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Invisibles (Page 8:865)
INVITATEUR (Page 8:865)
INVITATEUR, s. m. (Gram. Hist. anc.) domestique chez les Romains, dont la fonction étoit d'inviter les conviés aux repas qu'on donnoit. On l'appelloit aussi vocator. L'invitateur étoit communément un affranchi.
INVITATOIRE (Page 8:865)
INVITATOIRE, s. m. (Liturg.) verset que l'on chante ou récite à matines avant le venite exultemus, & à la fin dece pseaume; il change suivant la qualité des jours & des fêtes. Il n'y a point d'invitatoire le jour de l'Epiphanie, ni les trois derniers jours de la semaine sainte.
INVOCATI (Page 8:865)
INVOCATI, (Hist. litt.) nom d'une société littéraire, établie à Sienne en Italie, qui a pris pour devise une enclume, sur laquelle est posé un fer rouge & un marteau, avec l'inscription in quascumque formas.
INVOCATION (Page 8:865)
INVOCATION, s. f. (Théolog.) action par laquelle
on adore Dieu, & on l'appelle à son secours.
Voyez
Les catholiques romains invoquent les saints, les
priant d'interceder pour eux aupres de Dieu. L'invocation des saints est un des plus grands sujets des
disputes entre les Catholiques & les Réformés. Voyez
Invocation (Page 8:865)
L'invocation est absolument nécessaire dans un
poëme épique, à cause que le poëte dit des choses
qu'il ne sauroit pas, si quelque divinité ne les lui
avoit inspirées. D'ailleurs il doit à ses lecteurs cet
exemple d'une piété & d'une vénération, qui est le
fondement de toute la morale & des instructions qu'il
prétend leur donner dans sa fable; & puisqu'enfin
les divinités doivent être de la partie, il n'est pas
raisonnable qu'il ose les faire agir, sans leur en avoir
demandé la permission. Voyez
L'auteur s'adresse souvent aux dieux dans le cours d'un poëme épique; sur - tout lorsqu'il veut raconter quelque chose de miraculeux, comme lorsque Virgile décrit la métamorphose des navires d'Enée en nymphes; mais la principale invocation est celle du commencement.
Le pere le Bossu considere deux choses dans l'invocation; la premiere est ce que le poëte demande;
& la seconde, quelle est la divinité à qui il s'adresse.
Quant à la premiere, Homere a si bien joint la proposition
avec l'invocation dans l'Iliade, qu'il invoque
sa muse pour tout ce qu'il propose sans réserve;
Virgile au contraire ne prie sa muse que de lui fournir
une partie de son sujet, & même il détermine
précisément celle qu'il desire; après avoir assez
exactement proposé toute sa matiere, il s'adresse à
sa muse, & il la prie de lui en apprendre les causes.
Voyez
Quant à la divinité qu'il invoque, le même auteur observe que ce doit toujours être celle qui préside au sujet qu'il traite, ou celle qui préside à la poësie en général. Ovide, dans ses métamorphoses, fait la premiere sorte d'invocation; Lucrece en agit de même dans son poëme; celles d'Homere & de Virgile
Au reste, il ne faut pas s'imaginer que ces divinités
invoquées soient considérées par les poëtes mêmes,
comme des personnes divines, dont ils attendent
un véritable secours. Sous ce nom de muses,
ils souhaitent le génie de la poësie, & toutes les conditions
& les circonstances nécessaires pour exécuter
leur entreprise. Ce sont des allégories & des
manieres de s'exprimer poétiquement, comme quand
on fait des dieux du sommeil, du calme, de la renommée,
de la terreur, & des semblables descriptions
des choses naturelles ou morales; aussi les muses
sont - elles de tous les âges, de tous les pays & de
toutes les religions; il y en a de payennes, de chrétiennes,
de grecques, de latines, de françoises, &c.
