ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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KARA - GROCHE (Page 9:113)

KARA - GROCHE, s. f. (Commerce.) nom de la richedalle d'Allemagne à Constantinople. Elle y est reçue sur le pié de l'écu de France de soixante sols, ou pour quatre - vingts aspres de bon aloi, ou pour sixvingts de mauvais.

KARAHÉ (Page 9:113)

KARAHÉ, s. m. (Hist. nat.) suc qui se tire d'un arbre nommé arandranto; les habitans de l'isle de Madagascar le font épaissir après y avoir joint du verdde - gris, & ils s'en servent comme d'une encre pour écrire; elle est aussi noire que celle d'Europe. Leurs plumes sont des morceaux de bambou.

KARAHISAR (Page 9:113)

KARAHISAR, (Géog.) ville détruite de la Natolie, qui est, selon Paul Lucas, dans son voyage de l'Asie mineure, l'ancienne capitale de la Cappadoce. L'on y voit par tout, ajoute - t - il, des ruines de temples, de palais, où les colomnes, les pié - destaux, les corniches, les pieces de mabre avoient été prodiguées. (D. J.)

KARAKATIZA (Page 9:113)

KARAKATIZA, s. f. (Hist. nat.) nom que les Turcs ou Tartares donnent à une espece d'étoile de mer ou de zoophyte qui se trouve dans le pont Euxin. Il est cartilagineux ayant huit pointes, les Grecs s'en nourrissent dans leurs tems de jeûnes qui sont très rigoureux. Voyez Acta physico - medica nat. curiosorum, tom. IX. pag. 335 & suiv.

KARASERA (Page 9:113)

KARASERA, (Géog.) grande ville d'Asie, dont on ne voit plus que les ruines, dans la Mésopotamie, sur la route d'Ours à Mossul. Tavernier fait un détail des ruines de cette ville dans son voyage de Perse, liv. II. chap. iv. (D. J.)

KARAT (Page 9:113)

KARAT, s. m. (Commerce.) est le nom de poids qui a été jugé propre pour exprimer le titre & la bonté de l'or; il se divise en demi, en quarts, en huitiemes, en seiziemes, en trente - deuxiemes.

Le karat se prend en plusieurs sens.

1°. Le karat est le vingt - quatrieme degré de sa bonté.

2°. Le karat de prix c'est la vingt - quatrieme partie de la valeur du marc d'or fin.

3°. Le karat ou poids; il ne pese que quatre grains, mais chaque grain se divise en demi, quarts, huitiemes, &c. c'est sur ce pié qu'on donne le prix aux pierres précieuses & aux perles.

Le denier pese 24 grains.

KARATA (Page 9:113)

KARATA, que d'autres appellent CAF AGUATA MACA, s. m. (Hist. nat.) est une espece d'aloës qui croît en Amérique, & des feuilles duquel on tire en les faisant bouillir un fil quiest excellent pour faire de la toile, des filets pour la pêche, &c. Sa racine ou ses feuilles broyées ou jettées dans la riviere, étourdissent si fort les poissons qu'on peut le prendre aisément avec la main. Sa tige quand elle est brûlée tient lieu de meche, & quand on la frotte rudement contre un bois plus dur, elle s'enflamme & se consume.

KARATAS (Page 9:113)

KARATAS, s. m. (Bot.) genre de plante à fleur monopétale en entonnoir, bien decoupée & tenant au calice qui devient dans la suite un fruit conique charnu, couvert d'une membrane fendue en quatre parties, & divisé en deux loges remplies de semences oblogues. Plumier.

Le karatas est un ananas sauvage qu'il faut caractériser. Sa fleur est tubuleuse & en cloche, dont la circonférence se divise en trois segmens. Du calice s'éleve le pistil, planté comme un clou dans la partie reculée de la fleur; ce pistil dégénere en un fruit charnu presque conique; & divisé par des membranes en trois cellules, pleines de graines oblongues.

Le P. Plumier s'est trompé en caractérisant cette plante, qui du reste est très - commune aux Indes orientales. Les Anglois font entrer quelquefois dans leur punch le suc du fruit, parce qu'il est acide & piquant. On en tire un vin très - fort, mais qui n'est pas de garde; ce fruit ne parvient point à maturité dans nos climats modérés; & quand il pourroit mûrir, son acreté est si grande que nous en ferions peu de cas, car il emporte la peau de la bouche de ceux qui en mangent. (D. J.)

