ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"115"> nommée Kengaver, ville de Perse, située dans un pays fertile en excellens fruits. Voyez Tavernier; long. selon lui 76. 20. lat. 33. 35. (D. J.)

KAT - CHERIF (Page 9:115)

KAT - CHERIF, s. m. (Hist. mod.) nom que les Tures donnent aux ordonnances émanées directement du grand - seigneur. Autrefois les sultans se donnoient la peine d'écrire leurs mandemens de leur propre main & de les signer en caracteres ordinaires: maintenant ils sont écrits par des secrétaires, & marqués de l'empreinte du nom du monarque; & quand ils n'ont que ces marques on les nomme simplement tura; mais lorsque le grand - seigneur veut donner plus de poids à ses ordres, il écrit lui - même de sa propre main au haut du tura, ou selon d'autres au bas ces mots, que mon commandement soit exécuté sdon sa forme & teneur, & c'est ce qu'on appelle katcherif, c'est - à - dire ligne noble ou sublime lettre; ce sont nos lettres de cachet. Un ture n'oseroit les ouvrir sans les porter d'abord à son front & sans les baiser respectueusement après les avoir passé sur ses joues pour en essuyer la poussiere. Guer. maurs des Turcs, tom. II. Darvieux, mem. tom. V.

KATIF el (Page 9:115)

KATIF el, (Géog.) ville de l'Arabie heureuse, dans la province de Bahrain, du côte de Ahsa, sur la côte du golfe Persique. Les hautes marées vont jusqu'au pié de ses murs, & il y a un golfe ou canal, par lequel les plus gros navires s'approchent de la ville avec la marée. Long. selon Abulféda, 73. 55. lat. 22. 35. (D. J.)

KATONG - GING (Page 9:115)

KATONG - GING, s. m. (Hist. nat. Botan.) c'est une plante parasite du Japon, dont la fleur ressemble à un scorpion. Elle a l'odeur du musc, ses pétales au nombre de cinq sont couleur citron, variées de belles tahes purpurines; ils ont deux pouces de long, & la largeur d'une plume d'oie. Ils sont roides, gros, plus larges à l'extrémité, & un peu plus recourbés. Celui du milieu s'étend en droite ligne comme la queue du scorpion; les quatre autres, deux de chaque côté, se courbent en forme de croissant & représentent les piés. A l'opposite de la queue, une espece de trompe courte & recourbée, ne représente pas mal la tête de cet anim il. Ce qu'il y a de plus singulier, c'est que l'odeur de musc ne réside qu'à l'extrémité du pétale qui ressemble à la queue du scorpion; & que s'il est coupé, la fleur demeure sans odeur.

KATOU - CONA (Page 9:115)

KATOU - CONA, s. m. (Hist. nat. Bot.) grand arbre de la côte de Malabar, qui est toujours verd & qui porte en tout tems des fruits & des fleurs. On prétend que la décoction de ses fleurs est un puissant remede contre la lepre & empêche les cheveux de blanchir. On mêle aussi son écorce avec du sucre pour en former une pâte que l'on dit excellente contre la lepre.

KATOU - INDEL (Page 9:115)

KATOU - INDEL, s. m. (Botan. exot.) espece de palmier sauvage de Malabar, à feuilles pointues & à fruit semblable à la prune; le petit peuple du pays le mâche comme les grands mâchent l'aréca avec le betel & les coquilles d'huitres calcinées; c'est un puissant astringent, les Malais se font des bonnets avec les feuilles de l'arbre. (D. J.)

KATU NAREGAM (Page 9:115)

KATU NAREGAM, s. m. (Hist. nat. Bot.) grand arbre de l'Indostan qui produit une espece de limon très - petit; ses feuilles rendent un suc qui passe pour être un remede souverain contre les maux de tête, ou mêlant le même suc avec du poivre, du gingembre & du sucre, les Indiens composent un remede qu'ils croient excellent contre les maladies du poumon qui viennent du froid.

KATOU - PULCOLLI (Page 9:115)

KATOU - PULCOLLI, s. m. (Bot.) arbre du Malabar; les graines sont d'usage en Médecine pour les douleurs d'estomac & les inflammations, de même que pour la gratelle & les dartres.

