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LACHRYMAL (Page 9:166)
LACHRYMAL (
Il y a du même côté un petit os, qui est du nombre
de ceux de la mâchoire supérieure, & qui est
quelquefois nommé os lachrymal; mais plus ordinairement
os unguis. Voyez
Les points lachrymaux sont deux petites ouvertures
au grand angle de l'oeil; ce sont des tuyaux
membraneux assez ouverts, formés dans la substance
du muscle orbiculaire & dans l'extrémité des paupieres;
le supérieur descend un peu en se courbant;
selon Monro, l'inférieur est plus transverse. Ils marchent
sous la peau & le muscle orbiculaire au sac
nasal, auquel ils s'inserent sous l'extrémité supérieure,
non par un conduit commun, comme le veulent
Bianchi, Anel, Winslow & Petit, mais par
deux différens conduits, dans lesquels passe une humeur
aqueuse, saline & transparente, qui est séparée
du sang par la glande lachrymale. Ensuite cette
humeur est portée par les conduits lachrymaux dans
une petite poche, appellée sac lachrymal, situé à la
partie supérieure du canal nasal. Il est placé en arriere,
& en partie en - dedans du tendon de l'orbiculaire;
sa figure est presque ovale, son diametre est
assez grand, & va un peu en descendant. Bianchi est
le seul qui ait vû des glandes dans ce sac. Il a été
fort connu de Morgagni; c'est pourquoi il est surprenant
qu'il l'ait oublié. Haller, Comment. Boerh.
Ce sac est suivi d'un conduit qu'on appelle aussi conduit lachrymal, & qui descend par le canal nasal dans
le nez, où il va se décharger immédiatement au - dessous
de l'os spongieux inférieur, ou cornet inférieur
du nez. Voyez
L'humeur qui sépare la glande lachrymale sert à humecter & à lubrifier le globe de l'oeil, afin d'empêcher qu'il ne frotte rudement. Lorsque cette humeur est séparée en grande quantité, en sorte qu'elle s'épanche au - delà des paupieres, on la nomme larmes.
LACHRYMATOIRE (Page 9:166)
LACHRYMATOIRE, subst. m. (Antiq. rom.) les lachrymatoires étoient des phioles de terre ou de verre, dans lesquelles on a cru qu'on recevoit les larmes répandues pour quelqu'un à sa mort; mais la seule figure de ces phioles qu'on enfermoit dans les tombeaux, annonce qu'on ne pouvoit point s'en servir pour recueillir les larmes, & qu'elles étoient faites pour y mettre les baumes ou onguens liquides, dont on arrosoit les ossemens brûlés. Il est même vraissemblable que tout ce qu'on appelle improprement lachrymatoire dans les cabinets des curieux, doit être rapporté à cette espece de phioles, uniquement destinées à ces sortes de baumes. (D. J.)
LACHTER (Page 9:166)
LACHTER, s. m. (Minéral.) mesure suivant laquelle on compte en Allemagne la profondeur des puits des mines, ou les dimensions des galeries; elle
LACIADES (Page 9:166)
LACIADES, Laciadoe, (Géogr. anc.) lieu municipal de Grece dans l'Attique, de la tribu OEnéide. Il y avoit dans cet endroit un temple du héros Lacius, qui avoit donné le nom au peuple qui l'habitoit. Ce lieu étoit la patrie des deux plus grands capitaines de la Grece, Miltiades & son fils Cimon; Cornelius Nepos & Plutarque ont écrit leurs vies; elles sont faites pour élever l'ame & pour l'annoblir. (D. J.)
LACINIÉ (Page 9:166)
LACINIÉ, adj. (Gramm. Bot.) il se dit des feuilles.
Une feuille laciniée est celle qui est comme déchirée,
déchiquetée, découpée en plusieurs autres
feuilles étroites & longues. La feuille du fenouil est
laciniée. Voyez l'article
LACINIENNE (Page 9:166)
LACINIENNE, adj. fem. Lacinia, (Littér) surnom
que l'on donnoit à Junon, tiré du promontoire
Lacinium, où elle avoit un temple respectable par
sa sainteté, dit Tite - Live, & célebre par les riches
présens dont il étoit orné. Cicéron ne parle guere
sérieusement dans le récit qu'il fait, qu'Annibal eût
grande envie de voler de ce temple une colonne qui
étoit toute d'or massif; mais qu'il en fut détourné
par un songe, où Junon l'avertir de n'en rien faire,
s'il vouloit conserver le bon oeil qui lui restoit encore.
Voyez
LACINIUM Promon torium (Page 9:166)
LACINIUM
LACIS (Page 9:166)
LACIS, subst. masc. (Art. Méchan.) ouvrage à reseau fait de fil de lin, ou de soie, ou de coton, ou d'autres matieres qu'on peut entrelacer.