KARBITZ (Page 9:113)

KARBITZ, (Géog.) ville de Bohème, dans le cercle de Leirmeritz, à une lieue de Taeplitz.

KARBUS (Page 9:113)

KARBUS, s. m. (Hist nat. Botan.) c'est le nom qu'on donne dans le pays de Karasme & chez les Tartares Usbecs, à une espece de melons d'eau, dont les voyageurs vantent beaucoup la bonté. Ils sont verds & lisses à l'extérieur, mais à l'intérieur ils sont d'un rouge plus vif que les melons ordinaires: cependant il y en a qui sont blancs intérieurement, mais ces derniers ne sont point les meilleurs. La graine de ces melons est toute noire & ronde, la peau en est dure; le goût est délicieux, & l'on peut en manger une grande quantité sans aucun danger. Ce fruit se conserve pendant très - longtems, pour cet effet on le cueille avant d'être mûr. On en transporte une grande quantité d'Astracan jusqu'à Pétersbourg où l'on en mange jusqu'au coeur de l'hiver.

KARDEL ou QUARTÉEL (Page 9:113)

KARDEL ou QUARTÉEL, en françois QUARTAUT, s. m. (Commerce.) c'est une espece de futaille ou de tonneau, dans lequel les pêcheurs de baleine mettent le lard de ce poisson. Ces sortes de kardels contiennent jusqu'à soixante & soixante - quatre gallons d'Angleterre, à prendre le gallon sur le pié de quatre pintes de Paris. Kardel se dit aussi des petits quartaux dans lesquels on met les huiles de poisson, particulierement à Hambourg, & sur toute la riviere d'Elbe, il est d'environ 128 pintes de Paris. Voyez Gallon & Pinte. Dictionn. du commer.

KARESMA (Page 9:113)

KARESMA, s. m. (Hist. des voyages.) sorte d'hôtellerie commune en Pologne. Le karesma est un vaste bâtiment de terre grasse & de bois, construit sur les grands chemins de Pologne pour héberger les passans.

Ces bâtimens sont composés d'une vaste & large écurie à deux rangs, avec un espace suffisant au milieu pour les chariots: au bout de l'écurie est une chambre qui mene dans un second réduit, nommé comori, où le maître du karesma tient ses provisions, & en particulier son avoine & sa biere. Cette chambre est tout ensemble grenier, cave, magasin & bouge, dit M. le chevalier de Beaujeu, qu'il faut laisser parler ici.

La grande chambre d'assemblée a un poële & une cheminée relevée à la mode du pays comme un four. Tout le monde se loge - là pêle mêle, hommes & femmes, qui se servent indifféremment du feu de l'hôte ainsi que de la chambre. Tout voyageur entre sans distinction dans ces sortes de maisons, s'y chauffe & s'y nourrit en payant à son hôte les fourrages.

Il y a dans l'intérieur des villes capitales des especes d'auberges où l'on peut loger & manger, & les karesma y sont seulement dans les fauxbourgs: mais tous les villages un peu considérables en ont, par l'utilité qu'ils en tirent pour la vente & la consommation des denrées du pays.

Chaque seigneur fait débiter par un paysan ou par un juif qu'il crée hôte de son karesma, le foin, l'avoine, la paille, la biere & l'eau - de - vie de ses domaines, & de ses brasseries, qui est à peu près tout ce qu'on trouve à acheter dans ces sortes d'hôtelleries.

Une de leurs plus grandes incommodités, c'est la puanteur des chambres, la malpropreté du lieu, le voisinage des chevaux, de la vache, du veau, des cochons, des poules, des petits enfans, qui sont pêle - mêle avec le voyageur, & dont chacun fait son ramage différent.

Outre cela, les jours de fêtes sont redoutables, [p. 114] parce que le village est assemblé dans le karesma, & occupé à boire, à danser, à fumer, & à faire un vaearme épouvantable.