KATOU - THEKA (Page 9:115)

KATOU - THEKA, s. m. (Botan.) arbre du Mala<cb-> bar; son fruit sert comme le betel; son écorce séchée & réduite en poudre tempere l'effervescence excessive de la bile.

KATOU - TSJACA (Page 9:115)

KATOU - TSJACA, s. m. (Bot.) arbre du Malabar; le suc exprimé du fruit guérit les maux de ventre.

KATTEQUI (Page 9:115)

KATTEQUI, s. m. (Commerce.) toile de coton blanc qu'on tire des Indes orientales, sur - tout de Surate. La piece n'a que deux aulnes cinq huitiemes de long, sur cinq sixiemes de large.

KATUTI - JETTI - POU (Page 9:115)

KATUTI - JETTI - POU, (Hist. nat. Botan:) plante de l'Indosian dont on vante les vertus pour résoudre les empyèmes & les autres abscès internes, ainsi que contre les convulsions & les hydropisies. Quelques médecins allemands recommandent cette plante prisé comme du thé en infusioa.

KATUWALA (Page 9:115)

KATUWALA, s. m. (Hist. nat. Bot.) plante des Indes, arachidna indica, qui produit dessus & dessous la terre des fruits ou des especes de glands très bons à manger & d'un goût très - agréable. Ephemérid. nat. curiosor. dec. II. ann. 3. observ. 211.

KAUFFBEUREN (Page 9:115)

KAUFFBEUREN, c'est - à - dire, hameau acheté, (Géog.) ville libre & impériale d'Allemagne, dans la Souabe. On y professe la religion luthérienne, quoique la catholique soit la dominante; elle est sur le Werdach, à 5 lieues N. E. de Kempten, 14 S. O. d'Ausbourg. Long. 28. 18. lat. 47. 50.

Strigellius (Victorinus) fameux théologien, protestant du xvj siecle, naquit à Kauffbeuren, & fut cruellement persécuté pendant sa vie, qu'il termina en 1569, âgé d'environ 45 ans. Il est auteur de quantité d'ouvrages de théologie, de morale, & de philosophie aristotélicienne, qu'on ne lit plus aujourd'hui. (D. J.)

KAVIAC (Page 9:115)

KAVIAC, s. m. (Commerce.) oeufs d'esturgeons mis en galetes, épaisses d'un doigt, & larges comme la paume de la main; salées & qu'on fait sécher au soleil. Les italiens établis à Moscou en font un grand commerce dans cet empire.

Le meilleur kaviac se fait avec le bolluca, poisson de huit à dix piés de long, qui se pêche dans la mer Caspienne.

Il vient aussi du kaviac de la mer Noire.

On en use en Italie: on commence à le connoître en France.

Le bon doit être d'un brun rougeâtre & bien sec. On le mange avec de l'huile & du citron. Voyez le Dict. de Comm.

KAVRE YSAOUL (Page 9:115)

KAVRE YSAOUL, s. m. (Hist. mod.) corps de soldats qui forme le dernier & le cinquieme de ceux qui composent la garde du roi de Perse.

Ce sont des huissiers à cheval au nombre de 2000, qui ont pour chef le connétable, & en son absence le lieutenant du guet.

Ils font le guet la nuit autour du palais, écartent la foule quand le roi monte à cheval, font faire silence aux audiences des ambassadeurs, servent à arrêter les kams & les autres officiers disgraciés, & à leur couper la tête quand le roi l'ordonne. Dict. de Trévoux.

KAUTTI (Page 9:115)

KAUTTI, floribus odoratis, Breyn, s. m. (Bot.) arbre qui croît à Java, & qui porte de petites fleurs odoriférantes: l'eau distillée de ces fleurs a les mêmes vertus que l'eau - rose.

KAYSERBERG (Page 9:115)

KAYSERBERG, (Géog.) c'est - à - dire mont de l'empereur, Coesaris mons; petite & pauvre ville de France en Alsace, au bailliage d'Hagueneau. Elle appartient à la France depuis 1648, & est située dans un pays agréable, à 10 lieues N. O. de Bâle, 2 N. O. de Colmar. Long. 25. lat. 48. 10.

