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On les multiplie de graine qu'on seme au printems dans une terre légere préparée; l'année suivante on les transplante dans des couches d'une pareille terre, à la distance d'un pié en quarré; on les laisse croître ainsi pendant deux ans, en les arrosant dans les grandes chaleurs, & en les garantissant des mauvaises herbes; ensuite on les transporte avec précaution dans des lieux à demeure, ou dans une pépiniere, en observant de les mettre à trois piés d'éloignement.
Il y a quelques especes de ketmia d'une grande délicatesse, & qui demandent des soins attentifs & la chaleur des serres. Il y en a dont les fleurs ont cette singularité de changer de couleur en différens tems du jour, d'être blanches le matin, rouges à midi, & pourpre le soir; telle est l'espece à double fleur qu'on nomme aux Indes occidentales, tose de la Martinique, & beaucoup mieux en anglois, double china rose; les Botanistes l'appellent ketmia sin>usis, fructu subrotundo, flore pleno. Il y en a dont les fleurs ne vivent qu'un jour, mais qui sont succédées par de nouvelles fleurs jusqu'aux gelées. Il y en a qu'on estime par l'odeur agréable de leurs graines; il y en qui sont annuelles & qui forment une jolie variété avec d'autres plantes de cette nature dans des plattes bandes de parterres; mais Miller vous instruira de toutes ces particularités, que les bornes de cet ouvrage ne permettent pas même de parcourir.
On appelle aujourd'hui la ketmia, gombaut, dans nos isles françoises; Voyez ce mot: mais il faut conserver précieusement la dénomination de ketmia que les Botanistes ont consacrée de tout tems à ce genre de plante. (D. J.)
KETULE (Page 9:124)
KETULE, s. m. (Hist. nat. Bot.) espece d'arbre qui croît dans l'isle de Ceylan; il a dés feuilles qui ressemblent à celles ducocotier. Son bois est très - dur, d'une couleur noire, avec quelques veines, mais il est jujet à se fendre; son écorce se partage en filets dont on fait des cordes. En faisant des incisions à cet arbre on en tire une liqueur très - agréable & rafraîchissante: si on la fait bouillir, elle s'épaissit & forme une espece de sucre noir que les habitans nomment jaggori; il devient blanc lorsqu'on le rafine, & ne le cede en rien au sucre tiré des cannes.
KEU (Page 9:124)
KEU, s. m. (Hist. mod.) nom de l'onzieme mois de l'année & d'un des signes du zodiaque, chez le tartare du Cataï: keu signifie dans leur langue chien.
KEUB (Page 9:124)
KEUB, s. m. (Commerce) mesure des longueurs
dont on se sert à Siam; le keub contient douze nious,
c'est la paume des Siamois, c'est - à - dire l'ouverture
du pouce & du doigt moyen; il faut deux keubs pour
un sok, & deux soks pour un keu. Voyez ci - dessus
KEUMEESTERS (Page 9:124)
KEUMEESTERS, s. m. pl. (Commerce.) on nomme ainsi à Amsterdam des commis ou inspecteurs établis par les bourguemestres pour visiter certaines especes de marchandises, & veiller à ce qu'elles soient de bonne qualité, & que le commerce s'en fasse fidelement.
Il y a des keumcesters pour les laines, les chanvres, les cordages; ils en font la visite & rcglent ce qu'il en faut rabattre du prix pour ce qui s'y trouve de taré & d'endommagé.
D'autres sont chargés de la marque des quartaux, pipes, barrils & autres futailles, & d'y appliquer la marque de la ville quand ils se trouvent de jauge.
Quelques - uns sont pour les suifs, quelques autres
Leur rapport fait foi en justice, & c'est sur leur témoignage que les bourguemestres & autres juges devant qui les contestations en fait de commerce sont portées, ont coutume de juger. Dictionnaire de commerce.
KEXHOLM (Page 9:124)
KEXHOLM, (Géog.) on l'appelle autrement Carelsgorod, Kexholmia, ville de l'empire russien dans la Carélie, avec un château sur le lac de Ladoga. La Russie l'a conquise sur la Suede. Elle est à 13 lieues N. E. de Vibourg, 75 N. E. d'Abo. Long. 48. 40. latit. 61. 22. (D. J.)
KEYOOKA (Page 9:124)
KEYOOKA, (Géog.) ville de l'Amérique dans la nouvelle Espagne, au S. de la baye de Campêche; les habitans y font le commerce du cacao. (D. J.)