Je conviens avec M. le chevalier de Beaujeu de tous ces désagrémens des kresma de Pologne; mais n'est - on pas heureux dans un pays qui est à peine sorti de la barbarie, de trouver presque de mille en mille, à l'entrée, au milieu & à l'issue des forêts, dans les cumpagnes désertes, & dans les provinces les moins peuplées, des bâtimens quelconques d'hospitalité, ou à peu de frais vous pouvez, vous, vos gens, votre compagnie, vos voitures, & vos chevaux, vous mettre à couvert des injures de l'air, vous sécher, vous chauffer, vous délasser, vous reposer, & manger sans crainte de vol, de pillage & d'assassinat, les provisions que vous avez faites, ou qu'on vous procure bientôt dans le lieu même à un prix très - modique: (D. J.)

KARGAPOL (Page 9:114)

KARGAPOL, Cargapolis, (Géog.) ville de l'empire Russien, capitale de la province de même nom, sur le bord de Loméga, à 50 lieues S. O. d'Archangel, 125 N. O. de Moscou. Long. 55. 44. lat. 52. 4. (D. J.)

KARHAIS (Page 9:114)

KARHAIS, (Géog.) ou CARALIS ou KÉRAHES, petite ville de France, dans la basse - Bretagne, sur l'Aufer, à 16 lieues de Brest, 12 d'Hennebon, 11 de Kimper. Le gibier, sur - tout les perdrix, y sont d'un goût exquis. Long. 14. 3. lat. 48. 15. (D. J.)

KARIIL (Page 9:114)

KARIIL, s. m. (Bot.) espece de prunier du Malabar. Les racines, les feuilles, les fruits bouillis font des bains excellens pour les douleurs des articulations.

KARI - VETTI (Page 9:114)

KARI - VETTI, s. m. (Botan.) arbre moyen qui croît au Malabar. Le suc exprimé des feuilles donné dans du petit lait est un excellent émétique.

KARITE ou CARITE (Page 9:114)

KARITE ou CARITE, s. f. (Théolog.) terme usité autrefois en Angleterre parmi les religieux pour meilleure boisson conventuelle ou biere forte: ils buvoient ainsi leur poculum caritatis ou coupe de grace. On donnoit souvent à cette coupe même le nom de karite ou carite. Harris supplément.

KARKOUH (Page 9:114)

KARKOUH, (Géog.) ou, comme quelques géographes écrivent CARCOUH, CARCUB, ville de Perse, lieu de grand passage pour tous les pélerins qui vont à la Mecque, & qui viennent des hautes contrées de la Perse. Long. 74. 45. latit. 32. 15. (D. J.)

KARKRONE (Page 9:114)

KARKRONE, s. m. (Hist. mod. & Commerce.) maison des manufactures royales en Perse. On y fait des tapis, des étoffes d'or, de soie, de laine, des brocards, des velours, des taffetas, des jaques de maille, des sabres, des arcs, des fleches & d'autres armes. Il y a aussi des Peintres en miniature, des Orsévres, des Lapidaires, &c. Dictionnaire de Trévoux.

KARLE (Page 9:114)

KARLE, s. m. (Hist. mod.) mot saxon dont nos lois se servent pour désigner simplement un homme, & quelquefois un domestique ou un paysan.

Delà vient que les Saxons appellent un marin bascarle, & un domestique hascarle.

KAROUATA (Page 9:114)

KAROUATA, s. m. (Hist. nat. Bot.) plante d'Amérique qui croît dans l'isle de Maragnan; ses feuilles sont longues d'une aune, & larges de deux pouces; il en sort une tige qui porte un grand nombre de fruits de la longueur du doigt, rouges par - dedans & par dehors, & d'un goût excellent; ils sont spongieux & remplis de petites graines; quelque agréable que soit ce fruit, si on en mange avec excès, il fait saigner les gencives. On le regarde comme un puissant remede contre le scorbut.

KARVARY (Page 9:114)

KARVARY, s. m. (Comm.) nom d'une espece de soie que l'on tire de la Perse. Elle vient sur - tout de la province de Ghilan.

KAS (Page 9:114)

KAS, s. m. (Comm.) petite monnoie de cuivre, en usage dans les Indes orientales sur le côté de Tranquebar.