Voyez
INVOLONTAIRE (Page 8:865)
INVOLONTAIRE, adj. (Gram.) ce à quoi la volonté n'a point eu de part; ce qui n'a point été ou n'est pas voulu, consenti. Il paroît à celui qui examinera les actions humaines de près, que toute la différence des volontaires & des involontaires consiste à avoir été, ou n'avoir pas été réfléchies. Je marche, & sous mes piés il se rencontre des insectes que j'écrase involontairement. Je marche, & je vois un serpent endormi; je lui appuie mon talon sur la tête, & je l'écrase volontairement. Ma réflexion est la seule chose qui distingue ces deux mouvemens, & ma réflexion considérée relativement à tous les instans de ma durée, & à ce que je suis dans le moment où j'agis, est absolument indépendante de moi. J'écrase le serpent de réflexion; de réflexion Cleopâtre le prend & s'en pique le sein. C'est l'amour de la vie qui m'entraîne; c'est la naine de la vie qui entraîne Cléopâtre. Ce sont deux poids qui agissent en sens contraires sur les bras de la balance, qui oscillent & se fixent nécessairement. Selon le côté ou le point où ils s'arrêtent, l'homme est bienfaisant ou malfaisant, heureusement ou malheureusement né, exterminable ou digne de récompense selon les lois.
JOACHIMITES (Page 8:865)
JOACHIMITES, s. m. pl. (Théologie.) disciples de Joachim, abbé de Flore en Calabre, qui passa pour un prophete pendant sa vie, & laissa après sa mort beaucoup de livres de prophétie, & plusieurs autres ouvrages qui furent condamnés avec leur auteur en 1215 par le concile de Latran, & par celui d'Arles en 1260.
Les Joachimites étoient entêtés de certains nombres ternaires. Ils disoient que le Pere avoit opéré depuis le commencement du monde jusqu'à l'avénement du Fils, que l'opération du Fils avoit duré jusqu'à leur tems pendant 1260 ans, qu'après cela le S. Esprit devoit opérer aussi à son tour. Ils divisoient ce qui regardoit les hommes, les tems, la doctrine, la maniere de vivre en trois ordres ou états, selon les trois Personnes de la sainte Trinité: ainsi chacune de ces trois choses comprenoit trois états qui devoient se succéder, ou s'étoient déjà succédé les uns aux autres, ce qui faisoit qu'ils nommoient ces divisions ternaires.
Le premier ternaire étoit celui des hommes, il comprenoit trois états ou ordres d'hommes; le premier étoit celui des gens mariés, qui avoit duré, disoient - ils, du tems du Pere éternel, c'est - à - dire, sous l'ancien Testament. Le second celui des clercs qui a regné par le Fils du tems de la grace. Le troisieme celui des moines qui devoit regner du tems de la plus grande grace par le Saint - Esprit. Le second ternaire étoit celui de la doctrine, qu'ils divisoient [p. 866]
Malgré l'autorité des conciles qui ont condamné les visions de l'abbé Joachim, & sur - tout son évangile éternel, il s'est trouvé un abbé de son ordre, nommé Grégoire Laude, docteur en Théologie, qui ayant entrepris d'écrire sa vie, & d'éclaircir ses prophéties, a tenté de le justifier du crime d'hérésie dans un ouvrage imprimé à Paris en 1660 en un vol. in - folio. Dom Gervaise, ancien abbé de la Trappe, a aussi donné depuis peu au public une histoire de l'abbé Joachim, dans laquelle il entreprend de justifier cet abbé.
JOACHIMS - THAL (Page 8:866)
JOACHIMS - THAL, (Géogr.) c'est - à - dire la vallée de saint Joachim, ville & vallée de Bohème dans le cercle d'Elnbogen, joignant les frontieres du Voigtland; on y découvrit au commencement du xvj. siecle de riches mines d'argent, & l'an 1519 on y frappa déjà des écus d'argent du poids d'une once, avec l'image de saint Joachim: comme cette monnoie se répandit dans toute l'Allemagne, on l'appella Joachim - thaler, en latin Joachimici nummi, & par abréviation thaler; tous les écus frappés ensuite selon les lois monétaires de l'Empire, ont été nommés reichs - thaler, écus de l'Empire, que les François appellent par corruption risdale.
Je vois en parcourant le P. Niceron, qu'il met au rang des hommes illustres dans la république des lettres, Michel Néander, médecin, né à Joachims - thal en 1529, & mort en 1581: cependant tous ses ouvrages sont depuis long - temps dans la poussiere de l'oubli, d'où je ne crois pas qu'on s'avise de les tirer. (D. J.)
