'éteindre une lampe par avarice, mais il faut la laisser bruler, pour que chacun qui le desire puisse jouir à toute heure de sa clarté; en esset, ajoûtoit il, s'il étoit possible quand on va se coucher, que quelqu'un se servît alors de notre propre vûe pour ses besoins, il ne faudroit pas lui en resuser l'usage. (D. J.)

Lampe perpétuelle (Page 9:233)

Lampe perpétuelle, ou Lampe inlxting

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