KASEMIECH (Page 9:114)

KASEMIECH, (Géog.) on écrit aussi KAZEINIECK, CASEMIECH, CASEMICH, KASEMITH, &c. riviere de Syrie, qui a sa source dans les montagnes de l'Anti - liban, & se jette dans la mer de Phénicie, entre Tyr & Sidon. La pêche de la morue qui est yabondante en certains tems de l'année, lui donne une grande considération dans le pays: M. de la Roque dit l'avoir passé en allant de Seyde à Tyr.

Les voyageurs François, les Missionnaires & plusieurs Géographes modernes, prétendent que le Kasemiech est l'Eleuthéros des anciens. L'auteur du voyage nouveau de la Terre - sainte n'en doute point: il dit; liv. V. ch. iv, que ce fleuve est très - remarquable par sa profondeur, par la rapidité de son cours, par les détours des montagnes au fond desquelles il serpente (d'où vient qu'on le nomme Kasemiech, terme arabe, qui signifie séparation, partage), enfin par sa célébrité dans le premier livre des Machabées, puisque ce fut jusques - là que l'illustre Jonathas poursuivit les généraux des troupes de Démétrius.

Milgré tant d'autorités, l'Eleuthéros des anciens ne peut être ni le Kasemiech, ni même aucune des rivieres qui sont entre Tyr & Sydon, puisqu'il étoit au nord de cette derniere ville. Ptolomée lui donne 1 degré 20'de latitude plus qu'à Sydon; & Josephe, Ant. jud. liv. XIV. ch. vij & viij, parlant des présens que Marc - Antoine fit à Cléopatre, observe que cet amant prodigue lui donna toutes les villes situées entre l'Egypte & l'Eleuthéros, à la réserve de Tyr & de Sydon; ces deux villes étoient donc situées entre l'Eleuthere de l'Egypte, c'est à - dire au midi de cette riviere. En un mot, on ne sait quel est le nom moderne de l'Eleuthéros, mais on voit que ce n'est point le Kasemiech de nos jours; ce n'est pas non plus le fleuve saint du P. Hardouin, qui est le Kadisca, dont l'embouchure est à l'orient de Tripoli qu'il traverse. (D. J.)

KASI (Page 9:114)

KASI, s. m. (Hist. mod.) c'est le quatrieme pontife de Perse qui est en même tems le second lieutenant civil qui juge des affaires temporelles. Il a deux substituts qui terminent les affaires de moindre conséquence, comme les querelles qui arrivent dans les caffés, & qui suffisent pour les occuper. Dictionn. de Trévoux.

KASIAVA - MARAM (Page 9:114)

KASIAVA - MARAM, s. m. (Hist. nat. Bot.) arbre des Indes orientales, il est de moyenne grandeur, dont on ne nous apprend rien sinon que ses feuilles & ses racines bouillies dans de l'huile avec le curcuma frais, forment un liniment excellent contre les douleurs de la goutte & contre les pustules séreuses.

KASIEMATZ (Page 9:114)

KASIEMATZ, s. m. (Hist. mod. moeurs.) c'est le nom qu'on donneau Japon à un quartier des villes qui n'est consacré qu'aux courtisanes ou filles de joie. Les pauvres gens y placent leurs filles dès l'âge de dix ans, pour qu'elles y apprennent leur métier lubrique. Elles sont sous la conduite d'un directeur qui leur fait apprendre à danser, à chanter & à jouer de différens instrumens. Le profit qu'elles tirent de leurs appas est pour leurs directeurs ou maîtres de pension. Ces filles après avoir servi leur tems peuvent se marier, & les Japonois sont si peu délicats qu'elles trouvent sans peine des partis; tout le blâme retombe sur leurs parens qui les ont prostituées. Quant aux directeurs des kasiematz, ils sont abhorrés & mis au même rang que les bourreaux.

KASNADAR (Page 9:114)

KASNADAR, Bach. s. m. (Hist. mod.) Le grand trésorier en Perse; c'est un officier considérable. Il garde les coffres du souverain roi. Chasnadar Bach.

KASSRE - EL - LEHOUS (Page 9:114)

KASSRE - EL - LEHOUS, (Géog.) autrement

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