JOAILLERIE (Page 8:866)
JOAILLERIE. Voyez
JOAILLIER (Page 8:866)
JOAILLIER. Voyez
JOANNITES (Page 8:866)
* JOANNITES, s. m. pl. (Hist. eccles.) nom dont on appella dans le v. siecle ceux qui demeurerent attachés à saint Jean Chrysostome, & qui continuerent de communier avec lui, quoiqu'il eût été exilé par les artifices de l'impératrice Eudoxie, & déposé dans un conciliabule par Théophile d'Alexandrie, ensuite dans un second tenu à Constantinople. Ce titre de Joannites fut inventé pour désigner ceux à qui on le donnoit & qu'on se proposoit de desservir à la cour. La méchanceté des hommes a toujours été la même, & elle n'a pas même varié dans ses moyens.
JOB (Page 8:866)
JOB, (Théolog.) nom d'un des livres canoniques de l'ancien Testament, ainsi appellé de Job, prince célebre par sa patience & par son attachement à la piété & à la vertu, qui demeuroit dans la terre d'Hus ou dans l'Amite, dans l'Idumée orientale aux environs de Bozra, qu'on croit communément être l'auteur de ce livre qui contient son histoire.
On a formé une infinité de conjectures diverses sur le livre de Job; les uns ont cru que Job l'avoit écrit lui - même en syriaque ou en arabe, & qu'ensuite Moïse ou que lqu'autre israëlite l'avoit mis en hebreu; d'autres l'ont attribué à Eliu, l'un des amis de Job, ou à ses autres amis, ou à Moïse, ou à Salomon, ou à Isaïe, ou à quelqu'écrivain encore plus récent. Il est certain que le livre en lui - même ne fournit aucune preuve décisive pour en reconnoître l'auteur. Ce qui paroît incontestable, c'est que celui qui l'a composé étoit Juif de religion & postérieur au tems de Job, qu'on croit avoir été contemporain de Moïse. Il y fait de trop fréquentes allusions aux expressions de l'écriture pour penser qu'elle ne lui ait pas été familiere.
La langue originale du livre de Job est l'hébraïque, mais mêlée de plusieurs expressions arabes & chaldéennes, & de plusieurs tours qui ne sont pas connus dans l'hébreu, ce qui rend cet ouvrage obscur & difficile à entendre. Il est écrit en vers libres quant à la mesure & à la cadence, vers dont la principale beauté consiste dans la grandeur de l'expression, dans la hardiesse & la sublimité des pensées, dans la vivacité des mouvemens, dans l'énergie des peintures, & dans la variété des caracteres, parties qui s'y trouvent toutes réunies dans le plus haut degré.
Quant à la canonicité du livre de Job, elle est reconnue généralement dans les églises grecques & latines, elle y a toujours passé comme un article de foi, & ce sentiment est venu de la synagogue à l'église chrétienne. Les Apôtres l'ont cité. Théodore de Mopsueste le critiquoit, mais sur une version grecque, qui faisant quelques allusions à la fable ou à l'histoire poétique, n'étoit pas exactement conforme au texte hébreu. Quelques - uns accusent Luther & les Anabatistes de rejetter le livre de Job, mais Scultet & Spanheim tâchent d'en justifier Luther. On peut consulter sur ce livre le commentaire de Pineda, celui de Dom Calmet, & l'histoire de Job par M. Spanheim. Calmet, Dictionn. de la Bible, tom. II. lettre J. au mot Job, pag. 386.
JOBET (Page 8:866)
JOBET, s. m. (Fond. en caract. d'Impr.) est un
petit morceau de fil de fer plié en équerre qui se met
au moule à fondre les caracteres d'Imprimerie, entre
le bois de la piece de dessus & la platine. Ce
jobet fait entre lui & le bois du moule un petit vuide
quarré dans lequel passe la matrice. Cela est pour
empêcher cette matrice de s'éloigner trop de sa place
lorsque l'ouvrier ouvre son moule. Voyez
JOCELIN (Page 8:866)
JOCELIN, (Géogr.) petite ville de France en Bretagne, dans l'évêche de saint Malo; elle députe aux états, & est à 8 lieues N. E. de Vannes, 18 S. O. de Rennes, 29. N. O. de S. Malo. Long. 14. 56. lat. 48. 2. (D. J.)
JOD (Page 8:866)
JOD, s. m. (Gramm.) c'est la dixieme lettre
de l'alphabet hébraïque. Voyez l'article
Jod (Page 8:866)
Jod est aussi une des mesures de distances & longueurs,
dont on se sert dans le royaume de Siam.
Vingt - cinq jods font le roé - neug ou lieue siamoise,
d'environ deux mille toises françoises. Chaque Jod
contient quatre sen, le sen vingt voua, le voua
deux ken, qui est l'aune siamoise de trois piés de
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