KHAATH ou CATE (Page 9:124)
KHAATH ou CATE, s. m. (Hist. nat. Bot.) Les Indiens entendent par - là un suc astringent, qui a été tiré par la décoction des fruits, des racines ou des écorces, & qui a été épaissie. On le mâche dans les Indes avec le betel & l'arcc; il donne une couleur rouge à la salive. On croit que c'est le lycium indicum de Pline & de Théophraste. L'acacia, dont l'écorce est rouge & astringente, & plusieurs autres plantes des Indes, donnent un suc semblable, mais qui varie pour la bonté: on regarde comme le meilleur celui qui est tiré de la plante appellée kheir. Voyez Ephemerid. nat. curiosor. dec. Il. 3 observ. 1. pag. 7 & suiv.
KHAIBAR (Page 9:124)
KHAIBAR, (Géog.) petite ville de l'Arabie heureuse,
abondante en palmiers, à six stations de Médine, entre le septentrion & l'orient. Elle est, selon
Abulféda, à 67
KHAN (Page 9:124)
KHAN, s. m. (Hist. mod.) édifice public en Turquie pour recevoir & loger les étrangers.
Ce sont des especes d'hôtelleries bàties dans les villes & quelquefois à la campagne; ils sont presque tous bâtis sur le même dessein, composés des mêmes appartemens, & ne différent que pour la grandeur.
Il y en a plusieurs à Constantinople, dont le plus beau est le Validé khana, ainsi nommé de la sultane Validé ou mere de Mahomet IV, qui le fit construire: le chevalier d'Arvieux en fait la description suivante dans ses mémoires tom. IV; & elle suffira pour donner au lecteur une idée des autres khans.
C'est, dit cet auteur, un grand bâtiment quarré, dont le milieu est une vaste cour quarrée, environnée de portiques comme un cloître; au milieu est un grand bassin avec une fontaine: le rezde - chaussée derriere les portiques, est partagé en plusieurs magasins, où les négocians mettent leurs marchandises. Il y a un second cloître au premier étage, & des chambres dont les portes donnent sur le cloître; elles sont assez grandes, toutes égales; chacune a une cheminée. On les loue tant par jour; & quoique le loyer soit assez modique, le khan ne laisse pas de produire considérablement à ses propriétaires. Deux jannissaires en gardent la porte, & on y est dans une entiere sûreté. On respecte ces lieux comme étant sous la protection de la soi publique. Tout le monde y est reçu pour son argent; on y demeure tant qu'on veur, & l'on paye son loyer en rendant les clés. Du reste on n'y a que le logement; il faut s'y pourvoir de menbles & d'ustenciles de cuisine: les Levantins la font eux - mêmes & sans beaucoup d'apprêts. Les murai'les de ces khans sont de pierre de taille ou de brique fort épaisses, & toutes les chambres, magasins & [p. 125]
Khan (Page 9:125)
KHANBIL (Page 9:125)
KHANBIL, s. m. (Hist. nat. Medec.) nom donné par Avicenne à une substance que Mathiole & quelques autres auteurs appellent sementina ou semen lubricorum, & que de Jager regarde plútôt comme une poudre très - fine qui ressemble au mercure précipité rouge; on s'en sert en Perfe & en Arabie pour guérir & dessécher les ulceres & les pustules & galles qui viennent au visage & à la tête des enfans: on prend aussi de cette poudre intérieurement, mais elle a besoin d'un correctif, qui est le mastic, l'anis ou le fenouil. Voyez Ephemerid. nat. curios. decur. II. observ. 1. pag. 5 & suiv.
KHANBLIG ou KHANBALIG (Page 9:125)
KHANBLIG ou KHANBALIG, (Géog.) nom de
la vïlle que nos Historiens & nos Géographes ont
appellée Cambala, & qu'ils ont placée dans la grande
Tartarie, au septentrion de la Chine; mais suivant
les Géographes & les Historiens orientaux, il est
constant que c'est une ville de la Chine. Ebn - Saïd,
dans Abulféda, lui donne 130
KHATOUAT (Page 9:125)
KHATOUAT, s. m. (Commerce.) mesure des
longueurs dont se servent les Arabes; c'est le pas
géométrique des Européens. Le khatouat contient
trois akdams ou piés. Douze mille khatouats font
la parasange. Voyez
KHAZINE (Page 9:125)
KHAZINE, s. f. (Hist. mod.) trésor du grandseigneur.