Lange (Joseph) Langius, auteur du fameux Polyanthoea, étoit natif de cette ville. Cette grande rapsodie fut imprimée pour la premiere fois à Geneve en 1600 in - fol. ensuite à Lyon en 1604, à Francfort en 1607, & plusieurs fois depuis. La cin<pb-> [p. 116] quieme édition parut sous le nom de Florilegium magnum, seu Polyanthea, à Francfort en 1624 en trois vol. in - fol. avec des supplémens tirés de Gruter, & c'est là la meilleure édition de ce vaste répertoire. (D. J.)

KAYSERSLAUTER (Page 9:116)

KAYSERSLAUTER, (Géog.) Baudrant estropiant cruellement ce mot, en fait celui de cascloutre; on peut la nommer en latin Coesarea ad Lutram, ville d'Allemagne dans le bas Palatinat, autrefois libre & impériale, mais sujette à l'électeur palatin depuis 1402. Les François la prirent en 1688; elle est sur la Lauter, à neuf lieues S. O. de Worms, 11 N. O. de Spire, 15 S. O de Mayence. Long. 25. 26. lat. 49. 26.

Braun, (Jean) mort à Groningue en 1708, naquit à Kayserslauter; il est connu par un bon ouvrage, de vestitu sacerdotum Hebroeorum. (D. J.)

KAYSERTUHL (Page 9:116)

KAYSERTUHL, (Géog.) ville de Suisse, au comté de Bade, avec un pont sur le Rhin & un château. Elle appartient à l'évêque de Constance, mais le canton de Bâle en a la souveraineté: on y professe le Calvinisme depuis 1530. Quelques auteurs croient que kaysertuhl est le forum Tiberü des anciennes notices; le passage de cette ville est important, à cause de son pont sur le Rhin, qui ainsi que celui de Bâle, sont les derniers qu'on voit sur ce fleuve. Elle est à deux lieues N. O. d'Eglinaw, 3 S. E. de Zurzach, Long. 26. 15. lat. 47. 47. (D. J.)

KAYSERSWERD (Page 9:116)

KAYSERSWERD, (Géog.) Casaris insula, ville d'Allemagne au diocèse de Cologne, dans le duché de Berg, sujette au due de Neubourg. L'électeur de Cologne la livra aux François en 1701; le prince de Nassau Sarbruck la reprit en 1702, & ses fortifications furent rasées. Elle est sur le Rhin à 3 lieues N. O. de Dusseldorp, 9 N. O. de Cologne. Long. 24. 24. lat. 51. 16. (D. J.)

KEAJA ou KIAHIA (Page 9:116)

KEAJA ou KIAHIA, s. m. (Hist. mod.) lieutenant des grands officiers de la Porte, ou surintendant de leur cour particuliere.

Ce mot signifie proprement un député qui fait les affaires d'autrui. Les janissaires & les saphis ont le leur, qui reçoit leur paye, & la leur distribue; c'est comme leur syndic. Les bachas ont aussi leur keajas particuliers, chargé du soin de leurs maisons, & de leurs provisions & équipages pour faire campagne; le muphti a aussi son keajas.

Mais le plus considérable est celui du grand visir; outre les affaires particulieres de son maître, il a très grande part aux affaires publiques, traités, négociations, audiences à ménager, graces à obtenir, tout passe par son canal: les drogmans ou interpretes des ambassadeurs n'oseroient rien proposer au grand - visir, sans en avoir auparavant communiqué avec son keaja; & les ministres étrangers eux - mêmes lui rendent visite comme aux principaux officiers de l'empire. C'est le grand - seigneur qui nomme à ce poste très - propre à enrichir celui qui l'occupe, & dont on achette la faveur par des présens considérables. Le keaja a une maison en ville, & un train aussi nombreux qu'un bacha. Quand il est remercié de ses services, il est honoré de trois queues; si on ne lui en accordoit que deux, ce seroit une marque de disgrace & de bannissement. Guer, moeurs des Tures, tome II.

KEBER (Page 9:116)

KEBER, s. m. (Hist. mod.) noms d'une secte chez les Persans, qui pour la plûpart sont des riches marchands.

Ce mot signifie infidele, de kiaphir, qui en langue turque veut dire renegat; ou plutôt l'un & l'autre viennent de caphar, qui en chaldéen, en syriaque & en arabe, signifie nier, renier.