Lacis (Page 9:166)
LACKMUS (Page 9:166)
LACKMUS, s. m. lacca musica, (Arts.) nom que les Allemands donnent à une couleur bleue, semblable à celle qu'on tire du tournesol. Elle vient d'Hollande & de Flandres. C'est un mélange composé de chaux vive, de verd - de - gris, d'un peu de sel ammoniac, & du suc du fruit de myrtille épaissi par la coction. Quand ce mélange a été séché, on le met en pastilles ou en tablettes quarrées. Les Peintres en font usage, & l'on en méle dans la chaux dont on se sert pour blanchir les plafonds & l'intérieur des maisons; cela donne un coup d'oeil bleuâtre au blanc, ce qui le rend plus beau. ( - )
LAC LUNAE (Page 9:166)
LAC LUNAE, (Hist. nat.) Voyez
LACOBRIGA (Page 9:166)
LACOBRIGA, (Géogr. anc.) nom de deux anciennes villes d'Espagne dans la Lusitanie, dont l'une étoit dans le promontoire sacré. Lagobrica est encore le nom d'une ville de l'Espagne Tarragonoise, au pays des Vaccéens. Festus dit que ce nom est composé de lacu & de briga. Briga signifie un pont, & ce mot n'entre dans les mots géographiques, que pour exprimer des lieux où il y avoit un pont; les Anglois ont pris de là leur mot bridge, un pont, mot qui entre dans la composition de plusieurs noms propres géographiques de leurs pays, soit au commencement, soit à la fin de ces mots, comme Cambridge, Tum<pb-> [p. 167]
LACONICON (Page 9:167)
LACONICON, s. m. (Littérat.) le laconique étoit l'étuve seche dans les palestres greques, & l'étuve voûtée pour faire suer, où le bain de vapeur portoit chez les Latins le nom de tepidarium. Ces deux étuves étoient jointes ensemble, leur plancher étoit creux & suspendu pour recevoir la chaleur de l'hypocauste, c'est - à dire d'un grand fourneau maçonné au dessous. On avoit soin de remplir ce fourneau de bois, ou d'autres matieres combustibles, dont l'ardeur se communiquoit aux deux étuves, à la faveur du vuide qu'on laissoit sous leurs planchers.
L'idée d'entretenir la santé par la sueur de ces sortes d'étuves, étoit de l'invention de Lacédémone, comme le mot laconicon le témoigne; & Martial le confirme dans les vers suivans.
Ritus si placeant tibi laconum, Contentus potes arido vapore, Crudâ virgine, Martiaque mergi.
Les Romains emprunterent cet usage des Lacédémoniens; Dion Cassius rapporte, qu'Agrippa fit bâtir un magnifique laconicon à Rome l'an 729 de sa fondation, ce qui revient à l'année 25 avant Jesus - Christ. L'effet de ces sortes d'étuves, dit Columelle, est de réveiller la soif & de dessécher le corps. On bâtissoit les laconiques avec des pierres brûlées, ou desséchées par le feu. (D. J.)
LACONIE (Page 9:167)
LACONIE, (
La Laconie s'appelle aujourd'hui Zaconie ou Brazzo di Maina en Morée, & ses habitans sont nommés Magnottes. Mais la Zaconie des modernes ne répond que très - imparfaitement à la Laconie des anciens. (D. J.)
Laconie (Page 9:167)
. . . . . . . . Non Laconicas mihi Trahunt honestoe purpuras clientoe. Cette expression hardie d'Horace, trahunt purpuras pour lanas purpurâ infectas, prouve & justifie les libertés que la poésie lyrique a droit de prendre. (D. J.)
Laconie (Page 9:167)
Le nom de ce marbre sembleroit devoir faire con<cb->
LACONIMURGUM (Page 9:167)
LACONIMURGUM, (Géog. anc.) ancienne ville d'Espagne chez les Vettons, peuples situés à l'orient de la Lusitanie. Le P. Hardouin croit que c'est présentement Constantina dans l'Andalousie, au - dessus de Penaslor. (D. J.)
LACONISME (Page 9:167)
LACONISME, s. m. (Littérat.) c'est à - dire en françois, langage bref, animé & sententieux; mais ce mot désigne proprement l'expression énergique des anciens Lacédémoniens, qui avoient une muniere de s'énoncer succincte, serrée, animée & touchante.
Le style des modernes, qui habitent la Zaconie, ne s'en éloigne guere encore aujourd'hui; mais ce style vigoureux & hardi ne sied plus à de misérables esclaves, & répond mal au caractere de l'ancien laconisme.
En effet, les Spartiates conservoient un air de
grandeur & d'autorité dans leurs manieres de dire
beaucoup en peu de paroles. Le partage de celui qui
commande est de trancher en deux mots. Les Turcs
ont assez humilié les Grecs de Misitra, pour avoir
droit de leur tenir le propos qu'Epaminondas tint
autrefois aux gens du pays:
Ce talent de s'énoncer en peu de mots, étoit particulier
aux anciens Lacédémoniens, & rien n'est si
rare que les deux lettres qu'ils écrivirent à Philippe,
pere d'Aléxandre. Après que ce prince les eut vaincus,
& réduits leur état à une grande extrémité, il
leur envoya demander en termes impérieux, s'ils
ne vouloient pas le recevoir dans leur ville, ils lui
écriviront tout uniment, non; en leur langue, la
réponse étoit encore plus courte,
Comme ce roi de Macédoine insultoit à leurs malheurs,
dans le tems que Denys venoit d'être dépouillé
du pouvoir souverain, & réduit à être maître
d'école dans Corinthe, ils attaquerent indirectement
la conduite de Philippe par une lettre de trois
paroles, qui le menaçoient de la destinée du tyran
de Syracuse:
Je sai que notre politesse trouvera ces deux lettres si laconiques des Lacédémoniens extrêmement grossieres; eh bien, voici d'autres exemples de laconisme de la part du même peuple, que nous proposerons pour modele? Les Lacédémoniens, après la journée de Platée, dont le récit pouvoit souffrir quelque éloge de la valeur de leurs troupes, puisqu'il s'agissoit de la plus glorieuse de leurs victoires, se contenterent d'écrire à Sparte, les Persans viennent d'être humiliés; & lorsqu'après de si sanglantes guerres, ils se furent rendus maîtres d'Athènes, ils manderent simplement à Lacédémone, la ville d'A. thènes est prise.
Leur priere publique & particuliere tenoit d'un
laconisme plein de sens. Ils prioient seulement les
dieux de leur accorder les choses belles & bonnes,
N'espérons pas de pouvoir transporter dans le
françois l'énergie de la langue greque; Eschine,
dans son plaidoyer contre Ctésiphon, dit aux Athéniens:
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