Voyez
Là on met les registres des recettes, des comptes des provinces, dans des caisses cottées par années, avec les noms des provinces & des lieux. C'est - là aussi que l'on serre une partie des habits du grandseignout.
Tous les jours de divan on ouvre ce trésor, ou pour y mettre, ou pour en retirer quelque chose: il faut que les principaux officiers qui en ont la charge assistent à cette ouverture. Le tchaouchbachi leve en leur présence la cire dont le trou de la serrure est scellé; & l'ayant porté au grandvisir, ce ministre le baise d'abord, & puis le regarde. Il tire ensuite de son sem le sceau du grandseigneur, qu'il y porte toujours, & il le donne au tchaouch bachi, qui ayant enfermé & scellé le trésor, rapporte au visir, avec la même cérémonie, le sccau qu'il en avoit reçu.
Il y a d'autres appartemens oí l'on enferme l'argent, & dans lesquels les osnciers n'entrent jamais avec des habits qui ayent des poches. Dictionnaire de commerce.
KHESELL (Page 9:125)
KHESELL (
KHOGEND (Page 9:125)
KHOGEND, (Géog.) ou COGENDE, car c'est un même lieu, ville d'Asie dans la Transoxane, située sur le Sihun (le jaxartes des anciens), qui porte aussi le nom de fleuve de Khogend. Elle est à quatre journées de Schasch, & à 7 de Samarkande. Ses jardins portent des fruits exquis. Quelques géographes lui donnent 90. 35. de long. & 41. 25. de lat. septentrionale. (D. J.)
KHORASSAN ou CORASAN (Page 9:125)
KHORASSAN ou CORASAN (
KHOSAR ou KHASAR (Page 9:125)
KHOSAR ou KHASAR, (Géog.) pays d'Asie dans l'empire Russien; le pays est situé au septentrion de la mer Caspienne, & voisin de Capcharz, avec lequel il est souvent confondu. La ville principale des peuples qui habitent le pays de Khosar, se nomme Belengiar; elle est située à 85. 20. de long. & à 46. 30. de latit.
KHOTAN (Page 9:125)
KHOTAN, (Géog.) grand pays d'Asie à l'extrémité du Turquestan, & arrosé de plusieurs rivieres dans le cinquieme climat. Abulféda insinue que c'est la partie septentrionale de la Chine, appellée autrement le Khataï. La capitale de ce vaste pays est aussi nommée Khotan. (D.J.)
Khotan (Page 9:125)
KHOVAGEH - ILGAR (Page 9:125)
KHOVAGEH - ILGAR, (Géog.) petite ville de la Transoxane ou de la grande Boukarie, dans la contrée délicieuse de Schasch.
Cette petite ville est bien remarquable par la naissance de Tamerland, un des plus grands conquérans de l'univers; n'ayant point d'états de patrimoine, il subjugua autant de pays qu'Alexandre, & presqu'autant que Genghis.
Il se rendit maître du Khorassan, de la province de Candaar & de toute l'ancienne Perse. Après la prise de Bagdat il passa dans les Indes, les soumit, & se saisit de Dely, qui en étoit la capitale. Vainqueur des Indes, il se jetta sur la Syrie, & s'en empara.
Au milieu du cours de ses conquêtes, appellé par les Chrétiens & par cinq princes mahométans, il descend dans l'Asie mineure, & livre à Bajazet en 1402, entre Césarée & Ancyre, cette granle bataille, ou il sembloit que toutes les forces du monde fussent assemblées. Bajazet vit son fils Mustapha tué en combattant à ses côtés, & tomba lui - même captif entre les mains du vainqueur.
Souverain d'une partie de l'Asie mineure, il repassa l'Euphrate, & vint se reposer à Samarkande, où il reçut l'hommage de plusieurs princes de l'Asie, l'ambaslade de plusieurs souverains, & maria tous ses petits fils & ses petites filles le même jour.
Il y méditoit encore la conquête de la Chine dans
la vieillesse, où la mort le surprit en 1414, à l'âge
de 71, apres en avoir regné 36, plus heureux par
sa longue vie & par le bonheur de ses petits - fils,
qu'Alexandre, mais bien inferieur au macédonien,
suivant la remarque judicieuse de M. de Voltaire;
parce qu'il détruisit beaucoup de villes sans en bâtir;
au lieu qu'Alexandre, dans une vie très - courte & au milieu de ses conquêtes rapides, construisit
Alexandrie & Scanderon, rétablit cette même Sa<pb->
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