Quoiqu'ils soient au milieu de la Perse, & qu'il y en ait beaucoup dans un fauxbourg d'Hispahan, on ne sçait s'ils sont persans originaires, parce qu'ils n'ont rien de commun avec les Persans que la langue. On les distingue par la barbe qu'ils portent fort longue, & par l'habit qui est tout - à - fait différent de celui des autres.

Les kebers sont payens, mais en même tems fort estimés à cause de la régularité de leur vie. Quelques auteurs disent que les kebers adorent le feu comme les anciens Perses: mais d'autres prétendent le contraire. Ils croient l'immortalité de l'ame, & quelque chose d'approchant de ce que les anciens ont dit de l'enfer & des champs Elisées. Voyez Gaures.

Quand quelqu'un d'eux est mort, ils lachent de sa maison un coq, & le chassent dans la campagne; si un renard l'emporte, ils ne doutent point que l'ame du défunt ne soit sauvée. Si cette premiere preuve ne suffit point, ils se servent d'une autre qui passe chez eux pour indubitable. Ils portent le corps du mort au cimetiere, & l'appuient contre la muraille soutenu d'une fourche. Si les oiseaux lui arrachent l'oeil droit, on le considere comme un prédestiné; on l'enterre avec cérémonie, & on le descend doucement & avec une corde dans la fosse; mais si les oiseaux commencent par l'oeil gauche, c'est une marque infaillible de réprobation. On en a horreur comme d'un damné, & on le jette la tête premiere dans la fosse. Olearius, voyage de Perse.

KEBLAH, ou KIBLAH (Page 9:116)

KEBLAH, ou KIBLAH, s. m. (Hist. orient.) ce terme désigne chez les peuples orientaux le point du ciel vers lequel ils dirigent leur culte; les Juifs tournent leur visage vers le temple de Jérusalem; les Sabéens, vers le méridien; & les Gaures successeurs des Mages, vers le soleil levant.

Cette remarque n'est pas simplement historique; elle nous donne l'intelligence d'un passage curieux d'Ezéchiel, chap. viij. v. 16. Ce prophete ayant été transporté en vision à Jérusalem, « y vit vingt - cinq hommes entre le porche & l'autel, qui ayant le dos tourné contre le temple de Dieu, & le visage tourné vers l'Orient, se prosternoient devant le soleil ». Ce passage signifie que ces vingt - cinq hommes avoient renoncé au culte du vrai Dieu; & qu'ils avoient embrassé celui des Mages. En effet, comme le Saint des Saints reposoit dans le Shekinate, ou le symbole de la présence divine, étoit au bout occidental du temple de Jérusalem; tous ceux qui y entroient pour adorer Dieu, avoient le visage tourné vers cet endroit; c'étoit là leur kébla, le point vers lequel ils portoient leur culte, tandis que les Mages dirigeoient leurs adorations en tournant le visage vers l'Orient; donc ces vingt - cinq hommes ayant changé de kébla, prouverent à Ezéchiel, non - seulement qu'ils avoient changé de religion, mais de plus qu ils avoient embrassé celle des Mages.

Les Mahométans ont leur kiblah, kiblé, kéblé, kébleh: comme on voudra l'écrire, vers la maison sacrée, c'est - à - dire qu'ils se tournent dans leurs prieres vers le temple de la Meque, qui est au midi à l'égard de la Turquie; c'est pourquoi dans toutes les mosquées, il y a une niche qu'ils regardent dans leur dévotion. Voyez Meque, (temple de la) Hist. orient. (D. J.)

KEDANGU (Page 9:116)

KEDANGU, s. m. (Hist. nat Bot.) arbrisseau des Indes orientales. Ses feuilles bouillies servent à faire des bains, que l'on croit propres à resoudre toutes sortes de tumeurs; le suc que l'on tire de ses fleurs passe pour un excellent remede contre l'épilepsie, & les aphtes des enfans.

KEER, ou CEER (Page 9:116)

KEER, ou CEER, s. m. (Comm.) poids dont on se sert dans quelquesvilles des états du grand Mogol, particuliérement à Agbar & à Zianger. Dans la pre<pb->

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